François Billot de Lochner, Rémy Bague (Life Parade)
11 février 2011
Nous poursuivons notre symposium autour des "12 mesures pour 2012", dans l'esprit annoncé ici.
Présentation de la 2e mesure par François Billot de Lochner:
Toute société digne de ce nom a le devoir de protéger prioritairement la femme, sans laquelle elle ne peut s’épanouir, et l’enfant, l’être le plus faible en qui, pourtant, repose son avenir.
Or les publicités avilissantes couvrent nos murs et nos écrans, reléguant la femme au rang d’objet de consommation courant. De très nombreux spécialistes reconnaissent les ravages causés par l’omniprésence de la violence et d’une vision dégradante de la sexualité, notamment sur internet et les radios destinées aux jeunes personnes.
Les articles 227-22 et 227-24 du Code pénal punissent pourtant la corruption de mineurs et les atteintes aux bonnes mœurs, mais la machine judiciaire a décidé de s’en exonérer. De même, le CSA remarque parfois la diffusion d’un film pornographique à une heure de grande écoute, ou se plaint mollement d’un dérapage dans un programme de radio, mais ces protestations ne sont suivies d’aucune sanction dissuasive.
Je propose donc de demander aux candidats en 2012 de s’engager à utiliser pleinement ces outils dans un esprit de « tolérance zéro » : en priorité par le biais du CSA en ce qui concerne la radio et la télévision, et par voie judiciaire vis-à-vis de la profusion de la pornographie sur internet.
François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.
Commentaire de Rémy Bague:
La mesure proposee par M. Billot de Lochner a le mérite de poser courageusement une question importante. Elle appelle toutefois plusieurs réserves.
Tout d'abord, un commentaire d’ordre purement fonctionnel : est-il réalisable techniquement, pratiquement et légalement, de censurer des média (web, TV, radio), principaux vecteurs de la pornographie ? Cela pose les questions de la liberté d’expression, de la non maitrise des flux internationaux de données. Ne serait-ce donc pas au détriment d’autres mesures plus importantes ou à l’encontre d’un principe de liberté ?
Cela peut amener à une réserve. Cette mesure ne pourrait-elle pas donner l’image d’une croisade d’un autre temps pour un ordre moral, quand les Français demandent à ce qu’on leur donne les moyens de vivre et des raisons d’espérer ? L’ordre moral est une conséquence. Il n’est pas une condition ou un but.
Ainsi, cette mesure semble louvoyer entre deux objectifs. L’un très pratique consisterait à reclure la pornographie. Or, outre les difficultés techniques et pratiques, ses conséquences peuvent être difficiles à mesurer (qu’entend on par ravages de la pornographie ? Avons nous des études scientifiques ?). L’autre, plus philosophique consisterait à valoriser la place de la femme dans la société (femme, salariée, épouse, mère, etc). Cet objectif dépasse amplement le cadre de la deuxième mesure, et pourrait faire l’objet d’une politique générale.
Rémy Bague est le président de l'association Life Parade, qui a mené en 2009 une campagne contre la "femme-objet".
Le vote ci-dessous sera ouvert jusqu'à samedi après-midi. N'hésitez pas, si vous le souhaitez, à utiliser les commentaires pour expliquer votre vote, en particulier pour expliquer des réserves ou un avis négatif.
Et la protection du mari ? C'est toute la famille qu'il faut protéger.
Rédigé par : LB | 11 février 2011 à 10:03
J'ai vu récemment un joli film de la réalisatrice Alix Delaporte Angèle et Tony, un film qui essaie de replacer le vrai amour face à la baise institutionnalisée dans l'esprit d'une femme pleine d'amour mais qui n'a pas appris ou perdu l'habitude de s'exprimer avec les sentiments.
Il y évidemment dans ce film le "quart d'heure syndicale" . Sans être bigote, je pense que les images un peu moins crues n'auraient pas cassé le rythme, les actes auraient pu être plus suggérés sans être pour autant cachés. Quelques centimètres en moins dans la prise de vue de la scène.
En plus le spectateur à l'intelligence de comprendre ce qui est suggéré, c'est donc rendre hommage à son intelligence que de filmer avec retenue et pudeur. Il faut monter le beau.
Bref un très beau film sur la situation de la femme dans notre monde moderne où on l'a soit disant libérée, et un très beau film sur le respect d'un vrai homme capable de respecter et protéger la femme.
Rédigé par : c | 11 février 2011 à 10:03
- les "outils" existants sont ils vraiment suffisants ? (que cela soit pour la protection de l'enfant et de la mère)
- Il faudrait justement des mesures pour la protection (pornographie etc, la référence à l'ordre moral... est à pleurer, il faut décomplexer !), et aussi pour la valorisation de la mère, de l'enfant et de la famille.
Mais valorisation ne va sans protection...
Rédigé par : Thib | 11 février 2011 à 10:04
oui,cependant ces mesures de repression existent pour les "maudits" qui osent mettre en doute certaines versions officielles de l'histoire .le resultat est le contraire du but souhaité : la progression de ces "maudits".il existe toujours la liberté d'envoyer les postes de télé dans les decharges publiques ou de regarder kto ,en regrettant qu'il n'y ait pas une chaine catholique ouverte à la tradition comme radio courtoisie pour les radios .
Rédigé par : cad | 11 février 2011 à 11:05
Attention quand même...
