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Le mythe de la liberté d'expression

Ils portent plainte car les médecins refusent de tuer l'enfant

Après s’être vu refuser la possibilité de recourir à une interruption médicale de grossesse (IMG), un couple va saisir le tribunal administratif pour «préjudice moral». Le couple, dont le bébé doit naître vers la fin mars, avait, en effet, demandé une IMG en novembre, après avoir appris que cet enfant serait handicapé. La décision du juge sera regardée de très près dans la mesure où, à l’heure actuelle, aucune liste n’établit le type et le nombre de handicaps susceptibles de donner lieu à une IMG.

I Début novembre 2008, la deuxième échographie (réalisée à la 22e semaine) révèle aux parents que leur bébé naîtra sans avant-bras gauche et avec une clavicule plus longue que l’autre. Ne pouvant plus pratiquer d’avortement (permis jusqu’à la 14e semaine), les parents demandent au centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal une IMG, justifiant :

"Nous ne voulions pas imposer ce handicap à notre enfant. On a fait ce choix parce qu’on l’aime"

Le 29 décembre, la demande est rejetée. Le directeur du centre explique :

"Je reconnais, comme tous mes collègues, l’extrême difficulté qu’il y a eu à trancher ce cas. Toutefois, après avoir accueilli à plusieurs reprises les parents, puis recueilli l’avis d’une vingtaine d’experts, nous avons estimé la demande irrecevable [...] seules les anomalies d’une particulière gravité reconnues comme incurables [peuvent donner lieu à une IMG]"

Les médecins ont estimé que la malformation ne justifiait pas l'avortement et, par ailleurs, qu’elle n’était pas incurable, étant donné les innovations récentes en matière de prothèses. Par-delà ce cas d’espèce, c’est plus largement la question des critères susceptibles d’être retenus par le corps médical face à une demande d’IMG qui se trouve posée. Pour Claude Sureau, ancien gynécologue-obstétricien et ancien président de l’Académie de médecine, il n’est pas souhaitable d’établir une «liste» des malformations susceptibles d’ouvrir droit à un avortement.

Nous avions la mentalité contraceptive, nous avons désormais la mentalité eugéniste.

Michel Janva

Commentaires

tasha

pour une fois, bravo les toubibs!!!

Annette

Voilà malheureusement des parents dans l'esprit desquels s'est infusée insidieusement et machiavéliquement la culture de mort. L'orchestration médiatique a parfaitement fonctionné chez eux en lobotomisant leur humanité. Souvenez-vous de l'arrêt Perruche qui visait à donner le droit à des enfants handicapés de porter plainte contre leurs parents de les avoir laissés venir au monde...
Machiavélique est le mot de circonstance. Prions pour que la vingtaine d'experts ne cède pas et que la justice si elle est saisie pour ce cas ne se montre pas lobotomisée d'humanité! Prions pour ce bébé qui se trouve dans le couloir de la mort pour n'être pas conforme. Quelle misère humaine, on touche vraiment le fond du fond!
Annette

Bon-Mardion

pour une fois, des medecins s'insurgent...bravo!

Vince

Applaudir alors que c'est clairement sur ces capacités "à vivre" que cet enfant à l'autorisation de jouir?
Cet enfant aurait eu un handicap plus lourd, il mourait...

VdR

Oui, applaudir. Car c'est déjà une prise de conscience.
Avant de faire demi-tour, il faut s'arrêter. La conversion fulgurante reste rare. Et je crois qu'il faut savoir encourager et se réjouir des petites victoires.

Benoît

Si ses parents n'en veulent pas à cause de son handicap, plutôt que de la tuer, ils devraient le donner à une famille qui saura l'aimer plus que tout !

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