Rébellion d'élèves dans un lycée du 13e à Paris
21 novembre 2009
L'enseignante veut faire cours et n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir "des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil". Peu habitués à l'autorité, les élèves signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". Puis ils écrivent au professeur :
"de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours".
Depuis jeudi, les enseignants font grève. A force de refuser d'éduquer l'enfant-roi, voilà à quoi on arrive.
Vous semblez comprendre que les difficultés de l'éducation nationale n'ont pas pour origine les enseignants mais le système dans son ensemble.
Le résultat des trente glorieuses suivi de trente soixanthuitardes. 60 ans de dérive dans la facilité.
Les enseignants ne font que constater les dégâts.
Il faut demander aux gagneurs plus (54 %)ce qu'ils espèrent de plus.
Rédigé par : piero | 21 novembre 2009 à 20:48
A Reims les pensionnaires d'un internat qui avaient été sévèrement rappellés à l'ordre ont tout simplement convoqué la presse pour dire leur indignation. La direction a réagit et les a tous renvoyés chez eux. Notez que le méfait de ces jeunes gens était grave : la coutume est de prendre par le caleçon celui dont on apprend qu'il fête son anniversaire et de le soulever à plusieurs jusqu'à ce que son sous vêtement craque. Bilan : un gamin à l'hôpital, et définitivement stéril. Dans un établissement d'un tout autre département le même genre de pratiques existe et j'en témoigne à propos de mes neveux. Il serait bon que les parents aient une attention très sourcilleuse sur ce qui se passent dans les écoles privées ou publiques... Sur le plan de la sexualité c'est particulièrement effarant aussi.
Rédigé par : Bernard. | 21 novembre 2009 à 21:15
Coudonc, la suspension, ça n'existe pas à Paris? Renvoie-moi ça chez-eux jusqu'à ce qu'ils apprennent à se comporter convenablement. Me semble c'est évident.
Rédigé par : SUZANNE | 21 novembre 2009 à 21:34
...A ce point là, on ne peut plus que rigoler !
Et relire Platon, en rigolant d'ailleurs, et en se disant que rien de cela n'est nouveau , et que Platon écrivait avec une forme de fatalisme teintée d'allégresse :
"Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, Le début de la tyrannie."
Rédigé par : ewart | 21 novembre 2009 à 22:05
Faire quelque chose? Mais quoi? Le mot d'ordre de l'Education Nationale est: pas de vagues; que les profs se débrouillent.
Vendredi dernier, 20 nov., alors que j'allais rejoindre mes élèves, j'ai moi-même été pris à parti par une bande de d'adolescents "issus de la diversité" qui s'étaient groupés dans une cage d'escalier. J'ai eu droit à des insultes et à des menaces de la part de ces jeunes qui s'introduisent régulièrement dans notre lycée (1700 élèves) alors qu'il ne sont pas même des élèves de notre établissement.
Impossible de faire un rapport au Chef d'Etablissement: il n'est jamais là. Et les rares fois où il passe dans son établissement, c'est pour convaincre les enseignants qu'il n'y a pas de problèmes.
Les enseignants sont très démunis face à une situation qui ne cesse de se dégrader presque partout.
Rédigé par : Denis Crouan | 22 novembre 2009 à 08:44
Toutes ces jeunes personnes si avides d'apprendre sont donc orphelines ?
ou alors ...papa manifeste avec act-up et maman défait les ...ménages !!!
quid des grands parents ,des oncles et tantes ?
et dire qu'un député de l'UMP( Union pour le Massacre des Parents ) propose de légifèrer sur la fessée ...il y des coups de pied au siége de la pensée de ces gens-là qui se perdent!!
Rédigé par : pique-à-sots | 22 novembre 2009 à 11:36
Notez bien que la professeur qui s'oppose aux élèves a 58 ans et plus rien à perdre.
Mais les jeunes profs actuellement en place sont eux mêmes issus d'une génération qui ne valait pas mieux que leurs élèves (voir le film "Entre les murs" qui a popularisé l'échec de l'Education Nationale en laissant ébahis les spectateurs).
