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Mgr Ravel rappelle le sens de la laïcité

Dans une lettre pastorale sur les rapports entre les religions dans l'Etat, Mgr Luc Ravel, évêque aux Armées, prend soin de définir la laïcité :

"Reprenons à grands traits la notion catholique de laïcité dont le fondement tient dans cette formule du concile Vatican II : « autonomie des réalités terrestres. » [Gaudium et Spes]

R Selon la pensée catholique, la laïcité est d'abord dans les choses elles-mêmes : constater ce que sont les choses avec leurs lois propres et leurs modes singuliers de comportement assoit la juste appréciation de cette laïcité inscrite dans l’être des choses par le Dieu Créateur. La théologie de la création, en effet, rend compte de la qualité de « laïque » qui appartient à toute chose créée : choses matérielles régies par les lois physiques à la précision extrême ; choses spirituelles marquées du sceau de la liberté ; choses matérielles et spirituelles, tout à la fois, soumises au jeu complexe de la nécessité et de la liberté. Nulle grâce ne vient endeuiller ou ternir ces principes et les règles propres à chaque chose. Si toute réalité individuelle est ‘laïque’ par essence, les réalités plurielles, faites de diversité de choses, ne perdent pas cette qualité. Ainsi de la réalité politique composée d’hommes multiples. Le caractère ‘laïque’ d’une réalité ne s’oppose pas à Dieu et à son pouvoir d’alliance puisque Dieu lui-même a voulu et a fait les choses ‘laïques’ c'est-à-dire à distance de lui pour qu’elles aient leur consistance propre. La foi catholique affirme que l’acte de création n’est pas une émanation ou une diffraction de l’Etre divin mais un acte précis qui pose une chose dans l’être, non pas séparée de Dieu (qui en reste la source) mais différente de Lui (qui est le Tout Autre). Dieu est sans nulle proportion avec les choses qui sont, et les choses qu’Il a faites sont autres que Lui. [...] A cette théologie chrétienne de la laïcité s’opposent les visions panthéistes à travers lesquelles les choses et Dieu se confondent : la réunion totale de l’ensemble des créatures ne coïncide pas avec Dieu. A cette perspective biblique s'opposent aussi les visions qui ne pensent pas ce lien de Dieu aux choses selon la modalité de la distance, soit parce qu’elles ne peuvent accéder à la notion de création soit parce qu’elles ne voient pas Dieu dans sa transcendance. [...]

Ce caractère ‘laïque’ des réalités créées se tire de cette mise à distance sans séparation : chacune joue son rôle et accomplit sa vocation à travers un jeu plus ou moins mesurable de causes et d’effets. Apparemment Dieu n’y touche pas ou, pour le dire comme un scientifique, le physicien Laplace, « l’hypothèse Dieu est inutile ». Et il avait raison dans son ordre d'intelligence scientifique. Mais ce serait mal comprendre le sacré chrétien que d’y voir un abandon par Dieu de son oeuvre comme un certain déisme l’avait laissé entendre. Dieu ne joue pas au billard avec le monde : les images de l’artisan qui crée et laisse ensuite son oeuvre à elle-même sont très imprécises et porteuses de plus de malentendus que des vérités claires. L’action de Dieu dans les choses ‘laïques’ continue d’entretenir l’être et le mouvement propres de chaque réalité. Mais Dieu porte avec discrétion le cosmos tout entier en laissant l’homme découvrir un ordre magnifique imprimé dans les choses : en scrutant par la recherche ou en contemplant par l’admiration chaque chose, l’homme, stupéfait de son propre pouvoir et de la cohérence de la chose, perçoit la densité, la consistance, le mouvement particulier inhérent à l’être lui-même. Bref, la laïcité des choses évacue un « totalitarisme divin » sur le monde, elle donne aux réalités d’être davantage qu’une prolongation confite en divin ou une image évanescente, une sorte de songe dont il faudrait se déprendre pour atteindre Celui-là seul qui vaudrait quelque chose.

[...] La laïcité athée, celle qui s’est enfermée dans le dogme de l’athéisme, perd son pouvoir fécondant : car si l'autonomie de l'homme est saine, son indépendance vis à vis de Dieu va la rendre folle. Nous voilà au coeur du mystère que nous nommons du désordre et du « salut »."

Le lundi de Pentecôte devant le Conseil constitutionnel

P Suite au post de ce matin, la décision est tombée : le conseil des prud'hommes d'Angers a décidé de saisir la Cour de cassation sur la constitutionnalité du lundi de Pentecôte travaillé. Le conseil des prud'hommes a finalement considéré qu'une question de constitutionnalité méritait d'être soulevée et ordonné "transmission à la Cour de cassation (...) pour saisine du Conseil constitutionnel", selon le jugement. Les conseillers souhaitent savoir si

"la journée de solidarité non rémunérée (...) est susceptible de porter atteinte aux articles 1, 6 et 13 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 et aux dispositions de l'article 34 de la constitution française".


La prime au mérite des chefs d'établissement : une mise sous tutelle

Pierre Barthe, Professeur agrégé, analyse dans la lettre de la Fondation pour l'école, la dernière initiative de Luc Chatel :

F "Luc Chatel vient de sortir un nouveau lapin de son chapeau d’illusionniste : les chefs d’établissement, à l’instar des recteurs, pourront bénéficier d’une prime au mérite en fonction des performances de leur établissement et de l’application des orientations politiques.

Récompenser les meilleurs? L’idée semble saine. Pourtant, cette réforme procède davantage d’un réflexe centralisateur à la française que d’une véritable «culture du résultat». Quel humoriste représentera la foule des chefs d’établissement attendant anxieusement dans la cour du ministère que Luc Chatel distribue aux heureux élus leurs bons points libellés en euros ? La réforme envisagée vise une fois de plus à faire descendre vers un corps d’exécutants dociles des avantages établis au sommet de l’administration à partir d’indicateurs statistiques. La tendance à la mise sous tutelle informatique des éducateurs n’en sera que renforcée. Ce n’est pas cette prime «à la servilité ou au conformisme» qu’on nous destine qui redressera l’école.

Comme le rappellent Philippe Meyer et bien d’autres, la recette de la performance éducative est désormais bien connue de tous: c’est l’autonomie des établissements scolaires. Cela consiste à rendre à ceux qui sont en contact direct avec les enfants dans les écoles et avec leurs parents la latitude de liberté et de responsabilité qui, en France, leur est constamment dérobée. Être en situation de responsabilité réelle est une motivation bien plus puissante que compter sur des gratifications octroyées par une hiérarchie bureaucratique. C’est bien au directeur d’école que revient la tâche d’être l’instigateur et le garant d’une «charte scolaire» à laquelle parents, élèves et professeurs doivent adhérer pleinement. C’est bien le directeur, assisté du conseil d’école, qui recrute son équipe éducative, établit le règlement intérieur, fixe les priorités budgétaires et représente à tout moment, à l’intérieur comme à l’extérieur, l’autorité responsable. L’avantage ultime de ce type d’organisation est de générer un véritable «esprit d’école» apprécié, défendu et entretenu par tous les acteurs et les utilisateurs de l’établissement. Et c’est dans ce type de « performance» que le directeur puise d’abord le sentiment de sa réussite, qui mérite effectivement d’être rétribuée à sa juste valeur."


