Mesure pro-famille au Parlement de l'UE ?
20 octobre 2010
Le Parlement européen pourrait voter aujourd'hui l'allongement du congé maternité à 18 ou à 20 semaines en Europe. Le congé légal est actuellement de 14 semaines en Europe et de 16 semaines en France. Le rapport de la socialiste portugaise Edite Estrela - sur lequel doivent se prononcer les eurodéputés - préconise un arrêt de 20 semaines avec une rémunération équivalente au salaire complet. Il suggère également d'instaurer dans tous les pays de l'Union européenne un congé paternité payé de 2 semaines.
18 États européens affichent actuellement un congé inférieur à 20 semaines. D'autres, comme la Pologne, offrent déjà cette possibilité aux mères. En Suède, les jeunes parents peuvent se partager jusqu'à 75 semaines pour couver leur bébé. L'eurodéputée UMP Élisabeth Morin-Chartier qui craint un retour des idées traditionalistes sur la femme au foyer (sic), déclare :
"C'est une belle idée mais elle risque de se retourner contre les femmes, de les pénaliser à l'embauche. Ce texte peut avoir des conséquences graves sur l'égalité hommes-femmes. Le thème d'un congé allaitement de deux ans a même été évoqué pendant les discussions !"
Toujours ce mythe de l'égalité (Nicolas Sarkozy parlait même de la femme au foyer comme d'un gâchis). C'est pourtant une mesure qui pourrait permettre de relancer un peu la natalité dans la vieille Europe. Certains évoquent le coût d'une telle mesure. C'est sans compter sur les économies, puisque selon un député, un congé plus long permet une diminution des troubles de santé liés à la grossesse. Et les frais de garde ne sont pas sans incidence pour les Etats qui financent différents modes de garde. Et les mères souhaitent avoir la possibilité de ne pas travailler pour éduquer leurs enfants.
Ils ont raison : la femme au foyer aujourd'hui est effectivement un monstrueux gâchis...
Mais parce qu'elle n'est pas reconnue à sa juste valeur et qu'elle ne valorise rien (d'un point de vue financier, retraire, etc.) bien qu'elle participe de façon fondamentale à la famille et donc à l'État.
Elle cumule aujourd'hui tous les inconvénients (d'un point de vue strictement technique) sans retour (toujours depuis le même point de vue).
Comme quoi on peut être d'accord avec les conclusions de nos ennemis radicaux mais pour des raisons... radicalement opposées.
Bénies soient toutes les femmes de la Terre : puisse la Sainte Vierge les avoir en sa très douce protection maternelle...
Rédigé par : PK | 20 octobre 2010 à 13:58
Si on veut sérieusemnt améliorer l'égalité hommes-femmes, il faut d'urgence voter une loi imposant aux hommes
a) d'avoir des règles environ un fois par mois
b) de porter l'enfant à naître pendant environ neuf mois; une alternance obligatoire (le géniteur/la génitrice) aurait d'ailleurs comme conséquence certainement bénéfique de limiter très radicalement le nombre des familles de plus de trois enfants (comme l'avait formulé une religieuse d'une maternité catholique de Paris en 1949, la femme sera d'accord pour recommencer, pas l'homme!).
Rédigé par : C.B. | 20 octobre 2010 à 14:04
Mais on ne veut pas être au foyer !!
En tout cas pas toutes, loin de là, une large majorité (enfin, des femmes avec les études supérieures) souhaite travailler.
C'est plutôt ça qui fait peur : que l'on puisse nous forcer à nous enfermer au foyer! Le travail ce n'est pas seulement le salaire, mais aussi la liberté de circuler dans la journée, de voir les gens qui nous parleront des sujets de fond, d'avoir des amitiés hors du cercle familial, des activités extra-professionnelles, notre compte en banque, exister en tant que femme et pas seulement épouse et mère
(par ailleurs 3 enfants, catho pratiquante tradi; et nous sommes assez nombreuses dans ce cas, seulement on ne le crie pas sur les toits)
Rallonger le congé maternité est une bonne idée, rien n'empêche celles qui souhaitent reprendre plus tôt le travail de revenir au bureau. L'essentiel c'est de laisser les femmes s'épanouir là où elles souhaitent, pour certaines ce sera le foyer, pour d'autres la vie professionnelle, mais par pitié, ne décidez pas à notre place !
Rédigé par : aravis | 20 octobre 2010 à 18:31
Tout à fait d'accord avec aravis! Ne tombons pas non plus dans l'excès inverse de survaloriser la femme au foyer et de diaboliser les femmes qui travaillent "à l'extérieur". C'est un choix de couple, d'équilibre entre le père et la mère. Je vois beaucoup de femmes au foyer qui pour avoir un niveau de vie correcte doivent être célibataires géographiques toute la semaine. Il faut avouer qu'il n'y a pas beaucoup de femmes au foyer polytechniciennes, centraliennes, médecins spécialistes ou avocates qui ont renoncé à leurs 4000 euros par mois pour s'occuper à temps plein de leurs enfants. Quand on a fait des "hautes études" et qu'on peut avoir un salaire correct voire supérieur à son conjoint, il est difficile, en effet, de faire le choix d'être femme au foyer et de vivre dans un appartement de 80 m2 avec 3 enfants dans une banlieue pas terrible ! Tout est question d'équilibre et de nuance!
[Merci de ne pas faire dévier le sujet sur un faux-problème : il s'agit de donner le choix aux femmes qui le veulent de s'occuper de leurs enfants. MJ]
Rédigé par : heidi | 20 octobre 2010 à 21:53
Dommage que mon commentaire ait été censuré !
Des réponses à des saines questions sont toujours attendues ;
A moins que certain(e)s préfèrent se faire entretenir par les caisses, dans le rouge, de la sécu ?
[Je n'ai pas censuré de commentaire de votre part. Vous en avez posté ailleurs, mais pas sous ce post. MJ]
Rédigé par : Guillaume-Marie. | 20 octobre 2010 à 22:51