Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Le chiffre du jour
Alliance avec l'UMP : le MPF se mord les doigts

Les sages-femmes de demain refusent de dépecer les embryons

«Il faut autoriser les sages-femmes à faire des IVG», c’est ce qu’a proposé Chantal Birman, de l’Association nationale des centre d’interruption de grossesse et de contraception, à la suite du rapport sur l’avortement de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) du 2 février. Une orientation que refusent catégoriquement les 2 000 membres du Collectif sages-femmes de demain. Son porte-parole, Olivia Déchelette, explique :

"nous découvrons qu’elle veut aussi que les sages-femmes pratiquent l’IVG chirurgicale, par aspiration. Notre collectif le refuse avec force, car notre mission est de suivre et d’accompagner les femmes enceintes pendant la grossesse et jusqu’à la naissance, en prenant soin de deux vies. Pratiquer une IVG ne relève ni de notre compétence, ni de notre vocation.

[...] Pourquoi ce recours aux sages-femmes ?

A J’essaie de comprendre. Est-ce parce de plus en plus de médecins en ont assez de faire autant d’IVG ? Même les plus militants sont mal à l’aise... Ce n’est pas un acte anodin, ni pour les femmes, ni pour les médecins. Et puis l’allongement du délai maximum pour pratiquer un avortement chirurgical (de 10 à 12 semaines) a aussi rendu l’acte plus lourd. Pardonnez-moi d’être crue, mais l’embryon étant plus gros, l’aspiration ne se fait pas facilement et il faut parfois sectionner l’embryon… [cette méthode est la plus généralement utilisée en France. Le col de l'utérus est dilaté de 2 bons centimètres au moyen de dilateurs, permettant le passage d'un tube flexible relié à une pompe sous vide qui dissèque l'enfant. NDMJ] [...] En réalité, on imagine régler sur notre compte un échec majeur de société. Veut-on recréer un corps de « faiseuses d’anges » de sinistre réputation ? Des femmes ont payé leur activité clandestine de leur vie et nous ne nous reconnaissons pas dans cette image qui a pu coller à notre profession.

[...] Je peux vous dire que l’Ordre des sages-femmes, dont j’ai rencontré la présidente, nous prend très au sérieux et ne suit pas les positions outrancières de Chantal Birman, ne serait-ce qu’à cause des risques médicaux et judiciaires qu’il y aurait à faire porter sur les sages-femmes la responsabilité de l’avortement.

Par ailleurs, nous ne sommes pas rassurées par la possibilité qui serait donnée à chaque sage-femme de faire valoir une objection de conscience. En effet, nous avons reçu des témoignages de sages-femmes indiquant que de multiples discriminations et brimades pouvaient s’exercer actuellement sur celles qui refusent de participer à la pratique de l’interruption médicale de grossesse."

Commentaires

Olivier M

L'avortement, pour une sage-femme, une infirmière ou une aide soignante qui participent aux soins, est une véritable atrocité dont elles voient toute la laideur.
Rare, même parmi les plus endurcies, supportent ces spectacles morbides.
Dieu ait pitié de nos enfants.

tom

j'invite tous les pro avortement a observé un avortement en espérant qu'ils comprendront leurs erreurs!

Eric

C'est vrai que c'est beau comme métier, avorteur. Ho, un petit oeil, ah tiens, un morceau de bras...

Papon

Le bébé peut dire lui aussi "mon corps est à moi !"

Sancenay

au yeux d'un système objectivement "cannibal", ces femmes avaient déjà à priori le tort d'être authentiquement sages.

C'est pourquoi nous sommes totalement solidaires de leur résistance.

JCM

En tant que médecin anesthésiste j'ai déjà un peu de mal à faire respecter mon objection de conscience - non pas à cause d'une réelle hostilité mais plutôt du fait des circonstances. Lorsque je suis de garde les gynécologues ne me demandent pas mon avis pour débuter ou poursuivre une IVG ou IMG.
Alors pour une Sage-Femme qui travaille sous l'autorité directe d'un gynécologue....
Je soutien à fond les SF dans ce combat.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.