Faire de l'école un lieu de contre-culture

Dans la lettre de La Fondation pour l'école, Anne Coffinier écrit :

A "Il est temps de nous guérir de bien mauvaises habitudes sin ous voulons vraiment sortirl ’école de l’ornière :

  • Guérir de notre prétention bien française à croire notre système éducatif au-dessus de toute comparaison internationale, arrogance qui nousempêche de profiter des expériences étrangères et nous condamne à un huis clos franco-français où les lectures idéologiques priment l’humble analyse desfaits.
  • Guérir d’un certain atavisme centralisateur qui compromet toutes les réformes, dont la récente proposition d’accorder des primes aux proviseurs. Les directeurs d’école ne sont pas des exécutants ; ils sont l’autorité décisionnaire normale de l’échelon de décision normal qu’est l’établissement scolaire. Osons enfin fonder l’organisation scolaire de notre pays sur le principe de subsidiarité !
  • Guérir de notre passion égalitariste, si bien dépeinte par Tocqueville. Notre offre scolaire est trop peu diversifiée. Trop d’enfants ne sont pas adaptés à l’école qui leur est imposée. Conséquences ? Échec scolaire, nivellement par le bas. Prenons en fin en compte la singularité des enfants découlant de la diversité de leurs aptitudes et de leurs aspirations !
  • Guérir de notre vision individualiste de l’éducation. Pour se préparer aux exigences de la vie dans la Cité, rien de tel que de prendre ses marques dans la microsociété qu’est la communauté scolaire, forte de ses codes et de ses valeurs positives clairement exprimées. Osons nous mettre à l’école des public schools britanniques.
  • Guérir enfin de notre complaisance à l’égard des idéologies du moment-- jeunisme, relativisme, matérialisme… --qui sapent les fondements mêmes de l’institution scolaire. L’école doit s’affirmer fièrement comme un sanctuaire du savoir, de la culture et de la vie de l’esprit, tels les monastères aux temps barbares (sont-ils si éloignés ?). Ce faisant, nul doute qu’elle ne sera guère en phase avec les valeurs dominantes. Il faudra assumer ce décalage :pour renaître, l’école devra être, de manière totalement décomplexée, un lieu de contre-culture !

La vague de migration ne doit pas avoir d'impact dévastateur sur nos équilibres

Le Cardinal Bagnasco, président des évêques italiens, répond à Andrea Tornielli sur la vague migratoire en provenance d'Afrique du Nord :

C "Quand les droits des personnes sont bafoués, tôt ou tard, le peuple trouve le moyen de trouver sa liberté. Ce qui donne à penser, dans ce cas, c'est l'énorme tribut de sang. Mais cela remet d'autant plus en question la politique internationale afin qu'elle soit attentive et ne se laisse pas distraire par des questions secondaires. La situation tragique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est un appel à tout l'Occident et dans le cas de la Libye, à notre pays par la proximité géographique. La vague de migration doit être vue dans cette perspective de responsabilité. Donc, nous devons être vigilants afin qu'elle n'ait pas un impact dévastateur sur des équilibres internes fragiles, et à la juste hospitalité, doit faire contrepoids la nécessaire légalité. L'Italie est la porte de l'Europe et doit être présente en temps opportun, de manière adéquate et efficace".


Afrique du Nord : la menace est identitaire

L'avis d'un blogueur catholique espagnol sur les révolutions nord-africaines :

I "Je ne sais pas ce qui va se passer en Afrique du Nord, alors que partout triomphe la démocratie et que finalement, il semble que tous les dictateurs - curieusement, modèles de la gauche - vont tomber les uns après les autres. [...] Le fait est qu’il se prépare un « tsunami » de multiculturalisme qui menace d’inonder le sud de l’Europe : il paraît qu’un million de Nord-africains cherchent à s’installer dans les pays du sud de l’UE. Et cela alors que triomphe enfin la liberté. La chose serait plaisante, - autant de personnes qui fuient la démocratie?- s’il n’existait pas cette possible dimension colossale de la catastrophe. [...]

Mais le fait est que tout le monde semble ignorer les conséquences d’une telle décision. Or, ce qui se développe en Afrique du Nord, ce n’est pas une crise humanitaire mais une crise identitaire. Il s’agit de quelque chose qui va remettre en question le fait de savoir si nous voulons ou non défendre ce que nous sommes, parce que si l’Europe ne trouve pas les raisons pour arrêter l’invasion d’un million d’étrangers inassimilables, si l’Europe ne base pas ses raisons sur sa propre survie, plutôt que sur une conception pseudo-caritive erronée et délétère partagée par de nombreuses églises et l’extrême-gauche, alors il n’existera aucune raison pour ne pas justifier l’arrivée du million suivant de gens, de la même façon non assimilable, « qui fuient la terreur ».

C’est que dans le fond, les masses de "barbares" disposés à nous écraser, ont toujours existé depuis que l’Europe existe. Le problème c’est que maintenant les forces prêtes à se défendre manquent, pour la simple raison que l’ennemi, ce ne sont pas eux, l’ennemi est à l’intérieur et il mute et il s’adapte pour formuler tous les sophismes, tous les syllogismes astucieux qui minent et sapent les raisons de se défendre. [...]

Pour commencer il est impératif de définir ce qu’est notre pays, c’est à dire un pays européen, blanc et occidental, que cela plaise ou non. [...] Nous redisons, par conséquent, que ce qui nous menace, n’est pas une crise humanitaire mais une crise identitaire et pour la dépasser nous devons « prendre possession » de ce que nous sommes, selon les termes de Julián Marías (Ndt: philosophe et académicien espagnol 1914-2005, très lu dans le monde hispanophone. Il avait été nommé au Conseil Pontifical pour la culture par Jean-Paul II en 1982). Nous devons nous débarrasser des compromis idéologiques, des semi-vérités aux colorations radicales et surtout, des limites « politiquement correctes » que contribuent à défendre autant les droites que les gauches. Il en va de notre droit même de continuer à exister sur cette planète."


La Secrétairerie d’État s’oppose à la direction de Caritas Internationalis

Lu sur Le Forum catholique :

C La Secrétairerie d’État s’oppose au renouvellement du mandat de Lesley-Anne Knight à la tête de Caritas Internationalis, et insiste sur l’identité catholique de l’organisation caritative. La lettre, révélée le 26 février par l’hebdomadaire catholique britannique The Tablet, dans laquelle le cardinal Bertone précise :

« Durant les quatre années à venir, une attention particulière devra être apportée à l’harmonisation de la dimension théologique de CI avec son rôle en tant qu’organisation internationale. »

Le cardinal souhaite que les activités menées par CI soient mieux coordonnées « en coopération étroite avec le Saint-Siège, spécifiquement compétent dans ce domaine ».

La réponse de Caritas Internationalis à Rome est tombée via Duncan McLaren, prédécesseur romain de L.-A. Knight de 1999 à 2007.

« La confédération est scandalisée. Si le Saint-Siège a le droit statutaire de refuser un candidat, il n’est pas habilité à juger de la qualité de son travail. (…) Je n’ai aucun doute que le Christ est au cœur du travail réalisé par Caritas au nom de l’Église. » 


La communication numérique : plus intuitive et émotive

Ce midi, le Pape a reçu les participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales. Benoît XVI leur a dit :

E "Les nouveaux langages qui se développent dans la communication numérique déterminent notamment une capacité plus intuitive et émotive qu'analytique. Ils induisent donc une nouvelle organisation logique de la pensée et du rapport à la réalité, en privilégiant souvent l'image et les liens hyper-textuels. La distinction traditionnelle entre langage écrit et oral se réduit au profit d'une communication écrite prenant immédiatement une forme orale... Les risques sont évidents, la perte de l'intériorité, la superficialité de la relation, la fuite dans l'émotivité, la domination de l'opinion la plus forte face au désir de vérité, toutes conséquences d'une incapacité de vivre pleinement et authentiquement le nouveau. Voici pourquoi une réflexion sur les langages que développent les nouvelles technologies est aujourd'hui nécessaire".

"Il faut avoir le courage de se demander quel est le rapport entre la foi, la vie de l'Eglise et les changements que vit l'humanité. Il convient d'aider ceux qui ont des responsabilités dans l'Eglise à comprendre, interpréter et utiliser le nouveau langage des media en clef pastorale. Dans le dialogue avec le monde, il faut se demander quel est l'enjeu que pose à la foi et à la théologie cette pensée numérique, quelles sont les questions et les attentes?... La culture numérique lance de nouveaux défis à notre capacité de parler et d'écouter un langage symbolique qui parle de transcendance... Nous sommes appelés aujourd'hui à découvrir ici aussi les symboles et les métaphores utiles aux gens et capables d'aider à parler du Royaume de Dieu à nos contemporains... L'appel aux valeurs spirituelles permettra de développer une communication vraiment humaine au-delà de tout facile enthousiasme ou scepticisme. C'est une réponse à l'appel qui est inscrit dans notre nature d'êtres créés à l'image et ressemblance du Dieu de communion... Ainsi la contribution des croyants pourra-t-elle aider le monde même des media, en y ouvrant les horizons de sens et de valeur dont la culture numérique n'est pas capable seule de reconnaître et de représenter".


