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Benoît XVI au parlement de Londres : discours d'anthologie et pluie d'applaudissements
Le rôle légitime de la religion dans la vie publique

Les chrétiens ne doivent jamais hésiter à proclamer la foi dans l’unique salut, qui vient du Christ

Rencontrant l'archevêque anglican de Canterbury, Benoît XVI a déclaré :

A "Le contexte dans lequel le dialogue s’établit entre la Communion anglicane et l’Église catholique, a évolué de manière spectaculaire depuis l’audience privée qui eut lieu entre le Pape Jean XXIII et l’Archevêque John Fisher en 1960. D’une part, la culture ambiante s’éloigne toujours davantage de ses racines chrétiennes, en dépit d’une faim profonde de nourriture spirituelle ressentie par beaucoup. D’autre part, la dimension multiculturelle de la société, qui ne cesse de s’accentuer et qui est particulièrement marquée dans votre pays, donne l’occasion de rencontrer d’autres religions. Pour nous, chrétiens, cela ouvre la possibilité d’explorer, avec des membres d’autres traditions religieuses, les moyens de témoigner de la dimension transcendante de la personne humaine et de l’appel universel à la sainteté, et cela nous conduit à la pratique des vertus dans notre vie personnelle et sociale. La coopération œcuménique, pour cette mission, reste essentielle et portera certainement des fruits en faveur de la paix et de l’harmonie dans un monde qui, si souvent, semble au bord de l’éclatement.

En même temps, nous chrétiens, nous ne devons jamais hésiter à proclamer notre foi dans l’unique salut qui nous vient du Christ, et à rechercher ensemble à avoir une perception plus profonde des moyens qu’il a mis à notre disposition pour accéder à ce salut. Dieu «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tm 2,4), et cette vérité n’est pas autre chose que Jésus Christ, le Fils éternel du Père, qui a tout réconcilié en lui par la puissance de sa Croix. Pour être fidèles à la volonté du Seigneur, telle qu’elle est exprimée dans ce passage de la première Lettre de saint Paul à Timothée, nous reconnaissons que l’Église est appelée à être compréhensive, jamais toutefois au détriment de la vérité chrétienne. D’où le dilemme auquel sont confrontés tous ceux qui sont engagés de manière authentique sur les chemins de l’œcuménisme.

Dans la figure de John Henry Newman, qui sera béatifié dimanche, nous célébrons un homme d’Église dont la vision ecclésiale fut nourrie par la tradition anglicane et s’est approfondie durant ses nombreuses années d’exercice du ministère sacerdotal dans l’Église d’Angleterre. Il peut nous enseigner les vertus que l’œcuménisme exige : d’une part, suivre sa conscience était un impératif, même au prix de grands sacrifices personnels, et d’autre part, la cordialité de l’amitié sans faille avec ses collègues d’antan, qui le conduisit à explorer avec eux, dans un pur esprit irénique, les questions sur lesquelles ils différaient, en privilégiant le désir profond de l’unité de la foi. Votre Grâce, dans ce même esprit d’amitié, puissions-nous renouveler notre détermination à poursuivre le but de l’unité dans la foi, l’espérance et l’amour, selon la volonté de notre unique Seigneur et Sauveur, Jésus Christ !"

Commentaires

C.B.

Pourquoi faire tout un foin sur l'accueil du Pape par une dame présentée comme prêtre d'une religion non précisée (évidemment pas de la religion catholique), alors que "l'archevêque anglican de Canterbury", qui est un homme (et un laïcard démocrate reconnaît certainement la supériorité au moins protocolaire d'un archevêque sur un prêtre) a également accueilli le Pape.

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