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Euthanasie : un médecin -lecteur du Salon Beige- témoigne dans Ouest-France

Un médecin apporte son témoignage dans Ouest-France d'aujourd'hui :

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Pour le Salon Beige, ce même médecin, fidèle lecteur, témoigne :

"Depuis quinze ans, je m'efforce donc d'appliquer discrètement mais strictement l'objection de conscience médicale face à tout avortement et tentative d'euthanasie, sans l'avoir vraiment encore formalisée ni clamée - ce qui devient difficile dans le service publique hospitalier ; et quand je n'interviens pas sur le Salon Beige ou autre blog je signe les pétitions qui se présentent. C'est ainsi que jeudi dernier une journaliste de Ouest-France a vu mon nom parmi les signataires de la pétition du Collectif Plus Digne la Vie et me téléphona à la maison : "Bonjour, je prépare un article sur la proposition de loi sur l'euthanasie avec l'interview POUR du Sénateur Autain, acceptez-vous de faire l'interview CONTRE, sinon j'appelle un autre médecin signataire dans la région ?" Pas le temps de tergiverser, rendez-vous téléphonique est pris pour vendredi, à l'heure où mon épouse prie à l'adoration perpétuelle du diocèse. [...] Me voila donc "embarqué" dans une aventure qui m'effraie un peu : aucune préparation, pas d'expérience des médias, et surtout pas d'éloquence et un handicap réel à l'oral. Mais ne pouvant reculer et devant l'importance du témoignage à donner, je me prépare en relisant les "posts" du Salon Beige sur le sujet. Après une petite prière aux anges gardiens, j'essaie de mener l'interview pour faire passer ce que je souhaite et éviter les questions qui me mèneraient sur des thèmes piégeurs. Ma première surprise est la bienveillance de mon interlocutrice qui a surtout la volonté de bien comprendre mes propos et demande des précisions sans apporter trop de contradiction. Mais que va-t-elle vraiment retenir ? Pendant deux jours c'est l'inquiétude d'avoir tenu un discours trop long et confus. Il n'y a plus qu'à attendre...

[...] Bonne surprise, mes trois points principaux apparaissent sans commentaire critique : la formule intacte "respect de la vie de la conception à la mort naturelle", le témoignage de l'objection de conscience, et l'ambiguïté de la loi Léonneti qui n'est quasiment plus dénoncée. Ce matin les interviews paraissent en page 4 de Ouest-France et nouvelle surprise (ou plutôt action de la Providence !), il se trouve que j'ai répondu sans le savoir à quelques arguments du sénateur. Selon moi c'est gagné ! Mission accomplie dans un journal local. A d'autres - plus savants que moi - d'avoir un discours plus construit et philosophique. [...]

Conclusions que j'en tire pour tous nos amis lecteurs du Salon Beige et défenseurs de la vie :

  • la presse locale offre une formidable opportunité pour s'exprimer
  • ses journalistes sont proches du terrain, ils sont demandeurs car nos interventions sont leur "matière première" pour travailler
  • leur volonté est surtout de comprendre plus que de polémiquer, ils ont souvent besoin d'explications
  • il faut "jouer le jeu" avec eux : être réactif lorsqu'ils se manifestent, accepter leurs impératifs d'horaire et de lignage pour le journal, accepter l'interview téléphonique, et s'il faut une photo l'envoyer
  • le climat de confiance semble s'obtenir facilement
  • se présenter par un témoignage et des idées personnelles plutôt que par un discours abstrait convenu d'avance
  • et surtout ne pas passer pour un militant d'une cause déjà décrédibilisée. Pour cet interview j'ai du insister pour préciser que je n'étais pas un militant et parlait en mon nom propre, surtout à propos de l'objection de conscience. Cela m'a été demandé trois fois et semblait important pour le journaliste. Je pense qu'ils ne veulent surtout pas avoir l'impression d'être manipulés.

Alors n'hésitez plus ; tenez vous prêts à vous exprimer vous dans la presse locale ! Mon souhait pour la suite : former une association de soignants objecteurs de conscience qui s'engageraient et s'aideraient à réellement la pratiquer, quoi qu'il en coûte. Notre simple présence visible, en plus des Marches pour la Vie, empêchera le discours pro-vie d'être marginalisé. Appel aux volontaires, soignants et avocats !"

Commentaires

Jean

Bravo ! Et c'est là qu'on se rend toujours davantage compte de l'importance d'un média comme le Salon Beige !
Il semble bien que le Seigneur ait toujours dirigé pour cette interview...

Sancenay

Pour accompagner solidairement les propos de ce digne médecin fidèle à son serment, vosici ce que je réponds à "Liberté politique" qui me sollicite pour soutenir la Loi Léonetti:


Chers amis,

vous demandez de vous soutenir pour faire appliquer la loi de 1905. Plus clairement apelée "Loi Léonetti".