La pornographie, comme la drogue, correspond à un besoin, sinon, elle n'existerait pas ! Les journaux "à scandales" n'existent que parce qu'ils ont des lecteurs, qu'on le veuille ou non. A savoir, qui les achète ?..
On peut facilement se passer de radio et de télévision, il est par contre plus difficile de ne pas voir les affichages publics : on peut donc déjà limiter ceux-là dans un périmètre de décence...
Pour internet, désolé, on ne tombe jamais par hasard sur un site "pervers", il faut faire la démarche d'aller le chercher. Dans ce cas de figure, la parade est assez facile : vendre une clé d'accès personnelle à un adulte. Techniquement, c'est assez facile à faire. Maintenant, il est vrai que se contenter d'afficher un cadre où vous "certifiez être majeur" avant de cliquer sur "Entrer", c'est un peu léger comme protection. Mais ça suffit pour être légal
Rédigé par : Jean Riz | 11 février 2011 à 11:06
@ C.B.
Après avoir voté, il faut cliquer que le bouton "Cast your vote".
Hé oui, c'est en anglais... Sur un site qui - entre autres bien sûr - fait la promotion de la francophonie et lutte contre l'invasion de l'anglais...
[Nous sommes tributaires des compatibilités techniques de notre hébergeur... LSB]
Rédigé par : Tonio | 11 février 2011 à 12:27
12 h 30 même lieu (même ordinateur, même connexion internet): ça marche, désolée de vous avoir alertée inutilement. Les mystères de la technique.
Rédigé par : C.B. | 11 février 2011 à 12:31
"la peur de la croisade" invoquée par Rémy Bague , c'est la même "peur", ou le même prétexte, selon, qui nous a valu l'effacement des racines chrétiennes dans le fumeux préambule de la constit européenne.
C'est au mieux la peur de son ombre et bien souvent une trahison pure et simple en rase campagne.
C'est à tout le moins une contorsion libérale qui, en tant que telle puise sa source dans la pensée révolutionnaire, par définition anti-chrétienne.
On peut comprendre si ce n'est respecter cette approche libertaire, mais on doit savoir à l'avance qu'elle sera vaine car elle ne traitera pas du mal mais seulement de son effet.
Rédigé par : Sancenay | 11 février 2011 à 12:39
Tout n'est pas prioritaire. Ceci l'est-il ?
Il y a risque de donner des bâtons pour se faire battre ("pères la pudeur !") sans grand résultat.
Rédigé par : dynamo | 11 février 2011 à 12:53
"La pornographie, comme la drogue, correspond à un besoin, sinon, elle n'existerait pas ! " Le besoin de qui ??? A qui rapporte le crime ???
Rédigé par : LB | 11 février 2011 à 13:28
Attn "Tonio"
Thank you for your kind help, but THAT was NOT the point. None of the buttons would highlitght when ticked.
Oh pardon, à l'attention de Tonio.
Merci de votre gentille tentative d'aide, mais le problème n'était pas la langue employée dans ce pavé de vote, mais bien un dysfonctionnement technique, momentané apparemment.
Rédigé par : C.B. | 11 février 2011 à 13:30
Comprenons que la lutte entre : d'une part les perversions sexuelles, affichées, médiatisées, banalisé&es, en demandant toujours plus, et d'autre part la civilisation chrétienne est une lutte à mort.
Raoul Vaneigheim, l'un des idéologues marxiste-libertaire artisan de Mai 68, proclamait en 67 : « Le déchaînement du plaisir sans restriction est la voie la plus sûre vers la révolution de la vie quotidienne […] Cette société marchande […] je soutiens qu’elle ne résistera pas aux guerriers du plaisir à outrance.» Jusqu'à présent les faits lui donnent raison : la famille est statistiquement décomposée et la société est en péril imminent.
Pitrim Sorokin, sociologue expulsé d'URSS et réfugié aus USA où il devint Pr. à Harvard affirmait très justement : « Il n’y a pas d’exemple d’une communauté qui ait gardé sa haute position dans la hiérarchie des cultures après avoir remplacé des coutumes strictes envers la sexualité par des coutumes relâchées. »
Rédigé par : Exupéry | 11 février 2011 à 14:04
Reçu ce matin un message de Liberté Politique se désolidarisant d'Audace 2012 pour la raison suivante :
"Dans la perspective d’un large rassemblement autour de valeurs partagées susceptibles d’orienter le débat politique lors des élections de 2012, l’Association pour la Fondation de Service politique avait ensuite accepté de se joindre au collectif « Audace 2012 » constitué par François Billot de Lochner. Mais celui-ci envisage d’y associer la Grande Loge nationale française (GLNF). Il devient clair, pour nous, que cette éventualité révèle une démarche d’un autre esprit et s’écarte du socle commun de valeurs qui fonde notre action."
Le Salon beige va-t-il continuer à proposer les mesures d'Audace 2012 ? C'est une question sans aucune arrière pensée, croyez-le.
Rédigé par : Charette | 11 février 2011 à 16:16
Dans certains pays asiatiques, la pornographie est censurée alors même que le reste du web reste accessible. Je ne vois pas ce qu'il y aurait de dérangeant pour un gouvernement à contacter les principaux fournisseurs d'accès pour qu'ils censurent les contenus.
Mais il s'agirait d'abord de faire simplement respecter la loi en reprenant ne serait-ce que les vendeurs de journaux qui placent souvent ce genre de revues à hauteur d'yeux d'enfants.
Rédigé par : Paolo | 11 février 2011 à 17:18