L'exposition homosexuelle, cela suffit

Communiqué Collectif hétérophobie Stop :

"Depuis une semaine a lieu à la faculté de médecine de Lille 2 l'exposition "L'homosexualité sans clichés". Le thème est évocateur, le ton est donné: dans le hall de la faculté, chaque étudiant a la joie de découvrir des corps nus, des hommes qui se caressent, des couples gays qui se superposent, etc. L'objectif est d'offrir un regard différent sur l'homosexualité... Après des centaines de films, d'expositions, de propagande sur ce thème, on se demande de qu'on peut encore chercher à rendre différent dans le regard de la société.

Ces clichés sont ainsi imposés à toute l'université, alors même que certains pourraient être gênés de voir de telles photos. Quel besoin d'étaler cela, d'imposer ces photos à la vue de tout le monde? Pourquoi ne pas garder la faculté neutre, pudique, respectant ainsi l'ensemble des sensibilités? Certains peuvent en effet, en raison de leur personnalité ou de croyances religieuses, être choqués à la vue de telles images.

Mais le plus scandaleux est le message politique et idéologique qu'il y a derrière cette exposition: une fois encore on nous fait le coup de la société "trop conservatrice", "pas assez ouverte", alors même que le prosélytisme gay n'a jamais été aussi important. L'association Silence H n'est aucunement subversive, elle ne fait que propager le courant de pensée décadent de notre époque. En effet, chaque époque décadente connaît une recrudescence de ce type de mouvement."


Commentaire du Salon Beige sur la 8e mesure

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Vos blogueurs sont restés en retrait sur la plupart des mesures évoquées jusqu'ici - mais cette mesure est celle qui nous tient, naturellement, le plus à coeur, l'avortement de masse étant de loin le plus grand drame touchant actuellement notre pays.

Deux options nous sembleraient défendables pour une proposition sur le sujet:

  • Réaffirmer le principe du respect de la vie, même sans espoir que la mesure soit reprise par des candidats - par exemple en proposant un amendement constitutionnel qui rendrait caduques les lois Veil, Pelletier, Roudy et Aubry. C'est la piste qu'ouvre Jeanne Smits dans son commentaire. [Add.: Jeanne Smits précise sa pensée en commentaire de ce post.]
  • Mettre en avant une proposition plus "graduelle" qui puisse plausiblement être reprise par plusieurs candidats, tout en marquant une réelle avancée. 

C'est clairement dans cette seconde démarche, conforme à l'esprit général assez gradualiste des "12 mesures", que se situe la 8e proposition. Elle ne nous semble toutefois pas être satisfaisante:

  • Comme le font remarquer Jeanne Smits et Yves Daoudal, rien ne dit que le "débat" déboucherait sur des avancées concrètes, mêmes modestes. Les dynamiques politiques et médiatiques qui, actuellement, empêchent le débat entreraient de la même manière en jeu pour le détourner (on entend d'avance les pro-avortement sur la "dévalorisation" de la filière IVG et sur la limite à 12 semaines qui "oblige des femmes à avorter à l'étranger", etc.).
  • Pour autant, la mesure est trop normative (notamment quant à une égalite de temps de parole arbitrée par le CSA) pour être facilement retenue par des candidats.

Au bilan, elle pourrait donc rassembler les traits indésirables des deux options énoncées ci-dessus, en n'affirmant pas le principe, mais en n'obtenant pas non plus d'avancées graduelles.

En restant dans une optique gradualiste, on pourrait pourtant explorer des pistes de propositions acceptables par l'opinion et ayant des chances d'être retenues par plusieurs candidats:

  • Rétablir l'obligation d'informer sur les alternatives à l'avortement, assorti d'un engagement que l'Etat encouragera ces alternatives;
  • Permettre aux cotisants à l'Assurance-maladie d'affecter la somme (faible, au demeurant) revenant au remboursement de l'avortement à une oeuvre d'aide aux femmes enceintes - une traduction positive de l' "objection de conscience" qui meriterait, elle-même d'être étendue;
  • Eventuellement, la formule du bilan-débat pourrait être conservée, à condition qu'elle ait un objectif explicite. La question posée au "Haut Comité" pourrait etre par exemple: "Comment faire baisser de moitié le nombre annuel des IVG en 5 ans?" - ce qui ouvrirait des pistes similaires aux actions holistiques menées en Croatie. La baisse du nombre d'avortements pourrait ainsi recevoir le statut de Grande Cause nationale pendant la durée du mandat.

Il va cependant de soi que de telles propositions ne remplaceront en rien le combat permanent, à la Marche pour la Vie et tout au long de l'année, pour demander l'abolition totale de l'avortement, qui doit être énoncée et considérée comme seule finalité valable au combat pro-vie selon l'enseignement de l'Eglise.


Christine Tasin répond à l'anticatholique Hubert Sage

Hubert Sage, proche de Mélenchon, reproche à Résistance républicaine de lutter contre l'islamisation et non contre le catholicisme, qui menacerait la laïcité. Christine Tasin lui répond :

R "Si Résistance républicaine a mis dans ses statuts la lutte contre l’islamisation, c’est tout simplement que ce qui menace prioritairement la République, la France et la laïcité, c’est l’islam, mon bon monsieur. En effet, j’ai beau, comme sœur Anne, scruter du haut de ma tour le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie, je ne vois nulle part de quoi faire un procès à l’Eglise catholique et encore moins l’occasion ou le prétexte de lui faire un procès d’intention.

[...] Quels sont les crimes contre la laïcité de l’Eglise catholique qui en feraient un danger tout aussi important que celui de l’islam ? La montagne accouche d’une souris : le crime de l’Eglise catholique, c’est… l’entretien des églises, qui serait une attaque (LEGALE, il faut le souligner, et depuis plus d’un siècle) contre la laïcité ! Il oublie l’essentiel, nos églises font partie de notre patrimoine architectural, artistique et historique,  et il est du devoir des Français de l’entretenir, tout simplement. [...] D’ailleurs, ces églises ne sont-elles pas, aussi, le témoignage de nos origines judeo-chrétiennes ? Pourquoi notre mémoire, le témoignage de notre histoire, de l’histoire de France, de valeurs qui ont abouti aux valeurs universalistes des Lumières devraient-ils disparaître pour complaire à des petits messieurs comme Hubert Sage, obnubilés par une idéologie qui leur fait oublier d’aimer, tout simplement, la France et les Français ?

[...] Au nom de quoi dire ses inquiétudes sur la récupération possible par les intégristes musulmans des révolutions populaires reviendrait-il à soutenir les dictateurs déchus ? Au nom de quoi ne pourrait-on pas lancer des cris d’inquiétude, au vu de ce qui s’est passé en 1979 en Iran ? Au nom de quoi ne pourrait-on pas dire que, hélas, il n’y a pas une seule démocratie dans les 57 pays dont l’islam est la religion d’Etat [...] ? Pour conclure,  il est aberrant que des soi-disant républicaines mettent sur le même plan le financement de mosquées, (lieux d’endoctrinement salafiste pour nombre d’entre elles, d’ailleurs ) avec l’entretien de nos églises, prévu par la loi de 1905 et celles de 1907 et 1943. En effet, non seulement il serait absurde de transformer, comme d’aucuns ont le culot de le proposer, les églises en lieux publics, alors que tout dans leur ordonnancement, leur architecture, leur décoration… est fait pour le culte catholique et que c’est en cela qu’elles ont un sens ; d’ailleurs,  au nom de quoi priverait-on les catholiques de ce pays de leur lieu de culte où ils ne font aucun mal, qui ne les pousse pas à remettre en cause les lois républicaines sous prétexte que de nouveaux venus sur le territoire réclament une prise en charge des collectivités alors qu’il appartient à ces derniers, comme la loi de 1905 le prévoit, de financer par leurs propres moyens leurs lieux de culte ? [...] Bref, à trop vouloir tuer la religion chrétienne et ses églises, c’est une partie de notre identité que Hubert Sage et ceux qui pensent comme lui veulent dynamiter."


