Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Le Pape sur les pas de Moïse
"Dans sa variante prénatale, le racisme vient d’être restauré aux États-Unis"

Benoît XVI définit le cadre de son voyage

Dans l'entretien qu'il donna hier dans l'avion qui l'emmenait en Terre Sainte, le Saint Père a dessiné le contour de son pèlerinage et a défini l'esprit dans lequel il l'entreprenait.

L'Église n'est "pas un parti politique, mais une force spirituelle" qui œuvre pour la paix sur trois niveaux :
  • la prière :
"nous sommes convaincus que la prière est une vraie force et ouvre le monde à Dieu, nous sommes convaincus que Dieu nous écoute et peut agir dans l'histoire".
  • la formation des consciences :
"La conscience est la capacité de l'homme à percevoir la vérité, mais cette capacité est souvent entravée par des intérêts particuliers".
  • la raison :
"Justement parce que nous ne sommes pas un parti politique nous pouvons ensuite plus facilement, aussi à la lumière de la foi, voir les vrais critères, aider à comprendre combien elle contribue à la paix et parle à la raison, appuyer les positions réellement raisonnables. Cela, nous l'avons déjà fait et nous voulons le faire encore maintenant, et dans le futur".

Le dialogue pour la paix avec les juifs et les musulmans est possible grâce aux bases communes :

"Il est important qu'en réalité nous ayons la même racine, les mêmes livres de l'Ancien Testament qui sont, tant pour les juifs que pour nous, le Livre de révélation (...) S'il y a une rencontre de ces univers sémantiques différents, nous progressons sur la voie du vrai dialogue et apprenons l'un de l'autre. Je suis sûr et convaincu que nous ferons des progrès et cela aidera aussi la paix, et même l'amour réciproque".

"Certes il existe aussi un message commun. Il y aura l'occasion de le faire. Malgré la diversité des origines nous avons des racines communes parce que, comme cela a déjà été dit, le christianisme naît de l'Ancien Testament et l'écriture du Nouveau Testament sans l'Ancien n'existerait pas parce qu'il s'y réfère en permanence. L'Islam aussi est né dans un milieu où étaient présente dès l'origine tant le judaïsme que les différentes branches du christianisme, et toutes ces circonstances se reflètent dans la tradition coranique, de sorte que nous avons beaucoup en commun dans les origines et dans la foi dans l'unique Dieu".

La présence de l'Église en Terre Sainte est une nécessité pour la découverte de la vérité car :

"C'est le devoir de l'Église d'aider à connaître les vrais critères, les valeurs vraies, et à nous libérer des intérêts particuliers".

C'est pourquoi le Saint-Père "espère que réellement les chrétiens pourront trouver le courage, l'humilité et la patience de rester dans ces Pays et d'offrir leur contribution pour le futur de ces Pays".

Lahire

Commentaires

Agnès

"Le dialogue pour la paix avec les juifs et les musulmans est possible grâce aux bases communes"

Je suppose que ce sous-titre est de vous et non pas du Saint-Père car les "bases communes" avec les musulmans sont quasi inexistantes (malgré leurs vaines tentatives de se raccrocher à l'Ancien Testament (et éventuellement au Nouveau).
Il faut savoir en effet que les musulmans tiennent pour acquis que les Juifs, tout comme les Chrétiens, ont "falsifié" leurs écritures !

[Le sous-titre est effectivement de moi, mais lisez quelques lignes en-dessous ce que dit Benoît XVI : "Malgré la diversité des origines nous avons des racines communes parce que, comme cela a déjà été dit, le christianisme naît de l'Ancien Testament et l'écriture du Nouveau Testament sans l'Ancien n'existerait pas parce qu'il s'y réfère en permanence. L'Islam aussi est né dans un milieu où étaient présente dès l'origine tant le judaïsme que les différentes branches du christianisme". Lahire]

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.