La Marche pour la Vie et le réveil des consciences
25 janvier 2011
Très intéressante réflexion à propos de la Marche pour la Vie de Guillaume de Prémare (son blog ici) dans le fil de discussion trouvé sur le blog de Patrice de Plunkett :
"1. Je n’ai pas de recette miracle pour toucher les cœurs, j’en conviens, et la marche n’est certes pas une recette miracle. Les associations qui s’occupent de l’accueil des femmes enceintes en difficulté et qui soutiennent la marche le savent bien, elles qui cherchent à toucher les cœurs dans la relation de personne à personne. Pour la marche, je parlerais plutôt d’un rôle souhaitable de réveil des consciences. Et là le nombre joue, à mon avis. Quand le débat est quasi-interdit au niveau médiatique, cela me paraît nécessaire que des citoyens fassent entendre leur voix pour dire sur la place publique que l’avortement de masse – 200 000 IVG pour 800 000 naissances - est un mal très grave. Et s’il y a beaucoup de monde pour le dire, cela peut « libérer » des paroles, interpeller des consciences. Je pense que le problème trouvera un début de solution le jour où l’omerta cessera dans les milieux soignants. La vérité, c’est qu’un nombre grandissant de soignants n’en peut plus de pratiquer des avortements si nombreux, mais la pression est tellement forte sur eux… Voir du monde dans la rue peut les aider à rompre cette sorte de conspiration du silence. Pour cela, la marche est un outil, un parmi d’autres. (...)
2. Les « noms d’oiseau » entendus sur le parcours (j’en ai entendu moi-même) ne doivent pas être des motifs de découragement. Et il ne faut pas croire que la marche se fasse dans un climat extérieur d’hostilité, dans la tension. Les insultes ne constituent pas une indication probante que la démarche soit mauvaise. Ma femme a distribué des tracts sur le syndrome post-avortement dans les rues de Tours il y a une dizaine d’année. Je peux vous dire qu’elle n’en menait pas large. Une femme l’a quasiment agressée et copieusement insultée ; cette femme est partie en lisant le tract, a fait 100 mètres, puis a fait demi-tour et est revenu voir ma femme pour lui dire : « Je peux vous dire que c’est vrai, ça fait vraiment souffrir ». A partir de là, le dialogue est devenu possible.
3. Je ne sais pas ce qu’en pense la CEF en tant que telle. La CEF n’a pas de volonté propre, elle ne peut qu’exprimer une position commune d’évêques. Les conditions ne sont pas réunies pour une position commune car les évêques n’ont pas tous la même opinion sur le sujet. Chacun fait selon son idée et sa conscience. Cela ne me gêne pas. A ce stade de ma réflexion, je ne vois pas au nom de quoi ils devraient tous être d’accord sur des questions d’opportunité, qui sont par définition matière à opinion, pour les évêques comme pour les prêtres et les fidèles. Je dis cela aussi à ceux qui traquent les évêques pour qu’ils pensent tous la même chose, c’est-à-dire en fait… comme eux.
4. Je suis d’accord (...) sur le fait que « l’esprit » du marcheur est décisif. Pour ma part, je me retrouve assez bien dans « l’esprit de la marche » tel qu’il est présenté par les organisateurs sur leur site et mon expérience de la marche me fait dire que c’est bien cet esprit qui prédomine chez les marcheurs."
Très important le réveil des consciences. Chez les médecins avorteurs en tout premier lieu. Mais la crainte de la ringardisation, le plus souvent suffit. L'avorteur est devenu un paria de la profession médicale. Il a fallu que Mme Bachelot leur remonte les honoraires pour leur redonner un peu de coeur à l'ouvrage. La fabrication de la pilule abortive du lendemain a été abandonnée par Roussel-Uclaf suite à quelques manifestations en face de Saint François-Xavier. Ce n'était pas bon pour l'image de l'entreprise. Malheureusement, le génial inventeur de ladite pilule a récupéré son brevet et la destruction d'ovules fécondés continue. Je veux bien admettre qu'un happening soft comme celui de dimanche dernier puisse servir la cause de la Vie. Mais, si vous voulez connaître la liste des médecins avorteurs qui ont abandonné leur sale besogne, demandez plutôt au docteur Xavier Dor.
Rédigé par : Mingdi | 25 janvier 2011 à 22:49
"Chacun fait selon son idée et sa conscience." Je croyais pourtant que depuis Evangelium vitae tout était clair...
[La question est la présence et la participation à la marche, pas l'avortement. Evanglium Vitae ne traite pas des marches pour la vie.
Il me semble important de ne pas agresser les évêques inutilement. Les temps changent, les esprits aussi. Laissons le temps au temps.
Que de changements depuis la première marche en 2005 !!!
Philippe Carhon]
Rédigé par : Fontey | 25 janvier 2011 à 23:35
Agresser les évêques? Comme vous y allez ;-)
Rédigé par : Fontey | 26 janvier 2011 à 00:04
Pour le réveil des consciences, j'ai osé témoigner lorsque j'étais dans un service d'"orthogénie" (d'avortement); je ne l'aurai sans doute pas fait si j'avais été seul...
Et je n'aurais pas non plus écrit mon article sur la question de savoir si l'embryon est un être humain sans cela... d'ailleurs je vous remercie de l'avoir transmis
Rédigé par : panouf | 26 janvier 2011 à 14:43
Je constate que poser une seule question sur la CEF ne passe pas la modération du blog.
C'est dommage, car ça laisse à penser justement qu'il ne faut pas aborder ce sujet (tabou).
Un peu comme les lois mémorielles françaises en fait.
[Vous avez été censuré car votre question ne se fonde sur aucune étude précise. Votre hypothèse est éventuellement crédible mais cela ne doit pas concerner beaucoup d'évêques. Si vous avez des documents, liens ou témoignages à ce sujet, je suis intéressé mais il ne me semble pas opportun de lancer de telles accusations en l'air sans preuve.
Philippe Carhon]
Rédigé par : Pitch | 26 janvier 2011 à 16:19