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Le totalitarisme de la pensée unique

Eric Branca retrace l'histoire du délit d'opinion en France :

"L’affaire Zemmour, de fait, est l’aboutissement d’une lente dérive politico-judiciaire commencée à l’aube des années 1970 et parachevée par la loi de 2004 instituant la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Une évolution que la juriste Anne-Marie Le Pourhiet, professeur à la faculté de Rennes, n’hésite pas à qualifier de « tentation totalitaire » à base de « tyrannie associative » [...]

Tout part en effet de la loi Pleven de 1972, voulue à l’origine pour punir les actes racistes (on était alors au début de l’immigration de masse et les ratonnades n’étaient pas rares) mais qui, à l’usage, a largement dépassé ce cadre, en soi louable, pour devenir un instrument d’influence aux mains de toutes les minorités. [...]

Mais avec la loi Pleven, tout change : ce n’est plus seulement la personne qui s’estime diffamée ou le ministère public, s’agissant d’un groupe ou d’une collectivité, qui sont habilités à saisir la justice. Mais toute association légalement constituée s’autoproclamant représentative de tel ou tel intérêt ou de telle ou telle communauté. Y compris en l’absence de plainte individuelle préalable ! [...]

En 1990, ce fut la loi Gayssot, qui renforçait les peines de prison pour punir certains délits (notamment le négationnisme) – au risque, selon la plupart des historiens, d’instituer une vérité officielle renforçant paradoxalement les fantasmes que la loi était censée combattre. [...]

Puis sont venues la loi dite Perben II du 9 mars 2004, portant de trois mois à un an la prescription relative aux délits de presse “racistes”ou présumés tels, et surtout celle du 31 décembre de cette même année, qui a donné naissance à la Halde. [...] Plus extravagant encore, la loi instituant la Halde passait outre l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui avait rejeté le texte, à partir d’un argument de principe fondé sur la tradition juridique française qui, jusqu’alors, refusait le communautarisme : «C’est l’être humain en tant que tel, et non en raison de certains traits de sa personne, qui doit être respecté et protégé. […] Cette segmentation de la protection des droits de l’homme remet en question leur universalité et leur indivisibilité.»


Benoît XVI a pris le risque de la vérité

Une fois n'est pas coutume, voici un éditorial de La Croix :

"Cela s’est passé à Rome il y a cinq ans, presque jour pour jour. Le vendredi 25 mars 2005, une semaine avant la mort de Jean-Paul II, des mots d’une force peu commune avaient retenti au pied du Colisée lors du chemin de croix du Vendredi saint. Celui qui était encore le cardinal Joseph Ratzinger en avait rédigé les méditations. Celle de la neuvième station (Jésus tombe pour la troisième fois) suscita presque la stupeur. Elle disait, entre autres : «Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui dans le sacerdoce devraient lui appartenir totalement !»

Aujourd’hui, on peut le penser : celui qui allait bientôt devenir Benoît XVI a écrit ces mots en pensant notamment aux affaires de pédophilie dont il avait à connaître en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Devenu pape, il n’en resta pas à des allusions ou à des procédures discrètes. Il entreprit des démarches sans précédent pour réprimer ces crimes. L’une des premières initiatives, en mai 2006, fut d’interdire de ministère le P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, sur lequel des soupçons d’abus sexuels pesaient depuis des années. Quatre ans plus tard, cette congrégation a fini par en tirer les conséquences, en publiant vendredi une demande de pardon.

Tel est le paradoxe. Le pape qui s’est attaqué comme nul autre avant lui au scandale des actes pédophiles commis par des clercs est aujourd’hui celui qui subit une vague inouïe d’articles de presse cherchant à mettre en cause sa responsabilité personnelle dans de telles affaires. Cette vague est-elle orchestrée ? Rien ne le prouve et personne, pour l’instant, n’a mis en cause nommément des instigateurs. Il y a en revanche l’évidence d’une surenchère entre des médias qui cherchent le spectaculaire et jouent sur les ressorts malsains du voyeurisme. L’explosion, il est vrai, serait sans doute moins violente si de nombreux responsables d’Église n’avaient autant tardé à reconnaître la gravité des faits. Benoît XVI, lui, a pris le risque de la vérité. Quoi qu’il en coûte."


Christian Vanneste pour une alliance avec le FN ?

Après avoir plaidé pour une réforme du scrutin des régionales, permettant d'empêcher le maintien du FN au second tour, Christian Vanneste écrit :

"Hier, j’ai eu l’occasion de dire devant le Groupe UMP la satisfaction que m’avait apportée les élections régionales italiennes. La majorité, contrairement aux commentaires entendus en France, a remporté les élections de mi-mandat. Avec 4 nouvelles régions gagnées sur les 13 qui étaient en jeu, la droite dirigera désormais la majorité des 20 régions italiennes, et parmi elles, les plus peuplées et les plus puissantes économiquement : le Piémont, la Lombardie, le Latium, la Campanile, la Sicile etc… C’est un peu comme si en France, on avait gagné l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca… J’observe que Silvio Berlusconi n’avait pas d’ennemi à droite."

Pour ne pas avoir d'ennemi à droite, il faut s'allier. Empêcher le maintien du FN ne fera qu'accroître l'abstention et ne permettra pas automatiquement la victoire de l'UMP. Le constat est sévère pour le parti majoritaire : son avenir passe par une alliance avec le FN. Une alliance sur les idées, bien entendu.


L'Express rêve tout haut

Les journalistes appellent ouvertement à la démission du Pape, la réforme de l'Eglise, voire à un nouveau Concile. Les victimes des pédophiles, ils s'en moquent. Ce qu'ils contestent, c'est la

"réhabilitation de la messe en latin, [la] main tendue aux intégristes, la] relecture "conservatrice" de Vatican II".

