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Dégradation de la liberté religieuse
Gender : réactions en cascade

L'apprentissage de l'histoire en France

La polémique sur le programme du collège est passée. Place à une directive : 

" Il s’agirait donc de faire composer, sous les auspices et l’autorité de la Cour, un cours élémentaire d’histoire en langue française, dans une forme qui le rendît propre à l’usage de tout genre d’éducation publique ou particulière (...)

 Ce serait, pour chaque semaine, six leçons d’histoire qui seraient récitées tous les matins dans les classes ; le samedi (suivant l’usage) consacré pour la répétition de toute la semaine. Mais, comme il y a deux soirées depuis la classe d’après-dîner du samedi jusqu’à celle du lundi matin, la leçon du lundi matin serait de deux paragraphe (...)

Dans la composition de cet ouvrage, on ne négligerait rien pour faciliter la mémoire et frapper à toutes les portes de l’entendement. Pour la classe de sixième et les enfants du plus bas âge, des paragraphes et des phrases courtes, une élocution simple, naïve, claire, intelligible. Pour les autres classes, à mesure du progrès de l’âge, des paragraphes un peu plus étendus, un style plus relevé, mais toujours pur, noble et intéressant, qui puisse servir aux enfants de modèle, leur donner le vrai goût de la narration et leur faire un amusement de la plus solide instruction (...)

Tous les pays et tous les événements importants entrent dans cet ouvrage avec plus ou moins d’étendue ; mais il est deux objets entre autres qui ne peuvent être négligés ; l’un est l’histoire de notre religion, dont les preuves, qui sortent naturellement des faits, des merveilles opérées de tout temps, des prédictions et de leur accomplissement, seront de puissants préservatifs contre l’incrédulité et contre les systèmes impies des nouveaux prétendus philosophes ; l’autre objet est l’histoire de France, qui nous touche essentiellement et mérite bien qu’on s’y arrête principalement, en passant néanmoins rapidement sur l’obscurité des premiers siècles de la monarchie. Les temps fabuleux de l’antiquité seront traités avec la même circonspection ; on ne pourra guère prendre, de cette enfance du monde, que ce qui s’en trouve dans les livres saints (...) 

La partie typographique concourra aussi à aider la mémoire de l’enfant".

Et la suite est délectable : il s'agit bien d'une directive française, mais d'une autre France, celle de 1787! Non, la polémique de l'enseignement de l'histoire au collège aujourd'hui n'est pas éteinte, loin de là. Ce morceau d'anthologie nous montre seulement le recul pris en plus de 200 ans. C'est hallucinant...