La culpabilité des hommes face à l'holocauste de l'avortement
26 septembre 2011
Un lecteur nous a traduit cet article paru sur Lifesitenews, écrit par Jonathon Van Maren, directeur de la communication pour le Canadian Center for Bioethical Reform :
"Le 14 septembre, LifeSiteNews disait dans un reportage que les organisations pro-vie, la Fondation Issues4Life et The Radiance Foundation organisent une campagne de panneaux d'affichage intitulée “la paternité commence dans l'utérus.” Ils disent que "la campagne vise à exposer ‘la culture de l'abandon que l'avortement a créé’ en révélant la statistique concernant les orphelins, la pauvreté du parent unique et la détérioration de la situation des ménages avec deux parents mariés”.
Ryan Bomberger de The Radiance Foundation a déclaré que “les hommes ont obtenu avec le jugement Roe vs Wade le droit d'avoir du sexe et de "courir". Ils ont été poussés hors de leur rôle crucial par souci de leur bien-être et par l'image de marque du féminisme libéral d'aujourd'hui.” Pour résumer la question : les hommes ont une extraordinaire, mais souvent méconnue, culpabilité dans la pratique barbare des avortements survenant des milliers de fois par jour à travers l'Amérique du Nord. Ils sont, de bien des façons, les complices invisibles de l'industrie de l'avortement tandis que la discussion fait rage autour des "questions féministes.”
Par exemple, il y a plusieurs mois, une de mes amies de Vancouver m'a contacté pour me demander conseil : une fille qu'elle connaissait projetait d'avoir un avortement et mon amie avait besoin de savoir quoi dire. Pendant les deux semaines suivantes, moi et un autre de mes amis de Vancouver avons essayé d'aider cette femme pro-vie à persuader la fille enceinte de ne pas faire avorter son enfant. La fille, ouverte au départ à la discussion, a vu son téléphone emporté par son petit ami et a été finalement forcée d'avoir un avortement par l'homme qui considérait son propre avenir comme plus important que la progéniture qu'il avait engendrée.
C'est alors qu'une question m'a frappé : qu'est ce qui se passe avec la virilité de la culture d'aujourd'hui lorsque deux filles de Vancouver luttent plus dur pour la vie d'un enfant que son propre père ? Alors que la discussion au sujet de l'avortement est souvent centrée sur la femme et l'enfant à naître, l'homme n'est presque jamais mentionné. De plus en plus, j'ai remarqué dans des douzaines de discussions sur les campus et dans la rue que les femmes déclarent souvent qu'elles ne peuvent pas élever seules un enfant, comme si c'était la conclusion prévisible que le père de cet enfant ne prendra jamais ses responsabilités. Encore plus souvent, les femmes citent le départ significatif de l'autre en premier lieu comme une des motivations du recours à l'avortement de leurs enfants.
Cela pose un lumineux éclairage sur la question au premier plan de la discussion : où donc sont passés tous les hommes ? Traditionnellement, l'âge viril a été défini par un certain nombre de choses. Les hommes sont censés être fidèles, courageux, responsables et avant tout, disposés à se sacrifier pour ceux qu'ils avaient le devoir de protéger, les femmes et les enfants. On a considéré que cet instinct protecteur était aussi naturel que l'instinct maternel féminin.
Dans l'essai historique sur l'Amérique de l'historien William Manchester, The Glory and the Dream, Manchester décrit de jeunes hommes durant la première moitié du XXIe siècle glanant leurs valeurs d'après les héros du passé, notant que la vertu qui a apporté la victoire était le plus souvent une capacité à contrôler son moi; pour être brave, par exemple. Aujourd'hui, la culture populaire semble mesurer la virilité par rapport à la question de savoir avec combien de femmes un homme a couché.
En discutant avec d'autres, je me trouvais souvent face à ce même "idéal". Un étudiant m'a demandé comment je pouvais être un homme si je ne dormais pas avec les "poulettes"; je lui ai répondu que j'avais cet avis original qu'il était plus révélateur pour un homme de garder une femme heureuse toute la vie que des douzaines pendant dix minutes.
