Pasqua et la Serbie : "de l'honneur militaire à l'horreur politique"
06 novembre 2009
Les Manants du roi savent toujours tirer de leur chapeau des articles de vérité. Ce long et très intéressant article du général Gallois explique comment son auteur seul est à l'origine de la libération des deux pilotes français dont le mirage 2000 a été descendu par les Serbes en novembre 1995.
A l'opposé du politiquement correct, les Serbes sont présentés pour ce qu'ils sont et la défense de Charles Pasqua dans les affaires qui remontent actuellement à la surface vole en éclat. Extrait d'un entretien accordé à Paris Match cité à la fin de l'article du général Gallois :
"Paris-Match : Qui vous a mandaté pour aller en Yougoslavie ?
Pierre Gallois : Raymond Nart, le sous-directeur de la DST. Là-bas, j’ai rencontré le général Mladic. Je l’avais eu comme élève à l’école de guerre de Belgrade. J’ai été étonné qu’il m’appelle « Pierre ». Je lui ai tout de suite demandé de nous rendre nos deux pilotes. Il m’a répondu « C’est possible. Mais il faudra que je serre la main d’un grand officier français. Qu’il y ait une cérémonie ’des honneurs’ ». Je lui ai répondu « quelle cérémonie ? Devant deux cercueils ? » Mladic m’a questionné : « quels cercueils ? » Ils sont vivants. C’était une information capitale, puisqu’on les disait morts. Puis Mladic m’a emmené dans son village. M’a montré le résultat des bombardements en me disant : « Janvier (le général patron de la force française en Bosnie) veut ma peau. Ici, il y a eu 80 morts. » Pour regagner Belgrade, il m’a proposé son hélicoptère. Moi qui suis cardiaque, j’économisais sept heures de voiture. Il m’a prévenu « Il faut voler bas. N’oubliez pas que Janvier veut ma peau ». De Belgrade j’ai foncé à Paris, pour rendre compte : « Mladic veut bien rendre les pilotes contre une poignée de main à un officier d’état-major. C’est tout. » J’ai suggéré de confier cette mission au général Schmitt.
Paris-Match : Vous ignorez tout du rôle joué par Marchiani ou Gaydamak dans cette affaire ?
Pierre Gallois : Ça, c’est de la poudre aux yeux, de la foutaise. Ces gens-là ont parlé de « filière russe» pour libérer les pilotes ! Mais pas un Russe ne savait où étaient nos gars. En plus, Mladic était fou de rage contre Moscou qui ne soutenait pas, à son avis, la lutte des Serbes. J’ai confié au juge Courroye ce que je pense de cette apparition de Marchiani et Gaydamak : du bidon.
Paris-Match : Finalement, qui a libéré les pilotes ?
Pierre Gallois : Tout simplement, on a fait comme Mladic l’avait demandé. Ce n’est pas Schmitt, mais le général Douin, le patron de nos armées, qui s’est rendu en Yougoslavie. Il a rencontré Perisic, puis, tous les deux, Mladic. Ça s’est passé tout simplement. Et je ne vois pas pourquoi un type comme Gaydamak a été décoré. C’est une honte. Depuis qu’on décore des types comme ceux-là, je refuse de porter mes médailles. Et je m’étonne que l’on s’étonne. Si tardivement. Sur cette affaire, j’ai publié une plaquette éditée par l’Age d’Homme. C’est du domaine public !"
Honneur au général Gallois. Il nous en faut mil comme lui.
Rédigé par : Ethos | 06 novembre 2009 à 21:04
Le site fdesouche.com cite une interview de Pasqua dans le JDD :
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Pasqua-Je-vais-rafraichir-la-memoire-de-Chirac-et-Villepin-148367/
La semaine dernière dans le JDD, vous accusiez l’Elysée d’avoir financé la libération de deux pilotes français en Bosnie. Et Dominique de Villepin de vous avoir remis 900 000 francs de fonds spéciaux pour financer l’opération d’Arcadi Gaydamak. Jacques Chirac a dit qu’il ne s’en souvenait pas...
Chirac a dit qu’il ne s’en souvenait pas...
Je vais lui rafraîchir la mémoire. J’ai entendu Chirac dire qu’il ne s’en souvenait pas mais qu’il était favorable à la levée du secret défense... Je ne vois pas qu’il puisse demander le contraire !
Dominique de Villepin non plus ne s’en souvient pas...
Les gens vieillissent plus vite que l’on imagine. Vous allez assister à de nouveaux développements. J’organise jeudi une conférence de presse au cours de laquelle je vais faire des révélations. Des preuves seront apportées que l’Elysée et Dominique de Villepin étaient parfaitement au courant... Ils ne pourront plus prétendre le contraire. J’ai des preuves matérielles de ce que j’avance.
Moralité => éviter les magouilles à troif francs six sous, même pour la Frrrraaaaaaannnnncccccceeeeee !
Rédigé par : trahoir | 07 novembre 2009 à 15:28
Rédigé par : Jean-Charles Duboc | 13 novembre 2009 à 19:11
Pourquoi cette version de la libération des deux pilotes français détenus en Serbie,libération obtenue par le Général Gallois seul et sans versement de fonds n'est-elle pas plus diffusée ???Mettons nous en doute la version des faits du Général ???Connaissant sa carriére et sa dévotion pour la France je crros sa version eet pnse que c'est lui qui méritait une médaille et non un certain émissaire.
Rédigé par : gallois | 14 novembre 2009 à 13:57