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La pilule sous surveillance

A L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a publié la liste de 77 médicaments ou classes de médicaments qui "font l'objet d'une surveillance renforcée ou d'une enquête de pharmacovigilance". Si ces médicaments, qui ont tous une autorisation de mise sur le marché, figurent sur la liste, c'est

"soit parce que les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risque ont été détectés, justifiant une vigilance accrue".

La liste est accessible ici. On y trouve la fameuse pilule dite du surlendemain EllaOne (page 3), présentée comme un contraceptif, mais qui est aussi un abortif et qui est remboursée par l'Etat depuis septembre 2010.


De Wikileaks à la révolution tunisienne

Rapprochement trouvé sur Polémia :

"La révélation effarante de 250.000 notes diplomatiques états-uniennes par Wikileaks était un mystère. La soudaine « Révolution tunisienne » en était un autre. La réunion des deux tend à les éclaircir l’un l’autre, du moins selon un scénario vraisemblable dont on peut émettre l’hypothèse. [...] La divulgation sans précédent d’un abondant courrier diplomatique états-unien par le site Wikileaks a été saluée par les uns comme la démonstration qu’Internet faisait entrer le monde dans l’ère de la transparence. [...] A défaut, cependant, de percer de véritables secrets, on accédait par ces révélations aux analyses que les diplomates états-uniens transmettaient à leur gouvernement sur les dirigeants des pays où ils exerçaient leurs fonctions : outre les portraits acerbes des présidents Sarkozy ou Berlusconi, on apprenait entre autres surprises que l’Arabie Saoudite était favorable à une frappe contre l’Iran et surtout que le régime tunisien était tenu par une mafia familiale dictatoriale et corrompue.

A Si on tient compte du temps nécessaire à la diffusion de l’information, la « Révolution tunisienne » a suivi curieusement de peu ces révélations sur la condamnation états-unienne du dictateur Ben Ali et de sa clique. Il ne s’est écoulé que trois semaines entre le 28 novembre 2010, date de la publication des notes diplomatiques et le 17 décembre, date du suicide tragique d’un jeune homme diplômé, soudainement privé par la police de son étal qui lui permettait de survivre en faisant du commerce. [...]

Et on a appris que le dictateur aurait fait appel à l’armée pour mater ce qui devenait une insurrection populaire, mais que le général en chef Ben Ammar aurait refusé d’obtempérer et de faire tirer sur les manifestants, ce qui lui aurait valu son limogeage. Peu après, le 14 janvier 2011, à la surprise générale des non-initiés, Ben Ali et sa famille prenaient la fuite. Des bruits opportunément distillés ont couru sur un entretien téléphonique entre la secrétaire d’État Hillary Clinton et le général Ben Ammar, un éventuel état d’alerte de la flotte états-unienne en Méditerranée, puis sur la venue d’un émissaire états-unien en Tunisie, premier représentant occidental à entrer dans le pays depuis la chute du dictateur. [...]

Ce lâchage états-unien qui fragilisait le dictateur Ben Ali, aurait donné du courage à ses opposants, tant dans les cercles militaires et économiques du pouvoir que dans la population. La preuve ? Ben Ali n’a pas résisté longtemps au refus du général Ben Ammar, fort du soutien états-unien, de tirer sur les manifestants. Le bruit s’en étant opportunément répandu, les manifestants ont redoublé d’ardeur, assurés de ne plus être tirés à vue. [...] On voit, en effet, que d’autres pays stigmatisés par les analyses diplomatiques états-uniennes que Wikileaks a rendues publiques après en avoir été mystérieusement destinataire, entrent en effervescence, comme l’Égypte, le Yémen et la Jordanie : viendra peut-être bientôt le tour du Maroc, de la Libye ou de la Syrie."


Vers une Journée européenne des martyrs chrétiens et de lutte contre la christianophobie ?

C'est la proposition faite par le sociologue italien Massimo Introvigne, représentant de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens, au cours de son audition, mardi 25 janvier, au Conseil de l'Europe à Strasbourg sur le thème : « Persécution des chrétiens d'Orient, quelle réponse de l'Europe ? » :

" L'intolérance et les persécutions contre les chrétiens ne sont pas suffisamment entrées dans les consciences. Trois quarts des cas de persécutions religieuses dans le monde concernent les chrétiens mais rares sont ceux qui le savent. Il ne s'agit pas de faire concurrence à la Journée de la Mémoire pour une lutte efficace contre l'antisémitisme, qui est un succès aussi dans les école mais de proposer un outil du même genre pour rappeler tous ces martyrs, un terme qui veut dire ‘témoins', de la persécution et de l'intolérance contre les chrétiens"


Carl Lang pour l'abrogation des lois Veil et Roudy

Lors de la réunion du PdF samedi dernier, Carl lang a prononcé un discours dont voici le passage consacré au respect de la Vie (21'40'') :

Carl lang 2 "L'engagement qui sera le nôtre porte et portera clairement aussi sur notre conception de l'Homme, sur notre conception de la société et sur la défense de nos valeurs sociales : le respect de la Vie, le respect de la famille, le respect de la dignité des personnes, le respect de nos libertés, le respect de la Nation, le respect du travail, la défense de notre modèle social autour des règles du droit naturel, la défense de notre modèle social à partir du respect du Décalogue et du respect des valeurs de l'humanisme chrétien [...]

Nous devons nous méfier des nouvelles idéologies de mort. Et je vais vous donner lecture d'une citation afin que sur cette question, en conscience, aujourd'hui ou demain, chacun se pose la question de savoir ce qui peut séparer la barbarie de la civilisation, ceux qui affirment des valeurs de vie et de respect de la vie et ceux qui finalement sont sur une thématique qui peut conduire à tous les totalitarismes. Cette citation est prise dans le livre de Jean-Paul II, Mémoire et Identité [citation intégrale en fin de post]

Aucune autre citation n'eût été plus claire que celle-ci. Et que cela soit clairement énoncé, nous sommes dans le camp de la défense de la Vie, du respect de la Vie et de l'accueil de la Vie. Pour cela, nous mettrons en place le jour où nous serons en situation de le faire une législation qui supprimera les lois Veil, Roudy et autres pour les remplacer par des lois d'accueil de la Vie avec un statut de la mère de famille, avec une politique résoluement familiale. Ce sera notre honneur d'opposer nos valeurs de civilisation à la barbarie (...)"  