Mgr Stanislas Lalanne répond :

"on se sert de ces affaires pour salir la figure du pape [...] Si quelqu'un a été clair sur ces questions-là, c'est bien Joseph Ratzinger ! Dans sa lettre à l'Eglise d'Irlande, publiée la semaine dernière, Benoît XVI reconnaît les erreurs passées et appelle à des mesures strictes comme aucun autre pape.


Sarkozy avait emmené son réhausseur aux Etats-Unis

Le Daily Mail consacre un article au complexe de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de sa taille :

"On pourrait penser qu'après avoir fait la cour et gagné le cœur d'une des femmes les plus belles du monde, Nicolas Sarkozy n'a plus de problèmes avec sa propre image. Mais cela serait sous-estimer sa vanité.» «Le président d'1m68 a fait venir un pupitre fait-maison aux Etats-Unis pour ne pas avoir l'air trop petit lors de son discours».

Une source diplomatique aurait même confirmé que «le président voulait être sûr d'être complètement à l'aise pour ce discours important, c'est la raison pour laquelle il a emporté ce pupitre» avec lui.


Le Pape prêche sur le Triduum pascal

Le Triduum pascal était le thème central de la catéchèse de Benoît XVI. Au cours de la messe chrismale, prélude matinal du jeudi saint, après avoir béni l'huile pour les malades, les catéchumènes et le saint chrême, les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales.

"Ce geste prend, cette année, une dimension particulière dans le cadre de l'année sacerdotale que j'ai décidée pour commémorer le 150 anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. Je voudrais redire à tous les prêtres le voeu formulé en conclusion de ma Lettre d'indiction: "A l'exemple du saint curé d'Ars, laissez-vous conquérir par le Christ et vous serez, vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix!".

Jeudi après-midi, on célèbrera "le moment de l'institution de l'eucharistie", 

"Il établit, en même temps, les apôtres et leurs ministres successifs pour ce sacrement qu'il confie à son Eglise comme preuve suprême de son amour".

Le vendredi saint,

"Jésus a voulu offrir sa vie en sacrifice pour la rémission des péchés de l'humanité, choisissant ainsi la mort la plus cruelle et humiliante: la crucifixion. Il existe une indicible connexion entre la dernière Cène et la mort de Jésus. Dans la première, Jésus donne son corps et son sang, soit son existence terrestre, lui-même, anticipant sa mort et en la transformant en un acte d'amour. Ainsi la mort qui, par nature, est la fin, la destruction de toute relation, est transformée par lui en un acte de communication de soi, un instrument de salut et la proclamation de la victoire de l'amour".

Le samedi saint

"est caractérisé par un grand silence... Dans ce temps d'attente et d'espérance, les croyants sont invités à la prière, à la réflexion, à la conversion, par le sacrement de réconciliation aussi, afin de pouvoir participer, intimement renouvelés, à la célébration de Pâques".


La conférence d'un imam de l'UOIF annulée sous la pression du Bloc identitaire

Lu ici :

"La conférence que Tareq Oubrou, imam de la mosquée de Bordeaux et auteur de Professsion imam (Albin Michel), devait tenir le jeudi 8 avril dans la chapelle du Martrou, à Agen, sur le thème « L’islam et la République laïque », a été annulée ce matin. Sur les raisons de cette annulation soudaine, deux versions s’opposent. A en croire le diocèse, qui avait annoncé très officiellement cette conférence, elle est « reportée pour indisponibilité des lieux ». [...] Selon Christophe Pacotte, coordinateur du Bloc identitaire en Aquitaine, la raison est tout autre : le diocèse aurait reculé sous la pression exercée, depuis une semaine, par le Bloc identitaire afin qu’un imam, qui plus est membre de la radicale Union des organisations islamiques de France (UOIF), ne puisse pas s’exprimer dans une chapelle catholique, quand bien même celle-ci a été déconsacrée.

«Selon nos informations, explique Christophe Pacotte, c’est Tareq Oubrou lui-même, en liaison avec l’évêché, qui a préféré annuler cette conférence, car il savait que nous serions présents. Et comme nous avions mis la pression sur l’évêché, la décision n’a pas été longue à prendre.»


Vers l'interdiction de la burqa en Belgique

N Les députés belges ont adopté mercredi en commission un projet de loi interdisant le port du voile intégral, y compris dans la rue. Ce projet a été adopté à l'unanimité. Le vote en séance plénière pourrait être organisé dès le 22 avril, la loi entrant alors en vigueur cet été. Le texte, qui ne parle pas explicitement de burqa ou de niqab, parle des personnes qui

«se présenteront dans l'espace public le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu'ils ne soient plus identifiables».

L'«espace public» désigne ici l'ensemble des rues, chemins, jardins publics, terrains de sports ou «bâtiments destinés à l'usage du public où des services peuvent lui être rendus». Des exceptions sont toutefois prévues pour les événements festifs comme les carnavals, s'ils ont été autorisés par décision municipale. Daniel Bacquelaine, le chef de groupe du Mouvement Réformateur, explique :

"Les députés de la commission ont motivé leur décision par deux arguments principaux : la question de la sécurité - il faut que chacun soit identifiable en tous lieux - et celle de la «dignité de la femme [et le respect des] principes démocratiques fondamentaux». «Comme le lancé de nains, même s'il se fait sur une base volontaire, la burqa est contraire à la dignité de la femme, c'est une prison ambulante".

Sans nul doute, l'interdiction des minarets en Suisse a libéré certaines initiatives en Europe. La France suivra-t-elle dans ce début de résistance à l'islamisation ?


La lorgnette aveugle des anticléricaux occidentaux

De Jean-Pierre Denis dans La Vie :

"Le voilà donc, ce grand emballement. La voici, cette chevauchée fantas­tique qui, de "révélations" en obsessions et de manipulations en approximations, finirait par nous faire prendre l’Église catholique comme une organisation mafieuse ne parvenant plus à masquer ses finalités criminelles. Le politiquement correct fait des ravages jusque chez ceux qui font commerce de le pourfendre. "Les cléricalismes menacent la planète", titrent sans rire nos confrères de Marianne. Ben voyons… Emballons au passage toutes les religions dans un même opprobre ! On ne court pas grand risque, et ça marchera toujours. [...]

