Minarets interdits en Suisse : étonnante réaction des évêques suisses
30 novembre 2009
Lu ici ces propos des évêques suisses :
"Le concile Vatican II dit clairement qu'il est licite pour toutes les religions de construire des édifices religieux, et les minarets sont des édifices religieux. C'est un coup dur pour l'intégration de tous ceux qui viennent en Suisse".
Le problème est que le minaret n'a rien de religieux, n'est ni une obligation religieuse, ni un édifice religieux, mais un symbole de conquête. Il n'a donc rien à voir avec la liberté religieuse et se situe même à l'opposé de celle-ci, puisque sur tout le territoire où se dresse un minaret, l'expression des autres religions est interdite.
Et quant à considérer les minarets comme un aspect visible de l'intégration, il ne faut pas exagérer et inverser les rôles : l'Eglise rappelle qu'il est du devoir de l'arrivant de s'intégrer et de respecter une culture déjà existante. L'intégration n'est pas du ressort de celui qui reçoit, mais bien une obligation de celui qui arrive!
Enfin, à quoi cela sert-il de rappeler sans cesse les racines chrétiennes de l'Europe, si cette dernière doit se voir privée de la liberté de pratiquer la religion catholique partout où elle aura cédé une terre d'islam privative des autres religions à l'ombre des minarets?
J'ai écouté les réactions des auditeurs d'Europe 1 à midi, au sujet du référendum en Suisse.
Jean Marc Morandini a été obligé de reconnaître qu'aucun auditeur n'a appelé la station, pour contredire les suisses.
Bien sur, ce vote ne concerne que la Suisse, et, en aucun cas la France.Donc officiellement, la France n'a pas à s'en mêler.
Mais ce "buzz" m'a rappelé un reportage télévisuel dans lequel on voyait les cars transportant - matin et soir - les enfants d'immigrés clandestins de Suisse en France, pour y être scolarisés.
Donc, à quand les minarets dans les zones frontalières ?
Rédigé par : Lama12 | 30 novembre 2009 à 13:52
Vous titrez : "étonnante réaction des évêques suisses".
Moi je suis étonné que vous soyez étonnés. Vous ne suivez pas l'actualité religieuse ?
Rédigé par : Gorr | 30 novembre 2009 à 13:54
Enfin, à quoi cela sert-il de rappeler sans cesse les racines chrétiennes de l'Europe, si cette dernière doit se voir privée de la liberté de pratiquer la religion catholique partout où elle aura cédé une terre d'islam privative des autres religions à l'ombre des minarets?
Les évêques ont-ils conscience de leur contradiction ? Il faudrait qu'ils nous répondent précisément à cette question ! Je crois que je vais la poser directement à mon évêque.
anne.kerjean
Rédigé par : anne | 30 novembre 2009 à 14:03
Très bonne analyse Lahire. Nous pouvons déplorer l'attitude de l'Episcopat qui n'a pas encore compris le véritable sens de DH. Vatican II n'a rien à voir dans cela. Comme d'habitude, on fait dire n'importe quoi au nom d'une déclaration à la base mal comprise. Le problème se retrouve aussi en liturgie depuis plus de 40 ans, ce n'est donc pas nouveau.
Rédigé par : Yves | 30 novembre 2009 à 14:21
Voici une phrase magnifique que devraient méditer tous les adeptes d'un rapprochement entre islam et chrétienté :
"Si respecter l'autre signifie renoncer à être soi-même, cela n'a plus de sens de dialoguer. Le problème est que l'islam est fermé au point de ne pas admettre la réciprocité. En terre d'islam, dès que l'Eglise se présente dans son authenticité, elle est accusée de prosélytisme."
Dixit Mgr Velasio de Paolis, secrétaire du Tribunal de la signature apostolique
Pour lire l'article complet : Le Pape Benoît XVI face au défi de l'islamisation de l'Europe :
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2202062_islam
Rédigé par : zebuloneuf | 30 novembre 2009 à 14:46
Même réaction que Gorr : cette réaction était on ne peut plus prévisible de la part des évêques, qui pour la plupart, sont toujours à la pointe des combats d'arrière garde.
Ces gens-là pour la plupart vivent encore dans leur tête dans les années 60, ils sont conformistes jusqu'au bout de leurs ongles incarnés et de leurs orteils atteints de goutte.
Rédigé par : Malleus | 30 novembre 2009 à 15:20
C'est pire qu'un combat d'arrière-garde : c'est carrément vouloir la mort de son troupeau pour favoriser l'arrivée de ses prédateurs.
Sottise,aveuglement, pire inversion des valeurs du pasteur.
D'après l'épiscopat, le Bon Pasteur, que fait-il ? Il fait entrer les loups dans la bergerie parce que c'est tendance ?
Rédigé par : Jean Theis | 30 novembre 2009 à 16:15
La réaction des évêques suisses est sans doute liée au souci d'essayer de préserver au mieux la vie des chrétiens d'Orient qui vont sans doute subir encore des exactions.
Mais dans une Europe islamisée, il n'y aura plus guère d'espoir, si ce n'est espérer que les musulmans entendent l'appel du Christ.
La défense d'un pays et de sa culture dépend aussi du politique qui doit prendre ses responsabilités et non pas faire de la fuite en avant. S'il avait réagi en temps voulu, on en serait pas là.
Rédigé par : c | 30 novembre 2009 à 17:29
S'indignent-t-ils du sort que l'Islam réserve aux chrétiens en terre musulmane? Militent-ils pour que la liberté religieuse soit respecté au point que des flèches de cathédrales puissent darder le ciel saoudien??? j'ai beau chercher je ne trouve pas...;
Rédigé par : Jacques | 30 novembre 2009 à 18:20
On sait pourquoi on est fidèle de la Faternité Saint-Pie X devant ça, et vous qui rappeliez qu'on ne devait pas faire de différence entre l'église d'avant vatican II et celle d'après... Ce doit être difficile de maintenir la une position anti-minarets et pro vatican II
Rédigé par : jb | 01 décembre 2009 à 10:38