Lire la suite "Carl Lang pour l'abrogation des lois Veil et Roudy" »


Mgr Luigi Negri nommé membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants

... samedi dernier par le Pape. Benoît-et-moi en profite pour rappeler les propos tenus par cet évêque il y a quelques temps :

N "Comme il a été rappelé avec sagesse, envers les migrants, il faut trouver une synthèse entre humanité et légalité. Mais je ne veux pas entrer dans les polémiques, aussi parce que je suis conscient que l'intégration des peuples est difficile. Je voudrais, cependant, poser une simple question : d'où fuient-elles, ces personnes ? Elle fuient de pays vers lesquels l'Occident ferme deux fois les yeux, tout en sachant dans quelles conditions ces peuples vivent à cause de leurs dictateurs. Pourtant l'Occident se tait, ou même se courbe devant eux, comme le fait le président Obama. Nous ne pouvons certes pas espérer à brève échéance voir une évolution démocratique de ces pays, cependant nous pourrions faire quelque chose de plus pour que ces personnes puissent vivre dignement là où elles sont nées, sans devoir être forcées de fuir."


Nicolas Sarkozy va devoir s'engager...

...à propos des revendications homosexuelles sur le "mariage". Il devra choisir entre la position de Christain Vanneste qui estime que "la présence de Gaylib au sein de l’UMP est une anomalie à laquelle il faudrait mettre un terme" et celle exprimée par Emmanuel Blanc, président de Gaylib/UMP, dans le communiqué suivant :

Gaylib 2 " (...) GayLib prend acte de cette décision et invite l’UMP à se saisir de cette question, sans se laisser prendre en otage par un petit groupe de parlementaires ultra-conservateurs, qui monopolisent la parole de notre famille politique pour toutes les questions relevant de l’égalité des droits pour les personnes LGBT (...)

GayLib appelle solennellement les élus et responsables UMP à inscrire ce sujet à l’ordre du jour. Il faudra alors décider dans quel camp pour voulons nous placer. Le camp de la liberté, celui des pays libres qui reconnaissent les personnes LGBT comme des citoyens à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. Ou le camp de l’obscurantisme pour qui les gays et les lesbiennes n’ont pas la même valeur ni les mêmes droits que les autres citoyens."

Ce que nous voudrions savoir surtout, c'est quelle est la position officielle de l'UMP sur ce sujet. A permettre une cohabitation de positions si diamétralement opposées au sein de ce parti, l'électeur peut s'y perdre. Il pourrait même s'agir d'une stratégie électoraliste qui consisterait à rester neutre au sujet du "mariage" homosexuel afin de gagner des voix "de gauche" au 1er tour tout en prenant en otage un électorat catholique (et pas seulement catholique) hostile et qui se verra ainsi contraint de voter Sarkozy au 2ème tour en 2012. Nicolas Sarkozy doit décider si oui ou non, Gaylib peut continuer à s'exprimer au sein de l'UMP et ce avant les présidentielles !


Aperçu de l'Eglise catholique éthiopienne

Par Yves Daoudal :

J "Benoît XVI a reçu ce matin le recteur, les prêtres et séminaristes du Collège pontifical éthiopien, à l'occasion du 150e anniversaire de la mort de saint Justin de Jacobis (1800-1860) [image].

Je découvre à cette occasion, 1 - qu’il y a un saint catholique éthiopien, 2 - un Collège pontifical éthiopien, 3 – une Eglise catholique éthiopienne (de rite éthiopien, proche du rite copte mais en langue guèze). La hiérarchie de cette Eglise a été constituée en 1961. Il y a un archevêché d’Addis-Abeba et un évêché suffragant, et aussi trois évêchés en Erythrée. Les catholiques éthiopiens sont un peu plus de 200.000 (moins nombreux que les latins…) et apparemment près de 600.000 en Erythrée. (L’Eglise éthiopienne « myaphysite » compte 35 millions de fidèles.) Elle a plusieurs centaines d'écoles, et depuis peu une université."


Ecole : "les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans"

Lu sur le blog d'Ivan Rioufol :

I "A ceux qui persistent à penser, à gauche, que l'intégration fonctionne et que l'immigration extra-européenne ne pose pas de problèmes, sinon à la marge, je conseille le rapport du Haut Conseil à l'intégration sur "Les défis de l'intégration à l'école", dont la version définitive vient d'être publiée. Si l'on admet que l'école est le révélateur de la société, le "malaise global" qui est décrit dans ce document, prudent, en dit beaucoup sur la faillite du vivre ensemble et sur les perspectives qu'ouvre cette réalité. [...]

"Le bien commun est en danger", constate (page 91) le Haut conseil qui estime: "L'Education nationale est dans une situation d'urgence". Il note: "Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l'appartenance religieuse dans les comportements des élèves (...) Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d'établissements, les cours d'histoire sont le lieu de contestations et d'affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune".  Parmi les observations, celle-ci (page 94) : "L'antisémitisme est souvent exprimé anonymement (...) Les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans. L'antiaméricanisme est souvent lié à l'antisémitisme. La vision du monde qui semble s'opérer est binaire : d'un côté les opprimés, victimes de l'impérialisme des Occidentaux (...) et de l'autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-monde"."


La brochette de franc-maçons du gouvernement

F A découvrir dans Le Point. On y lit notamment :

"Être franc-maçon est quasi obligatoire pour être ministre de la Coopération".

Imaginez le tollé s'il y avait indiqué : "être catholique est quasi obligatoire pour être ministre de la Famille". La séparation de l'Etat et de la franc-maçonnerie n'est pas pour aujourd'hui.


