Béatification? La polémique "Edmond Michelet" enfle d'elle-même 1/2
30 novembre 2009
A la grande satisfaction de monseigneur Rivière évêque d'Autun, Chalon et Mâcon, son petit-fils, la cause de béatification d'Edmond Michelet a été ré-ouverte en 2006 au motif de son action pendant la seconde guerre mondiale. On peut le comprendre. Mais l'affaire n'est pas simple :
Un livre "Edmond Michelet est-il un saint?" vient de paraître signé de la main de Bernard Zeller, fils du général Zeller, un des acteurs du putsh de 1961. Dans une réponse à Liberté politique qui propose une trilogie (1, 2 et 3), il pose les questions suivantes :
"Pourquoi Edmond Michelet a-t-il soutenu l'arrivée au pouvoir en Algérie des dirigeants du F.L.N. dont il écrivait en 1957 qu'ils faisaient preuve « d'une frénésie raciste analogue à celle que Hitler voulait imposer au monde, en utilisant des moyens identiques aux siens » ?
Quels motifs ont poussé Edmond Michelet à rétablir la peine de mort pour crimes politiques abolie depuis 1848 et à demander instamment qu'elle soit requise à l'encontre des généraux Challe et Zeller, lui qui avait une profonde répugnance pour cette peine ?
Edmond Michelet, dès que le massacre des harkis a été connu, à l'été 1962, a-t-il agi auprès des personnalités algériennes au pouvoir (en particulier Ahmed Ben Bella) avec lesquelles il entretenait des relations de confiance ?
Edmond Michelet, pour qui « en matière de Justice, la mansuétude (me) paraît être un objectif chrétien », a-t-il fait bénéficier sans exclusive tous les prévenus, les condamnés et les exilés de sa mansuétude ?"
Bernard Zeller précise plus bas que "Le catéchisme de l'Église catholique dans son article 2267 indique : « Si d'autres moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l'agresseur, l'autorité s'en tiendra à ces moyens. »". Il fait allusion au putsch politique sans mort d'homme pour lequel Edmond Michelet écrit : "si les crimes commis le 21 avril et jours suivants ne sont pas sévèrement châtiés [par la peine de mort réclamée supra. NDL], la porte est ouverte à l’exemple". La peine de mort pour l'exemple?
Bernard Zeller aurait pu aimablement ajouter deux questions moins fréquentes sur son action locale.
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Pourquoi Edmond Michelet habitant en Corrèze et qui fit tant pendant la déportation, n'eut-il pas le moindre geste, la moindre seconde de visite à accorder au commandant Hélie de Saint-Marc emprisonné pas loin de chez lui, à Tulle et qui fut son compagnon d'infortune pendant la déportation? Une fois la justice rendue, la charité chrétienne et l'ancienne amitié auraient pu (du?) prendre le pas sur les différences de point de vue.
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Quelle a été son action vis-à-vis des rapatriés d'Algérie et des harkis en Corrèze qu'on qualifierait aujourd'hui de migrants à la différence qu'ils venaient alors d'une terre française?
Si Michelet est un saint, moi je veux bien être pape.Il a eu un comportement sectaire,gaulliste en quelque sorte, comprenez vous?
Rédigé par : PRIEUR | 30 novembre 2009 à 15:16
Edmond Michelet n'a rien, mais absolument rien d'un saint.
Cette affaire est complètement absurde. Qui l'a lancée (à part sa famille ??)
Rédigé par : Jean Theis | 30 novembre 2009 à 16:09
Ce n'est ici pas le lieu de son procès et s'il y a un procès c'est justement pour aborder toutes ces questions certainement. Je suis étonné que le salon beige n'observe pas une certaine réserve quant à ces questions...
[Vous n'avez pas lu juqu'au bout du 2/2... dommage, car vous repétez ma conclusion sans le savoir. Lahire]
Rédigé par : smaugb | 30 novembre 2009 à 16:41
Tout commence en mystique et finit en politique.
Rédigé par : marc | 30 novembre 2009 à 17:32