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Chartres t'appelle : le 27e pèlerinage en direct ! (2)

Résumé de la journée du samedi : lire ici.

Ce matin, la colonne du pèlerinage de Paris à Chartres s'est élancée de bonne heure de Choisel. Sous le patronage de Marie Reine, le thème de la journée a gravité autour du "Royaume de Sainteté et de Grâce". Comme l'écrit un chanoine :

"Et si le royaume de sainteté et de grâce, c'était là la politique, l'application, la pratique du royaume de vérité et de vie [thème du samedi] ? Et si le royaume de sainteté et de grâce, c'était le moyen, la clef, le lien qui unit le royaume de vérité et de vie au royaume de justice, d'amour et de paix [thème du lundi] ?"

Dans la forêt de Rambouillet, la messe de la Pentecôte a été célébrée par l'abbé Vincent Ribeton, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pierre, assisté pour cette messe solennelle d'un franciscain de l'Immaculée et d'un chanoine régulier de la Mère de Dieu (abbaye de Lagrasse). La chorale est animée par Jeanne Barbey, auteur par ailleurs d'un splendide Te Deum. Elle réserve un morceau de sa composition pour la messe de demain à Chartres.

Vers 14h, la colonne s'est ébranlée sur les chemins forestiers, accompagnée de Mgr Nicolas Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre. A Gas, bivouac du soir, se déroulera le Salut du Saint-Sacrement, au cours duquel des pèlerins feront ou renouvelleront leur consécration personnelle à la Sainte-Vierge.


Il faudrait lutter contre la pollution morale

Lors de la messe de la Pentecôte, Benoît XVI a dénoncé :

"Tout comme il existe une pollution de l'atmosphère qui empoisonne l'environnement et les êtres vivants, il existe aussi une pollution du coeur et de l'esprit qui mortifie et empoisonne l'existence spirituelle".

"De la même façon qu'il ne faut pas s'habituer aux poisons de l'air -et en ce sens l'engagement écologique représente aujourd'hui une priorité- il faudrait en faire autant pour ce qui corrompt l'esprit".

"Il semble au contraire qu'on s'habitue sans difficulté aux nombreux produits empoisonnant le coeur et l'esprit qui circulent dans nos sociétés - par exemple des images qui mettent en scène le plaisir, la violence et le mépris pour l'homme et la femme".

"On dit que cela est la liberté, sans reconnaître que tout cela pollue, intoxique l'âme, surtout celle des nouvelles générations, et finit par conditionner la liberté elle-même".


Vandalisme christianophobe à Velars-sur-Ouche

A Velars, en Côte d'Or, des vandales ont saccagé les vasques de fleurs et souillé le parvis de l'église avec les fleurs jetées en vrac et terre disséminée sur les marches d'escalier devant la porte d'entrée. Aucune autre fleur n'a été touchée dans l'ensemble du village. Par ailleurs, punaisée avec d'autres sur la porte de l'église, seule l'affiche signalant le concert donné par Rachel soprano lyrique, le samedi 6 juin, en l'église, pour la réhabilitation et la sauvegarde de Notre-Dame d'Étang a été arrachée, froissée et jetée à terre !


La pilule, facteur aggravant de cancers

Dans cette brève du Figaro :

"Les thérapies hormonales destinées à surpasser la ménopause ne sont pas la panacée. Elles pourraient même aggraver le risque morbide des cancers du poumon chez les femmes prenant des pilules d'œstrogènes et progestérone, d'après une étude publiée samedi. Les utilisatrices d'hormones atteinte d'un cancer du poumon auraient deux fois plus de risque de décéder que les femmes qui les évitent".

Et comme chacun sait, l'oestrogène et la progestérone sont la base des pilules contraceptives tant prônées par les pseudos défenseurs de la "vie des femmes"...

Aimer en vérité : l'exemple de Pie XII

P Andrea Tornielli, journaliste au quotidien italien Il Giornale, spécialiste des questions religieuses, a publié une biographie très complète -qui ne se limite pas à la période de la guerre- du Pape Pacelli Pie XII, traduite aux éditions Tempora. On y lit notamment (p.30-31) un devoir que le jeune Eugenio Pacelli écrit à 17 ans sur le thème "Mes ennemis" :

"Quoi qu'il arrive, il est certain que je n'ai jamais cherché et ne chercherai jamais à ne m'attirer que des amis par une prudence frisant la stupidité, par de viles adulations et de très viles hypocrisies, c'est-à-dire en m'adaptant entièrement à cette vie d'actes, de paroles et de phrases conventionnels nécessaires pour conserver les amitiés que l'âme ne goûte pas. Pas moi : mais je m'efforcerai pour ma part, sans être en cela possédé par la manie foscolienne, d'aimer tous ceux que je pourrai, de me faire le moins d'ennemis possibles, mais je ne m'inclinerai jamais devant certaines bassesses, cela dusse-t-il me rendre odieux au monde entier et m'exposer à mille persécutions. Ceux qui veulent me haïr à ces conditions, qu'ils me haïssent ; je ferai le sacrifice joyeux du coeur pour conserver la noblesse de mon âme."


Réseaux et "amitiés" sur le net : l'urgence d'éduquer

Un document très intéressant d'une religieuse qui commente le message du Pape adressé aux participants d'un congrès organisé fin avril à l'Université pontificale du Latran sur le thème du Message est en ligne sur Zenit. On y lit beaucoup de points à méditer au regard de son usage personnel du net (Facebook, chats, etc).
  • Risques sur la vérité :
Toile "Ne voyant pas l'autre, on peut s'exprimer avec plus de liberté, mais peut-être aussi dire des choses qui ne sont pas vraies, perdant ainsi d'une certaine façon son identité personnelle, son authenticité. Il est important d'être conscients que nous nous portons nous-mêmes sur le réseau, avec notre histoire, nos espoirs, nos relations personnelles".
  • Risque de s'exhiber et donc de susciter l'envie de voir :
"Jeunes et adolescents sont habitués à dire, écrire ou se présenter à travers des textes, messages, images et vidéos. Parfois ils ne semblent pas conscients de ce qu'ils écrivent ou téléchargent sur le réseau. Une fois publié, tout le monde peut le voir, et c'est alors qu'on peut perdre le contrôle de l'endroit où peut aller ou arriver l'information. Ils ne savent pas toujours que toutes les données qu'ils fournissent concernant leur propre profil, comme les goûts, les intérêts, constituent des informations d'une importance capitale pour le marché, la publicité".
  • Risque de dénaturer les vraies relations :
"Un risque que nous courons tous est de multiplier les relations, d'avoir une multitude d'amis en ligne mais d'oublier le nom de la personne qui est près de nous et que nous rencontrons tous les jours".
  • Risque de perdre son temps, premier don de Dieu :
Tpsnet "Il y a un autre risque : le temps passé sur le réseau. Les jeunes, et même les adultes, passent de plus en plus de temps sur Internet".
  • Risque d'y laisser des pans de culture :
"il est difficile de comprendre le langage des jeunes du Net. Les enseignants sont inquiets car, à l'école, garçons et filles ne savent plus écrire dans leur propre langue, font des fautes d'orthographe et de grammaire.
Cette contraction des mots et la possibilité de s'exprimer se répercute sur la capacité d'exprimer ses propres sentiments, de laisser de la place à son intériorité, de raconter ses propres expériences".
  • Risque de perdre le vrai sens de l'Amitié :

 "Mais il est important de s'interroger sur le lien que ces amitiés ont avec la vie réelle. Le pape dans son Message demande aux jeunes d'être attentifs à ne pas banaliser l'amitié, à respecter l'autre, à grandir avec lui. Les environnements du Réseau sont multiples, ils dépeInternndent du type d'amitié, du degré de maturité de la communication : les jeunes sont « nomades » et passent d'un espace à l'autre, émigrent d'une ressource à l'autre, mais toujours en quête d'espaces dans lesquels échanger des informations, communiquer, entrer en relation, se raconter. Les plus petits pourront préférer Twitter, MySpace, Netlog. Les plus grands, Facebook, pour ensuite se rencontrer sur Instant Messaging, jugé plus personnel".

