Une abbatiale transformée en ballet équestre
21 octobre 2009
Lu ici :
"La quatrième édition du festival Automne en Normandie aura lieu du 20 octobre au 26 novembre. Trente lieux de la région Haute-Normandie accueillent une cinquantaine de spectacles dont 23 créations. Théâtre, musique, danse et tous les arts de la scène contemporaine sont au rendez-vous. Un des temps forts du festival sera le spectacle d’ouverture imaginé par Bartabas, « Liturgie équestre », qui aura lieu dans la magnifique Abbatiale Saint-Ouen de Rouen."
Et sur le site de l'événement :
"Bartabas s’empare d’un lieu unique du patrimoine haut-normand pour une création exceptionnelle ! Transformée en vaste manège rythmé par les piliers majestueux de la nef, l’Abbatiale Saint-Ouen devient la scène d’un ballet orchestré par le fondateur du Théâtre Zingaro et de l’Académie du spectacle équestre de Versailles. Face aux grandes orgues de l’Abbatiale, à la fois décor et extraordinaire support musical pour les oeuvres de Bach, Prokofiev, Messiaen..., Bartabas réunit autour de lui les écuyers de son Académie et, pour la partie musicale, l’organiste Vincent Dubois et le chanteur basque Beñat Achiary."
Précisons que cette abbatiale est toujours affectée au culte et il y a toujours une messe en Août lors de la fête de saint Ouen. Qu'en pense Mgr Descubes, archevêque de Rouen ?
comme dit l'article : il "s'empare" du lieu !
Rédigé par : Oktavius | 21 octobre 2009 à 10:26
Je lis en diagonale l'article.
Allez, le cheval est certainement notre plus vieil ami avec le cochon et le chien.
Je n'ai toutefois pas appris que nous rentrions autrefois avec ces deux derniers dans nos SANCTUAIRES.
Mais l'organisateur est certainement animé par une volonté que l'on trouve mise en oeuvre à la révolution ici en France et ailleurs ensuite, en Russie notamment.
L'évêque, le curé, l'archiprêtre, toute la panoplie de ces fonctionnaires écclésiastiques, se déshonorent en laissant souillé le SANCTUAIRE du Christ, Souverain Seigneur. C'est un sacrilège, sans aucun doute, et ils y participent objectivement comme après tant d'autres réalisés par leurs propres mains.
Oui, je suis outré, malgré nos amis les chevaux à qui on ne fera même pas l'aumone d'un concert des grandes orgues Cavaillé-Coll.
Il faudra dire des messes de réparation et ce jour vient, à grands pas...
Rédigé par : Ethos | 21 octobre 2009 à 10:39
L'abbatiale Saint-Ouen a été désaffectée il y a de cela une trentaine d'années. Depuis, on assiste à des expositions de tableaux, de livres et de cartes postales.
Je suis de Rouen et je peux vous dire que je préfère la voir recevoir des manifestations en son sein que de la transformer en mosquée.
Il y a même des concerts de musique sacrée et même un panégéryque à la mémoire de Jeanne d'Arc.
[Pas si désaffectée puisqu'il y a encore des messes.
Quant au raisonnement sur la préférence, qui ressemble à s'y méprendre à un argument sur le moindre mal tiré par les cheveux, il est abusif : on pourrait aussi "préférer" la voir transformée en mosquée plutôt qu'en bordel...
MJ]
Rédigé par : FREULON | 21 octobre 2009 à 11:06
Lorsqu'il y avait des épidémies, des pestes, les habitants et les animaux venaient se réfugier dans les églises.
Là, il y a une peste (certains -évêque en tête? et Bartabas- veulent désacraliser les lieux religieux), accueillons avec joie les chevaux (ils n'y sont pour rien, eux) dans cette abbatiale et prions pour qu'ils désarçonent leurs cavaliers. Car le temple du Seigneur est sacré.
J'espère que le Saint Sacrement (s'il est présent dans l'abbatiale) sera retiré et mis où il faut avant le spectacle.
Rédigé par : Vincent | 21 octobre 2009 à 11:07
vous "oubliez" simplement de préciser que ce spectacle est consacré à Saint François d'Assise, patron des animaux...
Il s'agit donc d'un spectacle à caractère religieux qui peut avoir sa place dans une église puisqu'il est en l'honneur d'un saint...
L'oubli de cette info pourtant essentielle est-elle volontaire de votre part et pratiquez vous la désinformation que vous reprochez aux autres ? Il est vrai que, faute de cet élément, on peut se déchaîner plus facilement !
[Le spectacle n'est pas "consacré" il est autour de St François d'Assise, ce qui semble bien pratique pour justifier n'importe quoi. On pourrait aussi transformer l'abbatiale en zoo en hommage à St François d'Assise ! Soyons sérieux. Cette information est, à mon avis, une circonstance aggravante.
Et St François d'Assise n'est pas le "patron des animaux", mais patron des écologistes.
Le patron des animaux est St Blaise de Sébaste, martyr arménien.
MJ]
Rédigé par : Arthur | 21 octobre 2009 à 11:13
Désaffectée...
On fera aussi comme ailleurs, on la donnera aux pelleteuses?