Bientôt la retraite à 67 ans : à monnaie unique, retraite unique

Lu sur le blog de l'européiste Jean Quatremer :

R "Les Français n’ont pas aimé la retraite à 62 ans, ils vont détester la retraite à 67 ans. Mais ils n’y couperont pas. Ceux qui souhaitaient une harmonisation sociale européenne ne s’attendaient sans doute pas à ce qu’elle se fasse dans ce sens… [...] Ce recul de l’âge de la retraite va concerner non seulement les Français, mais l’ensemble des Européens afin d’alléger les contraintes pesant sur les budgets de l’Union. [...]

Un document interne du gouvernement allemand révélé aujourd’hui par l’agence de presse Reuters prône l’instauration d’un «pacte» qui imposerait, outre l’obligation constitutionnelle de l’équilibre budgétaire, un recul de l’âge de la retraite. "Vous ne pouvez avoir une monnaie unique et des systèmes sociaux complétement divergents", a martelé tout à l'heure au forum de Davos, la chancelière allemande Angela Merkel. Paris est exactement sur la même longueur d'onde, parfaitement conscient qu’une politique monétaire unique ne peut plus survivre avec dix-sept politiques économiques et budgétaires. Pour l’instant, seule l’Allemagne a instauré la retraite à 67 ans dans la zone euro et même dans l’Union. Mais l’Espagne, menacée par les marchés, a annoncé cette semaine un projet de loi afin de faire passer l’âge légal de 65 à 67 ans et le Danemark a mis le sujet à l’étude. La plupart des pays de la zone euro sont déjà à 65 ans (dont la Grèce qui a dû se plier à l’injonction de l’Union et du FMI), à l’exception de Malte, de la Slovaquie, de la Lettonie, de la Slovénie et, bien sûr, de la France."


Malaise chez les CRS

Lu sur Lignes de défense :

C "Des CRS qui se font porter pâles, d'autres en grève de la faim. Le malaise grandit depuis que se propage la rumeur de la dissolution de plusieurs compagnies. La décision du ministre de l'Intérieur sera officialisée le 7 février lors d'une réunion entre le directeur général de la police nationale et les syndicats de policiers. D'ici là...?

Une cinquantaine d'hommes (sur 69) de la CRS 54 de Marseille refusent de s'alimenter. [...] A Lyon, 90 CRS de Sainte-Foy-les-Lyon, soit 70% des effectifs de la compagnie, ont été les premiers à manifester leur colère contre le projet de fermeture de leur compagnie. Ces policiers ont présenté des arrêts maladie à leur hiérarchie pour justifier leur absence, l'une des seules façons pour ces  fonctionnaires de police, qui ont interdiction de faire grève et sont soumis au devoir de réserve, d'exprimer leur mécontentement. La quasi-totalité de la CRS 58 basée à Perpignan, qui devait samedi renforcer la sécurité autour du match de football entre Arles-Avignon et le Paris Saint-Germain, a refusé de venir."

En attendant, les voyous vont pouvoir s'en donner à coeur joie.


Bioéthique : une aggravation du projet par voie d'amendements

Le Parti de Christine Boutin s'inquiète de la voie dans laquelle s'engage la commission parlementaire chargée d'examiner la révision des lois bioéthiques :

B "La commission parlementaire spéciale sur la bioéthique a voté ces derniers jours trois amendements : l'autorisation du don d'ovocytes, la vitrification d'ovocytes et le transfert d'embryons post-mortem. Ces amendements modifient sensiblement le projet de loi soumis au conseil des Ministres au mois d'Octobre 2010.

Christine Boutin, Présidente du PCD, s’étonne que Jean Léonetti soit à l’initiative de ces modifications, lui qui avait su être dans ces débats le garant d’une éthique humaniste. Le PCD tient à alerter l'opinion sur les tentatives de dénaturation du projet de loi initial et la gravité des amendements votés.

«Ce que nous devons craindre actuellement est un détricotage total du projet de loi, estime Christine Boutin, Présidente du Parti Chrétien-Démocrate. Soit par l'ajout d'amendements nouveaux autorisant des pratiques qui n'ont fait l'objet d'aucun débat démocratique, soit par des revirements « de dernière minute » sur des sujets pourtant déjà largement débattus. On peut aussi craindre l'élargissement de la recherche sur l'embryon, à laquelle Monsieur Léonetti s'est dit publiquement favorable.» «Que restera-t-il du projet de loi initial si les articles sont un à un vidés de leur substance ?»"


40000 musulmans pakistanais demandent le maintien de la loi sur le blasphème

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

P "Environ 40.000 personnes ont manifesté dimanche à Lahore, à l’appel de trois partis islamistes, contre toute révision de la loi sur le blasphème, et pour demander la libération de Mumtaz Qadri, l’assassin du gouverneur du Pendjab Salman Taseer. Vendredi, à l’appel de l’un de ces partis, Jamaat-e-Islami, de nombreuses femmes, surtout des étudiantes, avaient manifesté à Karachi. Le vice-président du parti, Ashraf Jalali, a qualifié Mumtaz Qadri de «héro de l’umma» et a averti que toute condamnation conduirait à de nouvelles manifestations. D’autres orateurs du mouvement ont demandé l’expulsion de tous les représentants du Vatican au Pakistan en raison de «l’ingérence» de Benoît XVI dans les affaires du pays."


Des musulmans veulent corriger l'islam

Alors que les bouleversements en Egypte risquent de profiter aux Frères Musulmans, des musulmans ont publié un texte en 22 points pour réformer l'islam. On y trouve :

I "1. Réexaminer les recueils de Hadiths [phrases attribuées à Mahomet par la tradition] et les commentaires du Coran, pour les purifier.

2. Soumettre à une vérification le vocabulaire politico-religieux musulman, comme par exemple la jizya [impôt spécial demandé aux dhimmis, les minorités non musulmanes soumises à des restrictions].