  • La solution : éduquer aux nouvelles technologies

"La première étape est de comprendre qu'Internet est un des canaux mis à notre disposition aujourd'hui pour communiquer, l'un des canaux mais pas l'unique. Eduquer donc dans la « continuité » de la communication : je peux rencontrer mes amis sur le Net, mais je n'oublie pas ceux de ma classe, du groupe, du sport, etc.

Un second aspect, éduquer à la relation : chaque interaction nécessite du temps pour croître et mûrir, sur le Net ou en dehors. La découverte de l'autre n'est pas instantanée. Chaque rencontre a besoin de temps. Donc, éduquer à ne pas fuir la fatigue de la communication : il est souvent plus facile de joindre un ami avec un simple click que d'attendre et avoir la patience d'attendre que l'autre sourie, parle, s'ouvre.

Enfin, ne pas laisser seuls les jeunes, les enfants, dans ces expériences en ligne ; mais rester à leurs côtés, peut-être même surfer ensemble à la découverte d'Internet".


Vatican II : le Pape met les points sur les "i"

Benoît XVI a une nouvelle fois manié la fermeté et la douceur pour donner avec simplicité une réponse claire. Concernant Vatican II, il rétablit la vérité : pas de rupture ni avec ce qui "se faisait avant", ni avec ce qu'on s'octroie "le droit de faire après".

Dans son discours, Benoît XVI a évoqué « une interprétation courante » de l'après-concile, qui, « faisant appel à un soit-disant ‘esprit du Concile', a voulu établir une discontinuité et même une opposition entre l'Eglise avant et l'Eglise après le Concile ».

« La notion de ‘Peuple de Dieu', en particulier, fut interprétée par certains selon une vision purement sociologique, avec un découpage presque exclusivement horizontal, qui excluait la référence verticale à Dieu », a-t-il ajouté.

Pour le pape, cette « position » est « en contradiction ouverte avec la parole et l'esprit du Concile, qui n'a jamais voulu une rupture, une autre Église, mais un renouvellement véritable et profond, dans la continuité de l'unique sujet Église, qui croît dans le temps et se développe, tout en restant toujours identique, unique sujet du Peuple de Dieu en pèlerinage ».

Benoît XVI a toutefois reconnu que « le réveil d'énergies spirituelles et pastorales au cours de ces années n'a pas toujours produit la croissance et le développement désirés ». En effet, « à une période de ferveur et d'initiative a succédé un temps d'affaiblissement de l'engagement, une situation de fatigue, parfois presque d'impasse, ainsi que de résistance et de contradiction entre la doctrine conciliaire et différents concepts formulés au nom du Concile, mais en réalité opposés à son esprit et à sa lettre », a reconnu le pape

Addendum : Merci à Jeanne Smits de nous signaler une traduction en libre accès de la totalité de ce message du Pape sur le site de Présent.


Chartres sonne : le 27e pèlerinage en direct !

A Le 27e Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres a commencé ce matin à l'aurore. On comptait déjà plus de 6000 inscrits vendredi soir.

Mgr Jérôme Beau, auxiliaire de l'archévêque de Paris, a accueilli les pèlerins dans la cathédrale pour l'envoi sur les routes. Le thème de ce pèlerinage : "Que votre règne arrive". L'abbé Guilhem Le Coq (Fraternité Saint-Pierre), aumônier général du pèlerinage, écrit dans le livret du pèlerin :

"Notre-Dame de Chrétienté vous appellera au service de l'Eglise et de son Fils : pour que son règne arrive : en vous et par vous sur ce monde dont il est la seule issue et la seule solution."

La journée du samedi a été concentrée autour du thème "Royaume de vérité et de vie", sous le patronage, en cette année paulinienne, de Saint Paul, l'Apôtre des nations.

L'organisation a dénombré 1500 personnes de plus que l'année dernière lors de la messe à la halte de Bièvres. La messe de la Vigile de la Pentecôte a été célébrée par l'abbé Eric Iborra, vicaire à la paroisse St Eugène-Ste Cécile à Paris.

La marche s'est bien déroulée, sous un bon soleil tempéré d'un vent frais. Malgré tout, la tête de colonne est arrivée au bivouac de Choisel avec 12mn de retard sur l'horaire prévu, tandis que la queue de colonne avait 27mn de retard.

Ce soir, la direction du pèlerinage compte plus de 7600 inscrits.


Création d'un groupe antifédéraliste au Parlement européen

C Le chef du parti conservateur britannique, David Cameron, a annoncé la création dans le nouveau Parlement européen d'un groupe antifédéraliste, avec le parti conservateur polonais Droit et Justice (PiS) et la droite libérale tchèque (ODS) :

"Pour la première fois depuis l'élargissement, un groupe fort de centre-droit fera son apparition au Parlement européen et sera une alternative aux idées fédéralistes [...] Nous voulons nous écarter d'une Union européenne bureaucratisée, repliée sur elle-même et gaspilleuse de ses ressources. Nous voulons passer à une Union européenne qui cherchera une relance économique. Aujourd'hui, les peuples européens aspirent à une Union européenne d'Etats nationaux et non à des Etats-Unis d'Europe".

Le chef d'ODS et ex-premier ministre tchèque Mirek Topolanek a affirmé que le traité de Lisbonne (qu'il a voté sous la pression

"ne correspondait pas aux réalités nationales et européennes du XXIe siècle". "Je veux une Europe libre, capable d'évoluer, où chaque Etat choisisse lui-même son degré de participation à la politique commune de l'Union".

Y aura-t-il des eurodéputés français dans ce groupe ?


Dégradations à la cathédrale de Verdun

V Jeudi 28 mai, la statue de Notre-Dame et une croix de procession ont été brisées dans la crypte de la cathédrale de Verdun. La statue en pierre de Lavaux de Notre-Dame a été basculée en arrière de son socle. La Vierge à l'Enfant, sculptée par Henri Bouchard en 1932, s'est brisée. La croix de procession en métal qui était fixée sur une colonne à sa gauche est à terre en plusieurs morceaux. Depuis 1996, la statue de Notre-Dame, couronnée en 1946 par le cardinal Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, est classée Monument Historique. Un expert des Bâtiments de France est donc venu constater l'ampleur des dégâts.