8e mesure: les critiques d'Yves Daoudal

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Dans Daoudal Hebdo du 17 février, Yves Daoudal - qui est très critique vis-à-vis de l'ensemble du projet Audace 2012 - fait le commentaire suivant sur la 8e mesure, débattue aujourd'hui.

Daoudal La mesure est prudemment intitulée « Revisiter la loi Veil », afin d’attirer l’attention des pro-vie et de ne pas effaroucher les autres. Et voici cette mesure: « La création d'un Haut comité chargé d'établir un bilan précis de la loi Veil, faisant l'objet de débats parlementaires, puis présenté au président de la République, dans le cadre d'un débat national objectif, contrôlé par le CSA. »

Sic.

C’est-à-dire : rien, néant, nada. Le bilan de la loi Veil, il est établi chaque année. Pas besoin d’un nouveau Haut comité. En faire l’objet d’un débat parlementaire,c’est sans intérêt. A ma connaissance il n’y a aucun député qui soit opposé à la loi Veil. Et c’est précisément de ce constat que devrait partir François Billot de Lochner, s’il voulait modifier la situation dans le bon sens. Il ne s’agit pas, dans un premier temps, de s’occuper de la loi Veil, mais des lois suivantes, qui ont institué le remboursement de l’avortement et surtout un droit à l’avortement. Et même avant cela, il faut lancer une politique effective et efficace d’accueil de l’enfant non désiré, une politique de soutien effectif et efficace aux futures mères en difficulté. Non seulement les propositions de François Billot de Lochner sur la famille et sur l’avortement sont dérisoires, mais elles sont une insulte au bon sens.


Patrick Ollier demeure au gouvernement, contre toute logique

Lu dans Présent :

O "Patrick Ollier, le compagnon de MAM, surnommé avec dérision par ses collègues parlementaires « POM » (Patrick Ollier Marie), conserve son portefeuille de ministre des relations avec le parlement. Bien qu’ayant participé à la virée immobilière de sa compagne – quand MAM et POM partent en vacances ça fait BOUM –, l’accompagnateur n’a pas été sanctionné. Et lui qui clamait la semaine dernière : «Si Michèle part, je m’en vais aussi», et bien il est resté. Et pourtant… Patrick Ollier c’est aussi le fondateur et le président du groupe d’études parlementaire France-Libye. Un familier du colonel Kadhafi et de la galaxie des hommes d’affaires tournant autour du régime pétrolier.

C’est l’un d’eux d’ailleurs qui, il y a une douzaine d’années, a présenté POM à Kadhafi. Un certain… Aziz Miled [le propriéétaire de l'avion privé avec lequel MAM a voyagé gratuitement, NDMJ] ! Le monde franco-arabe est décidément petit. Et ce pauvre Aziz Miled, déjà « victime » de Ben Ali, l’était sans doute aussi du terrible colonel ? Un homme sur qui le sort s’acharne. La compagnie aérienne de ce bon monsieur Miled, Nouvelair, se trouve justement accusée par les médias tunisiens «d’avoir loué, la semaine dernière, des avions à la Libye, alors même que des mercenaires avaient commencé d’organiser la sanglante répression des manifestations… ». Décidément, les passagers de ses avions causent bien du souci à ce brave M. Miled.

Au milieu de la décennie écoulée, des soupçons de «compromissions» avec le pouvoir libyen avaient même circulé sur Patrick Ollier. A propos de commissions perçues sur des marchés d’armement. Soupçons dont, après enquête, le compagnon de MAM fut finalement blanchi. Michèle Alliot-Marie, en tant que ministre de la Défense (2002-2007), supervisait d’ailleurs tous les contrats concernant les ventes d’armes."


Brice Hortefeux, conseiller de la campagne de Sarkozy

François Fillon a affirmé que le ministre de l'Intérieur sortant, Brice Hortefeux, allait occuper un rôle de "conseiller politique" auprès de Nicolas Sarkozy dans l'optique des prochaines "échéances politiques" :

"Il y a des défis à relever en matière de sécurité et d'immigration qui vont croissant. Avec le président de la République, nous avons estimé que la personne qui était la mieux placée pour régler ces défis était Claude Guéant".

Quant à Brice Hortefeux, il

H "sera certainement plus utile auprès du président dans les circonstances qui s'annoncent".

Nicolas Sarkozy va l'appeler auprès de lui

"comme conseiller politique dans un contexte dont chacun peut comprendre qu'il va être éminemment politique dans les prochaines semaines et les prochains mois".


Erdogan réitère son opposition à l'assimilation des Turcs en Allemagne

E Le premier ministre turc Erdogan est intervenu de nouveau dans le débat sur l'intégration en Allemagne. Devant environ 10.000 personnes à Düsseldorf, il a mis en garde contre la xénophobie grandissante en Allemagne. Selon lui, les enfants turcs doivent apprendre leur langue en Allemagne. Alors que le ministre des affaires étrangères Guido Westerwelle a indiqué que l'apprentissage de la langue allemande était la "clé pour l'intégration" en Allemagne.

Erdogan réitère ses provocations déjà énnoncées il y à 3 ans à Cologne: non à l'assimilation, qui serait un crime contre l'humanité !

Erdogan devait rencontrer Barroso mardi.


"Il faut toujours redouter que n’arrive le moment où les moyens ne sont plus dignes de la mission"

Très bon éditorial de François d'Orcival dans Valeurs Actuelles qui apportera des éléments à la réflexion que nombre de nos lecteurs mènent à chaque fois que s'allonge la liste de nos morts en Afghanistan :

Afg "Mission sacrée. Il est le chef, c’est son devoir. Le général Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre, avait à nouveau rendez-vous cette semaine, en pleine nuit, dans un triste pavillon de l’aéroport de Roissy, avec la famille d’un chasseur alpin de 19 ans qui venait de tomber, à six mille kilomètres de là, sur une piste afghane.

Le général représentait la famille militaire au moment d’accueillir, dans le recueillement et la douleur, la dépouille du soldat dans son cercueil drapé de tricolore. Le général Irastorza irait ensuite à Bourg-Saint-Maurice, quartier du 7eBCA, pour rendre hommage à son jeune camarade.

Elrick Irastorza est quasiment né militaire. Parvenu à 58 ans au sommet de la hiérarchie, il aura passé cinquante ans de sa vie dans les armées : à 11 ans, il était enfant de troupe (à Autun), avant d’être, à 20 ans, officier de Saint-Cyr et d’y choisir l’infanterie. Infanterie de marine et parachutiste. Il aura porté nos couleurs en Afrique, en Asie, dans le Pacifique. Il a eu les plus beaux commandements. Tout cela pour dire que sa parole porte le poids du métier et celui de l’intimité avec les siens.