[...] 4. Mettre au point la vision musulmane de la femme et trouver des formes convenables pour le droit du mariage. [...]

6. Expliquer le concept musulman de djihâd [la guerre sainte intérieure et extérieure] et clarifier les normes et obligations qui la régissent. [...]

8. Séparer la religion et l’Etat. [...]

16. Reconnaître le droit des femmes à accéder à la présidence de la république. [...]

18. Inviter les gens à aller vers Dieu par la gratitude et la sagesse, et pas par les menaces.

19. Faire évoluer l’enseignement d’Al-Azhar.

20. Reconnaître le droit des chrétiens à accéder à des fonctions importantes et [même] à la présidence de la république.

21. Séparer le discours religieux et le pouvoir et rétablir son lien avec les besoins de la société."


La révolution sexuelle a échoué à libérer les femmes

Thérèse Jacob-Hargot a publié l'année dernière Pour une libération sexuelle véritable, pronant la régulation naturelle des naissancesElle est interrogée dans Présent. Extraits :

L "Aujourd’hui aussi, nous connaissons mieux les problèmes de santé que pose la contraception hormonale. Pour les femmes qui ne sont pas malades, n’est-il pas surprenant de prendre un médicament dont les effets secondaires possibles sont nombreux ? Pour les femmes souffrant de maladies leur interdisant l’usage de contraceptifs hormonaux, que peut-on leur proposer comme alternative pour réguler leur fécondité ? Et puis, nous savons que les hormones de synthèse contenues dans les contraceptifs hormonaux ne peuvent être détruites, restent présentes dans l’environnement et contribuent à déstabiliser l’écosystème : notre sensibilité écologique ne peut s’y résoudre !

Enfin, sur les 230 000 avortements qui ont lieu en France chaque année, trois femmes sur quatre utilisaient une contraception. Outre les défaillances techniques donnant aux femmes le « droit » d’avoir un service après-vente (l’avortement), il y a les mauvaises utilisations de la contraception qu’on ne pourra, selon moi, jamais résoudre. En effet, la contraception ne respecte pas la personne dans sa complexité, réduisant le désir d’enfant à une volonté individuelle, occultant les désirs du corps et les désirs inconscients.

Plus de 40 ans se sont écoulés depuis Mai 68. D’aucuns qualifieraient votre programme de « retour en arrière ». Vous le voyez plus comme une ré-information répondant à un besoin ?

Au contraire, c’est le moyen de régulation des naissances de demain ! En réalité, le projet de « libération sexuelle » a complètement échoué avec la contraception. De l’impératif divin «Soyez fécond», on est passé à l’impératif contraceptif «Jouissez sans entrave», l’entrave étant l’enfant, la jouissance devenant le but de la sexualité. Etre esclave de ses pulsions et vivre sa sexualité en dépendant du médecin qui prescrit la contraception : est-ce cela être libre ? [...]

Ce ne sont pas les jeunes à qui ça pose problème, c’est à leurs parents ! Ils opposent beaucoup de résistance au fait qu’on puisse proposer une alternative à ce qu’ils perçoivent comme le « salut » des femmes : la contraception et l’avortement. Ils sont furieux qu’une jeune fille vienne déstabiliser leur système de pensée ! Mais «ils», ce sont soit des hommes (dans ce cas, qu’ils prennent la pilule eux-mêmes), soit des femmes qui ne sont plus en âge de procréer… Vont-ils enfin laisser la nouvelle génération trouver des moyens pour répondre aux défis qui sont les leurs ? [...]"


Réaction de Pierre-Olivier Arduin aux propos eugénistes du député Olivier Dussopt

Suite aux propos tenus par le député (PS) Olivier Dussopt (voir ici) lors de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi Bioéthique, Pierre-Olivier Arduin réagit sur Liberté Politique en revenant sur le contexte du débat :

Poa 3 "(...) Lors de l’examen en séance de l’amendement de Xavier Breton, la secrétaire d’État de la santé Nora Berra émet tout de suite un avis défavorable, arguant du fait que la remise d’une liste d’associations exercerait une pression sur la femme enceinte, argument maintes fois rebattu. Le député Olivier Dussopt (PS-Ardèche, photo) prend la parole et s’insurge alors avec une véhémence proprement inouïe contre le texte : « Quand j’entends que “malheureusement” 96 % des grossesses pour lesquelles la trisomie 21 est repérée se terminent par une interruption de grossesse, la vraie question que je me pose c’est pourquoi il en reste 4 %. »

Réaction immédiate de deux parlementaires de la majorité, Philippe Gosselin (UMP) : « Je regrette que M. Dussopt ait tenu des propos à caractère eugéniste » et Philippe Meunier (UMP) : « Le fait que l’un d’entre nous ait pu dire que les 4 % de fœtus trisomiques qui ne sont pas éliminés sont encore 4 % de trop est bien la preuve de la pression sociale dont parlait Xavier Breton. » [...]

Peine perdue, sous la pression des parlementaires de gauche, l’amendement sera rejeté. Avec cependant un dernier mot odieux dont nous gratifie Noël Mamère en fin de discussion: « La mère et la famille sont libres de considérer qu’un enfant trisomique est un cadeau du ciel », mais le médecin n’a pas à remettre de liste d’associations susceptibles d’éclairer sa décision, martèle-t-il une énième fois (...)"