Soit ! Vous voulez que l’on parle des religions ? Allons-y ! Du christianisme ? Du catholicisme, en particulier ? Parlons-en particulièrement. Parlons-en vraiment. À l’échelle de son gros milliard de fidèles, faisons le tour du monde. Aventurons-nous avec un évêque dans les forêts d’Amazonie, avec un père blanc à Bukavu. Allons en Asie, là où on brûle les églises. En Chine, avec les religieuses qui disent non au matérialisme libéral après avoir tenu bon contre le matérialisme maoïste. Voyons si, globalement parlant, les catholiques engagés sur les terrains les plus ingrats "abusent". Voyons, à travers eux, si cette même Église latine n’est pas aujourd’hui la force qui résiste, qui contredit, qui dérange. Conforte-t-elle les pouvoirs en place ou s’y confronte-t-elle ? Voyons s’il faut juger le christianisme par des fruits pourris ou par l’ensemble de la récolte."


Antipapisme : flagrant délit de mensonge

La "révélation" du New York Times de l'autre jour était basée sur un mensonge :

"Selon le juge ecclésiastique du diocèse de Milwaukee, Mgr Weakland a menti à Bertone !

"Dans une lettre au secrétaire d'alors de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Tarcisio Bertone, le 19 août 1998, Rembert Weakland archevêque de Milwaukee a déclaré qu'il m'avait chargé de suspendre la procédure contre Lawrence Murphy. Ce n'est pas vrai: si l'on m'avait demandé de suspendre la procédure, j'aurais certainement insisté pour qu'on fasse appel à la Cour suprême de l'Eglise, ou au Pape Jean-Paul II, si nécessaire". C'est ce qu'affirme le père dit Thomas T. Brundage, vicaire judiciaire de l'archidiocèse de 1995 à 2003. "Le jour où le père Murphy est mort - explique-t-il - il était encore le défendeur dans un procès pénal ecclésiastique. Personne ne semble être conscient de cela". (AGI) (Selon le dictionnaire juridique, le "défendeur", appelé aussi "la partie défenderesse", est la personne physique ou morale qui a été assignée à comparaître en justice par celui qui a pris l'initiative du procès et que l'on dénomme le "demandeur" ou la " partie demanderesse "). "

Addendum 20h30 : Daniel Hamiche a traduit l'intégralité du témoignage qui rétablit la vérité.


Il y a de l'ambiance à l'UMP

Rachida Dati a été privée du véhicule que lui fournit le ministère de l'Intérieur (une Peugeot 607), ainsi que de son chauffeur et de ses quatre officiers de sécurité. L'ex-garde des Sceaux a eu le tort, au soir du premier tour des élections régionales, de demander à la télévision un «retour aux fondamentaux» après les mauvais résultats de l'UMP, alors qu'elle n'était même pas candidate.

Ne pleurons pas trop vite sur son sort : il lui reste une autre voiture de fonction (une Toyota Prius) grâce à son statut de maire du 7e arrondissement de Paris.

Rachida Dati est persuadée que le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est derrière tout cela. Ce dernier l'a appelée pour s'excuser (ou la narguer). Dati lui a raccroché au nez.


Plantu sombre dans l'ignominie

Le caricaturiste du Monde a encore frappé. Son dernier dessin sur son site montrait le pape « prendre position » sur la pédophile (en réalité sur le dessin, il prend une position pédophilique, en tenant un enfant par les hanches). Rien n’est suggéré sur ce dessin, tout est parfaitement explicite. Ce dessin passe les limites de l’ignoble.

L'Agrif a porté plainte et le dessin a déjà été retiré du site. Il faut dire que les internautes ont réagi au quart de tour. Ce qui n'a pas empêché Plantu de répondre à l'un d'eux :

"Vous avez bien fait de m’écrire. Je suis tellement choqué par les silences de l’église que j’ai fait plusieurs dessins sur le sujets. Mes dessins sont sans doute choquants mais, finalement moins choquants que la réalité. Je me souviens que, quand j’étais adolescent et que je regardais les dessins de Cabu, je me disais qu’il exagérait à propos de l’Eglise et la pédophilie. Aujourd’hui, je trouve que les dessins de Cabu étaient trop tendres. Vous avez tout à fait le droit de ne pas partager ce point de vue."

C'est totalement mensonger : Plantu ne peut pas ignorer la dernière lettre du Pape aux catholiques d'Irlande ni les instructions de la Congrégation pour la doctrine de la Foi pour régler ces problèmes.

Addendum 17h20 : Un poids, deux mesures. Voici ce que déclarait le même Plantu lors de l'affaire des caricatures de Mahomet :

"Je ne comprends pas pourquoi ils (les dessinateurs danois) s'en prennent tant à Mahomet, l'urgence ce sont toutes les intolérances".


Le chiffre du jour

La dette française s'est établie, fin 2009, à 1.489 milliards d'euros. Elle a ainsi atteint 77,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2009, contre 67,5% sur l'année 2008. Elle s'est appréciée de 31,7 milliards d'euros sur le quatrième trimestre de 2009.

Le déficit public, lui, s'élève à 7,5% du PIB, bien supérieur à la limite de 3% imposée par les critères européens du traité de Maastricht.

A noter, le déficit des seules administrations locales (Régions, départements, communes...) s'est réduit, passant de 8,7 milliards d'euros en 2008 à 5,6 milliards en 2009. Le déficit de l'Etat s'est creusé, lui, de 62,1 milliards, à 117,6 milliards. Celui de la Sécurité sociale explose à 25 milliards (+24,1 milliards).


