L'instabilité de la Belgique a pour cause la perte du vrai et du bien
26 avril 2010
Extraits du discours de Benoît XVI à M. Ghislain, Ambassadeur de Belgique, pays en proie à l'instabilité politique :
"il ne paraît pas inutile de souligner qu'elle [l'Eglise] possède, en tant qu'institution, un droit à s'exprimer publiquement. Elle le partage avec tous les individus et toutes les institutions pour livrer son avis sur les questions d'intérêt commun. L'Église respecte la liberté pour tous de penser autrement qu'elle ; elle aimerait aussi que soit respecté son droit d'expression. L'Église est dépositaire d'un enseignement, d'un message religieux qu'elle a reçu du Christ-Jésus. Il peut se résumer par ces mots de l'Écriture Sainte : « Dieu est amour » (1 Jn 4,16) et il projette sa lumière sur le sens de la vie personnelle, familiale et sociale de l'homme. L'Église, ayant pour objectif le bien commun, ne réclame rien d'autre que la liberté de pouvoir proposer ce message, sans l'imposer à quiconque, dans le respect de la liberté des consciences. [...]
Votre pays, qui accueille déjà le siège des Institutions communautaires, a vu sa vocation européenne une nouvelle fois réaffirmée à travers le choix de l'un de vos compatriotes comme premier Président du Conseil européen. À l'évidence, ces choix successifs ne sont pas liés à la seule position géographique de votre pays et à son multilinguisme. Membre du noyau primitif des pays fondateurs, votre Nation a dû s'impliquer et se distinguer dans la recherche d'un consensus dans des situations très complexes. Cette qualité doit être encouragée à l'heure d'affronter, pour le bien de tous, les défis internes du pays. Je désire souligner aujourd'hui que pour porter du fruit à long terme, l'art du consensus ne se réduit pas à une habileté purement dialectique, mais doit rechercher le vrai et le bien. Car «sans vérité, sans confiance et sans amour du vrai, il n'y a pas de conscience ni de responsabilité sociale, et l'agir social devient la proie d'intérêts privés et de logiques de pouvoir, qui ont pour effets d'entraîner la désagrégation de la société, et cela d'autant plus dans une société en voie de mondialisation et dans les moments difficiles comme ceux que nous connaissons actuellement» (Caritas in veritate, n. 5)."
Il se confirme que B 16 est une pointure. Indépendamment de ses fonctions sacerdotales.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 avril 2010 à 13:31
Perte du vrai et du bien, certainement... mais à plus courte vue le problème est la cohabitation artificielle dans le même système d'un peuple latin et d'un peuple anglo-saxon. Faut-il, comme semble le penser les catholiques francophones, considérer que la séparation est un mal ? Dieu a-t-il créé les rouges, les jaunes, les noirs et les blancs pour qu'il n'y ait qu'un seul melting-pot ? Faut-il toujours effacer les différences en recherchant un consensus toujours frustrant, ou au contraire acter ses différences et vivre en bon voisinage plutôt qu'en mauvais ménage ? Qu'en dit l'Eglise ?
Rédigé par : pierre | 26 avril 2010 à 14:32