Or voici ce qu’il dit, en pensant à nos soldats tués et blessés en Afghanistan et ailleurs : « Les pertes, le chef militaire ne les a jamais acceptées… Mais parce que la mission est sacrée, il doit en accepter le risque après avoir acquis en conscience la certitude de l’avoir réduit au minimum. » Le jour où la mission n’est plus sacrée, le reste s’effondre. Qu’est-ce qui peut justifier le sacrifice de sa vie si la mission n’est plus qu’une tâche parmi d’autres ? C’est ce que rappelle le général, avec tant d’humanité et de chaleur dans le regard : « La mort du soldat au combat n’est pas une mort ordinaire. Tuer au combat pour remplir sa mission n’est pas un acte ordinaire. »

Tuer, être tué, le soldat ne l’accepte qu’au nom d’un ordre qui le dépasse. Le général cite ce propos de l’aumônier général aux armées, Mgr Luc Ravel : « L’armée se différencie des autres forces politiques sécuritaires en ce qu’elle se trouve présente entre les nations ; elle existe pour les différends entre les peuples et c’est pourquoi elle vacille quand le sentiment national se fait hésitant. » Ce que le colonel Michel Goya, grand spécialiste de l’emploi des forces et directeur d’études à l’École militaire, précise par cette formule : « Il reste à déterminer si une société et son armée peuvent espérer vaincre en refusant de reconnaître leurs héros. » Le général Irastorza a observé, au cours des cérémonies d’hommage aux soldats tués, maintenant que toutes les unités de l’armée de terre ont été touchées, combien l’assistance pouvait être différente d’un endroit à l’autre, combien le patriotisme était ardent ici, absent là.

Lire la suite ""Il faut toujours redouter que n’arrive le moment où les moyens ne sont plus dignes de la mission"" »


La foi privée de Christian Estrosi

Lu sur le JDD :

E "L’ancien ministre Christian Estrosi s’est rendu en début de semaine dans la capitale italienne où il a rencontré son homologue maire de Rome. Il a été également reçu par le ministre des Affaires européennes pour évoquer les problèmes liés à l’immigration massive résultant des révolutions au Maghreb. Le point d’orgue de son voyage fut une entrevue avec le pape. Le député-maire UMP de Nice a confié sa propre foi à Benoît XVI tout en expliquant que son attachement aux convictions religieuses relevait "d’une démarche personnelle et privée"."


Un porte-avions, pour quoi faire ?

Lu ici :

P "Pour ceux qui en doutaient encore, le projet de secon porte-avions (PA2) français a plus que du plomb dans l'aile. Pour mémoire, le président de la République avait suspendu en 2008 le programme en coopération avec la Grande-Bretagne, repoussant à 2011/2012 sa décision concernant la construction, ou non, d'un bâtiment capable de suppléer le Charles de Gaulle durant ses périodes d'indisponibilité. Normalement, Nicolas Sarkozy est très conscient de l'intérêt du porte-avions comme instrument de projection de puissance et outil diplomatique permettant à la France de peser sur la scène internationale. D'ailleurs, lors de la campagne présidentielle de 2007, il avait estimé que la construction du second porte-avions répondait « à un besoin opérationnel évident » et évoquait la « nécessité impérieuse de réaliser ce programme ». En juin dernier, le chef de l'Etat, lors d'un déplacement sur le Charles de Gaulle, avait encore prononcé un discours très appuyé sur l'intérêt du porte-avions. « Le porte-avions est un outil décisif pour l'exercice de la France en tant qu'acteur majeur sur la scène internationale (...) Nous devons conserver les capacités d'agir partout dans le monde en projetant nos forces, sinon nous ne serons plus un grand pays. Avec le porte-avions et son escorte, la France dispose d'un outil diplomatique de premier plan », avait-il déclaré devant l'équipage du Charles de Gaulle, ajoutant que ce bâtiment constitue « une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire ».

D'où un certain étonnement suite à un échange intervenu entre le président et des étudiants de l'université de Bordeaux, où il était en déplacement mardi dernier. La partie des échanges qui nous intéresse a été filmée par le Petit Journal de Canal +. On y voit Nicolas Sarkozy discutant avec les étudiants, certains jeunes réclamant la prise de certaines décisions. «Augmentez les salaires», dit l'un et, alors qu'on ne s'y attend pas au milieu d'une fac, un jeune demande «un nouveau porte-avions». A ce moment, Nicolas se tourne dans sa direction, marque un temps d'arrêt, esquisse un sourire et réplique à cette demande inattendue par une réponse tout aussi étonnante au regard de ses précédentes déclarations : «Un porte-avions, pour quoi faire ? Je veux bien faire un porte-avions mais pour quoi faire ?». Peut-être pour les raisons invoquées par lui-même il y a quelques mois seulement..."


Le Lundi de Pentecôte travaillé devant la justice

L La journée de solidarité en faveur des personnes âgées serait contraire à la Constitution, affirme un salarié, qui a porté l'affaire devant les prud'hommes d'Angers. Le parquet admet «un doute sérieux». Délibéré aujourd'hui. Me Bertrand Salquain, qui a plaidé l'affaire fin janvier, estime qu'il y a de fortes chances pour que les juges transmettent l'affaire à la Cour de cassation.

Un salarié, cariste dans une filiale du groupe Carrefour, à Cholet,Thierry Jeanne, se bat contre ce fameux lundi de Pentecôte, refusant ce «travail forcé». Le lundi de Pentecôte chômé, instauré par la loi de 2004, est devenu une journée de solidarité. Cette fameuse journée se traduit par 7 heures de travail «gratuit» des salariés et le versement de 0,3 % de la masse salariale des entreprises à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. En 2008, la loi a été réformée et les entreprises sont libres de choisir le jour qui leur convient pour cette fameuses "journée de solidarité".


"12 mesures pour 2012": 8e mesure

Mesure8
Présentation de la 8e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl La loi Veil autorisant l’avortement, censée répondre à des situations de détresse, a en réalité fait augmenter le nombre des avortements dans des proportions considérables: d’environ 50.000 en 1974 à environ de 230.000 par an aujourd’hui. Cet acte est devenu tellement banal que deux femme sur cinq y auront recours dans leur vie.

Il est scientifiquement admis que tous les attributs de la vie existent dans leur intégralité dès la conception de l’enfant. Comment s’étonner, dès lors, que les chirurgiens soient de plus en plus nombreux à refuser de réaliser un acte de mort ? Et comment s’étonner que, selon de nombreuses études, 80% des femmes ayant subi une IVG portent en elles une blessure psychologique inguérissable ? Pourtant, depuis presque quarante ans, le débat autour de cette question a été confisqué.

Je propose de demander aux candidats de 2012 de s’engager a créer un Haut comité national consultatif chargé d'établir un bilan précis des trente-huit années d’application de la loi Veil. Des débats publics devront accorder une égalité de traitement aux tenants et aux adversaires de l’avortement légal, et le CSA veillera à ce que cette égalité soit respectée dans les médias audiovisuels. Cette consultation débouchera en décembre 2012 sur un rapport et un débat parlementaire exceptionnel.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire de Jeanne Smits:

Jeanne smits Le constat est juste : la loi Veil est responsable du quadruplement du nombre d’avortements en France depuis 1974, comme en attestent désormais les chiffres de l’INED. En parler en termes de fatalité – « deux femmes sur cinq y auront recours dans leur vie » – est déjà une manière de partir battu d’avance.

François Billot de Lochner note ces statistiques terribles, et l’existence d’un traumatisme post-abortif qui affecte la grande majorité des femmes ayant eu recours à l’« IVG ».

Si tout cela est si bien connu, et même scientifiquement établi, pourquoi créer une énième commission, un « Haut comité national consultatif » (avec quels membres ?), pour établir ce bilan qui existe déjà, comme si l’avortement était avant tout une affaire de chiffres, et non de principe ? Imagine-t-on de proposer l’évaluation du bilan de la Shoah, et un débat parlementaire pour décider de continuer ou non l’extermination des juifs ? C’est déjà du relativisme.

La confiscation du débat est réelle. Je vois bien l’idée de François Billot : le tabou est aussi d’ordre médiatique, parler de l’avortement comme d’un crime disqualifie d’emblée le candidat ; en instituant donc un débat public obligatoire,  le tabou sera levé, et par la grâce de la parole et du travail de persuasion sur les  parlementaires enfin conscients des dégâts causés par l’avortement, un « débat parlementaire exceptionnel » pourra aboutir. Mais je réponds : à quoi ?

Car c’est déjà s’en remettre à la loi du nombre. On n’est pas si éloigné du programme présidentiel de Jean-Marie Le Pen qui avait inventé d’organiser un grand référendum national sur la question.