Suite de l'affaire Isnard le 9 mars

Lu sur le blog de Philippe Isnard :

I "Je viens d’avoir la date de la commission paritaire, mercredi 9 mars, mercredi des Cendres. Ainsi, suspendre un professeur 4 mois, après un lynchage médiatique, est une peine trop légère. Alors que son fils vient d’être très gravement accidenté… Pensez donc, l’horrible crime, il a proposé un débat sur l’avortement! avec objectivité et esprit critique,en plus, quel toupet ! Il faut le punir davantage ! Pour que les citoyens comprennent que l’on ne peut parler librement d’avortement dans ce pays, qu’il est interdit de le montrer, d’en débattre. Qu’importe la science et ses progrès, qui démontrent que le foetus est un être humain, qui a peur, qui tente de défendre sa vie, qu’il a un coeur, des empreintes digitales… Seul compte le discours obscurantiste et mortifère du planning. Qui affirme que le stérilet est un moyen contraceptif. Alors qu’en cas de fécondation, il détruit un embryon en l’empêchant de se fixer à l’utérus. Et dans l’acte d’accusation, parmi mes ”crimes” on me reproche d’avoir dit la vérité, c’est à dire que le stérilet, en cas de fécondation, est abortif. Même obscurantisme à propos de l’avortement : cachez ces restes de foetus que je ne saurai voir!…Tartuffe n’est pas mort, il a juste changé de nom, devinez comment il s’appelle aujourd’hui !"


Désinformation sur le traumatisme post-avortement

A propos d'une étude danoise établissant que le nombre de femmes qui demandent une consultation psychiatriques dans les mois entourant leur avortement est 3 fois plus important que celles qui ont accouché, Jeanne Smits découvre la présentation biaisée de Peggy Sastre, hébergée par le Nouvel Obs, qui écrit : «avorter ne rend pas folle, avoir un enfant, si» :

F "Mais là où elle pousse le bouchon carrément trop loin, c'est quand elle cite le taux de premières consultations avant et après une première naissance (on passe de 3,9‰ au cours des 9 mois qui précèdent, à 6,7% au cours des 12 mois suivant) ; mais qu'elle passe sous silence les chiffres correspondants pour celle ayant avorté au cours du premier trimestre : respectivement 14,6‰ et 15,2‰, soit, en moyenne, trois fois plus ! Tous les chiffres sont ici. L'étude portait sur 365 500 femmes danoises, dont 84…620 avaient avorté et 280.930 avaient donné naissance.

[...] C'est quoi qu'il en soit le cas type d'une étude qui peut, à force de présentations partielles, être tiraillée dans tous les sens : me semble particulièrement malhonnête celle qui consiste à dire qu'on est mieux protégé du désordre mental par l'avortement que par la naissance, d'autant qu'elle repose sur une occultation des chiffres.

[...] parmi les femmes ayant accouché, le pic de consultations se situe précisément au cours du premier mois après l'événement, au moment d'une dépression post partum qui pour être très fréquente n'est pas du tout durable, alors que la dépression post-abortive ne décroît pas. En atteste une étude de 2005 selon laquelle après une fausse couche on enregistre un taux d'anxiété plus élevé au cours des 6 mois suivant l'événement, tandis que les atteintes psychologiques sont durables chez les femmes ayant avorté."


Les évêques refusent de soutenir des organismes pro-avortement

Le Catholic Campaign for Human Developement (CCHD), comparable à notre CCFD, bénéficie de l’autorisation de la plupart des diocèses américains pour organiser une quête annuelle dans toutes les paroisses. Or, le CCHD finance des organismes qui, notamment, promeuvent ou financent l’avortement. Une douzaine d’évêques décidèrent de ne plus autoriser la quête du CCHD sur leur territoire diocésain. L'évêque coadjuteur de Santa Rosa (Californie), Mgr Robert Vasa déclare :

V "Il y a un moment où nous devons admettre que leur complicité avec le mal est trop importante et que nous ne pouvons plus les soutenir. Les consciences de certaines personnes pourront estimer que certaines complicités mineures sont acceptables. Pour ce qui me concerne, je pense qu’il y a d’autres causes auxquelles donner notre argent."

Puis il ajoute, sur la question de la communion pour les politiciens catholiques pro-avortement :

"C’est une chose qui est liée à notre communion avec le Seigneur. Vous ne pouvez pas prétendre être en union avec l’Église – en communion avec l’Église, en communion avec le Christ – quand vos idées, vos comportements et vos actes, en particulier pour ce qui concerne votre position pro-avortement, sont en contradiction absolue avec cette communion".


Une commission d'enquête sur la polygamie

Lionnel Luca (mention insuffisante) vient de demander une commission d’enquête parlementaire sur la polygamie en France. Il explique à Nouvelles de France :

L "C’est simplement la suite de la mission parlementaire sur le voile intégral. Celle-ci avait évoqué la polygamie dans l’un de ses chapitres et nous avait montré que c’était un domaine sur lequel nous ne savions pratiquement rien ! Ensuite, il y a eu l’affaire de Lies Hebbadj, ce commerçant musulman de Nantes, qui a attiré l’attention des autorités car il vivait très largement des allocations familiales de sa femme et de ses trois « maîtresses », comme il dit. C’était la mise à jour d’une situation polygame de fait… [...] Il s’agira de se donner les moyens de saisir les réalités de la France d’aujourd’hui, d’interroger les gens, les services administratifs, de comprendre pourquoi et comment, dans un pays où la polygamie est interdite, celle-ci peut malgré tout prospérer ! [...]

Il y a une incompatibilité de logiciel entre le mode de vie polygame et les mentalités françaises, inscrites dans une république laïque aux racines chrétiennes. De ce fait, la polygamie n’a jamais été envisagée par notre loi – pas au-delà en tout cas d’une interdiction de principe. L’adultère existe, évidemment, mais il constitue une anomalie et pas une norme ; en outre, c’est un très fort motif de divorce.

Pour l’instant, en l’absence de loi précise, nous sommes en position de faiblesse par rapport aux polygames qui, chez nous, se doublent souvent de fraudeurs aux aides sociales. En France, on sait déjà que les polygames vivent en exploitant les failles de notre système social, mais pire, en exploitant des femmes [...] Cela constitue une forme de proxénétisme, sans parler des abus de biens sociaux. Sans oublier la condition féminine bafouée – ce qui étrangement, ne soulève aucune protestation de la part des féministes professionnelles qui devraient pourtant s’alarmer. Nous pouvons aussi évoquer le problème de l’échec scolaire puis de la délinquance juvénile qui découlent de ce mode de vie incompatible avec nos valeurs, nos usages et nos mentalités. La polygamie est le parfait révélateur d’un échec d’intégration de certaines populations immigrées."