Le Général Bigeard à l'agonie

Lu ici :

"Hospitalisé depuis plus d'une semaine, le général Marcel Bigeard, 94 ans, est en soins intensifs au CHU Nancy, où il a été transféré depuis l'hopital de Toul. Il est soigné pour deux phlébites avec complications. Son état inspire de vives inquiétudes. Selon des sources non-médicales, les médecins pourraient accepter son retour à son domicile, s'il souhaite y finir ses jours."

Outre la phlébite qui a nécessité son hospitalisation il souffrirait d’un cancer. Ce ne serait donc qu’une question de jours.


Afghanistan : comment convaincre les Français d'accroître l'effort de guerre

Dans une note préparée par sa « cellule rouge », chargée des propositions et analyses novatrices, la CIA propose de manipuler l’opinion publique française afin de la rendre plus favorable à l’intervention en Afghanistan, et ainsi faciliter l’envoi de renforts français sur le théâtre d’opérations.

Selon ce document, plusieurs axes sont proposés par les agents américains :

  • La question des réfugiés. L’importance accordée en France à la question des réfugiés, soulignée par la vague de protestation qui a accompagné la récente expulsion de douze afghans, offrant un premier axe de propagande consistant à persuader les français que l’OTAN vient en aide aux civils.
  • Le Féminisme et la condition des femmes. Le document propose ainsi d’insister sur les progrès réalisés dans l’éducation des femmes, qui seraient compromis par un retour des talibans. La CIA recommande d’ailleurs de faire délivrer les messages favorables à l’intervention occidentale par des femmes afghanes.
  • L’Obamania. Le crédit dont jouit le président Obama en Europe pourrait également être mis à profit, son implication plus directe permettant sans doute de renforcer le soutien à l’intervention.

Un sex-shop halal sur le net

...financé par un Saoudien. Commentaire de Novopress :

"On sourira à l’idée que ces messieurs font la fine bouche sur ces « choses-là » alors que le prophète Mahomet a mis dans son lit une fillette de neuf ans, la petite Aïsha, ou encore qu’après avoir marié son fils adoptif Zaïd, il prend la femme de celui-ci, sa belle-fille donc, pour en faire sa septième épouse. [...] L’islam, une religion de tolérance ? Bien sûr : comme les maisons !"


L'Enseignement catholique publie un guide de l'éducation sexuelle à l'école

Famille chrétienne en publie des extraits :

"Le projet spécifique de l’Enseignement catholique attaché à la formation intégrale de la personne humaine, réfère l’éducation affective, relationnelle et sexuelle à une vision chrétienne de l’anthropologie et l’inscrit dans une éducation plus large à la relation, qui concerne tout le parcours scolaire. […]

"Or l’éducation affective, relationnelle et sexuelle ne peut consister en l’apprentissage de comportements prescrits par l’opinion ou les modes. Il s’agit bien plutôt d’aider chacun à mieux se connaître, à discerner ce qu’il cherche pour son bonheur et à faire des choix sensés respectueux de lui-même et d’autrui. […]

"L’exercice de la sexualité ne peut pas être au service de la seule satisfaction de la libido, au risque d’instrumentaliser et de s’approprier l’autre. Il s’agit d’orienter le désir à l’amour authentique et au don de soi. La maîtrise de cette énergie vitale, des passions qui habitent chacun contribue grandement à l’exercice de la responsabilité puisque la sexualité engage non seulement l’intimité de la personne, mais aussi autrui. […]

"Parce qu’elle touche au plus intime, la sexualité engage. L’acte sexuel ne peut être vécu ni comme isolé, ni comme simplement ludique. C’est un acte chargé de sens qui doit être finalisé à un projet de vie. C’est pourquoi l’Église a toujours voulu que la sexualité soit inscrite dans un engagement institué, le mariage. […]

"L’anthropologie a toujours reconnu l’importance structurante de la différence sexuelle. Un courant récent, néanmoins, conteste ce modèle. La gender theory privilégie le "genre", considéré comme une pure construction sociale, et diversifié selon les orientations sexuelles, aux dépens du "sexe". Elle manifeste un déni de la différence corporelle et psychologique qui préexiste aux rôles culturels. Ce constructivisme s’applique ensuite à la culture et aux règles sociales pour les modifier : l’identité sexuelle imposée par la société doit / devrait s’effacer devant l’orientation librement choisie, et les choix individuels doivent / devraient être également respectés et soutenus socialement. Le but de la gender theory est donc de "libérer" l’individu de tout cadre normatif donné par la nature, la société, la tradition, la religion et de permettre à chacun de choisir librement son identité, son orientation sexuelle et sa forme de famille. La diffusion de publicités androgynes de plus en plus nombreuses, la popularité du personnage de Michaël Jackson sont les signes patents de la séduction de ce nouveau modèle proposé, auprès des jeunes générations. Traversés malgré eux par ces influences, de plus en plus de jeunes se posent la question de leur identité sexuelle et pensent qu’il est nécessaire d’expérimenter des pratiques sexuelles pour vérifier l’orientation de leur désir. Dans ce contexte, la parole des éducateurs est donc fortement requise, surtout vis-à-vis d’adolescents qui ont à découvrir leur condition d’être masculin ou d’être féminin. Affirmer l’importance structurante de la différence sexuelle ne peut conduire à porter de jugement sur les personnes homosexuelles. […]

"Tout être humain est un être relationnel et social. La prise de conscience de son identité sexuée va de pair avec la découverte de l’altérité sexuelle. Le sexe dit, étymologiquement, la séparation du masculin et du féminin, et par conséquent l’incomplétude de chaque personne. Pour être en relation, il faut s’accepter différent, puisque seule la reconnaissance de la différence permet la rencontre. [...]