Et si ça rate ? Eh bien, le « droit » à l’avortement sera gravé encore davantage dans le marbre. D’autant que cela serait « justifié » par la tenue d’un débat égalitaire, minuté, mettant sur un plan de stricte équivalence tenants et opposants de l’avortement. Dont il faut rappeler – Audace 2012 ne le fait pas – qu’il est devenu, depuis les lois Aubry de 2001, une opération de plein droit doté d’une protection spéciale.

Je ne prétends pas avoir de solution toute faite à ce douloureux et tragique problème. Mais qu’au moins Audace 2012 soit audacieuse jusqu’au bout – « N’ayez pas peur ! » – en proposant aux candidats de définir clairement l’avortement comme la mise à mort volontaire, avec la complicité de la loi et des pouvoirs publics, d’un être humain unique, irremplaçable et innocent. En vertu de quoi l’urgence d’agir s’imposerait d’elle-même.

Jeanne Smits, directrice du quotidien Présent, tient Le Blog de Jeanne Smits, spécialisé dans l'actualité du respect de la vie.

 


Un nouveau visage du FN

A lire ici la présentation de la nouvelle icône du FN de Marine Le Pen :

"Elle a le droit d'être pour le mariage homosexuel et favorable à l'adoption par des couples homos, c'est son affaire, explique avec prudence Nathalie Pigeot, responsable du Front national de jeunes, mais cela n'en fait pas la position du FN".

Certes, peut-être ou peut-être pas...  mais nul ne dira que ça arrange la lisibilité du FN sur des points non-négociables et les affaires de ceux qui aiment y voir clair de l'intérieur du parti comme de l'extérieur.


Etrange projet pour l'église orthodoxe du Quai Branly

Cyril Semenoff-Tian-Chansky, historien d’art et photographe à Paris et Dijon, s'inquiète de la construction d'une grande église russe à Paris car l'architecture envisagée est peu orthodoxe, c'est le cas de le dire (voir les projets) :

O "Le projet de construction du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe du Quai Branly ne peut que réjouir le cœur d’un orthodoxe russe vivant en France. [...] Nous savons que sur environ cent-vingt projets effectivement présentés au jury du concours international d’architecture — sur les 444 inscrits —, dix ont été retenus à l’issue du premier tour, et les résultats proclamés le 10 décembre 2010, selon les modalités fixées dans le Règlement du concours. Le second tour, à l’issue duquel le lauréat final sera choisi, est fixé au 14 mars. Le jury est composé de quinze membres, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand, des représentants de l’Elysée et de la Mairie de Paris. Bien malheureusement, huit de ces projets, parmi lequel figure celui déjà pressenti comme lauréat, de l’architecte Manuel Nunez Yanowsky (architecte de nationalité espagnole né en 1942 à Samarkand) du groupe Sade Architecture, se signalent davantage par la promotion de grandes agences, par des trouvailles architecturales capables de provoquer et retenir l’attention d’un jury, que par la canonicité et l’esprit de l’Eglise orthodoxe [...] tous ont en commun de transformer le temple orthodoxe en jeu formel, soit par la création d’une enveloppe en verre insérant de toutes parts l’église, soit par le développement hypertrophié d’un élément constitutif du temple chrétien orthodoxe, au détriment des autres.[...]

[L]e temple orthodoxe n’est jamais une idée désincarnée, mais la réalisation de l’amour évangélique et orthodoxe dans des volumes, un plan et une élévation, dans une orientation, des proportions et des décors. Or, rien de tel dans ces projets, qui souscrivent au despotisme d’une certaine idée de l’architecture contemporaine, idée dominée par la désacralisation dans le cas présent. Il ne peut exister dans l’esprit de l’architecture orthodoxe d’aversion naturelle pour les matériaux et les formes contemporaine. Mais le sens du sacré, de la retenue dans la grandeur, de l’élan dans l’humilité, ne peuvent passer à la chausse-trappe. Or, le principe de l’enveloppe, ou du sarcophage en verre, enserrant le temple, casse la lisibilité du temple et de ses parties constitutives, parties qui ont chacune en elles, et chacune dans leur rapport au tout, des fonctions symboliques profondes, et ce depuis la Paix de l’Eglise au IVe siècle. [...]

En d'autres termes, dans l'Eglise orthodoxe, c'est l'architecte qui se met au service d'une tâche élevée, et non l'église qui sert de terrain de jeu aux exercices formels superfétatoires de l'architecte. Et que dire du Palais de l’Alma, anciennes écuries de Napoléon III, dont il n’est fait aucun cas, alors que tout le projet jouxte ce palais ? Espérons que l’opportunité historique de construire un témoignage unique de l’église orthodoxe à Paris dans un des plus beaux panoramas de la capitale française, s’accompagne de la tradition architecturale russe, tellement riche, et si profondément apte à s’ancrer où le souffle de l’esprit décide d’aller."


MAM annonce sa démission

sans explication.

Addendum 17h59 : les raisons se font connaître.

"Elle invoque notamment une campagne d'"attaques politiques et médiatiques" véhiculant "contre-vérités et amalgames" sur son compte. "Je vous demande donc de bien vouloir accepter ma démission", indique Michèle Alliot-Marie, au coeur d'une polémique sur ses vacances et ses amitiés tunisiennes (...)

quel sera le sort de Patrick Ollier, qui avait passé ses vacances en Tunisie avec sa compagne Michèle Alliot-Marie ? Il pourrait rester ministre délégué chargé des relations avec le Parlement".


La Mère de la divine Providence

Extraits des paroles du Pape à l'Angélus :

B "Dans la Liturgie d'aujourd'hui revient une des paroles les plus touchantes des Saintes Écritures. Le Saint-Esprit nous l'a offert grâce à la plume du  « selon Isaïe », qui, pour consoler Jérusalem abattue par des malheurs, s'exprime  ainsi  : « Est-ce qu'une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas. » (Is 49.15). Cette invitation à la confiance dans l'amour indéfectible de Dieu est exprimée dans la page, si suggestive, de l'Évangile de Matthieu, où Jésus exhorte ses disciples à avoir confiance en la providence du Père céleste, qui nourrit les oiseaux du ciel et habille les lis des champs, et connaît chacune de nos nécessités (cfr 6.24-34). Ainsi s'exprime le Maître : « Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller . Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin ».

Face à la situation de beaucoup de personnes, proches et lointaines, qui vivent dans la misère, ce discours de Jésus pourrait apparaître peu réaliste, voire évasif. En réalité, le Seigneur veut faire comprendre avec clarté qu'on ne peut pas servir deux maîtres : Dieu et la richesse. Celui qui croit en Dieu, le Père plein d'amour pour ses enfants, met à la première place la recherche de son Royaume, de sa volonté. Et cela est vraiment le contraire du fatalisme ou d'un irénisme naïf. La foi en la Providence, en effet, ne dispense pas de la lutte inlassable pour une vie digne, mais libère de l'inquiétude pour les choses et de la peur du lendemain. Il est clair que cet enseignement de Jésus, tout en restant toujours vrai et valable pour tous, est pratiqué de manières différentes selon les différentes vocations : un moine franciscain pourra le suivre de manière plus radicale, tandis qu'un père de famille devra tenir compte de ses devoirs envers sa femme et ses enfants. En tout cas, cependant, le chrétien se distingue par la confiance absolue dans le Père céleste, comme cela l'a été pour Jésus. [...]

Chers amis, à la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche, je vous invite à invoquer la Vierge Marie avec le titre de Mère de la divine Providence. C'est à elle que nous confions notre vie, le chemin de l'Église, les événements de l'histoire. Invoquons en particulier son intercession afin que nous tous apprenions à vivre selon un style plus simple et sobre, dans notre activité quotidienne et dans le respect de la création, que Dieu a confiée à notre protection."


