Réflexion : Darwin et l'eugénisme
28 mars 2009
Lu ici une traduction (de l'italien) d'un passage de ce texte de l'Académie pontificale pour la vie sur la loi sur l'euthanasie en Hollande :
"Il faut penser sérieusement à l'apparition d'un darwinisme social, qui
entend faciliter l'élimination des êtres humains accablés de souffrance
et de défaut pour "anestésier" toute la société. C'est précisément Darwin qui a considéré comme un obstacle à l'évolution humaine la construction d'hopitaux pour malades mentaux, pour les infirmes et les malades, ainsi que l'élaboration de lois pour soutenir les indigents (cf. Darwin, "La descendence de l'homme et la sélection sexuelle", cité par Guillebaud, le "Principe d'humanité" [les titres des ouvrages dont en français dans le texte traduit] Editions
du Seuil, 2001, p. 368) parce que ces errements de la société
empêcheraient l'élimination naturelle des sujets défectueux.
Ce n'est pas sans raison que certains commentateurs, même laïques, ont parlé d'"eugénisme masqué", à propos de la loi hollandaise, sur l'euthanasie".
Ce n'est pas sans raison que certains commentateurs, même laïques, ont parlé d'"eugénisme masqué", à propos de la loi hollandaise, sur l'euthanasie".
Lahire (merci à DM pour cette traduction)
PS : Pour plus de clarté, seuls les commentaires sur ce passage seront mis en ligne ici. Ceux qui portent sur la question levée par le blog cité sont à déposer sur ce même blog.
« Les sauvages, les faibles de corps ou d’esprit seront bientôt éliminés ; ceux qui survivront possèderont généralement un état de santé vigoureux. Cependant, nous, les hommes civilisés, nous faisons tout notre possible pour freiner le processus d'élimination car nous construisons des asiles pour l'imbécile, le mutilé et le malade ; nous passons des lois d'assistance publique ; et nos médecins prouvent leur extrême habileté en cherchant à sauver la vie de chaque malade.
Il existe une raison pour croire que la vaccination a sauvé des milliers de personnes qui auraient autrement succombé à la petite vérole. C’est ainsi que les membres faibles des sociétés civilisées parviennent à propager leur genre. Quiconque s'est occupé un jour de l'élevage d’animaux domestiques ne peut douter de la conséquence hautement nuisible que cela engendrera à la race humaine. »
Charles Darwin, in "The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex", titre mieux traduit par "La filiation de l’homme et la sélection liée au sexe".
Cité dans Daoudal Hebdo N° 25.
Rédigé par : Yves Daoudal | 28 mars 2009 à 13:12