Tunisie : l'islam en embuscade

G Accueilli hier à Tunis par des milliers de partisans après un exil de 20 ans à Londres, l'islamiste Rached Ghannouchi a annoncé qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle.  "Allah Akbar" a-t-il lancé à la foule, tout sourire, les bras tendus vers le ciel. Il est resté vague quant à une participation de son parti aux législatives, qui doivent être organisées dans les six mois.

Sa formation, interdite sous Ben Ali, a été écrasée dans les années 90, quelque 30.000 de ses membres ou sympathisants arrêtés, et des centaines d'autres contraints à l'exil. Il n'a pas exclu toutefois une éventuelle participation à l'équipe de transition qui s'est mise en place.

Rached Ghannouchi avait fondé en 1981 Ennahda (Renaissance) avec des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens. Il dit aujourd'hui représenter un islam proche de l'AKP turc.


L'Eglise ne craint pas la persécution

Extrait des paroles du Pape lors de l'Angélus :

P "L'Evangile des Béatitudes s'explique par l'histoire même de l'Eglise, l'histoire de la sainteté chrétienne, parce que - comme l'écrit saint Paul - « ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est » (1 Co 1,27-28). C'est pourquoi l'Eglise ne craint pas la pauvreté, le mépris, la persécution dans une société souvent attirée par le bien-être matériel et par le pouvoir mondain. Saint Augustin nous rappelle qu'il « n'est pas utile de souffrir de ces maux », mais qu'il faut « les supporter pour le nom de Jésus, non seulement avec une âme sereine mais aussi avec joie » (De sermone Domini in monte, I, 5,13: CCL 35, 13).


Vers une confédération autour du PdF ?

Carl lang 5 Le Parti de la France (PdF) de Carl Lang tenait une réunion samedi 29 janvier à Paris. Au delà des cadres du PdF, il faut noter la présence remarquée de trois personnalités extérieures : Jean-Pierre Reveau, ancien trésorier du FN et membre élu du comité central du FN, Edouard Le Bourgeois, récemment exclu du FN et animateur du site les Jeunes avec Gollnisch (JAG), présent "en spectateur et sur invitation" et surtout Roger Holeindre, ancien vice-président du FN ayant quitté le parti lors du Congrès de Tours (ici et ici).

Selon Le Monde et Rue 89, Carl Lang chercherait à fédérer un "pôle" ou une "maison nationale" afin de proposer une alternative électorale au FN de Marine Le Pen en vue des prochaines élections présidentielles et surtout législatives. Jacques Bompard, le maire ex-FN et ex-MPF d'Orange, aurait également été contacté et en serait "au stade de pure réflexion". Quant à Bruno Gollnisch joint au téléphone, il aurait déclaré :

" Pour l'instant, je reste au Front national. Mais je ne maîtrise pas les intentions de tous ceux qui m'ont soutenu et pour qui j'étais en quelque sorte le “candidat de la dernière chance”… "

Addendum : Edouard Le Bourgeois nous prie de préciser qu'il s'est rendu à la galette des rois du PDF sur l'invitation de certains cadres du PDF, en spectateur. Cette démarche, qui procède davantage de la curiosité, n'est pas un engagement. Marine Le Pen, à ce jour, ne semble pas vouloir le recevoir malgré sa sollicitation et l'appui de Bruno Gollnisch. 


Marche pour la vie : le discours final !

Suite à plusieurs demandes, retrouvez le discours final de Frédéric Espieux, prononcé place de l'Opéra dimanche 23 janvier :

MPLV "Je suis venu à Paris pour marcher pour la Vie, et j’ai réalisé comme nous sommes nombreux à la promouvoir!

Chers amis défenseurs de la Vie, citoyens d’une civilisation humaine !

Quand la question de la Vie s’est posée au plus profond de moi, j’ai décidé de descendre dans la rue pour la défendre, pour défendre celui qui est injustement réduit au stade d’amas de cellules ! Car dans ce cas, moi aussi, j’ai été un amas de cellules, et vous aussi, nous avons tous été des amas de cellules !

V Des dizaines de milliers... Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour dénoncer le massacre des bébés à naître, mais aussi l’endormissement des consciences. Nous sommes ici pour dénoncer cette atteinte à la Vie et à la nature humaine. Nous sommes solidaires devant l’enfant à naître ! Nous sommes ici pour réveiller les consciences ! Pour briser le tabou de l’avortement : plus de 220 000 avortements par an, c’est autant de vies détruites ! Pourquoi refuse-t-on la parole à ceux qui proposent de nouvelles solutions ? Nous sommes ici pour tous ceux qui souffrent, tous ceux qui attendent des solutions, tout ceux qui gardent l'espérance de la VIE! !

  • Nous sommes solidaires de l’enfant à qui on a spolié le droit de naître.
  • Nous sommes solidaires de la mère à qui on n’a pas proposé une structure d’accueil digne de ce nom.
  • Nous sommes solidaires du père que la société cherche à déresponsabiliser.
  • Nous sommes solidaires de l’embryon qui attend dans un congélateur de connaître son sort : être transplanté pour retrouver sa dignité humaine ou bien être manipulé comme un objet de recherche scientifique.
  • Mais nous sommes aussi solidaires du malade qui sur son lit sera euthanasié…

Lire la suite "Marche pour la vie : le discours final !" »


L’Islam en danger…

Un lecteur m'envoie cette réflexion :

"Partout en Orient, des clochers d’églises sont édifiés. Un afflux de populations chrétiennes progresse peu à peu en Turquie, en Irak, en Égypte. Certaines communautés revendicatrices y réclament des pays catholiques et leurs représentants commencent à se présenter aux élections à Bagdad, à Téhéran ou au Caire.