Après s'être rendus sur les lieux, Michel Collet, responsable des travaux, et le père Guy Lescanne ont déposé plainte. Les policiers ont ouvert une enquête et effectué un relevé d'empreintes. Le père Guy Lescanne, recteur de la cathédrale, a déclaré :

"Cela fait 1.600 ans que l'on prie Marie ici et rien de tel ne s'était jamais produit".


Roselyne Bachelot, ministre pro-homosexuel

Extrait d'un communiqué de GayLib, le lobby gay de l'UMP :

B "Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé et des Sports, a accepté d’être la Marraine officielle du Tournoi International Lesbien Gay Bi & Trans de Paris 2009, organisé par la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne, en partenariat avec des associations sportives, du 29 mai au 1er juin. [...] Dans sa lettre adressée aux organisateurs, Roselyne Bachelot-Narquin précise sa détermination dans le «combat contre toutes les formes de discriminations» en soutenant

"ce grand tournoi multisports, qui, depuis six ans, contribue activement à faire reculer, dans notre société, des préjugés d’un autre âge et à rassembler nos concitoyens, au-delà de leurs différences."

[...] Dans cette perspective, le Ministère de la Santé et des Sports a notamment aidé à la réalisation du film « Les garçons de la piscine », qui suit le parcours de trois jeunes nageurs du Paris Aquatique. Grâce à ses initiatives, la ministre espère que les lesbiennes, les gays, les bis et les trans’ bénéficient du «droit à l’indifférence», c’est-à-dire «une indifférence toute positive, qui ferait de chacun un être entièrement libre et affranchi d’un regard stigmatisant


Prier avec le Pape pour les soldats morts au combat

Jda En ce jour de la fête de sainte Jeanne d'Arc qui combattit avec ses hommes d'arme pour rétablir la royauté sociale du Christ en France (encyclique quas primas), citons cette belle prière que Benoît XVI prononça dimanche au Mont Cassin pour les soldats - dont tant de Français - tombés sur ce lieu en 1944. Pour nos combats quotidiens, dont celui nécessaire à la Paix durable :

"O Dieu notre Père, source inépuisable de vie et de paix, accueille dans tes bras miséricordieux les soldats morts durant la guerre qui, ici, a fait rage, les soldats morts de chaque guerre qui a ensanglanté la terre. Accorde leur de jouir de la lumière sans déclin, qu'ils ont entrevue dans la foi et désirée durant leur pèlerinage terrestre.

Toi, qui en Jésus Christ, ton Fils, as offert à l'humanité souffrante le plus haut témoignage de ton amour, et qui à travers sa Croix as racheté le monde de la domination du péché et de la mort, donne à tous ceux qui souffrent encore à cause de guerres fratricides la force de l'espérance invincible, le courage d'actions quotidiennes de paix, une confiance laborieuse dans la civilisation de l'amour.

Répands ton Esprit-Saint Paraclet sur les hommes d'aujourd'hui, afin qu'ils comprennent que la paix est plus précieuse que tout trésor corruptible, et travaillent tous ensemble infatigablement pour préparer aux nouvelles générations un monde où règnent la justice et la paix.

Père bon et miséricordieux, fais de nous, tes enfants dans le Christ, des constructeurs persévérants de la paix et des serviteurs infatigables de la vie, don inestimable de ton amour". Amen


Dans l'enfer de nulle part

Marc-Henri Picard a traversé la Sibérie à pieds. Près de 9000 km de ce voyage, qui fut le rêve de bien des fugitifs du Goulag. Dans un ouvrage, Où traîne encore le cri des loups, il relate son périple. Extrait :

O "Tout cela paraît très simple. Et même, à regarder la carte, on pourrait se croire sur du velours. C'est qu'en relisant ces carnets, je m'aperçois que j'ai escamoté nombre de difficultés, et d'essentielles. La première tient à ce petit fil que je nommerais l'inconnu : la peur, qui retient, inquiète ou pousse à la fuite. La seconde est fille du temps : la lassitude, qui use les nerfs et les forces morales. La troisième se dévoile dans l'espace : l'épuisement, qui brise le corps. Le mouvement suscite la quatrième, sous le beau nom de solitude, mère d'acédie. La cinquième est consubstantielle à la Création, plus précisément aux créatures - bêtes et hommes -, qui la modèlent au gré de leurs besoins ou de leurs humeurs, à l'occasion, d'une rencontre nécessaire, désirée ou fortuite : le drame, sous sa forme tragique ou comique. Enfin, la sixième, la plus triviale en apparence, est celle que je qualifierais d'accidentelle, qui obéis aux replis et autres reliefs du terrain, ou à leur inexistence, au rythme des saisons et de leurs manifestations, aux caprises du temps, et dont les conséquences sont évidentes pour la plupart, même si certaines s'avèrent plus subtiles qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil.

Voilà pour les principales. Et il faut bien comprendre que toutes ces difficultés ont leur pendant bénéfique, grâce à Dieu."


Trois jours de satanisme subventionné

Pour sa quatrième édition, la fête de l'enfer aura lieu à Clisson du 19 au 21 juin. Yves Daoudal donne le nom de quelques groupes qui s'y produiront :

"Satan Jokers, Anthrax, Pentagram, Eyehategod, God Forbid, Heaven shall burn, Destroyer 666, Amon Amarth, Aborted, ou Pestilence, Terror, Immolation, Enslaved, etc.

Avec en tête d'affiche Marilyn Manson, qui brûle des Bibles sur scène et fut intronisé Révérend de l'Eglise de Satan par son fondateur Anton Lavey".

En plus de site comme fdesouche qui, comme le signale e-deo, promeut cette abomination, on trouve dans les partenaires de cette diabolique manifestation : Le conseil régional de la région Pays de Loire, le conseil général de Loire Atlantique, la ville de Clisson, la Sacem, etc.

Qu'on ne s'étonne pas que s'allonge la liste des profanations de cimetières et d'églises. Avec la complicité de ceux qui gouvernent et financent ou soutiennent ce satanisme à visage découvert. Chacun peut exprimer son mécontentement à tous ces complices, mais sans oublier que sans la prière, rien n'aboutit (voir l'exorcisme de Léon XIII).


Benoît XVI évoque la solution face au Sida

Benoît XVI a reçu ce matin les Lettres de créances de huit nouveaux Ambassadeurs : Mongolie, Inde, Bénin, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Burkina Faso, Namibie et Norvège. Le Pape a évoqué le Sida :

"Seule une stratégie fondée sur l'éducation à la responsabilité individuelle dans le cadre d'une conception morale de la sexualité humaine, en particulier par la fidélité conjugale, peuvent avoir un réel impact dans la prévention de cette maladie".

L'Eglise est également très engagée

"dans la lutte contre le SIDA, prônant la fidélité matrimoniale et l'abstinence hors mariage. Dans la campagne de lutte elle offre une importante assistance pratique aux victimes d'un mal qui afflige tout particulièrement l'Afrique".


Bravo à l'AFP

En cette veille de pélerinage de Chartres, l'AFP relaie cette information :

N "Près de 10.000 pèlerins catholiques sont attendus ce week-end entre Chartres et Paris, à l'occasion des traditionnels pèlerinages de la Pentecôte les 30, 31 mai et 1er juin. Les premiers fidèles de l'association Notre Dame de la Chrétienté partiront demain de la cathédrale Notre Dame de Paris. Ils méditeront en chemin sur "la royauté sociale de Jésus-Christ", a annoncé Aymeric Richard, chargé de communication de l'association.

