le nouveau pas, un sondage dont les résultats sont les suivants :
"(94%) des Français se déclare favorable à une loi autorisant l'euthanasie, 36% d'entre eux estimant qu'elle devrait s'appliquer à toutes les personnes «atteintes de maladies insupportables et incurables» (...)
58% des personnes interrogées estiment que la loi devrait la permettre seulement «dans certains cas», (...)
Les jeunes se révèlent plus opposés à l'euthanasie (11% des 18 à 24 ans se déclarent opposés à une loi, contre 6% en moyenne) (...)
l'appartenance religieuse influe largement sur l'adhésion» à une loi qui se révèle plus facilement acceptée par les personnes se déclarant sans religion (43% approuvent l'euthanasie dans tous les cas, contre 36% en moyenne), le refus culminant parmi les musulmans (42% contre 6% en moyenne).
Elle suscite également une certaine opposition chez les catholiques pratiquants: 17% refusent totalement une législation tandis que 68% acceptent une législation prévoyant l'euthanasie dans «certains cas»."
Pour ces derniers, l'enseignement de l'Eglise est clair et on ne peut se dire catholique qu'en y adhérant. Le magistère n'est pas un supermarché où l'on constitue son panier en choisissant ce qui plaît et en ayant des avis sur tout :
"Le premier droit énoncé dans cette liste est le droit à la vie, depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle, qui conditionne l'exercice de tout autre droit et comporte, en particulier, l'illicéité de toute forme d'avortement provoqué et d'euthanasie" (compendium de la doctrine sociale de l'Eglise).
Et encore :
"Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c'est la mort de la vraie liberté: « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jn 8, 34) (In evangemlium vitae).
Et enfin, cete déclaration très officielle et solennelle de Jean-Paul II où l'on peut voir qu'il engage l'infaillibilité pontificale, même si la forme n'est pas parfaitement respectée :
"Ces distinctions étant faites, en conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs 81 et en communion avec les Evêques de l'Eglise catholique, je confirme que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. 82
Une telle pratique comporte, suivant les circonstances, la malice propre au suicide ou à l'homicide.
66. Or, le suicide est toujours moralement inacceptable, au même titre que l'homicide. La tradition de l'Eglise l'a toujours refusé, le considérant comme un choix gravement mauvais" (In evangemlium vitae).