La pétition contre le “Baiser de la lune” est un succès. Mais on ne peut pas en rester là. Il faut aussi occuper le terrain. Sollicité, le Cler amour et famille a publié un communiqué déplorant l’aspect « réducteur » d’un film qui ne prend pas les problèmes de l’éducation affective et sexuelle « dans leur globalité ». Or le nombre de demandes d’intervention reçues par le Cler, de la part d’aumôneries et d’écoles catholiques, ne cesse de croître. Véronique Riquier, chargée de communication du Cler, indique :
"Et malheureusement, nous ne sommes pas assez nombreux pour répondre à toutes".
Avec quelque 600 « éducateurs à la vie » en France, dont 90 % de femmes – la plupart des interventions en école se faisant dans la journée –, le Cler n’arrive plus à faire face à la demande. Il lance donc un appel afin qu’un plus grand nombre d’adultes intéressés accepte de se former et de s’engager au service de «l’éducation affective, relationnelle et sexuelle basée sur l’anthropologie chrétienne».
72 éducateurs et conseillers conjugaux ont rencontré plus de 5 000 jeunes dans quelque 20 établissements scolaires privés, ce qui a représenté 1 030 heures d’intervention en classes de CM2, quatrième et troisième. Ces interventions permettent de constater à quel point les jeunes sont « très sexualisés ». Le Père Denis Sonet, qui fut l’un des pionniers, dès 1955, de l’éducation affective et sexuelle en établissements privés, précise :
"Les questions que l’on avait en terminale en 1975 s’entendent aujourd’hui en sixième, voire en CM2".
Jean-Eudes Tesson, président du Cler depuis 2007, appelle :
"Il y a urgence d’une mobilisation pour ne pas laisser la place sur le terrain à des associations dont la motivation est moins le souci du bien des enfants que des revendications partisanes."