"Des milliers de jeunes entre 15 et 25 ans, représentant la majorité des pèlerins, prendront le temps nécessaire pour réfléchir et prier sur leur engagement dans la société et pour l'avenir de la civilisation chrétienne", a précisé M. Richard. Alors que le pape a récemment soulevé la critique au sein même de l'Eglise catholique, M. Richard a souligné que ce pèlerinage était "un témoignage officiel de soutien" à Benoît XVI. Ces pèlerins sont attendus lundi à Chartres pour une messe dans la cathédrale Notre Dame.

Dans le même temps, le pèlerinage traditionaliste organisé par l'association "Pèlerinages de Tradition" qui dépend étroitement de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, partira de Chartres demain matin après une messe célébrée à 7H45 dans les jardins de l'évêché."


Christian Vanneste : "notre société doit se construire autour du pivot qu’est la famille"

Christian Vanneste s'exprime cette semaine dans Famille Chrétienne à propos du projet de loi sur le travail dominical :

Vanneste "(...) Plus que jamais, je crois que notre société doit se construire autour du pivot qu’est la famille. Et bien, pour le bien de toute famille, le repos hebdomadaire, le dimanche est essentiel depuis 1906. A nous de savoir si nous voulons que la France reste un pays humaniste (...)

De toute façon, soyons clairs, la bataille est perdue, puisque le noyau de députés de la majorité qui ne voulaient pas signer ce texte s’est rallié à cette dernière proposition de loi. Mais je dis à tous ceux qui pensent que notre société doit avant tout s’appuyer sur des valeurs humanistes et spirituelles de réfléchir… Ils sont en train d’ouvrir la porte au Cheval de Troie. Car, sous l’apparence d’une petite avancée c’est bel et bien la victoire de ceux qui veulent nous faire travailler le dimanche. D’autre part, les arguments avancés sont irrecevables : on nous dit que c’est un gain économique, qu’on m’explique comment le travail du dimanche va augmenter le pouvoir d’achat des Français ? Sans parler des conséquences redoutables pour le commerce de proximité (...)

Autre point problématique : le respect du droit du travail. On prétend à ce sujet que l’on va respecter la volonté des salariés. C’est complètement faux ! Comment voulez-vous savoir si un salarié sera pris ou ne sera pas pris en fonction de son acceptation de travailler le dimanche ? Il faut être naïf pour croire qu’il aura le choix de refuser !"


Le plat de lentilles de Christine Boutin

N Aujourd'hui, 29 mai, c'est l'anniversaire de la victoire du non au traité constitutionnel européen. "Non" bafoué par l'adoption du traité de Lisbonne par le Parlement. Le Figaro fait remarquer que les 55% de Français qui ont voté non ne seraient plus -selon les sondages- que 25% à se répartir sur des listes opposées au Traité de Lisbonne (FN, Libertas, DLR, PdF et la gauche). Ainsi, le Forum des républicains sociaux de Christine Boutin, qui militait aussi pour le non, a 5 candidats (non éligibles) sur les listes UMP. Le ministre du Logement explique :

"On ne défend plus le non car nous avons obtenu que figure dans le programme de l'UMP la création d'une 21e commission à Bruxelles pour lutter contre la précarité".

Sic. Pour le respect de la vie et de la famille bafoués par la Charte des droits fondamentaux, on repassera.


Le Parti de la France opte pour le souverainisme

Dans Présent, Carl Lang justifie sa candidature :

L "Je crois que les vieux partis politiques du système sont à bout de souffle, et j’ai le sentiment que beaucoup d’électeurs attendent une perspective et une volonté nouvelles. Et c’est l’enjeu pour nous à ce stade : offrir aux électeurs nationaux une nouvelle perspective. [...] Je ne fais pas campagne pour la sortie de l’Europe ; sinon, pourquoi aller au Parlement européen ? Non : je crois qu’il faut remettre l’Europe à sa place, et qu’il faut offrir aux électeurs une perspective de reconquête, de résistance. [...]  Il y a deux options stratégiques possibles pour un mouvement national : la première, c’est d’exiger l’indépendance totale, et alors il faut sortir de l’Union européenne et faire campagne sur ce thème. Je n’y suis pas favorable, sauf, très fermement, le jour où l’Union européenne ne serait plus européenne – en raison de l’entrée de la Turquie, ou pourquoi pas d’Israël ou du Maroc… Tant que ce n’est pas le cas, je crois préférable, compte tenu des menaces qui pèsent sur l’ensemble des pays européens, de conserver une volonté de réorientation de l’Europe, et de tenter de défendre les intérêts nationaux dans un cadre européen. [...] Il faut donc aussi rappeler le principe de subsidiarité parce qu’il faut que les Etats gardent le plus largement possible les domaines de compétence sans que l’Europe se mêle de tout. D’où notre slogan : remettre l’Europe à sa place."


Mgr Cañizares appelle un chat : "un chat"

C Le cardinal Antonio Cañizares a provoqué l'émoi en Espagne en suggérant que l'avortement était pire que les abus sexuels dans les institutions irlandaises gérées par les ordres catholiques. Commentant ce scandale, Mgr Cañizares ("le petit Ratzinger"), nommé en décembre Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, a déclaré jeudi:

"Ce qui a pu se passer dans un certain nombre de collèges n'est pas comparable avec les millions de vies détruites par l'avortement".

Ces propos ont provoqué la colère du gouvernement socialiste, qui a approuvé récemment un projet de libéralisation de la loi sur l'avortement, qui sera autorisé librement jusqu'à la 14e semaine de grossesse.

De fait : il n'y a rien de pire que le crime abominable de l'avortement.

Le préfet de la Congrégation pour le clergé avait déclaré mercredi que les "quelques prêtres [qui] se sont retrouvés parfois impliqués dans de graves problèmes et des situations délictueuses", devaient être "jugés comme il se doit et punis". Mgr Claudio Hummes estime toutefois que les abus sexuels ou de violences sur mineurs concernent "un très faible pourcentage du clergé". Le monde s'en scandalise, à juste titre. Mais pourquoi ne se scandalise-t-il pas de l'avortement ? Là est l'hypocrisie dénoncée par Mgr Canizares.


La promotion de la culture de vie

Le Saint-Père a reçu hier les Evêques d'Italie :

V "A une époque de forte fascination pour des conceptions relativistes et nihilistes de la vie et où la légitimité même de l'éducation est remise en question, la première contribution que nous puissions apporter est le témoignage de notre confiance dans la vie et dans l'homme, dans sa raison et dans sa capacité à aimer. [...]