Si vous êtes des militants actifs des causes que vous souhaitez ou prétendez faire prévaloir , ce qu'il me semble être, vous ne pouvez ignorer que la loi Léonetti ( oui le député UMP, "tolérant parmi les "tolérants" qui traite les personnes réticentes devant sa loi "d'obscurantistes" ) permet malicieusement de metttre fin à la vie des patients par interruption volontaire de l'alimentation et/ ou de l'hydratation par les termes du projet de loi présenté par Monsieur Léonetti assimilent trompeusement à un "traitement." ( cf le célèbre cas tragique d'Eluana.)

Est-ce que quelqu'un qui manierait parfaitement la langue française pourrait dire que : "lorsque je mange, ou lorsque je bois, je me soigne ?"

Est-ce qu'un juriste pourrait dire de quelqu'un qui serait mort après un coma éthylique qu'il s'était "un peu trop bien soigné" ?

Est-ce qu'un médecin peut dire , dans l'esprit du serment qu'il a prêté, qu'un patient est entrain de se soigner lorsqu'il mange ou qu'il boit ?

Si vous répondez oui à l'une de ces trois questions je crains que l'histoire ne vous juge plus tard comme dupes ou complices d'une loi comparable , tant dans l'esprit que dans la lettre, si ce n'est dans les méthodes de propagande qui lui sont appliquées, à celle instituant l'avortement comme un moyen de gestion de la démographie.( dont on voit en passant l'effet déstructeur également de son pitoyable état sur toute perspective de "redressement économique".)

Pourquoi au demeurant serait-il besoin dans un pays qui se présente au monde comme le champion de la "liberté" , d'une loi spécifique pour autoriser les médecins à respecter leur serment d'Hypocrate en appliquant simplement, conformément à leur diagnoctic, les soins palliatifs nécessaires?

Je ne vous parle enfin pas du problème personnel que vous ne manquerez pas de rencontrer lorsque vous passerez au tourniquet devant Saint-Pierre pour avoir promu et défendu l'indéfendable.


Allons, chers amis , soyez raisonnables, si ce n'est fidèles comme la jeunesse qui défilait hier dans les rue de Paris et qui rejette ces perspectives morbides, et défendez avec sagesse et enthousiasme la loi naturelle, mais assurément pas ces artifices trompeurs et mortels pour la notion même d'humanité.

Je vous remercie par avance de votre attention et de votre précaution.

A vous lire , bien volontiers, le cas échéant...

Marc Bergerot

PS: je ne manque pas d'observer dans le même temps que votre appel, le titre du journal du jour: "les personnes âgées embouteillent l'hopital" , la veille du débat fatidique.
"tristes tropiques" eût dit notre philosophe Lévi-Stauss.


jano

Bravo à ce docteur. Mais je crois qu'il est un peu trop optimiste envers les journaux ...

Marie

Bonne idée l'assoc d'objecteurs de conscience!

Grégoire

pour info, il existe une association : "Convergences Soignants Soignés", qui agit dans ce sens : http://www.convergence-soins.com/

rémy

J'ai lu ce matin dans le journal cet interview ! Bravo et merci.

Chanteur

Le journaliste a peut-être eu le soucis d'un vrai débat et retranscrit dans leur substance les arguments qui lui ont été communiqués.

Mais c'est loin d'être toujours le cas ...

Vincent ROUYER

Bravo cher confrère!
Et pour l'association je signe tout de suite, bien que en temps que pédopsychiatre je sois moins exposé que vous...mais sait-on jamais...?

malherbe geneviève

Merci cher confrère. Cela fait du bien de constater ne pas être le seul médecin à promouvoir la vie. Dans l'ambiance actuelle, on a trop souvent l'impression d'être un extraterrestre. Car en Belgique, nous vivons la même problématique. Je suis une liseuse régulière du salon beige et s'il est des pétitions ou charte à signer dans ce sens, même si cela concerne la France, je suis prête.

de maleissye

Bravo, il faut réagir dans la presse, quitte à prendre le risque d'être mal interpréter. Je suis d'autant plus sensible au témoignage de ce médecin, étant sarthoise et membre de l'Alliance pour les Droits de la Vie. Cette fois-ci, Ouest France a tout de même produit un certain nombre d'articles donnant du recul sur cette loi et c'est vraiment positif. Si nous ne réagissons pas, les pro-euthanasie réagiront. Ils ont déjà convaincu l'opinion publique. Il faut maintenant faire le chemin inverse pour expliquer à l'opinion que l'euthanasie n'est pas une solution, pas plus que l'acharnement thérapeutique. Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, il y a la pétition à signer sur le site http.//www.fautpaspousser.org qui a déjà recueilli plus de 55 000 signataires.

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