Pendant ce temps, les minorités musulmanes en Europe sont la cible d’attaques, surtout lors de l'Aïd el kebir… Des attentats suicides de la part de fanatiques chrétiens mettent à feu et à sang les dernières mosquées à Londres et à Paris. Les victimes sont contraintes de s'exiler.

Bizarrement, des imams irénistes, condamnant le choc des civilisations, prônent un laïcisme absolument neutre en Arabie Saoudite, lequel refuserait même de financer les mosquées. Même si l’Islam doit reculer de moitié, voire de trois-quarts, se disent-ils, ils pensent que c’est au prix de ce genre de sacrifice que leur religion va finalement s’étendre par cordiale réciprocité. Pour cela, ces imams n'hésitent pas à participer eux-mêmes aux inaugurations des églises chrétiennes... Malgré les massacres, malgré la conquête démographique par les Chrétiens, les musulmans les plus irréalistes prônent la voie d’un « dialogue » dont ils ne se rendent pas compte qu’il est devenu un jeu de dupes à leur total désavantage.

Oui, vous rêvez bien en lisant ce texte. Il vous faut inverser « Islam » et « Christianisme » pour comprendre que l’extension de l’Islam se fait partout au détriment de l’Église, et ceci parce qu'un trop grand nombre de ses fils se berce toujours d’un optimisme aveuglé, vieux d’un demi-siècle. Quand se réveilleront-ils ?"

(merci à Côme Prévigny)


Ecole l'Angélus : ouverture d'un primaire et d'une troisième

A L'établissement privé situé près de Bourges confirme l'ouverture du Primaire pour la rentrée 2011 pour les classes du Cours Élémentaire et du Cours Moyen 1 ET 2. Ce primaire sera mixte. L'internat est possible pour les garçons.

L'abbé Spinoza (IBP) annonce aussi l'ouverture de la classe de troisième pour cette rentrée. Les inscriptions ont commencé.


"Papa est tombé en héros"

Mpl Très beaux témoignages donnés par l'Express, pour qu'au-delà des polémiques sur l'engagement de nos troupes en Afghanistan, chacun se souvienne de ces hommes et de leurs familles.

Parler de ces soldats tués au combat, c'est poser la question du bien commun, finalité de toute politique, c'est évoquer aussi la difficulté de discernement de nos resposables politiques, c'est enfin éveiller en chacun la réalité du courage de l'engagement de sa vie dont chacun se complaît à dire qu'elle appartient aux générations passées.

"Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole, tout en sachant qu’il est voué à l’oubli" (Antoine de Saint-Exupéry - Terre des hommes).


L’islam, communisme du XXIe siècle

De Jean Sévillia dans L'Homme nouveau :

S "S'il est difficile d’observer la question du point de vue de Sirius, avec détachement, tant l’affaire met réellement en cause notre avenir, il serait intéressant, sur le plan de l’histoire des idées et de l’histoire tout court, de dresser un parallèle entre le regard que portait la société européenne sur le communisme, il y a cinquante ans, et celui qu’elle porte aujourd’hui sur l’islam. À l’époque, il y avait les anticommunistes modérés, toujours prudents, les anticommunistes résolus, capables de raisonner sur le sujet, mais aussi les obsédés, pour qui l’anticommunisme était l’alpha et l’oméga de la pensée (sic) et de l’action (re-sic), et pour qui tout anticommuniste était nécessairement un ami, fût-il un crétin borné. Et dans l’autre camp, outre les communistes eux-mêmes, on trouvait toute la variété des idiots utiles et des compagnons de route. En 1949, au temps du stalinisme triomphant, Jules Monnerot avait publié une Sociologie du communisme, livre ardu dont la première partie s’intitulait «Le communisme, l’islam du XXe siècle». Quel sociologue nous donnera prochainement un ouvrage dont la première partie s’appellera «L’islam, communisme du XXIe siècle» ?

Entre les zélateurs inconditionnels de cette religion nouvelle (ou presque) dans l’espace européen et ceux qui, sans garantie de réciprocité, sont partisans de s’ouvrir à elle pour des raisons qui tiennent, on ne sait, à la jobardise, à la haine de soi ou au manque de courage, et, de l’autre côté, les lucides qui savent apprécier le phénomène à sa juste portée, sans le surévaluer ni le sous-évaluer, et ceux qui ne voient plus le monde qu’à travers ces lunettes-là (la peur de l’islam), se mettent aujourd’hui en place des configurations intellectuelles et psychologiques analogues, mutatis mutandis, à celles d’il y a un demi-siècle. Que l’irruption massive de l’islam dans nos pays soit un fait majeur, gros de toutes les interrogations et de toutes les inquiétudes, ce n’est que trop certain. Le défi ne fait que commencer. Mais pour le remporter, il n’est pas interdit aux chrétiens d’être intelligents."


Avortement / politique : que ton oui soit oui, que ton non soit non

Merci à Jeanne Smits de nous rapporter ces paroles du cardinal Cipriani, archevêque de Lima :

Cip "Ceux qui veulent tuer les enfants ne sont pas bien préparés pour gouverner (...)

J'ai honte de penser que nous, qui sommes vivants, puissions penser à qui va pouvoir vivre, et qui non, c'est une injustice et une exclusion brutale. (…)

Le candidat qui n'est pas clair là-dessus n'est pas un homme fiable car nous ne savons pas comment il agira dans des affaires moins importantes (...)

On ne peut pas simplifier cela pour n'en faire qu'un débat politique seulement pour gagner trois voix de plus, cela n'est pas juste. S'ils veulent traiter de la question, qu'ils la traitent à fond. Qu'ils ne soient pas comme le cheval de Troie, cachant leurs projets : que celui qui veut l'avortement, qu'il le dise ; que celui qui veut le mariage gay le disent, pour que les électeurs sachent à qui ils donnent leur voix".