Une forme essentielle de la charité dans laquelle les Eglises d'Italie sont vivement engagées est aussi la charité intellectuelle. C'est ce que montre de façon significative l'exemple de la promotion de la diffusion d'une mentalité en faveur de la vie, dans tous ses aspects et ses moments, avec une attention particulière à la vie marquée par une situation de grande fragilité et de grande précarité. Un témoignage de cet engagement est le manifeste : « Libre pour vivre. Aimer la vie jusqu'au bout », qui trouve le laïcat italien unanime pour travailler afin que la conscience de la pleine vérité sur l'homme et la promotion du bien authentique des personnes et de la société ne manque pas dans le pays. Le « oui » et le « non » qui y sont exprimés dessinent les contours d'une véritable action éducative et sont l'expression d'un amour fort et concret pour chaque personne. Ma pensée revient donc au thème central de votre assemblée - la tâche urgente de l'éducation - qui exige l'enracinement dans la Parole de Dieu, et le discernement spirituel, la capacité de faire des projets culturels et sociaux, le témoignage de l'unité et de la gratuité. "


Neuvaine pour la Vie avant le 7 juin

Plus de 4000 personnes se sont retrouvées hier autour de tous les évêques d’Ile de France pour une  veillée de prière pour la Vie, d’enseignement et de témoignages sur le thème "Choisis donc la vie !" (Dt 30, 19) à Notre-Dame de Paris. Animée par une chorale de volontaires d’Ile-de-France, la veillée s’est déroulée autour d’un enseignement du Cardinal André Vingt-Trois sur l’Evangile de la Visitation, un temps de témoignages et une grande prière d’intercession avec et pour ceux et celles qui ont été ou qui sont devant des décisions difficiles et douloureuses. Les évêques ont demandé de faire une neuvaine pour la Vie jusqu’au 7 juin en priant chaque jour la prière de Jean- Paul II de l’Evangile de la Vie :

O Marie, aurore du monde nouveau, Mère des vivants, nous te confions la cause de la vie : regarde, O Mère, le nombre immense des enfants que l’on empêche de naître, des pauvres pour qui la vie est rendue difficile, des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine, des vieillards et des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse. Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour l’Évangile de la vie. Obtiens-leur la grâce de l’accueillir comme un don toujours nouveau, la joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence et le courage d’en témoigner avec une ténacité active, afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté, la civilisation de la vérité et de l’amour, à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie. Jean- Paul II -Evangelium Vitae- 1995


Ils se partagent déjà le gâteau

B Les élections n'ont pas encore eu lieu, mais les petites manoeuvres ont déjà court : la France veut qu'au sein de la prochaine Commission, un Français occupe le poste de commissaire chargé du marché intérieur. Michel Barnier, probable commissaire français et qui n'a donc pas l'intention d'être eurodéputé, devra, si la France obtient satisfaction, renoncer à ses ambitions personnelles puisqu’il visait plutôt le poste de ministre des Affaires étrangères de l'UE.

En Allemagne, Franz Müntefering, le patron du SPD, soutient désormais José Manuel Barroso (membre du PPE) pour un second mandat à la tête de la Commission. Les socialistes portugais, espagnols et britanniques également.


L'UMP chercherait-elle à se libérer de l'emprise idéologique de la gauche ?

A quelques jours des européennes (hasard ?), Valeurs Actuelles publie un papier très intéressant sur la stratégie de l'UMP. Jean- François Copé a confié à Hervé Mariton, député de la Drôme, l’animation d’un groupe de travail sur les questions de société [unions homosexuelles, travail dominical...] de 23 élus, qui ont auditionné de nombreuses personnalités. VA publie des extraits d'un rapport d’étape de cette réflexion de fond. Extraits :

U "Un travail de refondation idéologique effectué au sein de notre famille politique a permis à la droite de reprendre l’offensive sur un certain nombre de sujets [travail, sécurité, fiscalité...] Restent les questions de société. Sur ce point, force est de constater que nous n’avons pas résolu nos ambiguïtés et que nous assumons difficilement nos convictions. Le malaise persiste et la droite ne s’exprime pas sur ses valeurs. [...] Exemple sur la question des couples de même sexe : la gauche propose le mariage pour les personnes de même sexe. S’y opposant, le candidat Sarkozy proposait le contrat d’union civile [...] Au-delà de l’erreur intellectuelle, c’est une erreur politique : reprendre cette dialectique dans les termes actuels revient à se placer de facto en situation d’infériorité idéologique. [...] Trois options se posent alors pour la droite :

  • Soit l’on pousse jusqu’au bout l’alignement pour être aussi “moderne” que la gauche. C’est l’option que choisissent certains de notre famille politique, soit par conviction, soit pour jouer la différenciation interne, soit par esprit de mode. [...]
  • Soit on sort de la dialectique “modernité-conservatisme” pour proposer une autre dialectique. C’est par exemple ce que fait Sylviane Agacinski sur le thème des mères porteuses, où elle pose plus ou moins explicitement une dialectique entre “barbarie-civilisation”. [...]
  • Soit on retourne la dialectique à notre profit en donnant un autre contenu à la “modernité”, en abordant de front des problèmes tabous et en apportant les réponses sur un terrain choisi. [...]

Par exemple sur les questions de famille, le coeur du débat politique porte aujourd’hui souvent sur des questions symboliques qui ne correspondent pas aux attentes majoritaires de l’opinion, ni aux enjeux les plus préoccupants pour notre pays. N’ayons pas peur d’affirmer clairement nos valeurs mais ne nous laissons pas enfermer dans des débats réducteurs. [...] Au premier rang de ces problèmes, par exemple :

  • les difficultés dans l’éducation des enfants (quelle que soit la structure familiale) ;
  • l’instabilité des couples qui a un impact fort dans la vie des différentes personnes concernées mais aussi au niveau de la société (taux de pauvreté des familles monoparentales : 19,8% contre 7,1 % sur l’ensemble des Français - taux qui monte à 46,2 % pour une mère inactive avec enfants ; problème de logement…).

Voilà deux sujets sur lesquels notre famille politique peut apporter des réponses [...] Ces champs sont très peu explorés par les partis politiques alors qu’ils répondent à une attente prioritaire des Français, qui sont très attachés à la “famille”, quelles que soient ses évolutions récentes. [...] la question de la déjudiciarisation du divorce a un moment été évoquée dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques et de la commission Guinchard. [...] Cette proposition apparaît a priori comme une mesure “pragmatique” neutre. Pourtant, elle porte en elle une conception du mariage, conçu comme un contrat d’ordre privé, qui peut être rompu entre les deux contractants sans décision de justice. Que les promoteurs de cette mesure en aient conscience ou non, cela marque une rupture par rapport à la conception d’un mariage également considéré comme une institution et comportant une dimension publique. À travers une réforme de procédure, on voit bien que c’est la question du mariage comme institution ou comme simple contrat d’ordre privé qui est en jeu. [...]

Pour gagner en cohérence et en force de conviction, notre famille politique doit aujourd’hui faire l’effort de repréciser les valeurs et le projet de société qu’elle défend.”

Pour ce faire, il conviendrait que l'UMP reconnaisse la loi naturelle. C'est indispensable. Mais en aura-t-elle le courage ? Une preuve de ce courage serait de dissoudre GayLib.