Je vous dis non, nous la réffecterons au culte catholique.
Rédigé par : Ethos | 21 octobre 2009 à 11:34
C'est logique.A l'heure où des catholiques conséquents sont réduits à la célébration de la Sainte Messe dans des granges ,il est logique que les chevaux fassent leur cirque et leurs crottes dans un joyau de l'art gothique qui fut épargné par les bombes.Pauvres bêtes, pauvres gens qui croient honorer de cette façon le Poverello.
Rédigé par : senex | 21 octobre 2009 à 12:46
Si je poursuis votre raisonnement, vous devez honnir toute représentation qui se déroule hors du cadre de la Ste Messe et autres offices religieux.
Ainsi, il en est pour les concerts de musique sacrés, les panégyriques (je suis également rouennais),... qui se déroulent dans nos églises.
Vous me verrez en désaccord avec vous. En connaissant le déroulement de ce spectacle, il n'est en rien contraire au discours de l'Eglise catholique.
[Les concerts de musique sacrée sont autorisés par l'Eglise, si l'entrée n'est pas payante. Vous remarquerez d'ailleurs que l'entrée de ce ballet est payante.
Le discours de l'Eglise catholique, via une Note de la Congrégation pour le Culte divin, est celui-ci :
- On répondra toujours au cas par cas. On ne donnera jamais d’autorisation permanente.
- On exigera toujours en temps utile de présenter une demande écrite précisant d’emblée la date et l’heure du concert envisagé ainsi que le programme des auteurs et oeuvres.
- Après avoir obtenu l’autorisation donnée par le Curé, l’église pourra être utilisée selon les conditions suivantes : l’entrée de l’église demeure libre et gratuite. On adoptera une tenue et un comportement convenant au caractère sacré du lieu. On n’occupera jamais le choeur de l’église et on respectera en toute circonstance l’autel, l’ambon et le siège du célébrant.
- Le Saint Sacrement aussi sera respecté voire transféré en un autre lieu.
- Le concert (toujours de musique sacrée) sera assorti de commentaires permettant de le situer dans la tradition spirituelle.
- Enfin, les organisateurs assumeront par écrit la responsabilité civile, les dépenses, la remise en ordre de l’édifice, la réparation des dégâts éventuels.
http://www.portstnicolas.org/a-propos-des-concerts-dans-les.html
MJ]
Rédigé par : Etienne | 21 octobre 2009 à 13:27
Miséricorde...
A Amiens les chrétiens dehors, à Rouen les chevaux dans l'église...
Il leur est arrivé quelque chose, à ces évêques ? Ils ont eu une illumination subite, qui leur faisait savoir que les cheveaux priaient mieux les vieux-fachos-qui-prient-en-latin ?
Je sais bien que les évêques ont reçu leur pouvoir par une transmission ininterrompue depuis les Apôtres, etc, etc... mais franchement, comment l'évêque de Rouen a-t-il pu donner son accord pour une chose pareille ? Et le prêtre responsable de l'abbatiale St-Ouen ?
Un spectacle de cirque au pied de l'autel ? Le lieu saint, "Domus Dei et Porta Coeli" comme l'affichent les frontons des églises italiennes, changé en manège ?
Et le Sacrifice du Seigneur, qu'Il a réalisé Lui-même des centaines et des centaines de fois en ce lieu-là, ça ne compte plus ? Ce n'est pas assez pour qu'une église soit considérée "ad vitam aeternam" comme un lieu sacré ?
L'homme réclame du neuf, des mises en scènes grandioses, un cadre qui participe en lui-même à la majesté du spectacle... Pour la beauté de l'art, tout est possible !
Mais et Dieu dans tout ça ? Ses églises Lui appartiennent, elles ne sont qu'à Lui. L'homme manque-t-il donc de salles de spectacle, qu'il ait besoin de s'emparer de ce qui n'appartient qu'à Dieu ?
Désacralisation de Dieu, désacralisation de Ses temples, désacralisation de Ses serviteurs, désacralisation de la vie, désacralisation de l'homme lui-même... Et il fallait que ce soient des prêtres et un évêque qui se prêtent à ces sacrilèges macabres...
L'homme se place lui-même tranquillement au centre, relègue Dieu à Ses vieux dogmes, et s'établit en juge et détenteur du bon droit. Et ce sont des clercs qui cautionnent...
Miséricorde...
Rédigé par : AncillaDomini | 21 octobre 2009 à 17:45
Pour mémoire,voici l'introït de la Messe de fête de la Dédicace d'une église."Terribilis est Locus iste"Que ce Lieu est redoutable! C'est véritablement la Maison de Dieu et la Porte du Ciel et on l'appellera la Demeure de Dieu"Paroles de Jacob lors de sa vision de l'échelle qui allait du Ciel à la terre et par où des Anges montaient et descendaient du Ciel.Genèse 28, 17.Lire et/ou relire cette Messe avant de fréquenter ces spectacles même à prétentions édifiantes..Merci
Rédigé par : senex | 21 octobre 2009 à 18:45
On connait pourtant l'opinion et la réaction de Jésus lorsqu'il constate que le Temple de Dieu est encombré!
Rédigé par : Annette | 21 octobre 2009 à 23:10