"La sexualité, pour être pleinement vécue, a vocation à s’inscrire dans une relation durable. L’aspiration à un amour réciproque et respectueux de l’autre prend tout son sens dans un réel engagement et non à l’occasion d’actes isolés. L’éducation affective, relationnelle et sexuelle n’a de sens que dans un apprentissage plus large à la vie relationnelle. C’est là le seul chemin qui permet d’intégrer la sexualité à un projet de vie. Le vocabulaire à cet égard n’est pas neutre. Parler de « rapports sexuels », de « rapports protégés » n’a pas le même sens que d’évoquer « la relation sexuelle » ou « la rencontre sexuelle ». […]


C'est un fait

Lu ici :

"Si le nombre d’agressions de médecins a été stable en 2009 par rapport à l’année précédente, ces attaques sont plus violentes, selon le constat dressé par l'Ordre des médecins et rapporté par France info. 10% des 540 agressions déclarées l’an dernier ont donné lieu à des interruptions temporaires de travail pour les médecins victimes. 10% des agressions de médecins en France ont lieu en Seine-Saint-Denis, selon le rapport."

S'agit-il d'une discrimination contre la Seine-Saint-Denis ?


Le secrétariat d'Etat à la Francophonie lutte contre les anglicismes

En lançant un concours à destination des étudiants, le secrétariat d'Etat à la Francophonie souhaitait trouver des traductions innovantes à cinq anglicismes : buzz, chat, tuning, newsletter et talk. Alain Joyandet a rappelé qu’il y a 10 ans, tout le monde parlait de walkman ou de software. Ces deux mots ont naturellement été remplacés par baladeur et logiciel.

A la place de tuning, les étudiants ont trouvé «bolidage». Le fameux buzz pourrait quant à lui devenir «ramdam». Le chat deviendrait «e-blabla» ou «tchatche». La newsletter est devenue «infolettre». Quand au talk, il a été traduit tout simplement par «débat».


Les chiffres de la guerre des bandes

Ils sont donnés par Brice Hortefeux :

"Mes services ont identifié 511 bandes. Leurs guerres d'un autre âge ont fait, en 2009, 13 morts et 185 blessés graves. 348 affrontements ont été recensés principalement dans la région parisienne."

Par ailleurs, une note interne de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) montre que le rythme des attaques visant l'uniforme a atteint un nouveau seuil :

"Sur l'ensemble du territoire, au cours deux premiers mois de 2010, 1.100 policiers ont été blessés en action, dans le cadre d'un maintien ou d'un service d'ordre et dans un contexte de violences urbaine".

5.358 policiers ont été blessés en mission en 2009, soit déjà une augmentation de 4,42% par rapport à l'année précédente.


La SNCF nous fait rire

Yves Daoudal titre son post "Chevallier et Laspalès en vrai" :

La SNCF veut faire rouler de jour ses trains de nuit»

"L'idée est d'optimiser l'utilisation des trains de nuit, assez déficitaires, en les faisant circuler le jour à un coût marginal", explique la SNCF.

Mais le voyage durera plus longtemps, les trains ne roulant en pointe qu'à 160 km/h, et non 200 km/h. Près de 7 heures pour Paris-Toulouse, la première ligne de train de nuit de jour. (Non, il ne passe pas par Strasbourg, et la SNCF ne précise pas si l'on est obligé de dormir dedans.)"


Frédéric Mitterrand soutient le Hellfest

... et se moque de Philippe de Villiers :

"le bruit court selon lequel le doux pays du Puy du Fou deviendrait le gouffre à Lucifer."

Jean-Frédéric Poisson, député UMP-PCD auteur d'un rapport sur les profanations de sépultures chrétiennes, rétorque :

"les textes proférés par les groupes qui se succèdent à ce festival sont empreints d'une telle violence que le doute est largement permis. Les tribunaux de notre pays ont condamné pénalement un groupe qui avait tenu des paroles d'incitation à la violence à l'égard des forces de l'ordre : c'est le meilleur signe que l'art et l'expression culturelle ne permettent pas tout, et que l'expression artistique publique est tenue aux mêmes exigences de respect que toutes les autres activités humaines. [...]

Je laisse le soin à l'opinion publique d'imaginer ce qui arriverait dans l'hypothèse où les groupes qui se produisent publiquement en appelant à la violence contre les chrétiens dirigeaient leurs menaces contre des fidèles ou des autorités d'autres religions : les interdirait-on ? Oui, et avec raison ! Décidément, cette forme de "privilège" que subissent les chrétiens est insupportable. Le rôle du Ministre consiste à s'assurer que personne ne pâtisse d'aucune invective que ce soit, en tous points du territoire. Par sa déclaration d'aujourd'hui, Frédéric Mitterrand a failli à sa mission.

Au total, il y plus qu'une incohérence à s'insurger le lundi contre les propos tenus par Stéphane Guillon et Eric Zemmour, et à soutenir le mardi les textes de chanteurs dont les moteurs sont la haine et la violence. Cette incohérence est proprement stupéfiante".


L'UMP doit mettre fin au "front républicain" au nom de l'entente à droite

Alain Dumait dans Les 4 Vérités :

"Au sein de l’UMP de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer le principe même du parti unique de la droite. Et, depuis plusieurs mois, des anciens centristes ralliés à l’UMP, mais issus de l’UDF, comme Jean Arthuis ou Pierre Méhaignerie, s’efforcent de reconstituer une force politique alternative à l’UMP, au sein de la majorité présidentielle. [...]

Pourtant, ce scénario de renaissance de l’UDF en 2010 n’a à peu près aucune chance de se produire. Car il oublie une seule petite chose : aujourd’hui comme en 2002, le deuxième parti de la droite s’appelle le Front National ! Si l’UMP voulait vraiment ratisser plus large, il lui suffirait, simplement, de rompre avec cette funeste stratégie dite du « front républicain », qui l’amène à préférer un candidat PS ou communiste à un candidat FN au deuxième tour de quelque élection que ce soit. Ce serait le minimum de l’entente à droite. [...]