Avortement : le bienfait de l'excommunication

Interrogé dans Présent, Mgr Cardoso Sobrinho, l'évêque de Recife, revient sur le problème de l’excommunication :

S "Certains, lorsqu’ils parlent de la publicité donnée à cette affaire, affirment qu’il n’était pas «opportun» de parler d’excommunication. Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. On me dit presque qu’il aurait fallu oublier ce que dit le Droit canon à propos de l’excommunication. Mon opinion est différente. Je dis que cette loi existe pour le bien de l’Eglise. Et ce n’est pas moi qui ai excommunié quiconque, comme je l’ai répété maintes fois. Ceux qui m’accusent affirment que c’est moi qui ai «excommunié», et c’est totalement faux : j’ai simplement attiré l’attention sur une loi qui existe dans l’Eglise, le canon 1398. Et je me demande : convient-il de faire silence, comme beaucoup le prétendent ? Aurait-il mieux valu que je ne parle pas du tout d’excommunication ? Eh bien, je réponds que je ne suis pas d’accord. C’est une loi de l’Eglise, pour le bien de l’Eglise. Elle existe depuis plusieurs siècles. Le nouveau Code de droit canonique, promulgué en 1983 par le serviteur de Dieu Jean-Paul II, réitère cette loi, tout comme le Catéchisme de l’Eglise catholique, publié par le même pape en 1992, répète cette loi et la commente. Vaudrait-il donc mieux se taire ? Eh bien, à mon avis, il est de la plus haute importance d’attirer l’attention de tous et surtout des fidèles catholiques sur la gravité du crime de l’avortement. C’est pour cela que la loi existe.

Nous autres, dans notre diocèse, avons reçu tant de messages de tant de personnes qui me disent : «Aujourd’hui, je comprends mieux la gravité de l’avortement, et je vais changer ma conscience.» A mon avis, le fait d’attirer l’attention sur l’existence de cette excommunication produit un bien spirituel chez les fidèles catholiques, mais aussi chez les autres qui réalisent en apparence tranquillement des avortements et qui vont désormais, je le crois, peser dans leur conscience la gravité de ce qu’ils font. Et telle est la finalité de cette loi de l’Eglise, de cette pénalité d’excommunication : elle est médicinale. C’est un remède en vue de la conversion de tous. Et pour la personne qui l’encourt, un moyen de lui faire comprendre qu’elle va devoir répondre de son acte devant Dieu. Avec l’Eglise, nous désirons que tous, même ceux qui suivent aujourd’hui un chemin d’erreur, se remettent à vivre en accord avec la loi de Dieu. Nous ne voulons la condamnation éternelle de personne. A mon avis, le silence – ne pas parler d’excommunication – causerait un grave tort à l’Eglise.

S2 Plus encore, j’ai l’impression que certains parmi ceux qui s’expriment contre moi sont quasiment en train d’insinuer qu’il vaudrait mieux abroger le canon de l’excommunication. Mais l’Eglise ne pense pas cela. L’Eglise maintient cette loi, parce que pour le bien commun de l’Eglise, il est nécessaire, quand il s’agit de délits gravissimes, qu’il y ait une loi claire, et que cette pénalité soit appliquée. Ce sont des principes d’une très grande importance. Pour moi, le silence équivaudrait à de la complicité. [...] C’est un remède spirituel. L’Eglise est investie d’une mission, qui est de mener tous les hommes au salut éternel, et de les faire vivre dans la grâce de Dieu. De fait, il est des personnes qui font «tranquillement» des avortements, et qui disent tout aussi tranquillement qu’elles vont continuer. Nous autres, en tant que catholiques, et surtout les pasteurs de l’Eglise, ne pouvons rester silencieux, comme si tout cela était très bien. C’est pourquoi je répète que ne pas parler, ne pas attirer l’attention sur la gravité, sur le sérieux de ce problème, et surtout sur le fait que l’Eglise, pour le bien commun, applique cette pénalité, serait de la complicité. Cela reviendrait quasiment à accepter cette situation si grave.

Ici au Brésil, on est en train de préparer une loi de légalisation de l’avortement. Nous, les catholiques, devons parler en premier lieu de la responsabilité morale. Il y a évidemment des catholiques dans notre Parlement qui défendent la loi de Dieu, mais il y en a d’autres qui soutiennent ce projet, à commencer par le président de la République. Nous ne pouvons pas rester silencieux ! [...] Il m’importe beaucoup de rappeler que les médecins qui ont réalisé l’avortement ont déclaré qu’ils pratiquent des avortements depuis longtemps, et avec « fierté». Et ils affirment qu’ils continueront. Nous ne pouvons rester silencieux face à cela. [...]

Il faut bien le comprendre : dès les tout premiers siècles, il y a eu des lois d’excommunication dans l’Eglise. Elles visent à protéger le bien commun de la société ecclésiale : c’est pour cela qu’il faut un droit canonique, l’aspect juridique de l’Eglise en tant que société humaine est indispensable. Nous ne pouvons espérer simplement que chacun suive sa conscience. L’Eglise doit évidemment d’abord prendre soin de la vie spirituelle de chacun, mais le bien commun, au sens technique, est très important aussi : il s’agit d’un environnement adéquat où chacun puisse vivre tranquillement. Les pénalités prévues par le Code de droit canonique ont aussi cette finalité. [...]

S1 J’ai quant à moi la conscience tranquille. Je n’attendais pas et je ne souhaitais pas ces répercussions qui ont atteint des dimensions internationales. Je répète que le bien commun de l’Eglise a besoin de ces lois latae sententiae, qui servent d’alerte permanente et qu’elle n’abrogera jamais. Elle a toujours condamné l’avortement et elle a toujours expliqué pourquoi : parce qu’il ne fait pas seulement du tort à la personne mais aussi à toute la société. Aujourd’hui, je le répète, nous en sommes à 1 million d’avortements tous les ans au Brésil, 50 millions dans le monde, et notre silence serait connivence."

Ce long entretien est passionnant et il faut le lire en entier si on veut vraiment comprendre ce qui s'est passé au Brésil. Mgr Sobrinho ajoute par exemple que ses relations avec les autres évêques sont très bonnes :

"Il y a deux semaines nous étions réunis en Assemblée nationale des évêques à São Paolo : tous les évêques avec qui j’ai parlé m’approuvent ; aucun n’est contre moi. En revanche, j’ai lu ce qu’ont écrit certains évêques français. Il me semble qu’ils ne connaissaient pas toutes les circonstances."


Macabre anniversaire

Jeanne Smits rappelle les dix ans de la mise en vente libre de la pilule du lendemain, le NorLevo :

N "En mai 1999, la France fut le premier pays à en faire un comprimé d’automédication ; peu à peu, son usage s’est répandu pour toucher (derniers chiffres connus) 13,7% des femmes qui déclaraient en 2005 y avoir eu recours au moins une fois dans leur vie. Accessible aux mineures sans ordonnance et sans contrôle parental, la pilule du lendemain est présente dans les infirmeries scolaires par la décision de Ségolène Royal. [...] 1 210 000 unités de NorLevo ont été vendues en 2008 [...]. C’est donc un joli marché qui reste à conquérir pour le fabriquant… Qui bénéficie d’une présentation complaisante de la part des médias. Le magazine Parents assure tranquillement :

«Rappelons donc qu’il ne s’agit pas d’une pilule abortive, qu’il n’y a pas de contre-indications ni d’effets secondaires, que son utilisation ne rend pas stérile.» (Mais ça sert à quoi, un contraceptif, si ce n’est pas à rendre stérile — fût-ce provisoirement ?)

