La ré-évangélisation passe également par les églises et le respect de la tradition
15 février 2011
Une synthèse de SEM à lire entièrement sur les églises modernes d'Italie "Le Vatican recale les évêques italiens " :
"C’est le cardinal Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical pour la culture, qui a commencé, avec une "lectio magistralis" donnée à la faculté d’architecture de l'université "La Sapienza" de Rome et dont le texte a été reproduit intégralement par le journal du Vatican daté du 17-18 janvier.
Ravasi a lancé des attaques contre ces églises modernes "dans lesquelles on se sent perdu comme dans une salle de congrès, distrait comme dans un palais des sports, écrasé comme dans un sphéristère, abruti comme dans une maison prétentieuse et vulgaire".
Aucun nom n’était cité. Mais le 20 janvier, de nouveau dans "L'Osservatore Romano", l'architecte Paolo Portoghesi a pris pour cible, de manière explicite, les trois églises ayant remporté le concours national lancé en 2000 par la conférence des évêques d’Italie. Elles ont été réalisées respectivement à Foligno par Massimiliano Fuksas, à Catanzaro par Alessandro Pizzolato et à Modène par Mauro Galantino.
Portoghesi est lui-même un "architecte star" de réputation mondiale : la Grande Mosquée de Rome porte sa signature (...)Mais le pire, d’après Portoghesi, se manifeste au cours de la célébration de la messe :
"La communauté des fidèles se trouve divisée en deux groupes qui sont disposés face à face, avec au centre un grand espace vide aux deux extrémités duquel sont placés l'autel et l'ambon. L’opposition des deux groupes l’un à l’autre et l’errance des célébrants entre ces deux pôles perturbent non seulement l’unité traditionnelle de la communauté qui prie mais également ce qui a constitué la grande conquête du concile Vatican II, l'image d’assemblée du peuple de Dieu en marche. Pourquoi les fidèles se regardent-ils les uns les autres ? Pourquoi ne regardent-ils pas ensemble en direction des lieux fondamentaux de la liturgie et l'image du Christ ? Pourquoi ces lieux de la liturgie, l'autel et l'ambon, sont-ils placés face à face plutôt que l’un à côté de l’autre ? Les fidèles, emprisonnés dans leurs bancs, divisés en secteurs comme les bataillons d’une armée, sont contraints, en restant immobiles, de tourner leurs regards tantôt vers la droite tantôt vers la gauche. La représentation du Crucifié est placée du côté de l’autel, correspondant au groupe de gauche, ce qui a comme conséquence inévitable qu’elle échappe au regard d’un grand nombre de fidèles, à moins que ceux-ci ne prennent le risque d’attraper un torticolis".
Portoghesi cite des phrases de Benoît XVI et poursuit en disant ceci :
"Il serait à souhaiter que ces interventions qui, de temps à autre, émanent de la chaire de Pierre fassent comprendre aux liturgistes et aux architectes que la ré-évangélisation passe également par les églises avec un 'é' minuscule et que, si l’effort créatif de l'innovation est nécessaire, il faut aussi une prise en considération attentive de la tradition, qui a toujours été non pas une conservation pure et simple, mais la transmission d’un héritage que l’on doit faire fructifier".
Et de conclure :
"La nouvelle église de Modène est la démonstration éclatante du fait que la qualité esthétique de l'architecture ne suffit pas pour qu’un espace devienne une véritable église, un lieu dans lequel les fidèles soient aidés à se percevoir comme les pierres vivantes d’un temple dont le Christ est la pierre angulaire".
N'y a t -il pas d'architectes catholiques ?
Dans le même ordre de critique on aimerait savoir ce qu'il faut penser de la nouvelle église (maçonnique) qui a été construite chez le Padre Pio ?
Rédigé par : mm | 15 février 2011 à 16:21
L'Église est une et non pas multiples à cause de ses décors , ce qui compte dans l'Église c'est l'unité de la Communion des Saints et des Saintes de l'Église militante ici bas de l'Église souffrante au Purgatoire et de l'Église triomphante au Ciel .
La messe pourrait être dite sur un dépotoir et rien n'y serait changé concernant sa sainteté et celles de nos confessions adorations et communions.
L'unique Pierre Angulaire de l'Église est le Christ permettant sa structure indestructible papale, archevêques , évêques , curés prêtres , frères soeurs et croyants de tous genres suivant le degré de leur évolurtion, donc de toutes nations et de toutes les langues .
Les meubles et leur emplacements importent peu ou pas suivant les circonstances les époques et les cultures.
[Raison de plus, pour faire au mieux quand la raison s'en mêle ! Sinon, allez dormir sur un tas de fumier de manière régulière puisque paraît-il, il y fait chaud comme sous une couette...
A raisonner par l'absurde, on peut aller loin.
Lahire]
Rédigé par : Tétraèdre | 15 février 2011 à 17:32
Voilà qui est envoyé !
Rédigé par : xav007 | 15 février 2011 à 18:02
... et bien c'est le moment de réagir. Quoi que dans les pays où l'Eglise est sans le sous, ce genre de désastre architectural est fortement freiné.
Rédigé par : Aline Michel | 15 février 2011 à 18:14
@ Tétraèdre
Le beau est toujours à l'image de l'Esprit Saint.
Si vous pouvez techniquement célébrer où vous voulez, le faire *volontairement* à un endroit contraire à l'esthétique et à la beauté vous conduira nécessairement à une impasse théologique...
Quant à renier la Tradition, comment dire... autant se faire protestant, n'est-ce pas ?
Rédigé par : PK | 15 février 2011 à 19:48
Mgr Gianfranco Ravasi dit la Vérité : certaines de ces églises modernes ne sont pas catholiques.
Quant à dire que La Sainte Messe pourrait être célébrée dans un dépôtoir, Tétraèdre, vous ne semblez pas réaliser que ce n'est pas rendre gloire à Dieu...
Rédigé par : Jeannette | 15 février 2011 à 19:53