A la rentrée dans les écoles : morale ou... (1)
31 août 2011
... idéologie? Annonçant une circulaire imminente sur la questionle ministre de la pseudo éducation dite nationale déclare :
"Pas forcément tous les matins, mais le plus régulièrement possible, le maître va maintenant consacrer quelques minutes à un petit débat philosophique, à un échange sur la morale", assure Luc Chatel, évoquant comme sujets possibles "le vrai/le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit à l'intimité". Et ce afin que le professeur "transmette un certain nombre de valeurs".
L'école de Jules Ferry ou la République a confondu devoir de suppléance (de l'Etat en cas d'absence des parents) et usurpation des devoirs des parents (premiers éducateurs des enfants) fait un retour en force : depuis quand est-ce le rôle ouvert et visible du professeur de "transmettre un certain nombre de valeurs"? "Eduquer aux valeurs" déjà acquises par le travail des parents, oui... Un évènement a ouvertement initié ce glissement, quand "l'instruction publique" a laissé la place à "l'éducation nationale". Les Français d'alors à l'âge d'être parents n'avaient pas réagi. La démission des parents, l'abaissement systématique d'un enseignement scolaire non relayé à la maison et l'avènement d'une jeunesse d'Etat pouvaient alors se mettre chronologiquement en place.
L'Etat à qui la jeunesse est désormais acquise par le biais de ce ministère, par le renforcement des liens directs entre les enfants et ses structures et par la destructuration de la famille, n'a plus désormais qu'à modeler les enfants avec une "morale" qui n'a aucune raison d'être fondée sur des "valeurs authentiques" ou sur le Décalogue dans une France laïciste et "multi-culturelle". Une certaine vigilance s'impose donc aux parents qui éduquent leurs enfants, ceux-ci seront peut-être confrontés à deux langages différents.