Quand je faisais la chaîne "du choix" dans les rues de Vancouver avec deux de mes amis pro-vie, un homme d'âge mûr s'est retourné et nous a demandé, “Ne devriez-vous pas les gars sortir pour tenter de vous faire sauter ou quelque chose dans le genre ?” Cela m'a vraiment choqué. Si en effet vous approuvez notre position, il est sûrement plus admirable de défendre vos convictions avec votre temps libre plutôt qu'essayer “de vous faire sauter.” C'est pourquoi les slogans comme "pro-choix" sont annoncés par bien des hommes avec une telle férocité. "Pro-choix" ne signifie pas juste pour eux le droit de la femme à tuer son enfant à naître; cela signifie aussi "pro-choix" quant à la question de savoir si en effet les hommes doivent rester et soigner la progéniture qu'ils ont engendré.
Un de mes amis qui installe régulièrement un piquet de grève auprès des cliniques d'avortement m'a informé que nous serions choqués de voir combien de filles sanglotantes sont poussées vers les cliniques d'avortement par leurs petits amis furieux et leurs pères. En installant un piquet de grève devant la clinique abortive d'Edmonton, j'ai remarqué des petits amis s'approchant, déposant leurs petites amies et ensuite repartant rapidement. Peut-être plus de femmes arrêteraient d'être "pro-choix" du meurtre des enfants à naître si les pères de ces enfants arrêtaient d'être "pro-choix" du fait d'endosser vraiment leurs responsabilités, comme cela a été la tradition passée de la véritable virilité.
Que certains hommes croient que le sexe est purement récréatif et n'a aucune conséquence est imbécile et dément. Que les hommes puissent envoyer leurs petites amies, soeurs et femmes se faire violer leurs corps dans un crime absurde contre nature et faire démembrer leur progéniture est la démission de responsabilité la plus dégoûtante des mâles de ce siècle.
Peut-être les vieilles valeurs de fidélité, responsabilité et dévouement sont méprisées par beaucoup d'élites "académiques" d'aujourd'hui, mais je peux vous assurer que très profondément, chacun reconnaît que ces hommes ne méritent pas le titre "d'homme", car leurs actions en défient le terme. Tandis que la responsabilité de l'avortement est partagée tout autant par les hommes et les femmes, je crois que beaucoup de femmes choisiraient la vie si les hommes avaient voulu être des hommes. Au lieu de cela des milliers d'enfants à naître sont sacrifiés tous les jours sur l'autel de l'égoïsme de leurs pères."
"Mais non mais non, être contre l'avortement, c'est forcément pour des raisons religieuses intégristes" (dixit un de mes cousins médecin).
Rédigé par : ID | 26 septembre 2011 à 09:09
C'est évident, non ? Un bébé ne se « fait » pas tout seul...
Rédigé par : PK | 26 septembre 2011 à 09:20
Effectivement,l'irresponsabilité des hommes est odieuse.Un avortement est un crime à deux,l'un des auteurs étant "en fuite"...C'est pourquoi il faut se garder d'en faire une affaire exclusivement féminine.C'est pourtant ce que font les féministes de façon incohérente..
Rédigé par : senex | 26 septembre 2011 à 11:40
Entre les deux tours de la présidentielle, en 2002, un journaliste interviewait un jeune couple de lycéens manifestants : ils s'opposaient à l'abominable Le Pen car il voulait interdire l'avortement alors qu'eux voulaient pouvoir s'aimer... Allez comprendre ! Aimer une femme, c'est lui garantir un cadre sûr pour partager l'amour physique et l'accompagner dans le temps de grossesse y lié. On se demande comment une telle évidence est perçue comme antinomique avec l'amour ! Ils appellent le bien mal et le mal bien, dit Esaïe 5:20, et malheur à eux !
Rédigé par : Jean | 26 septembre 2011 à 11:47
Egoïsme des pères, mais aussi très souvent immaturité et pressions terribles des entourages : je hais tous ces ''grand-parents'' qui ne l'auront pas été, parce qu'ils auront tous fait pour obtenir un ''consentement'' à l'avortement.
