Le débat sur l'identité nationale lancé par Eric Besson, sur ordre de Nicolas Sarkozy, n'est pas seulement une stratégie pour récupérer des voix au FN, mais est surtout une opération de propagande sur le métissage. Le ministre l'a déclaré lui même :
"La lettre de mission que j’ai reçue du président me dit : “Notre nation est métissée. L’immigration constitue une source d’enrichissement permanent de notre identité nationale”. On a un président de la République qui a dit : “Je suis un homme de sang mêlé à la tête d’une nation métissée"."
Polémia précise :
"C’est là une constante de l’opinion de Nicolas Sarkozy, dont la seconde femme, Cécilia, se flattait «de n’avoir pas une goutte de sang français». Dans son livre-programme de juillet 2006, Nicolas Sarkozy écrivait, lui (p. 280) : «Je pense que les Français attendent une France d’après. (…) C’est une France où l’expression “Français de souche” aura disparu.» [...] Dans cette même veine, Nicolas Sarkozy a déclaré, le 17 décembre 2008, à Polytechnique, temple du mérite républicain : «L'objectif, c'est relever le défi du métissage. (…) Ce n'est pas un choix, c'est une obligation.[...]»
François Fillon n’est pas en reste : à La Réunion, le 9 juillet 2009, il a parlé «d’une France unie, une France multicolore, qui n’a jamais eu d’autre drapeau que le drapeau tricolore [sic !] (…) Une France qui poursuit son travail millénaire de métissage.» [Re-sic !]. Quant à Jean-François Copé, il a précédé le grand débat annoncé sur l’identité nationale par cette déclaration au Monde, le 17 octobre 2009 : [...] «Que l’on arrête de faire croire à nos enfants que nos ancêtres étaient tous des Gaulois.»"
Pour Polémia, ce grand débat est une façon d'enterrer ce qui fait l'identité de la France : son ethnie, sa catholicité, son histoire, sa culture, sa langue. Nicolas Sarkozy devrait se méfier, lui qui déclarait à Ryad, le 14 janvier 2008 :
"Mes chers amis d’Arabie Saoudite, il ne s’agit pas de chercher à imposer un modèle unique de civilisation. (…) Ce serait nier les identités. (…) Rien n’est plus dangereux qu’une identité blessée, une identité humiliée."