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Christine Boutin veut relancer la "démocratie chrétienne sociale"

La troisième Convention nationale du FRS se déroulera le samedi 31 janvier 2009 et renouvellera l'équipe dirigeante de ce parti associé à l'UMP. Dans son discours (appelé "profession de foi"!), où elle se déclare candidate à sa propre succession à la tête du FRS, Christine Boutin déclare :

F "Il me semble impérieux et pertinent d'associer notre identité FRS à une tradition politique qui nous ancre dans l'histoire. C'est pourquoi, je souhaite nécessaire de préciser les fondements de notre identité en faisant apparaître la dénomination "Démocratie Chrétienne Sociale" dans notre logo et dans nos outils de communication, au côté du nom de notre parti maintenant identifié".

L'apparition du mot "chrétien" près d'un parti politique est d'une très grande importance et ne peut qu'attirer notre attention. En attendant de savoir de quoi il en retourne et d'avoir plus de détails sur les conséquences politiques et la manière dont cette "démocratie chrétienne sociale" sera mise en œuvre au FRS, relisons ce passage de "Graves de communi re", encyclique de Léon XIII :

"Que prétend la démocratie sociale, et quel doit être le but de la démocratie chrétienne ? Il ne peut y avoir de doute sur ce point.
L'une, en effet - qu'on se laisse aller à la professer avec plus ou moins d'excès - est poussée par un grand nombre de ses adeptes à un tel point de perversité, qu'elle ne voit rien de supérieur aux choses de la terre, qu'elle recherche les biens corporels et extérieurs, et qu'elle place le bonheur de l'homme dans la poursuite et la jouissance de ces biens. C'est pour cela qu'ils voudraient que, dans l'État, le pouvoir appartînt au peuple. Ainsi, les classes sociales disparaissant et les citoyens étant tous réduits au même niveau d'égalité, ce serait l'acheminement vers l'égalité des biens ; le droit de propriété serait aboli, et toutes les fortunes qui appartiennent aux particuliers, les instruments de production eux-mêmes, seraient regardés comme des biens communs.

Au contraire, la démocratie chrétienne, par le fait seul qu'elle se dit chrétienne, doit s'appuyer sur les principes de la foi divine comme sur sa propre base. Elle doit pourvoir aux intérêts des petits, sans cesser de conduire à la perfection qui leur convient les âmes créées pour les biens éternels. Pour elle, il ne doit y avoir rien de plus sacré que la justice ; il lui faut garder à l'abri de toute atteinte le droit de propriété et de possession, maintenir la distinction des classes qui, sans contredit, est le propre d'un État bien constitué ; enfin, il faut qu'elle accepte de donner à la communauté humaine une forme et un caractère en harmonie avec ceux qu'a établis le Dieu créateur.
Il est donc évident que la démocratie sociale et la démocratie chrétienne n'ont rien de commun ; il y a entre elles toute la différence qui sépare le système socialiste de la profession de la foi chrétienne.
Mais il serait condamnable de détourner à un sens politique le terme de démocratie chrétienne. Sans doute, la démocratie, d'après l'étymologie même du mot et l'usage qu'en ont fait les philosophes, indique le régime populaire ; mais, dans les circonstances actuelles, il ne faut l'employer qu'en lui ôtant tout sens politique, et en ne lui attachant aucune autre signification que celle d'une bienfaisante action chrétienne parmi le peuple.
En effet, les préceptes de la nature et de l'Evangile étant, par leur autorité propre, au-dessus des vicissitudes humaines, il est nécessaire qu'ils ne dépendent d'aucune forme de gouvernement civil ; ils peuvent pourtant s'accommoder de n'importe laquelle de ces formes, pourvu qu'elle ne répugne ni à l'honnêteté ni à la justice.
Ils sont donc et ils demeurent pleinement étrangers aux passions des partis et aux divers événements, de sorte que, quelle que soit la constitution d'un Etat, les citoyens peuvent et doivent observer ces mêmes préceptes qui leur commandent d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et leur prochain comme eux-mêmes. Telle fut la perpétuelle discipline de l'Église ; c'est celle qu'appliquèrent toujours les Pontifes romains vis-à-vis des États, quelle que fût pour ceux-ci la forme de gouvernement".

Lahire

Commentaires

Démocratie Chrétienne

La Démocratie Chrétieenne Sociale Française ne peut être condamnée de détournement dans un sens politique de l'identité Démocratie Chrétienne . En effet, la Démocratie Chrétienne Sociale Française affirme sa volonté de défendre les valeurs morales et spirituelles qui doivent animer la vie politique et la formation de la jeunesse. La recherche de la vérité doIt dans tous les domaines, être un souci exigeant.
La Démocratié Chrétienne Sociale Française entend assumer pleinement l'héritage de ses grands ancêtres : Ozanam, Lacordaire, l'Abbé Lemire, Champetier de Ribes, Marc Sanguier, Robert Schumann, Gorges Bidault et Alfred Coste-Floret .
La Démocratie Chrétienne Sociale Française appelle a la rejoindre à quelques camp qu'ils appartiennent, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui croient à l'efficacité d'une coopération entre l'idée Démocratique et la Pensée Chrétienne
Jean VICENDO

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