Au moment où Jean-Marie Le Pen, après sa très bonne campagne en Provence-Alpes-Côte d’Azur, s’apprête à passer la main à une autre génération, il est temps de mettre fin à un ostracisme sans fondement. Dont on comprend bien l’intérêt pour la gauche, mais dont on ne voit pas la justification, ni par rapport à l’intérêt de la droite, ni par rapport au bon fonctionnement de notre démocratie, et donc du pays. Qu’il le veuille ou non lui-même, le FN est un parti de droite. Ne pas l’admettre, pour la droite dite parlementaire, est une faute majeure. qui n’a que trop duré : depuis 27 ans."


Réforme des retraites : l'équation impossible

De Bernard Trémeau dans Les 4 Vérités :

"Le 22 mai 1946, le gouvernement français, largement dominé par les communistes de Maurice Thorez, nationalise les assurances et crée la Sécurité sociale uniquement pour les salariés. Médecine « gratuite », retraite à 65 ans pour tous et assurance-chômage. On abandonne les petits systèmes obligatoires par capitalisation pour choisir un système obligatoire par répartition. Le financement de la Sécurité sociale est assuré par un impôt spécial, les « charges sociales », impôt que l’entreprise doit payer tous les mois. On augmenta les salaires de 60% en 1945… En 1946, les salariés ne représentaient qu’un faible pourcentage de la population (un tiers environ) et l’âge moyen de la mort est de 65 ans. Donc seulement 50% des salariés profitaient de la retraite. Les autres payaient pour eux. Les entreprises réagirent et augmentèrent leurs prix pour essayer de rééquilibrer leurs budgets. Une inflation galopante dépassant 50% détruisit alors la valeur du franc pendant trois ans de suite, contraignant le gouvernement à installer un contrôle des prix et à dévaluer en 1948, en 1949 (2 fois), et en 1950 ! Une première grande injustice sociale a ainsi été créée. Car ces dévaluations ont fait payer à l’ensemble des Français (agriculteurs, médecins ou artisans) les avantages sociaux accordés à une minorité, celle des salariés.

Puis, plusieurs évolutions ont eu lieu. Il ne se passe pas une année sans qu’une nouvelle loi s’empile sur la première. D’abord, tous les Français ont été contraints de prendre une assurance-retraite obligatoire. Citons celle des médecins libéraux (CARMF) créée en 1949 ou celle des agriculteurs (MSA) créée de 1951 à 1958. Ce n’est plus l’employeur qui paye, c’est le futur retraité lui-même. Ensuite, les salariés se sont en permanence battus pour obtenir des avantages nouveaux : départ à la retraite plus précoce, retraites plus élevées, prise en charge du financement des mutuelles complémentaires par l’employeur… Les fonctionnaires ont obtenu d’énormes avantages par rapport aux salariés du privé. Citons les merveilleuses retraites de la RATP ou de la SNCF. Une bonne quarantaine de « régimes spéciaux » existent ainsi. Enfin, les non-salariés sont devenus minoritaires et le Marché commun s’est mis en marche. Une deuxième grande injustice sociale est alors apparue. La retraite du conducteur de TGV assis au chaud dans son fauteuil est bien plus forte que celle du paysan qui trime sous la pluie. Et surtout, ces « privilèges » sont devenus des droits acquis intouchables. Ils ne peuvent être remplacés que par un privilège supérieur.

Pour finir, grâce aux médecins, nous vivons chaque année trois mois de plus. Au lieu de mourir à 65 ans en moyenne comme en 1945, nous mourons en 2010 à 82 ans… Un déficit énorme (10 milliards d’euros) caractérise ainsi la caisse de retraite et il augmentera tous les ans. Il faut intervenir. On peut augmenter l’âge de départ à la retraite, c’est évident, et mettre le départ à la re traite à 67 ans, comme en Alle magne. Pas question pour les syndicats et les partis de gauche. On peut aussi augmenter les charges sociales payées par les employeurs. Nos entreprises vont être encore moins compétitives : le chômage, les délocalisations, les déficits de l’État vont exploser. On peut encore augmenter les impôts des « riches ». Ils investissent déjà bien moins en France qu’à l’étranger. Les investissements vont s’effondrer : plus d’augmentation du niveau de vie. On peut enfin augmenter la TVA, ce qu’a fait avec succès l’Allemagne socialiste en 2002. Mais il n’en est pas question, cette solution a coûté environ 50 députés à la droite en 2007… Une réforme du système actuel de retraite nous semble donc totalement impossible. Il faut donc le supprimer, rendre à chacun toutes « ses » cotisations sociales retraite, calculer ses acquis. Puis, l’obliger à cotiser pour une assurance-retraite minimum, auprès de l’assureur de son choix…"

A court terme, on ne voit pas de solution. A long terme : une relance de la politique familiale ?


Mgr Rey dénonce la stratégie de panique orchestrée par les médias

L'évêque de Fréjus a déclaré, hier, lors de la messe chrismale :

"En additionnant ainsi des cas particuliers exhumés du passé, en accréditant des rumeurs, en caricaturant les positions de l’Eglise, en pratiquant l’effet de loupe sur des déviances pathologiques et avérées de tel ou tel prêtre ou religieux, en valorisant la théâtralisation émotionnelle de ces actes (qui sont en eux-mêmes infâmes), mais aussi en amplifiant des statistiques, reprises ensuite en boucle sur les radios, TV, internet… (comme si les chiffres avancés étaient paroles d’Evangile)… on organise peu ou prou, ce que les spécialistes de la stratégie d’influence appellent un scénario de « panique morale » (cf Jenkins).

La ficelle est bien connue : elle a très bien fonctionné pour la légalisation de l’avortement, l’officialisation des unions homosexuelles et de l’homoparentalité dans certains pays, la recherche biomédicale sur l’embryon… Le gonflement et l’exagération des chiffres est un plat que l’on sert régulièrement pour organiser une anesthésie des consciences et un lynchage d’opinions. On exploite le filon des drames individuels pour justifier puis légaliser des transgressions éthiques. [...] 