Effectivement cette génération dite "Y" (pour "Why" ("pourquoi" en anglais)) pose déjà un certain nombre de problèmes en entreprise que tout le monde a bien géré....jusqu'à la crise. Avant la crise il était de bon ton d'être "cool" et de ne se formaliser de rien.
Pour une fois ce n'est pas un délire de sociologue gauchiste. Bien au contraire, ils minimisent le fait et le "classifient" dans une logique de contestation des structures "capitalistes".
Exemple de problème :
“Face à l’arrivée de la Génération Y (les moins de 30 ans) sur le marché du travail, les managers des générations précédentes se grattent la tête avec consternation.
Comment gérer :
le manque de respect de ces jeunes pour la hiérarchie,
les démissions sur le champ suite à une altercation,
les absences injustifiées,
leur implication aléatoire dans le travail… ?”…”
http://www.generationy20.com/generation-y-le-point-de-vue-du-rat-de-laboratoire-par-mathilde-laborderie
Rédigé par : trahoir | 22 novembre 2009 à 16:18
Tout n'est pas désespérant : le style ne manque pas d'un certain punch et la grammaire est un peu près en place...
Ce qui est loin d'être un cas général au lycée (et bien après !).
Rédigé par : PK | 22 novembre 2009 à 17:00
A Piero:
certes il y a le système, mais chacun a sa part de responsabilité.
Dans l'éducation nationale, ce sont les professeurs qui ont commencé à tutoyer les élèves, à leur permettre de fumer, plus tard à discuter politique, à manifester, et cela n'a fait qu'empirer.
Le Système d'accord, mais on se défausse là sur une entité pratique. Pour l'Educ Nat les professeurs ont leur lourde part de responsabilité.
Rédigé par : Jean Theis | 22 novembre 2009 à 18:36
L'educ nat a sa part de responsabilité mais pas davantage que l'ensemble de la société.
Que penser du vote actuel à 17% et jusqu'à 32 % ,à Paris ou dans le 78, du peuple des nantis et des beaux quartiers pour Dany l'écolo celui qui interdisait d'interdire?
Que penser du vote à 54 % des gagneurs plus , encore des beaux quartiers, pour un président dont la culture est au point mort et qui préconise une réforme du lycée où le lycéen adolescent choisira au grès de son envie et non pas des ses résultats son orientation ?
Que penser de cette réforme qui veut rabaisser le niveau en sciences de la seule filière qui demande encore des efforts de rigueur tout en nivelant les esprits par des cours d'économie ?
Ce ne sont pas les professeurs qui tutoient
les élèves mais les plus hautes autorités de l'état qui les flattent et les rabaissent au niveau des classes de S.T.Gestion.
Pendant ce temps, ils inscriront leurs progénitures dans les meilleurs établissements et leurs apporteront cours et soutiens culturels privés.
Les professeurs actuels, avec tous leurs défauts, sont les derniers défenseurs de l'éducation nationale.
Inutile de se lamenter sur le passé, l'inculture et l'esprit gagneur plus de nos politiciens actuels sont bien plus dangereux pour l'avenir que l'esprit gauchiste des enseignants.
Rédigé par : piero | 22 novembre 2009 à 21:12
Exemple typique et flagrant de décadence!
Nous sommes à la fin de la fin d'une civilisation!
Pleurez, critiquez, approuvez, lamentez-vous si vous le voulez, mais humainement parlant, il est trop tard!
Mais que personne ne s'y trompe!
Nous sommes tous, plus ou moins responsables!
La base du problème est religieuse, pas seulement religieuse, mais principalement religieuse!
Sans cette analyse, aucune solution n'est possible!
Si nous acceptons ce fait, et que nous agissions en conséquence, alors là, tout change!
Mais encore faut-il y croire, c'est à dire avoir une Foi qui déplace les montagnes!
Benoît XVI me semble l'homme de la situation, mais combien des hommes d'Eglise le suivent?
Là est le nœud du problème, et là se trouve la solution!
Rédigé par : HB | 22 novembre 2009 à 21:42