Oubliés, donc, les céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, vertiges, saignements et autres «dérèglements hormonaux» que peut provoquer le NorLevo, d’ailleurs formellement déconseillé par le fabricant chez les femmes risquant des grossesses extra-utérines… Quant à l’effet abortif, il est, officiellement, «discuté». On n’a pas de certitude absolue que ce «traitement» (comme ils disent) empêche la nidation d’un ovule fécondé. Cependant la définition officielle du début de la grossesse ayant été repoussé au stade de la nidation (7 jours après la fécondation), on lit avec intérêt le descriptif officiel du «Vidal grand public» : «Il n’est actif que pendant la période qui précède la fixation de l’ovule fécondé sur l’utérus.»" 


Le CNI et les points non négociables

Catholiques en campagne avait publié un manifeste pour les européennes avec un certain nombre de questions. Le CNI y a répondu. Extraits :

"l'éducation est-elle d'abord la chose des parents, ou doit-elle être une compétence du parlement, voire de l'UE ?

C L’éducation est clairement du ressort des parents, homme et femme, qui le font s’ouvrir au monde. La famille s’inscrit comme le cadre fondamental de toute société, au sein de laquelle l’individu naît, grandit et s’épanouit. La politique familiale se doit d’être traitée au niveau national, dans le respect des identités nationales dont les conceptions peuvent diverger. L’Union Européenne n’a pas à se mêler de ce sujet, et nous contrerons tous les lobbys qui essayent de nous imposer une société dont nous ne voulons pas. La réforme de l’Union Européenne doit passer par un recentrage consenti des politiques vers des domaines d’intérêts communs.

Êtes-vous favorable à l'entrée de la Turquie dans l'UE ?

Nous sommes clairement et ferment opposés à l’adhésion de la Turquie dans l’Union Européenne, qui n’a géographiquement, historiquement, culturellement rien en commun avec l’Europe. La Turquie doit s’inscrire dans le cadre d’un partenariat renforcé, déjà initié avec l’Euro-Med, comme le lien entre l’Occident et l’Orient. Ce positionnement n’est pas de circonstance pour nous, il est une constante qui figure dans tous nos programmes.

Êtes-vous un défenseur de la Vie et de la famille sans complexe ? Prêt à participer à une manifestation pro-Vie ceint de votre écharpe de député européen ?

Le respect de toute vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle est un élément fondamental de notre projet politique. Il faut donc développer des politiques adaptées dans ce sens (soins palliatifs, adoption pré-natale, salaire parental, centre d’aides aux mères en difficulté). La famille, cellule de base de la société, se doit d’être protégée contre un droit qui épouse les plus grandes dérives au détriment de l’Intérêt Supérieur de l’Enfant et donc du Bien Commun. Le CNI est soucieux du Droit de l’Enfant et non pas d’un Droit à L’Enfant. Nous voulons lutter pour que les prérogatives de Bruxelles restent limitées aux domaines dans lesquels il y a plus d’efficacité à agir sur le plan européen que sur le plan national.

Je n'ai rien trouvé concernant le Traité de Lisbonne (ni sur le site ni sur le blog). Il faut dire que le CNI s'était prononcé contre, mais que les 2 députés CNI avaient voté pour...


Le programme de l'UMP est en ligne

U En bref, on y trouve (pdf 30 pages) une défense du Traité de Lisbonne et de la Commission européenne :

"La Commission européenne, avec son Président, doit être confortée dans son rôle de proposition. Elle doit être en initiative et réactive pour proposer des solutions communes face aux crises. [...] Le traité de Lisbonne nous apportera un président stable du Conseil européen. Il permettra de respecter la Charte des droits fondamentaux, de renforcer le Parlement européen et d’étendre le champ des décisions prises ensemble à la majorité qualifiée, notamment sur de nombreux aspects de la politique économique et de la justice."

Le respect de la Charte des droits fondamentaux (qui sera juridiquement contraignante) s'oppose directement au respect des points non négociables.

Au moins là, il n'y a pas d'ambigüité.


RAPPEL : Veillée pour la vie ce soir à Paris

V Rendez-vous à la cathédrale Notre-Dame de Paris ce soir de 20h30 à 22h. Au moment des Etats Généraux de la bioéthique – et alors qu’une crise économique et financière donne à beaucoup des raisons de s’inquiéter – il est nécessaire de nous nous déterminions résolument pour le respect de la vie humaine, de sa conception jusqu’à son terme naturel.


Dupont-Aignan entre le Pacs et Ni putes ni soumises

Lu dans Le Monde :

N "Député non inscrit de l'Essonne, M. Dupont-Aignan qui a quitté l'UMP en janvier 2007 cherche à se démarquer de M. de Villiers en soulignant ses désaccords sur les questions de société comme le pacs. Il rejette l'étiquette "ringarde" de souverainiste, s'affiche comme "gaulliste" et prétend vouloir réconcilier les "républicains des deux rives" : ses listes mêlent d'ex-chevènementistes à d'anciens séguinistes, quelques villepinistes y côtoient des militants de Ni Putes ni soumises."


L'insécurité en France, pire qu'au Salvador

Venu déposer au procès du meurtre de son fils à Paris, le président élu du Salvador Mauricio Funes a fondu en larmes en expliquant qu'il n'aurait jamais cru une telle violence possible dans un pays comme la France.:

"On avait décidé de l'enlever du Salvador car il n'y a pas autant d'opportunités qu'ici. Nous pensions qu'il serait plus en sécurité car, chez nous, c'est une société très violente avec un fort taux de criminalité"

Etudiant en photographie à Paris, son fils Alejandro, est mort à l'âge de 27 ans dans la nuit du 1er au 2 octobre 2007 sur le pont des Arts, sur la Seine, près du musée du Louvre à Paris, des suites d'un coup porté sur la tempe avec un outil. L'homme jugé aux assises et qui reconnait les faits, Mohamed Amor, français d'origine marocaine de 32 ans, avait bu et provoquait sans motif précis un petit groupe d'étudiants latino-américains qui jouait de la musique et discutait autour d'Alejandro Funes.


L'avortement est un thème de campagne en Irlande

Lu sur Cevipol :

"Le sénateur irlandais O’Reilly a accusé son opposant dans le district du Nord-ouest, le leader de Libertas Declan Ganley, d’avoir un comportement déshonorant et d’avoir sur ses listes européennes des candidats pro-avortement. Il ajoute que son parti est le seul à représenter les valeurs chrétiennes et à se préoccuper des questions morales fondamentales."

Et plus bas :

"La campagne Pro-Life a appelé les principaux partis de gouvernement et d’opposition à clarifier leur position sur l’avortement et la protection légale des embryons humains. Le candidat Libertas aux élections européennes dans le district de Dublin est membre de la campagne Pro-Life."


Casse-tête européiste : Ubu au Parlement européen

Tiré de Daoudal Hebdo :

S "Les élections européennes du 7 juin prochain se dérouleront selon les critères du traité de Nice. Autrement dit la France n’aura plus que 72 députés au lieu de 78 (pour laisser de la place aux députés roumains et bulgares). Mais, si le traité de Lisbonne entre en vigueur en 2010, comme l’espèrent les eurocrates, la France aura droit à deux autres députés. Comment seront-ils élus ? Personne n’en sait rien ! Au Conseil européen de décembre 2008 (sous la présidence de Nicolas Sarkozy) a été adopté un texte qui dit seulement que «des mesures transitoires seront adoptées dès que possible, conformément aux procédures juridiques nécessaires»… Il fut un temps question d’élire 74 députés. Mais deux d’entre eux ne seraient pas députés, et dans quelle(s) circonscription(s) devrait- on élire ces députés fantômes ? Finalement, le gouvernement a décidé que 72 députés seulement seraient élus.

