“Les Bureaux de Dieu”, ou la culture de mort au guichet
06 novembre 2008
Nous avions déjà évoqué (ici) ce film au titre blasphématoire "Les bureaux de Dieu" avant sa sortie. Sur le site Liberté politique, le père Etienne Kern, prêtre du diocèse de Paris, Communauté de l’Emmanuel, offre une analyse sans complaisance et met en garde les parents :
"(...) non content de rapporter fidèlement l’idéologie du Planning familial, il en assure surtout la promotion, sans aucun regard critique. Ce film grand public (...) présente en détail les méthodes de contraception : par piqûre, le stérilet, le préservatif. Une longue séquence explique toutes les procédures à suivre pour aller avorter en Espagne au-delà de douze semaines : la description du voyage dans tous les détails, le nom de la clinique, le prix, etc. En sortant du film, il ne manque plus que les horaires des trains !
Dans ce film, il est considéré comme normal, voire recommandé, que les parents ne soient pas mis au courant des choix de vie sexuel et contraceptif de leurs enfants mineurs. Sous prétexte de protéger les jeunes, la responsabilité éducative est purement et simplement déniée aux parents (...).
Au-delà de l’idéologie qu’il promeut, le film est également nuisible par ses omissions. Il n’aborde jamais de la question de l'éducation à vie sexuelle et affective : les conseillères se contentent d’apporter une réponse immédiate (contraception et avortement) aux problèmes rencontrés, sans évoquer ou traiter les causes profondes du désordre affectif des jeunes(...).
Ainsi, quand une femme qui va avorter s’interroge : « Comment vais-je vivre avec ça après ? », aucune réponse ne lui est apportée par la conseillère. Cette question serait-elle trop délicate, ou gênante, voire tabou ? Le site Internet de SOS-grossesse est ridiculisé, tandis que la recherche d’une alternative à l’avortement (trouver une maison d’accueil) est présentée comme inutile, puisque avorter suffirait à « régler le problème ». Enfin, les risques médicaux liés à l’avortement sont niés.
Il est important que les éducateurs, et à premier titre les parents, soient informés exactement du contenu de ce film et de l’idéologie qui la sous-tend (...) on ne peut sous-estimer la nocivité d’une présentation unilatérale d’une institution, dont les ambiguïtés ne sont jamais évoquées.
Pour conclure, comment ne pas s’interroger sur le titre : Les Bureaux de Dieu, d’un film où Dieu, justement, y est étrangement absent ? N’est-ce pas révélateur d’une volonté explicite de se substituer à toute autre autorité morale ou religieuse, de revendiquer le monopole de l’humanité et du droit à conseiller les jeunes et les femmes sur les questions cruciales de la fécondité et de l’accueil de la vie ?"
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