Liban : Benoît XVI accepte la démission du Patriarche Mgr Sfeir

Dans une lettre adressée au cardinal Sfeir, patriarche des maronites, le pape écrit :

S "L’année consacrée au mille-six-centième anniversaire de la mort de Saint Maron arrive à sa conclusion: un temps de grâce a été accordé à l’Église Maronite pendant ce jubilé exceptionnel. C’est aussi le couronnement de votre service pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de tous ses fidèles. Dieu dans son amour insondable vous a façonné et marqué de sa trace indélébile pour une élection particulière à son service. Ce choix secret a trouvé sa correspondance dans votre réponse libre et enthousiaste à l’exemple de la Mère de Dieu: "Qu’il m’advienne selon ta parole!" (Lc 1, 38).

Vous avez pu fêter l’an dernier soixante ans de sacerdoce: preuve de fidélité et d’amour pour Jésus-Christ, le Souverain Prêtre. En juillet prochain, vous aurez de nouveau l’occasion d’élever une action de grâce à la Trinité Sainte pour l’accomplissement de cinquante ans d’épiscopat. Pendant presque vingt-cinq ans, vous avez collaboré avec vos deux prédécesseurs sur le Siège d’Antioche, avant d’être choisi par le Synode pour leur succéder le 19 avril 1986: un moment décisif qui vous place aujourd’hui au seuil de votre jubilé d’argent dans cette charge. Vous avez commencé ce noble ministère de Patriarche d’Antioche des Maronites dans la tourmente de la guerre qui a ensanglanté le Liban pendant de trop longues années. C’est avec l’ardent désir de la paix pour votre pays que vous avez conduit cette Eglise et sillonné le monde pour consoler votre peuple contraint à l’émigration. La paix enfin est revenue, toujours fragile, mais toujours actuelle.

Le Pape Jean-Paul II, que j’aurai la joie de proclamer Bienheureux le 1er mai prochain, vous a appelé à devenir membre du Collège des Cardinaux, le 26 novembre 1994, pour vous insérer dans une communion plus profonde avec l’Eglise Universelle. [...] Lorsque j’ai convoqué le Synode extraordinaire pour le Moyen-Orient en septembre 2009, je vous ai nommé Président délégué ad honorem pour souligner la valeur du service ecclésial que vous avez accompli au nom du Christ. [...]

Vous avez choisi de renoncer à la charge de Patriarche d’Antioche des Maronites en cette circonstance très particulière. Maintenant, j’accueille votre décision libre et magnanime qui est l’expression d’une grande humilité et d’un profond détachement. Je suis sûr que vous accompagnerez toujours le chemin de l’Église Maronite par la prière, le sage conseil et les sacrifices."


La Maison Ste Blandine

On me communique :

DSCF1883 "La « Maison Ste Blandine », ouverte en septembre 2010 à Lyon, est une maison de fondation spirituelle (ou propédeutique) qui accueille des candidats au ministère sacerdotal diocésain attachés à la forme extraordinaire du rite romain et devant être en mesure plus tard de célébrer la messe sous l’une ou l’autre forme. La « Maison Ste Blandine » peut recevoir des candidats de n’importe quel diocèse francophone avec l’accord de leur évêque. Il appartient naturellement à ce dernier de décider du lieu ultérieur de formation de ses propres propédeutes. Les séminaristes du diocèse de Lyon suivent habituellement le cycle de philosophie au Séminaire provincial de Lyon. Pour les séminaristes qui viendront de la Maison Sainte Blandine, le diocèse de Lyon veillera à assurer la continuité et la cohérence de la formation (apprentissage du latin, chant grégorien, forme extraordinaire, philosophie thomiste). Contacts : Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon ([email protected]) 04 72 38 82 61, et Abbé Laurent Spriet ([email protected]) 04 72 77 07 90."


Convertir en douceur les militants pro-avortement

L'Homme nouveau relate la conversion d'un ancienne directrice d'une clinique d'avortements :

U "En face de la clinique d’avortement qu’elle dirigeait au Texas, des hommes et des femmes priaient sans relâche. Il a fallu huit ans pour qu’Abby Johnson les rejoigne. C’était il y a seize mois. Dans Unplanned (Non planifié), un livre-évènement qui vient de paraître aux États-Unis, elle ouvre des pistes pour convertir «l’ennemi» – en douceur. [...]

Une cliente qui venait d’avorter se dirigeait vers sa voiture garée devant la clinique. Une escorte amicale de Planned Parenthood (Planning familial) l’accompagnait pour écarter d’elle ces imprévisibles fanatiques provie, ceux qui n’ont aucune pitié pour les femmes en détresse. Mais en ce jour torride, de l’autre côté de la haute barrière métallique, une religieuse «couverte jusqu’aux pieds d’un lourd habit brun» tomba à genoux sur l’asphalte fumant. «Ses sanglots me percèrent le coeur», se souvient Abby, 30 ans. [...] Le chagrin de soeur Marie-Bernadette avait troublé Abby. Le bouquet de lys déposé pour elle, quelques mois plus tard, par une autre femme pro-vie, Elizabeth, l’ébranla aussi. Avec, il y avait une citation biblique L’Éternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes remplis de JOIE») et un mot («Je prie pour toi, Abby !»). [...]

Et puis, il y eut cet ancien policier fidèle au poste chaque mercredi et chaque samedi, les jours où sont pratiqués les avortements, qui lance des «Hello !» souriants aux employés. Sans compter Marilisa, jeune blonde sympa qui aborde les adolescentes hagardes gentiment, sans crier : «Si tu veux, on peut te donner un coup de main. Tu n’es pas obligée d’y aller… N’aie pas peur !». Et les couples priant main dans la main. Et bien d’autres encore… Ces petits gestes, ces innombrables prières avaient préparé le terrain. Pourtant, Abby croyait toujours bien faire. [...] Elle-même avait avorté, à 20 ans [...] Elle avorte une seconde fois, divorce. [...]

Il fallut deux chocs de plus. D’abord, Abby reçoit l’ordre impératif d’augmenter le nombre local d’avortements pour renflouer les revenus de son «organisation charitable». Ensuite, on lui demande un samedi d’assister un médecin qui effectue un avortement par succion à l’aide d’une échographie. Treize semaines : l’âge de Grace [sa fille] sur sa première photo. La même image. Sauf que cette fois… C’est trop. Quelques jours plus tard, les joues dégoulinantes de mascara, Abby se réfugie en face. Accueillie à bras ouverts, elle y apprend que la toute première campagne de 40 Days for Life (40 jours de prière et de jeûne, deux fois par an) fut lancée cinq ans plus tôt en face de… sa propre clinique."


Peut-on envisager un autre système politique que la démocratie ?

Du Père bonnet dans L'Homme nouveau :

D "Devant les nombreux dysfonctionnements de la vie politique dans les pays démocratiques, cette question ne peut être écartée d’un revers de main. Pour espérer envisager une ou des solutions réalistes, il faut essayer d’identifier clairement les objectifs à prendre en compte pour le bien d’un pays et du peuple qui l’habite. Il me semble que le premier objectif à atteindre soit l’union qui, seule, fait la force. Cette union ne peut pas être obtenue par la force, qui rend muets ceux qui la subissent et sourds ceux qui l’exercent. Cette union ne peut se réaliser que dans le respect de la morale naturelle, des valeurs universelles de justice et de paix, assorti d’une incitation adressée à tous de construire la civilisation de l’amour. Il s’agit là d’une condition nécessaire pour que tous les citoyens puissent percevoir qu’il existe une possibilité réaliste de bien commun, indépendant du facteur temps, des modes, des conditionnements médiatiques et des fluctuations des sensibilités. [...]

Le deuxième objectif pour un pays est d’être mobilisé sur des projets de moyen et long terme, prenant en compte les besoins essentiels de la vie, la paix civile, la sécurité aux frontières, la justice sociale, et tout ce qui permet le développement spirituel, moral, culturel, social et économique de ses ressortissants. L’élaboration de tels projets n’est possible que si le pays peut s’appuyer sur ce qu’on pourrait appeler une véritable «aristocratie», désireuse de servir et non de se servir, dépourvue d’esprit partisan et formée à la coopération. [...]

