Le laïc catholique de l'année a baissé les bras
17 janvier 2009
Le grand-duc du Luxembourg qui avait adopté une attitude si courageuse et si rare sur le point précis de son combat contre l'euthanasie est revenu sur sa détermination dans son discours de Noël porté à notre connaissance hier.
Il s’agit d’une mesure nécessaire permettant d’adapter la Constitution à la pratique. Il ne revient pas à un seul individu de remettre en question les décisions des représentants de notre peuple. Les lois sont votées par la seule Chambre des députés.
En clair, le Grand-duc appelle de ses souhaits un changement de la constitution qui lui permette de ne plus voir sa conscience exposée dans la conduite de la politique de son pays. Régner sans souci.
Les lecteurs du Salon beige, qui ont choisi le grand-duc comme laïc catholique de l'année, auront choisi de mettre en avant le combat pour la vie et l'objection de conscience, comme précisé ici. Cette attitude précise du grand-duc n'a pas de prix en ces temps où priment plus la tiédeur et la lâcheté chez des hommes publics ou chez les donneurs de leçons dans l'ombre.
Et si aujourd'hui l'homme faiblit - ce qui peut décevoir certains -, les motifs du vote des lecteurs restent à son crédit et parfaitement louables. A nous de les conserver et d'aller de l'avant, n'en déplaise aux esprits chagrins et aux prophètes a posteriori.
"L'homme faiblit" ? Il suffisait pourtant de suivre cette affaire dans la presse pour savoir que cette "solution" constitutionnelle a été retenue dès le début par le grand duc, qui l'a suggérée lui-même aux partis politiques luxembourgeois. Dès le début, il ne s'agissait pour lui que de garder sa conscience sans tâche, mais certainement pas de s'opposer efficacement à la loi. Quoiqu'en disent ses admirateurs, on peut en dire autant de l'attitude de Baudouin de Belgique par rapport à la loi sur l'avortement, qui n'aura servi à rien d'autre qu'à lui garder les mains propres...
"Il suffisait pourtant de..." Alors pourquoi ne pas avoir éclairé la lanterne des autres, dont vos aimables rédacteurs du SB? Facile de parler après...
Lahire]
Rédigé par : oxbridge | 17 janvier 2009 à 12:35
Sans être un esprit chagrin, j'imagine qu'on peut être chagriné par cette nouvelle.
J'ai personnellement voté pour Magdi Allam, qui à mon sens a le plus fait acte de courage, car lui, c'est sa vie qu'il risque!
Je suis aujourd’hui, doublement satisfait de mon vote.
Pour en revenir au grand-duc du Luxembourg, son discours est digne du meilleur démocrate libéral!
A quoi sert-il d'avoir les idées claires si on ne veut pas les faire appliquer quand on en a le pouvoir.
On risque d'avoir une république du Luxembourg plus vite qu'il ne le pense!
En toute justice, ce sera mérité!
Nous arrivons dans une période ou plus rien ne tiendra !
Rédigé par : HB | 17 janvier 2009 à 12:45
ouais, mais moi je préférais Ingrid, car au moins elle est sincère
Rédigé par : valmy | 17 janvier 2009 à 13:29
Il ne veut pas perdre sa "liste civile" ou son équivalent luxembourgeois.
Il préfère l'argent à la vie de ses sujets. C'est abject.
Rédigé par : Virgile | 17 janvier 2009 à 13:52
Pour m part il n'a pas baissé les bras: il a abdiqué!! Il a renoncé au seul pouvoir qui lui restait pour sauvegarder le bien commun. Celà confirme l'analyse de Michel de Poncin citée dans mon commentaire sur l'élection du laic de l'année.
Dommage, mais pour autant son élection par les lecteurs montre que les catholiques ont encore le désir d'un chef d'état avec ne force morale assez grande pour s'opposer ax lois njustes et ça c'est plein d'espérance!!
Rédigé par : François Tievre | 17 janvier 2009 à 15:06
Ne critiquons pas le Salon beige, qui ne connaissait pas le discours du grand-duc...
Mais profitons-en pour :
-rechercher la vérité sur cette affaire
-étudier la technique révolutionnaire : en particulier, le libéralisme qui consiste à dire : "je ne suis pas d'accord, cela est contre ma conscience, mais je ne peux imposer mon point de vue aux autres".
Cette attitude est profondément anti-crhétienne :
-elle ravale la vérité objective au rang d'une opinion, d'un point de vue (le grand-duc a osé dire "ma vérité" !!!). Au lieu d'être une chose réelle, la vérité devient liée à la personne (subjectivisme) et donc non-absolue (relativisme).
-elle nie la souveraineté de Dieu ET DU CHRIST sur toute la création, sur les personnes, sur la société, sur les parlements.
-elle reconnaît un droit suprême à la loi civile et au peuple : une loi votée au parlement DOIT être promulguée et entrer dans le comportement de la ssociété !
Cela revient, en pratique, à l'apostasie : on refuse la loi divine, ou à tout le moins on la limite à la conscience et on l'exclut du reste (société, famille etc.).
C'est cela qu'il faut :
-étudier : la plaie des catholiques, c'est que peu d'entre eux étudient vraiment.
-dénoncer haut et clair : on ne peut travestir ou amoindrir la vérité, il faut faire toute la lumière sur les choses.
-combattre : nous sommes (qu'on le veuille ou non) insérés dans un combat. Dans ce combat, il y a DEUX camps (deux = pas trois, pas aucun !) : le camp de Notre Seigneur, et l'autre camp. Le grand-duc n'appartient pas au premier, il est donc dans le second.
Ce qui détruit le combat chrétien, c'est le désir de tout ménager : et pour cela, on en appelle à tort à l'unité, à la charité etc.
Rédigé par : Berg | 17 janvier 2009 à 15:07
J'adhère tout à fait à ce que dit Berg dans le commentaire précédent.
J'ajouterais que cet épisode démontre comment par la démocratie, on peut tromper le peuple et arriver à lui faire voter pour le contraire de ses idées. Ce n'était évidemment pas la démarche du SB. Mais cela montre que , volontairement ou non, la vérité ne peut pas émaner d'une majorité.
Rédigé par : Louis | 17 janvier 2009 à 16:07
Quel dommage!
Rédigé par : Saint françois de sales | 17 janvier 2009 à 19:04
Eh bien, je tombe de mon haut ! Ces têtes couronnées sont minables finalement...
Vive la République Luxembourgeoise !
Ps: et ceux qui voulaient un référendum ???
Rédigé par : Nabulione | 18 janvier 2009 à 10:22