En Espagne, en revanche, pays qui aura droit à 4 députés supplémentaires lors de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le gouvernement a décidé que les citoyens allaient élire ces députés, bien qu’ils ne puissent pas siéger… Et les Espagnols demandent à leurs partenaires de mettre au point un nouveau protocole au traité de Lisbonne sur cette question, car si rien n’est décidé les députés supplémentaires ne pourront jamais siéger [...] Mais l’ajout d’un protocole signifierait qu’il faudrait le ratifier dans tous les Etats membres… ce qui ne manquerait pas de ressusciter le débat sur le traité… Qu’en est-il dans les autres pays? C’est le brouillard.

L’autre jour, le journal britannique The Telegraph écrivait que les 18 députés supplémentaires auraient un statut d’observateurs et recevraient un salaire normal de député européen. [...] Mais ce ne sera pas le cas en France. [...] Certains juristes ont avancé l'idée d’intégrer dans le traité d’adhésion de la Croatie la procédure de désignation des 18 députés supplémentaires. Mais le processus d’adhésion de la Croatie prend du retard. Et les Espagnols (et d’autres, dont les Anglais) auront déjà désigné leurs députés. Une autre hypothèse est que les deux députés français supplémentaires seraient désignés par l’Assemblée nationale. Sic. Des députés qui ne seraient pas élus par le peuple. Ce serait une grande première « démocratique »… Les Allemands n’ont pas ce problème. Ils auront 99 députés. Et si le traité de Lisbonne entre en application, ils auront toujours 99 députés, alors qu’ils devraient n’en garder que 96. Mais les eurocrates ont décidé que si l’on peut augmenter le nombre de députés, il ne serait pas correct de le diminuer. Cela aussi, c’est une première démocratique."


Le pouvoir corrompt, mais ils n'ont plus de pouvoir

Lu dans Daoudal Hebdo :

"Le scandale des notes de frais des députés britanniques secoue le Royaume- Uni, au point que le président de la chambre des Communes a été contraint de donner sa démission : une première depuis plus de 300 ans… [...] Et il n’y a pas que les députés: 12 ministres sont épinglés. [...] Le Premier ministre Gordon Brown s'est déclaré «atterré» et a fulminé que «ce type de comportement ne serait pas toléré»… Or il est lui-même épinglé pour avoir attribué le nettoyage de ses bureaux à la société de son frère. Mais est-ce bien le problème ? Ce n’est pas l’avis de Camilla Cavendish [photo], qui écrit ceci :

C "Le pouvoir corrompt, nous plaisons-nous à dire. (…) Mais c’est l’absence de pouvoir, il me semble, qui est une partie importante du scandale public. Les députés de Westminster ont abandonné tellement de pouvoir – à l’Europe, aux ONG, aux juges – que les gens se demandent à quoi ils sont payés. La moitié du temps, quand un gros problème se pose, les hommes politiques disent que ce n’est pas de leur responsabilité… 

L’empressement des hommes politiques à renoncer à leurs pouvoirs me stupéfie. Prenez la Constitution européenne, rebaptisée traité de Lisbonne. J’ai lu tous les avant-projets de ce document, j’en ai parlé avec des juristes, et j’en suis arrivée à la conclusion que son opacité calculée est ce qui devait permettre la mainmise rampante des bureaucrates et des juges sur la politique nationale. Il y a de brillants députés qui pouvaient débattre sur chaque détail (…), mais j’en ai rencontré d’autres qui n’avaient même pas lu le document, et qui me regardaient avec incrédulité quand je disais que je l’avais fait. (…)

Je ne signe pas de contrats quand je ne les comprends pas, particulièrement quand ils engagent l’argent d’autres personnes. C’est pourquoi je ne peux pas comprendre que dans une affaire d’une telle importance, pour leur propre rôle aussi bien que pour la nation, les députés n’aient pas fait leur travail. Quand la cotisation annuelle de membre de l’UE est de 6,5milliards de livres, quand les directives européennes sont à l’origine de près de la moitié de la réglementation adoptée ici depuis 1988, et quand la mise en oeuvre de cette réglementation a coûté 106milliards de livres, il n’est pas surprenant que les gens se demandent ce que font les députés. [...]

La machine de l’UE envahit tout, imposant des contraintes sur tout, depuis l’avenir de la Poste jusqu’aux vitamines que nous pouvons prendre. Le référendum qui avait été promis sur le traité de Lisbonne a été abandonné. L’Etatnounou des ONG a pris sa propre dynamique. Les hommes politiques ont laissé tomber les pouvoirs que le peuple leur avait confiés. Ils ne peuvent pas être surpris que le peuple, dans sa fureur impuissante, les mette tous dans le même sac."

L’intérêt de ces propos est qu’ils ne sont pas publiés dans un journal populiste et eurosceptique, mais dans le Times, par Camilla Cavendish, qui est une éditorialiste vedette de ce très conformiste quotidien."


Subvention cathophobe en IdF : c'est aujourd'hui

Martial Bild (groupe Nationaux et Indépendants) est intervenu contre le projet de subvention antichrétienne, ce matin dès l'ouverture de la Commission permanente par un rappel au règlement adressé directement au président Jean-Paul Huchon :

B "Ce rappel au règlement [...] se fonde sur le préambule dudit règlement, lequel affirme que le conseil régional «contribue à la promotion des libertés publiques et individuelles et reflète la diversité d’opinion et l’expression des habitants… dans le respect de la loi». Et il fait bien puisque le respect des croyances fait partie des principes constitutionnels de la république [...]. J’ajoute que l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme comme une récente résolution de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (n°1510 du 28 juin 2006) ont donné une consécration continentale à ces principes.

Le financement projeté de l’association dite des «Sœurs de la perpétuelle indulgence» au titre de ce rapport 528, viole ces dispositions fondamentales. Caricaturant de manière «outrageante et même provocante» ainsi que le dit leur propre site web, la religion catholique, cette action viole la légalité constitutionnelle comme l’une des principales libertés. En effet, le respect dû aux croyances, en l’occurrence celles de la religion catholique est de droit et une collectivité publique se doit de la respecter. Si la liberté religieuse, qui découle du principe de laïcité, postule que nul ne peut être forcé à adhérer à un culte, en revanche, nul croyant ne peut voir remis en cause le respect dû à ses croyances, qui découle de la même liberté. L’action projetée est manifestement fondée sur cette négation : elle ne saurait donc être acceptée par la collectivité régionale, sous peine de nier un des principes constitutionnels de notre pays, lequel est aussi un principe de pacification, à l’origine de ce fameux «vivre-ensemble» dont on aimerait qu’en cette matière aussi il soit appliqué…"

Le dossier sera discuté cet après midi mais Jean-Paul Huchon a déjà répondu qu'il prendrait toutes ses responsabilités et que la lutte contre le Sida nécessitait aussi d'aider des associations qui appuient leur action sur une forme de violence intellectuelle ! En dehors de lui, le FN a déposé une motion de renvoi et les centristes ont déposé un amendement de rejet en raison du caractère trop blagueur et potache de la dite association.