Le capitalisme japonais tue l'homme
21 août 2009
Au sens propre comme au sens figuré : les couples japonais ne procréent plus.
"Le Japon aura perdu 20% de sa population en 2050 si ses habitants ne se décident pas à faire plus d'enfants. (...)
Quant aux hommes, beaucoup sont incapables de s'installer dans la vie et d'entretenir une famille faute de stabilité professionnelle. Plus d'un travailleur sur trois au Japon est en statut précaire. Même une fois la bague au doigt, des obstacles à la procréation demeurent.
Une étude de l'Université Nihon a révélé qu'en 2007, près d'un couple sur quatre n'a eu aucun rapport sexuel. Principales coupables : les journées de travail interminables qui épuisent les maris, et l'exiguïté des logements (...)
Selon une étude de l'assureur Sumitomo Life, une majorité de parents nippons jugent par ailleurs que "le manque de structures médicales adaptées et de spécialistes est un important facteur d'angoisse". Dans un Japon sans enfants, trouver un pédiatre, une baby-sitter ou une aire de jeux digne de ce nom peut relever du parcours du combattant".
Chez nous c'est pire que ça... Dans 40 ans, il restera combien de Français avec tous ces "métissages" ?
20 millions ?
Rédigé par : Eric | 22 août 2009 à 04:03
Pourquoi parler de capitalisme « japonais » ? Il ne s’agit que de l’aboutissement logique du capitalisme, c'est-à-dire d’un système ou l’homme n’a d’autre finalité que de travailler à la production de capital.
Dans cette optique, toutes les activités « parasites » doivent être limitées au strict minimum et le droit à l’existence d’un individu est conditionné à de sa capacité à « créer de la valeur ». D’où la mise en place d’un cadre de vie rendant très difficile le renouvellement des générations.
N’est-il pas significatif de voir la Chine accompagner son passage au capitalisme d’un retour strict à la politique de l’enfant unique ? Avec, pour conséquence, une croissance des infanticides ?
Quant au soutien à l’invasion des pays européens par des populations sous développées, ne nous faisons pas d’illusion. Il ne s’agit en fait que de déstabiliser des économies concurrentes et de créer les conditions d’un passage à un capitalisme pur et dur. Ne doutons pas que, lorsque « le fruit sera mûr », las grands « argentiers » de ce monde n’auront aucun scrupule à y mettre fin par les moyens les plus « radicaux ».
Rédigé par : yiannis | 22 août 2009 à 11:30
Ce nest en aucun cas le capitalisme quil faut dennoncer ici mais plutot le systeme de vie japonais avec ses heures de travail astronomiques. Le capitalisme nest pas la source principale du probleme ici mais bien le style de vie des japonais. Dire que cest la faute du capitalisme serait trop facile. Ces derniers temps le capitalisme est devenu le bouc emissaire qui permet de cacher les vrais problemes comme en France la hausse de la bureaucratie et des fonctionnaires. Quant au Japon, ce sont bien les traditions quil faut changer.
[Défense aveugle et sans argument d'un système qui se conclut par le changement des traditions : on se croirait en 1789 en France, ou en 1968 ou en 1917 en Russie... Lahire]
Rédigé par : Romain Dyli | 22 août 2009 à 12:59
"Quant au Japon, ce sont bien les traditions quil faut changer."
C'est précisément ce qui a été fait ! Par l'empereur Meiji d'abord, par l'occupation américaine ensuite... En voilà le résultat.
Rédigé par : Okapi T. | 22 août 2009 à 17:13
La solution miracle existe, nos "chers" gouvernants français l'expérimentent depuis 30 ans : l'Immigration ! Aujourd'hui, comme chacun sait, une chance pour la France. Demain, une chance pour le Japon ?
Rédigé par : dédé | 23 août 2009 à 19:21
Mon cher Eric, je crois que vous dérapez du sujet, et ce que je lis de votre part me fait frémir...
Rédigé par : degrelle | 24 août 2009 à 17:46
@ Lahire
Désaccord avec vous sur ce point.
Le capitalisme est un phénomène né au Moyen Age chrétien : l'accumulation du savoir, du capital technique et humain, mais aussi financier avec des techniques financières nouvelles, a permis un essor économique et démographique gigantesque, qui explique sur le plan matériel la construction des cathédrales, des universités, des hôtels Dieu et des monastères. Cela provient du primat apporté à la dignité de la personne.
C'est le matérialisme moderne issu de la renaissance et surtout des Lumières qui a dégradé l'économie et son fonctionnement. Mais en soi, comme phénomène économique, le capitalisme, qu'il soit japonais ou français, n'y est pour rien.
Sans quoi, cela revient à parler comme Marx : le capitalisme serait une aliénation nécessaire qui préparerait historiquement et précèderait le socialisme.
C'est rentrer dans le jeu actuel de la réhabilitation de Marx, mené aussi bien par Attali que Badiou, Bové, Cohn Bendit, Cassen et autres mondialistes ou crypto-communistes.
L'Eglise dans sa doctrine sociale ne préconise pas une ''troisième voie'', comme on le lit et entend souvent à tort, entre capitalisme et socialisme : elle recommande le respect de l'homme et de la Création. Le capitalisme en soi n'y contrevient pas.
[Je vous conseille de relire ceci : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/07/la-doctrine-sociale-de-leglise-ni-capitaliste-ni-marxiste.html Lahire]
Rédigé par : PG | 25 août 2009 à 00:17
@ Lahire
J'avais lu ce texte de Mgr FOLLO et votre présentation.
A l'époque, une phrase de ce prélat m'avait semblé excessive, qui est de dire que ce serait A. SMITH qui aurait pensé le marché et que sa pensée serait fondatrice d'une analyse ''scientifique'' du marché : c'est ce que disent les athées et les socialistes contre l'économie libre, dont ils présentent ainsi la caricature au travers de Smith. Mais l'école thomiste de Salamanque avait déjà réfléchi sur ces sujets au XVIème siècle, en considérant que les profit qui proviennent du marché sont légitimes, y compris le prêt à intérêt et l'activité financière, s'ils ne contreviennent pas au bien commun. Adam SMITH avait voulu négliger cette notion de bien commun, selon une vision cartésienne et matérialiste typique du XVIIIème. Après lui, de nombreux auteurs et penseurs, depuis les catholiques sociaux jusqu'à Bastiat en France ou l'école autrichienne libérale, ont montré que le marché, s'il est un lieu de concrétisation, n'est pas le seul lieu d'élaboration des décisions de la vie économique. Et ils ont mis en avant la recherche de la dignité de la personne, et la garantie de ses libertés, la justice et le droit, seules conditions pour que survive un marché viable et une économie harmonieuse.
La capitalisme est ancien, mais son essor et sa généralisation à toute une civilisation est un fait de notre civilisation chrétienne : l'accumulation du capital a été une des formes du bien commun au Moyen Age, au travers des institutions comme l'Université, les monastères, les Hotels Dieu, et autres institutions intellectuelles et caritatives.
Il est certain que la démocratie a tendance à créer de l'étatisme pour satisfaire à une démagogie électoraliste : on attaque alors le marché afin de justifier les pertes de liberté et de dignité de la personne. Il serait préférable de critiquer le socialisme redistributeur d'état : il utilise le marché pour tenter de faire fonctionner l'économie selon des règles faussées et contraires aux droits naturels légitimes des personnes et des corps sociaux, et ensuite il tente de justifier de nouvelles mesures liberticides au nom du dysfonctionnement du marché : c'est ce que nous vivons actuellement.
Le marché est ''innocent'' par définition.
Rédigé par : PG | 27 août 2009 à 00:35