MISSA et PACT : deux sites d'entraide pour les lecteurs du Salon Beige

M Le Salon Beige a évoqué plusieurs fois Missa et Pact, deux sites d'entraide catholique. Ces sites visent à favoriser l’entraide, par diffusion d’informations locales, par exemple dans les domaines suivants : religieux, professionnel, commercial, associatif, information, petites annonces, etc. ... Le premier anniversaire de PACT nous offre l’occasion de faire un bilan de ces systèmes très utiles et efficaces.

  • Missa s’adresse plus nettement aux «traditionnalistes». Les annonces « religieuses » vont de « Ecclesia Dei » à la FSSPX.
  • Pact s’adresse plus aux « catholiques suivant la forme ordinaire du rite romain » soucieux du Beau, du Bien et du Vrai, attachés à tout l’Enseignement de l’Eglise, participant à la lutte contre le relativisme rappelée régulièrement par le Saint Père.
  • Missa et Pact ont (pour l’instant !) une apparence très similaire, mais sont indépendants dans leur fonctionnement, avec un partenariat d’échange des annonces. Pour la partie « aide à l’emploi », ils ont également d’autres partenariats avec des sites plus spécialisés dans ce domaine.
  • Missa, commencé en 2004, regroupe 5000 familles. Pact, commencé en 2010, regroupe environ 900 familles.

Ces deux systèmes d’entraide quotidienne veulent appliquer la parole de Saint Paul, qui nous demande de «faire du bien à tout le monde, mais surtout à vos frères dans la Foi» (Galates 6-10). Ce sont donc des outils, gratuits et régionaux, pour mieux faire circuler l’information, se connaître, s’entraider.


La liberté religieuse dans l'époque patristique

Dans Chrétienté de l'Europe, Fondations juridiques, Gérard Guyon étudie les fondations du droit occidental et montre que l'Europe s'est construite et a rayonné lorsque la religion chrétienne, la loi et la culture juridique qui en sont issues ont été le socle de son progrès matériel et de son développement spirituel. On lit notamment :

G "Dès les premiers siècles des auteurs chrétiens se mettent à l'oeuvre pour défendre la liberté religieuse. Ils le font dans des textes marqués par le langage et les méthodes juridiques en usage devant les tribunaux : le plus important d'entre eux est le juriste africain Tertullien, à partir de la deuxième moitié du IIe sicèle et jusqu'en 220, dans son Apologétique. Il est suivi par un philosophe de langue grecque, Origène, puis par d'autres écrivains grecs ou latins (Clément d'Alexandrie, Minucius Felix, Arnobe, Lactance) qui ne cessent de se relayer jusqu'au IVe siècle. Ces défenseurs de la foi posent en des termes clairs le problème juridique et politique initial de la liberté dans une société romaine, constituée à partir de l'unité d'un corpus politique fondée sur les cultes publics (y compris le culte impérial). Ils réclament la liberté de croire pour tous, quelle que soit la croyance. Ils postulent la nécessité, dans un Etat, de la liberté de religion. Il faut bien être conscient qu'il s'agit d'une véritable révolution dans l'Antiquité. Ces chrétiens ne veulent pas seulement la liberté intérieure de la conscience, mais également celle du culte public. Là encore, c'est une grande audace dans une Rome politique et culturelle établie sur une religion civique, devenue certes syncrétiste, mais où toutes les religions légales (religiones licitae) consentent à adhérer aux valeurs communes de la Cité (mos maiorum). Ils mettent en forme juridique une citoyenneté morale nouvelle éloignée du stoïcisme et refusent un communautarisme fondé simplement sur la foi. [...]

Dans son oeuvre, Tertullien rappelle d'abord que la liberté de religion est une des conditions majeures du fonctionnement de toute société et que, une fois les armes déposées, l'Empire romain s'est construit sur cette base, en rassemblant des cultes divers, qu'il fallait bien admettre pour réussir à faire coexister des peuples étrangers [...] Mais en même temps, Tertullien dégage l'idée que la foi chrétienne est différente des religions traditionnelles ; qu'elle est avant tout la Révélation de Dieu [...] Non seulement les autres religions sont inférieures ou peut être des embryons de la seule vraie foi, mais le christianisme est radicalement critique. Il libère l'homme du monde politique qui le tient en esclavage [...] et de l'angoisse de vivre et de mourir. [...] Tous les Pères de l'Eglise tiennent pour absolue cette vérité qui est inscrite  dans le Credo de la foi chrétienne.

Il est clair que la liberté, pour le chrétien, ne peut aller jusqu'à reconnaître aux autres croyances une totale et parfaite complétude avec sa foi. Ce qui empêche hostoriquement, et empêchera toujours, le catholicisme de s'accorder avec l'idée d'une vérité totalement libre."


La lutte contre l'avortement dès l'origine du christianisme

Dans l'ouvrage de Marc Baudriller, Les Réseaux cathos, on trouve une intéressante citation issue d'un livre de l'historien Michel Rouche, Les Origines du christianisme :

A "Dans un contexte à rapprocher de l'époque contemporaine, cette minorité chrétienne doit gérer le décalage avec une majorité qui ne la comprend pas. Les chrétiens respectent alors l'autorité politique [...]. Mais ils refusent certains aspects de la religion d'Etat, comme le culte rendu à l'empereur, le politiquement correct de l'époque. Et mettent ainsi en péril l'équilibre politique et religieux de l'Empire, rappelle Michel Rouche. Le parallèle est frappant aujourd'hui entre les combats des chrétiens, dans le domaine de l'éthique notamment, et l'opinion d'une majorité qui ne comprend plus les fondamentaux moraux d'une société de culture et d'histoire chrétiennes, fondamentaux encore évidents voilà trente ans. Dans l'Empire romain, où le contraceptif et l'avortement sont courants, les chrétiens les refusent. Déjà, ils prônent le respect de l'enfant, le refus de l'infanticide, s'élèvent contre l'exposition de ces bébés jetés sur des tas d'ordures : "Tu ne tueras pas l'enfant par avortement et tu ne l'assassineras pas une fois né", commande à la fin du Ier siècle la Didache des douze apôtres, un des premiers textes chrétiens."