Le troisième objectif devient alors réalisable, c’est l’application du principe de subsidiarité, c’est-à-dire la diffusion de l’autonomie et donc des pouvoirs nécessaires à son exercice le plus bas possible, aux personnes d’abord puis aux cellules de société en commençant par la famille et en remontant à tous les «corps intermédiaires», situés entre l’État et les familles, écoles, entreprises, associations, hôpitaux, etc. C’est à ce niveau que la démocratie peut le mieux fonctionner, quand il existe une communion des esprits sur les valeurs morales, sur la nécessité de la solidarité, sur l’obligation de service pour ceux qui ont développé au mieux leurs talents et fait montre de leurs compétences, qu’elles soient compétence de gouvernement, de savoir ou de métier.

Le bon fonctionnement politique est donc tributaire de trois conditions que l’on retrouve dans toutes les cellules de société, l’union des personnes, la détection et le développement des talents, la diffusion des pouvoirs le plus bas possible. [...] Quand je pense au destin de la fille aînée de l Église, je me dis que le meilleur système pour elle résiderait peut-être dans la coexistence d’une monarchie catholique, garante des valeurs et de l’unité, d’une véritable aristocratie de service renouvelée au mérite et non par des quotas et d’une démocratie, application judicieuse du principe de subsidiarité. Il est plus que temps d’appliquer à la politique les principes de la philosophie réaliste et de la doctrine sociale de l’Église."


Le Pape à l'Académie pontificale pour la vie : le syndrome post-abortif

Traduit par Jeanne Smits. Extrait :

"La thématique du syndrome post-abortif – qui désigne le grave malaise psychique qu’expérimentent fréquemment les femmes qui ont eu recours à l’avortement volontaire – révèle la voix irrépressible de la conscience morale, et la très grave blessure subie par celle-ci chaque fois que l’action humaine trahit l’appel inné au bien de l’être humain, dont celle-ci témoigne. Il serait aussi utile, dans le cadre de cette réflexion, de porter l’attention sur la conscience, si souvent obscurcie, des pères des enfants, qui si souvent laissent les femmes enceintes seules. La conscience morale – enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique – est le « jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d’un acte concret qu’elle va poser, est en train d’exécuter ou a accompli » (n° 1778). C’est en effet la tâche de la conscience morale que de discerner entre le bien et le mal dans diverses situations de l’existence afin que, sur la base de ce jugement, l’être humain puisse librement s’orienter vers le bien. A ceux qui voudraient nier l’existence de la conscience morale de l’homme, en réduisant sa voix au résultat du conditionnement externe ou à un phénomène simplement émotif, il est important de répéter que la qualité morale de l’agir humain n’est pas une valeur extrinsèque ou facultative, et qu’il ne s’agit pas davantage d’une prérogative des chrétiens ou des croyants, mais qu’elle réunit tous les êtres humains. Dans la conscience morale, Dieu parle à chacun et l’invite à défendre la vie humaine à tout moment. C’est dans ce lien personnel avec le Créateur que se trouve la dignité profonde de la conscience morale et la raison de son inviolabilité. [...]

Les médecins, en particulier, ne peuvent pas se soustraire à leur grave obligation de protéger de l’erreur la conscience de beaucoup de femmes qui pensent trouver dans l’avortement la solution à des difficultés familiales, économiques, sociales, ou à des problèmes de santé de leur enfant. Spécialement dans cette dernière situation, la femme est souvent persuadée, parfois par les médecins eux-mêmes, que l’avortement est non seulement un choix moralement licite, mais qu’il est même un acte « thérapeutique » vertueux en vue d’éviter des souffrances à l’enfant et à sa famille, et un poids « injuste » pour la société. Sur un fonds culturel caractérisé par l’éclipse du sens de la vie, où s’est beaucoup atténuée la perception commune de la gravité morale de l’avortement et des autres formes d’attentat contre la vie humaine, il faut aux médecins une force particulière pour continuer d’affirmer que l’avortement ne résout rien, mais tue l’enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l’enfant, et saccage souvent la vie familiale.

Cette tâche, toutefois, ne concerne pas seulement la profession médicale ou les travailleurs de la santé. Il est nécessaire que la société tout entière se mobilise pour la défense de la vie de l’être humain conçu et du bien véritable de la femme, qui ne pourra jamais, en aucune circonstance, trouver son accomplissement dans le choix de l’avortement. Pareillement, il faudra – comme l’indiquent vos travaux – ne pas laisser que les aides nécessaires fassent défaut aux femmes qui, trop souvent, ayant eu recours à l’avortement, en expérimentent maintenant tout le drame moral et existentiel. [...]"


Ayaan Hirsi Ali milite pour la conversion des musulmans

Mme Ayaan Hirsi Ali est cette ancienne député du Parlement néerlandais, connue pour avoir été la scénariste du film de Théo Van Gogh Submission qui s’en prenait à la place de la femme dans la société musulmane traditionnelle. Ce film avait valu à Théo Van Gogh d’être égorgé sur un trottoir d’Amsterdam par l’islamiste d’origine marocaine Mohamed Bouyeri, condamné depuis à la prison à vie. Mme Hirsi, victime d'une campagne de haine de la part des islamistes, était devenue l’une des figures du combat international pour le droit des femmes. Dans la vidéo ci-dessous, sous-titrée par les bons soins d'un lecteur du Salon Beige, elle explique l'importance qu'il y a de convertir les musulmans.


Un mouvement islamiste qui voulait punir le Pape

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"La police italienne a arrêté six Marocains à Brescia, soupçonnées d’appartenir à “Adl Wal Ihsane” et d’avoir créé un groupe dont l’objectif était “l’incitation à la discrimination et à la haine raciale et religieuse, à la violence et au jihad contre les chrétiens et les juifs. Le groupe envisageait également de “punir le pape” Benoît XVI pour avoir favorisé la conversion du journaliste Magdi Allam (baptisé par le pape à Pâques 2008). Adl Wal Ihsane (« Justice et spiritualité », ou plutôt « Justice et bienfaisance ») est le principal mouvement islamiste d’opposition au Maroc. Il se proclame pacifiste…"


Benoît XVI encourage le don de cordon ombilical

Le pape Benoît XVI a déclaré aux participants de l'assemblée de l'Académie pontificale pour la vie :

"La recherche médico-scientifique est une valeur non seulement pour les chercheurs mais pour toute la communauté civile. Cette valeur et la nécessité de solidarité, sont très bien mises en évidence dans le cas de l'utilisation des cellules souches provenant du cordon ombilical".

"Il s'agit d'applications cliniques importantes et de recherches prometteuses sur le plan scientifique mais dont la réalisation dépend de la générosité au moment de l'accouchement et de l'adéquation des structures".

Benoît XVI a invité ses auditeurs à se "faire promoteurs d'une véritable solidarité humaine et chrétienne". Le pape s'est toutefois déclaré hostile à "la prolifération des banques privées" pour la conservation du sang ombilical, jugeant qu'elles "affaiblissent le véritable esprit de solidarité". 


L'imam cumulait allocations chômage et salaire

Un imam d'une mosquée de Chelles (Seine-et-Marne) a été condamné jeudi pour avoir célébré des mariages illégaux et avoir perçu indûment des allocations chômage. Pour ces délits, il a écopé de 6 mois de prison avec sursis et d'une amende de 1.500 euros et devra verser 11.000 euros d'indemnités à l'assurance chômage. En ce qui concerne l'escroquerie, il a prétendu ignorer qu'il était interdit de cumuler un salaire ou des dons de la part des croyants musulmans avec les allocations de chômage.


Approbation sans enthousiasme de la 7e mesure

Mes7

   Res7

La 7e mesure est approuvée par une majorité des lecteurs, mais avec assez peu d'enthousiasme. Les commentaires ne font pas pour autant état de critiques massives, comme ce fut le cas pour d'autres mesures; mais le faible nombre de votants (354, le plus bas jusqu'ici) reflète sans doute une certaine technicité du débat.