La fidélité : une affaire génétique ou de volonté ?
04 septembre 2008
Depuis des années, des chercheurs sont sur la piste du gène de la fidélité amoureuse. Les chercheurs ont comparé le gène du récepteur à la vasopressine chez 900 hommes qui vivaient de façon maritale depuis au moins 5 ans et étaient parents d'un enfant adolescent. Ces volontaires ont de surcroît accepté de répondre à un questionnaire détaillé sur leur vie de couple. Ils ont ainsi pu établir une corrélation entre certaines formes du gène de la vasopressine et le comportement conjugal.
Expliquer le comportement des gens par leur programme génétique, ce ne serait pas nier leur liberté ? Voire, ne serait-ce pas du racisme ?
On pourrait faire une étude sur le taux de suicide chez les déterministes..
Rédigé par : Malo | 04 septembre 2008 à 09:10
La fidélité repose surtout sur un libre choix consenti dans un don sans retour. Encore une étude insidieuse pour expliquer que l'infidélité étant dans les gênes, c'est "normal". Et de l'infidélité à la polygamie, il n'y a qu'un pas (la première n'est-elle pas une forme de la seconde?). Ceci dit, si l'infidélité est une "maladie" génétique, elle doit pouvoir se soigner! ;)
Rédigé par : | 04 septembre 2008 à 09:28
Encore une manière scientifique ???? de détourner chacun de ses devoirs et de la morale naturelle. Irresponsabilité de tout pour tous, c'est pas beau ?
Rédigé par : Journé Nicolas | 04 septembre 2008 à 09:39
Est-ce le fidélité aux lois et au pouvoir établi qui est visée?
Rédigé par : Philippe | 04 septembre 2008 à 09:40
On pourra euthanasier ceux qui auront le gène de l'infidélité ?
Rédigé par : tonio | 04 septembre 2008 à 09:53
Que de cris d'orfraie si la même étude visait l'homosexualité, il est vrai que celle-ci doit rester "sans gêne".
Rédigé par : Philippe | 04 septembre 2008 à 11:04
Tonio, seulement s'ils n'acceptent pas leur parentalité diversifiante dans l'hétérophobie.
Rédigé par : Vince | 04 septembre 2008 à 11:15
le divorce est donc contre nature surtout, de même que la polygamie (autre aspect de cette etude)
Rédigé par : yako | 04 septembre 2008 à 14:06
Encore une manière de déresponsabiliser les individus : l'adultère est génétique, l'obésité est génétique, la paresse est génétique etc...
L'imposture freudienne commençait sérieusement à s'essouffler, il est temps d'en construire une autre. Avant c'était dû à "l'inconscient", à "ce qu'on avait subi des autres", maintenant, au patrimoine génétique. C'est fou comme le monde libertariste veut à tout pris enfermer l'individu dans le déterminisme le plus anti-libertaire qui soit.
Qu'on ne s'y trompe pas : si les journalistes sont si content de colporter de telles âneries, c'est qu'en bon produit post 68ards, ça leur fait toujours un argument de rechange à opposer aux discours de saine morale, d'appel au contrôle de soi, à la prise de ses responsabilités.
Rédigé par : Malleus | 04 septembre 2008 à 14:54
Cette explication par le "tout génétique" sert à préparer les esprits à la rationalisation néo-darwinienne de nos sociétés, et des individus qui la composent.
Un mouvement commence à faire entendre sa voix, celle du "darwinisme social"... qui justifie encore peu de choses comparé à celles qu'elles vont justifier : euthanasie, etc.
Rédigé par : Okapi T. | 06 septembre 2008 à 00:55