Mon épouse et moi avons vu des jeunes gens qui auraient choisi de garder l'enfant, même sans projet de vie très clair, mais par amour simplement, ou sens de la vie le plus naturel, être persécutés quasiment, les ''grands-pères putatifs'' étant les plus violents. Alors que par une parole d'acceptation ils auraient débloqué des situations dans lesquelles les mères des jeunes parents, par crainte de leurs maris, auront tout fait pour ''résoudre le problème discrètement'' et ''au mieux"......par la mort.
Oui honte à ces hommes mûrs et égoïstes : je connais des hommes, jeunes adultes maintenant, qui eux aussi, vivent encore un terrible regret, 10 ans après, d'avoir du céder ou de ne pas eu le courage de rompre avec leurs parents et leurs conseils mortifères, pour aider la mère de leur enfant à poursuivre sa grossesse. Ils sont eux aussi marqués à vie d'avoir été quasiment violentés psychologiquement, à l'égal de leurs ''fiancée'' ou ''petites amie'' ou ''copine'' , et ceci dans tous les milieux. Y compris tradis, désolé de devoir le dire, où la non reconnaissance de l'enfant par le garçon est une pratique très hypocrite : tout le poids de la parentalité pèse sur la mère, mais on a sa conscience ''pro vie'' pour soi, puisque l'enfant aura vécu.
Pratique de lâcheté et d'abandon de l'enfant par le père qui ne conforte pas l'acceptation de la vie, elle non plus.
Rédigé par : JC | 26 septembre 2011 à 14:14
Oui mais tout est faussé malgré tout dans le regard des hommes par ce qu'a été le féminisme jusqu'ici: il s'est agi de désacraliser la femme en ne la différenciant plus de l'homme. Comme on veut être "tout pareil", on a littéralement coupé ce qui est la caractéristique de la femme: pouvoir donner la vie: là, pas de problème, sans ça, on est "comme les mecs". Mais les hommes, eux, ont devant eux non plus un tabernacle, un corps où une présence pourrait advenir, mais rien qu'un objet de plaisir. Dès lors que les femmes disent presque "sautez-moi, je ne risque plus de tomber enceinte", forcément l'imaginaire des hommes par rapport aux femmes est complètement faussé.
Conversation entendue sur une plage cet été: un monsieur dit à une amie "dis donc, tu devrais te faire sauter un peu plus souvent toi", la dame, au lieu de lui mettre une claque, lui a répondu "rassure-toi de ce côté-là j'ai tout ce qu'il me faut".
Et c'est ce genre de femme-là qu'il faudrait respecter, devant qui il faudrait porter des responsabilités?
Rédigé par : ODE | 26 septembre 2011 à 15:17
" Les hommes sont censés être fidèles, courageux, responsables et avant tout, disposés à se sacrifier pour ceux qu'ils avaient le devoir de protéger". Ah bon? Prmeière nouvelle...
Ce n'est vraiment pas ce qu'expérimentent les filles et les femmes autour de moi. Y compris dans les milieux cathos. Pour commencer, pourquoi autant de femmes célibataires, en particulier dans toutes sortes de propositions d'Eglise? Si ce n'est parce que les maris potentiels ne veulent pas se décider?
Alors avoir un gosse, vous pensez!
Rédigé par : Artemis | 26 septembre 2011 à 16:28
L'attitude des hommes vient en grande partie de la pilule, censée être gérée uniquement par les femmes. Si la pilule a des ratés, les hommes ne se sentent plus concernés: "Elle n'avait qu'à pas l'oublier".
Certains hommes, conscients de cette injustice, vont jusqu'à prôner leur propre castration (ce n'est pas le mot juste, il s'agit d'une intervention qui les rendent infertiles mais toujours capables de sauter !). Les volontaires ne se bousculent pas au portillon cependant. La pilule, les stérilets, les interventions chirurgicales, ce n'est pas pour eux !
Pourtant les féministes disent que les femmes ont remporté une grande victoire: quand je veux, où je veux, etc. A croire que leurs associations ont été infiltrées par des intervenants masculins.
Rédigé par : Jean Theis | 26 septembre 2011 à 18:51