Le débat sur l'identité nationale : un piège ?
19 novembre 2009
De Jean Madiran, dans Présent :
"Avocat, Eric Delcroix est probablement, depuis la mort de Georges-Paul Wagner, l’homme de terrain ayant l’expérience la plus ancienne et la plus étendue en matière de répression judiciaire des opinions décrétées interdites par l’application extensive de l’axiome d’origine communiste : « ce n’est pas une opinion, c’est un délit ». Il vient dans Rivarol de lancer l’avertissement : le débat officiel sur l’identité nationale est un piège.
Il y a déjà, c’est sûr, quelque bizarrerie suspecte dans le fait qu’un débat intellectuel, supposé de nature philosophique et morale, soit impérieusement lancé par le pouvoir exécutif… et encadré par les préfets ! Mais ce n’est pas tout.
Eric Delcroix rappelle qu’en 2004, sur le même sujet, un article de Jean Raspail dans Le Figaro entraîna des poursuites contre lui, contre le directeur du Figaro et contre Camille-Marie Galic qui en avait reproduit quelques passages dans Rivarol. La condamnation ne fut évitée que par une erreur dans la procédure de la citation à comparaître. L’article incriminé défendait le « droit du sang », c’est-à-dire la filiation, contre l’artificiel « droit du sol ».D’où l’avertissement : « Nos voix ne seraient vraiment entendues, notées, enregistrées… que par les parquets et les associations raciopudibondes délatrices (…). Pour les fidèles de la loi du sang, il n’y a pas de participation possible à un pareil débat : la loi et les juges nous l’interdisent. » [...]
Mardi soir j’ai vu et entendu sur le petit écran Hubert Védrine déclarer joliment : entre ce qu’il est interdit de dire et ce qu’il est obligatoire de dire, le petit espace de liberté se rétrécit constamment. Il ne paraissait pas bien compris par ses interlocuteurs, ils lui ont demandé qui donc rétrécit le petit espace ? Il a répondu que c’est « on », c’est-à-dire « nous tous » : en somme nos mentalités devenues médiatiquement moutonnières ?"
Effectivement le débat est piégé : "l'identité nationale" ça fait racolage en direction de certains électeurs mais c'est un coquille vide dans laquelle chacun mets ce qu'il veut et comme cela on pourra dire que "il a eu débat" (relativisme quand tu nous tiens !).
Pour éviter de ce taire sur ce sujet posé de manière aussi tordu (la réponse d'un algérien à une telle question sera forcément différente...) parlons de "l'identité française" ou de "qu'est ce qu'est être français"...
Là déjà on commence à être plus précis...
Rédigé par : Greg | 20 novembre 2009 à 09:26
Et quand on voir certains jeunes Français brandir fièrement le drapeau algérien après la victoire de l'Algérie, on peut se demander si on n'a pas fait le choix du droit du sol pour eux, alors qu'ils sont en plein dans la logique du droit du sang...
Rédigé par : Charette | 20 novembre 2009 à 09:41
Monsieur Hubert Védrine s'y connait quelque peu en terme d'authentique résistance, et non pas de tartufferie. Il serait bon qu'il soit généralement entendu ici notamment sur les sujets préfabriqués par le journal et dans lequel s'engouffrent allègrement nommbres de gogos certes bien intentionnés, mais qui finisssent leur carrière de résistant à ppeine commencée en idots utiles.
Rédigé par : Sancenay | 20 novembre 2009 à 09:53
Je ne dirai rien...mais je n'en pense pas moins
Rédigé par : démocrate fatigué | 20 novembre 2009 à 11:57
ici, la tribune en question:
http://www.scribd.com/doc/22288835/L-identite-nationale-selon-Jean-Raspail
Rédigé par : GJ | 20 novembre 2009 à 17:20
Ce débat est absurde car la constitution d'une société est la conséquence de la prise de conscience d'intérêts communs, de valeurs communes patagées.Par conséquent la notion d'identité pré-existe à la constitution de la société de façon implicite par conséquent elle ne peut plus faire débat.Dans le cas contraire la société reconnaît donc que ses fondements sont reniés et doivent être redéfinis.La révolution parachève son oeuvre.Enfin cette notion de nation date du 18ème siècle, est-ce à dire que le débat èjecte 17 siècles d'histoire ? Enfin la patrie (notion concrète) est plus objective que la nation qui est une notion abstraite, et l'article de Jean Raspail le démontre très bien "la patrie trahie par la république".Alors débat tronqué, oui assurément, reste à savoir pourquoi ?N'y a-t- il pas en ce moment des élctions au niveau européen ????
Rédigé par : tite | 20 novembre 2009 à 18:13