Comme si la préoccupation de certains était de saper par avance et systématiquement l’autorité de l’Eglise au moment où des choix décisifs dans l’ordre éthique et anthropologique sont en jeu dans le monde, au moment où l’Eglise constitue la seule autorité morale capable de rappeler à l’homme ses principes d’humanité. Sans sombrer dans la paranoïa victimale du complot, le traitement orchestré qu’on inflige à l’Eglise nous conduit à la lucidité, au courage, à la résistance spirituelle et intellectuelle et à adopter une posture du dissentiment par rapport au prêt à penser totalitaire."


Il a dit la vérité, le Pape doit être exécuté

Chronique d'un abonné dans Le Monde :

"pourquoi un tel acharnement, alors même que de nombreux organes civils ont également connu (et connaissent encore) ce type d'affaires calamiteuses, sans que les media n'en fassent autant ? C'est éminement regrettable : le prix à payer devrait être le même pour tous, que l'on soit prêtre, éducateur, instituteur, aide-soignant, etc.

Il est compréhensible que l'on attende de l'Eglise une position exemplaire (même si, dans le même temps, on est bien content de pouvoir lui reprocher d'être trop ferme sur ses principes.) Mais je pense que les attaques auxquelles il nous est donné d'assister ces derniers temps vont plus loin, sont destinées à détruire. On veut la peau du pape cette fois-ci !

Cherche-t-on simplement un bouc émissaire, ou veut-on anéantir le dynamisme insufflé par son prédécesseur ? [...] certains médias - en service plus ou moins commandé semble-t-il - s'en donnent à coeur joie, et se voient largement relayés par leurs confrères ravis de cette manne inespérée, mais souvent pas assez curieux pour tenter de chercher, au delà des cris de la meute, le son pur et cristallin de la vérité...

L'histoire ne se répète pas dit-on... Il est néanmoins tentant de dresser un parallèle entre la curée à laquelle nous assistons aujourd'hui et les cris d'une certaine foule, devant Pilate, demandant la mort d'un homme qui se disait porteur de la vérité. Peut-être les loups d'aujourd'hui devraient-ils ainsi se souvenir que la mort lui avait assez bien réussi à cet agneau-là !"

Suite au dernier dessin de Plantu, le père Patrice Gourrier a créé un blog : J'aime mon prêtre.


La citation du jour

Elle est de Nicolas Sarkozy, en visite aux Etats-Unis. Il a déclaré aux étudiants de la University of Columbia (source : Présent) :

"Je veux féliciter le président Obama d’avoir réussi cette réforme [de la santé], quel que soit ce qu’on pense ici de cette réforme. (…) Mais si vous voulez que je sois vraiment sincère, vu d’Europe, parfois quand on voit les débats américains sur la réforme de la santé, on a du mal à y croire. L’idée que ça fasse un débat d’une telle violence que de vouloir que les plus pauvres d’entre vous soient pas dans la rue seuls sans un centime face à la maladie, excusez-moi mais nous, ça fait jamais que cinquante ans qu’on a résolu le problème. Si vous venez en France, que vous avez quelque chose sur le trottoir, on ne vous demandera pas votre carte de crédit avant de vous accepter à l’hôpital."

L'histoire ne dit pas si les étudiants lui ont demandé ce que la France comptait faire pour résoudre le problème du financement des retraites, du trou de la Sécu, le non-remboursement de bon nombre de médicaments, ou pour les 8 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté. "On a résolu le problème"... Elle est bien bonne.


Il y a des poubelles dont on ne parle pas

Un lecteur exhume un article de l'Express daté de 1998 et mis à jour en 2003. On y lit :

"Le 4 septembre 1997, le ministère de l'Education nationale diffusait une circulaire interne demandant de signaler les cas d'abus sexuels. Depuis, 345 affaires ont été révélées. Mais la profession s'estime outrageusement soupçonnée. [...] 300 affaires en cours dans l'enseignement primaire, 45 dans l'enseignement secondaire... [...] «On veut nous faire passer pour des pédophiles en puissance, alors que 90% des agressions sexuelles sont le fait du père, du beau-père ou du grand-père de l'enfant», souligne une institutrice parisienne."


Jeanne Smits (Présent) sur Sudradio

La directrice du quotidien catholique Présent sera l'une des invitées de Sud Radio aujourd'hui vers 12h40 pour un quart d'heure de débat sur le célibat des prêtres et les affaires de pédophilie dans l'Eglise.

C'est la 2e fois en quelques jours qu'elle est invitée sur un "média commercial". Le black out médiatique à l'égard de Présent est-il en train de s'effondrer ?


Amusez-vous avec le site de l'Elysée

A peine en ligne, le nouveau Elysée.fr est la cible des internautes qui s'amusent de la lecture en anglais du CV du président de la République pour les aveugles.

La nouvelle version, résolument plus moderne, recèle en effet un bug assez comique. Sur la page consacrée au CV de Nicolas Sarkozy, il est possible d'obtenir la traduction anglaise. Et, en cliquant sur la lecture de la page pour les non-voyants, le texte en devient drolatique. Les développeurs n'ont visiblement pas prévu une lecture dans une autre langue que le français.

Addendum 15h40 : Yves Daoudal ajoute :

"Le nouveau site internet de l'Elysée, mis en ligne hier alors que Sarkozy était à New York, est un plagiat éhonté de celui de la Maison Blanche : même mise en page, mêmes couleurs. C'en est troublant quand on tombe sur la photo d'Obama avec Sarkozy, l'une des dix photos qui défilent (mieux qu'Obama, qui n'en a que quatre...) Et il y a même une page de « la Première Dame de France », dont le texte commence ainsi : «Le rôle et la fonction institutionnels de l'épouse du président de la République ne sont mentionnés dans aucun texte officielCette plaisanterie a coûté 100.000 €."


