Noël avec Benoît XVI
25 décembre 2009
Retrouvez l'homélie du Saint-Père, victime d'une agression sans gravité hier soir dans la Basilique Saint-Pierre, ici, ainsi que la bénédiction Urbi et Orbi de ce jour.
"les bergers, après avoir entendu le message de l’ange, se dirent l’un à l’autre : « Allons jusqu’à Bethléem … Ils y allèrent, sans délai ». « Il se hâtèrent » dit littéralement le texte grec. Ce qui leur avait été annoncé était si important qu’ils devaient se mettre en route immédiatement. En effet, ce qui leur avait été dit là, allait absolument au-delà de l’ordinaire. Cela changeait le monde. Le Sauveur est né. Le Fils de David attendu est venu au monde dans sa ville. Que pouvait-il y avoir de plus important ? Bien sûr, la curiosité les poussait aussi, mais par-dessus tout la fébrilité liée à la grande réalité qui leur avait été communiquée précisément à eux, des petits et des hommes apparemment insignifiants. Ils se pressèrent – sans hésitation. Dans notre vie ordinaire, il n’en va pas ainsi. La majorité des hommes ne considère pas comme prioritaires les affaires de Dieu, celles-ci ne nous pressent pas immédiatement. Et nous aussi, pour l’immense majorité, nous sommes disposés à les renvoyer à plus tard. Avant tout nous faisons ce qui, ici et maintenant, apparaît urgent. Dans la liste des priorités, Dieu se retrouve souvent presqu’à la dernière place. Il sera toujours temps – pense-t-on – de s’en préoccuper. L’Évangile nous dit : Dieu a la plus grande priorité. Si quelque chose dans notre vie mérite urgence, c’est, alors, seulement la cause de Dieu. Une maxime de la Règle de saint Benoît dit : « Ne rien placer avant l’œuvre de Dieu». La Liturgie est, pour les moines, la priorité première. Tout le reste vient après. Toutefois, au fond, cette phrase vaut pour chaque homme. Dieu est important, il est dans l’absolu la réalité la plus importante de notre vie. C’est précisément cette priorité que nous enseignent les bergers. Nous voulons apprendre d’eux à ne pas nous laisser écraser par toutes les choses urgentes de la vie quotidienne. Nous voulons apprendre d’eux la liberté intérieure de mettre au second plan les autres occupations – pour importantes qu’elles soient – pour nous approcher de Dieu, pour le laisser entrer dans notre vie et dans notre temps. Le temps consacré à Dieu et, à partir de Lui, à notre prochain n’est jamais du temps perdu. C’est le temps dans lequel nous vivons vraiment, dans lequel nous vivons en tant que personnes humaines."
Extrait du message Urbi et Orbi :
"En Europe et en Amérique septentrionale, le « nous » de l'Église incite à dépasser la mentalité égoïste et techniciste, à promouvoir le bien commun et à respecter les personnes plus faibles, à commencer par celles qui ne sont pas encore nées".
Presence du Satan en direct !
Rédigé par : Sobieski | 25 décembre 2009 à 13:14
D'après la vidéo, il n'est pas certain que ce soit une agression. C'est un garde du corps qui, se précipitant vers la femme, a bousculé le pape et l'a fait tomber.
Cette femme n'avait peut-être pas d'intention mauvaise.
[La femme a réussi a attraper le col du Pape, ce qui l'a fait tomber. MJ]
Rédigé par : Schmitz | 25 décembre 2009 à 15:33
Pendant la bousculade, on a pu admirer la dignité de notre saint Père le Pape et des clercs. La procession s'est arrêtée et a repris dans la solennité.
Je vous souhaite à tous une sainte et joyeuse fête de Noël.
Rédigé par : Solange | 25 décembre 2009 à 19:16
homélie magnifique
Rédigé par : cadoudal | 25 décembre 2009 à 19:57
Autre passage important de la bénédiction :
Fidèle au mandat de son Fondateur, l'Église est solidaire de ceux qui sont frappés par les calamités naturelles et par la pauvreté, également dans les sociétés opulentes. Face à l'exode de ceux qui émigrent de leur terre et qui sont poussés au loin par la faim, par l'intolérance ou par la dégradation environnementale, l'Église est une présence qui appelle à l'accueil.
Rédigé par : nb | 25 décembre 2009 à 20:08
Cet enjambement de balustrade me paraît bien athlétique pour aller saluer le Pape (j'ai 40 ans, et si j'avais vu quelqu'un surgir ainsi, je crois que j'aurais fait une attaque).
La garde est un vrai gruyère.
La caméra était remarquablement bien placée.
Et dire que ce n'était pas télévisé cette annnnéée...
Ce saut me paraît vraiment digne du GIGN, me laisse rêveur, et dans ma rêverie, je repense à ces athlétiques tibétains escaladant nuitamment Notre Dame de Paris pour y faire flotter leurs couleurs. C'est fascinant. Personne ne veut "faire de mal" à personne, et surtout pas les chrétiens que l'on veut confiner au rôle de paillasson pour l'humanité entière.
Notre bon Pape était sous une Sainte Garde.
Priez pour lui.
Rédigé par : Benedictus | 26 décembre 2009 à 20:58