C'est un fait

Lu dans la rubrique télé de Minute :

"Vendredi 26 mars, « C à dire », France 5

Robert Ménard, ancien secrétaire général de Reporters sans frontières, apporte son soutien, non seulement sur la forme mais également sur le fond, à Eric Zemmour accusé de racisme pour avoir affirmé que la plupart des trafiquants de drogue sont Noirs ou Arabes:

«Il peut avoir dit les choses maladroitement, reste qu’il y a des choses qui sont vraies. Allez demain dans le métro. Qu’est-ce que vous constatez quand rentrent trois ou quatre Roms de Roumanie ? Que tout le monde se dit “attention !” ça ne veut pas dire que tous les Roms sont des voleurs, mais ça veut dire qu’il y a une plus grande proportion de gens comme ça, non pas parce qu’ils sont Roms mais parce qu’ils sont pauvres, qui vont vous piquer votre portable. Dire ça, c’est pas un crime de racisme, faut quand même pas rigoler !»

Le problème de Ménard, c’est qu’il veut convaincre des gens qui ne prennent jamais le métro…"


Etienne Mougeotte, un ancien d'extrême-gauche

Lu dans Minute :

"Les lecteurs du « Figaro » ne le savent sans doute pas, mais Etienne Mougeotte [...] a eu un engagement politique. Si si. Un vrai. A l’extrême gauche ! Dans sa jeunesse, Mougeotte, sorti du lycée Henri-IV, ce qui montre qu’il aurait pu faire quel que chose de sa vie, a été à l’Unef. Il est même devenu l’un des vice-présidents du syndicat étudiant, avec un autre étudiant appelé à faire une belle carrière politique: Michel Charasse, l’ancien ministre de François Mitterrand que Nicolas Sarkozy vient de faire membre du Conseil constitutionnel.

«A ce titre [de vice-président de l’Unef], écrit Emmanuel Ratier, il sera l’un des représentants français au congrès de l’Union internationale des étudiants à Prague en 1963. A l’époque, ses choix politiques le feront surnommer “Rougeotte“. Par la suite, il aura un compte à la Banque commerciale pour l’Europe du Nord, la banque soviétique en France.» Y’a pas à dire: Nicolas Sarkozy sait choisir ses serviteurs. Dommage que « Le Figaro » ne publie pas la biographie complète de ses dirigeants, ça instruirait le lecteur…"


Journalisme et liberté : 2 termes antagonistes en France

Jean-Marie Molitor revient dans Minute sur l'affaire Zemmour :

"Que ce journal, qui est le seul quotidien à grand tirage supposé être de droite, ait pris la décision de « placardiser » Eric Zemmour depuis cinq ans, c’est-à-dire concrètement de lui interdire d’écrire dans ses colonnes – tout en continuant à le payer – me révolte. Quand on a dans sa rédaction l’un des meilleurs journalistes de France – et pas seulement l’un des tout premiers chroniqueurs, car Eric Zemmour est d’abord un journaliste –, il est professionnellement et humainement scandaleux de se passer de ses services. [...]

M L’exercice du métier de journaliste] est régi par un texte pré cis, la loi du 29 juillet 1881 « sur la liberté de la presse ». Cent trente ans plus tard, journalisme et liberté sont devenus deux termes antagonistes. Dans la plupart des titres français, les journalistes ne sont plus libres de rien. Soit c’est l’actionnaire principal qui fixe les limites, via un directeur de la rédaction ou des chefs de service qui sont là pour veiller à ce que personne ne se prenne pour un vrai journaliste, soit c’est la publicité qui dicte la ligne éditoriale, soit les deux. Ajoutez à cela que ceux qui voudraient se démarquer ont la trouille – légitime – de ne plus pouvoir nourrir leur famille, que ceux qui parviennent à un certain niveau de relationnel n’ont plus comme objectif que de maintenir ce relationnel – et ne publient donc pas ce qu’ils ont appris grâce à ce même relationnel! –, que ceux qui n’ont pas encore ce carnet d’adresses de « gens qui comptent » ne rêvent que de l’acquérir et que la profession est « moutonnière », et vous aurez les principales clefs de l’absence quasi totale d’intérêt de la presse française.

Que voulez-vous dire par une profession « moutonnière »?

Que tout le monde écrit en même temps la même chose sur les mêmes sujets! Il y a quelque chose d’extraordinaire, de fascinant même, à ce phénomène qui fait que ce que vous entendez le matin sur France Info est ce que vous allez lire dans « Le Parisien- Aujourd’hui en France » puis que vous allez voir dans les journaux télévisés et relire dans « Le Monde » du soir. [...]

Vous voulez dire que chacun copie l’autre?

Absolument. Et en surenchérissant. C’est comme dans une salle des ventes. Vous avez un objet (une information) qui est mise aux enchères. Si personne n’en veut, il ne se trouvera personne non plus pour aller la récupérer, même gratuitement. En revanche, si une enchère est portée, tout le monde va vouloir acheter cette information, à n’importe quel prix, sans même l’avoir examinée !


Un jeune Français sur cinq a un parent immigré

Selon une étude de l'Insee, les enfants d'immigrés représentent 12 % de la population âgée de 18 à 50 ans. Presque un Français de 18 ans sur cinq a un parent immigré. Parmi les 3,1 millions d'enfants d'immigrés (âgés de 18 à 50 ans) nés en France métropolitaine, 50 % sont issus de l'immigration européenne, italienne, espagnole, portugaise, polonaise, allemande. Mais beaucoup ont plus de 40 ans.

Les enfants de Maghrébins et d'Africains se font plus nombreux chez les jeunes. Entre 15 et 18 ans, quelque 13 % des descendants d'immigrés sont liés à l'Algérie, 20 % au Maroc et à la Tunisie, et 8 % viennent d'Afrique noire.

50% des enfants d'immigrés naissent dans une famille où les deux parents sont étrangers, les autres étant le fruit d'une union mixte. Parmi les descendants d'immigrés européens, de 75 à 90% ont un parent français. En revanche, seuls 30% des descendants d'immigrés africains (Maghreb y compris) et 10% des descendants d'immigrés turcs sont dans le même cas.