Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Previous month:
septembre 2011
Next month:
novembre 2011

La pièce de Castellucci : les réactions du jour

Jeanne Smits livre un article en libre accès sur le site de Présent : "blasphème... ou non?"

Poursuite d'une réflexion sur Cité et culture.

Entretien du père François Bœspflug, dominicain, professeur d'histoire des religions à la faculté de théologie catholique de l'université de Strasbourg, «Le christianisme, religion la plus agressée» dans l'art.

Christine Boutin prend position sur la polémique.

Communiqué de M° François Souchon, avocat des jeunes manifestants interpellés.

Tribune du vaticaniste Marco Tosatti.

Add.: Yves Daoudal.


Nîmes : des musulmans attaquent une procession catholique

Pour ceux qui se demandent quand commenceront les attaques ouvertes contre des chrétiens en France par les musulmans, la réponse est désormais connue. Lisez donc :

"Ce n’est pas un fait banal. C’est un pas de plus dans l’intolérance des musulmans à l’égard des autres religions pratiquées en France. On ne compte plus les nombreuses agressions contre les juifs et les chrétiens, contre les synagogues et les églises catholiques, parce qu’elles ne font plus la une des journaux de France.

Plus grave, encore, il semblerait que le silence des media, sur ces faits de plus en plus fréquents, soit une manière d’exonérer, voire de protéger, les musulmans de leurs actes racistes et antireligieux.
Devrons-nous attendre de subir des émeutes meurtrières comme elles font, aujourd’hui, l’actualité en Égypte pour que les Français prennent conscience du danger qui menace les fidèles non-musulmans ?
La communauté catholique des rapatriés d’Oran en a fait les frais ces jours derniers à Nîmes.

La réunion annuelle des anciens de la Joyeuse Union Don Bosco se déroule à Nîmes, au Sanctuaire de la vierge Notre Dame de Santa Cruz, bâti par les rapatriés d’Oran".


Jeunesse de France : les aînés des Europa scouts à Cléry

Es2
Pour la septième année consécutive, les Equipes Nationales de la branche aînée des Europa Scouts invitent tous les aînés à se joindre à elles sur les routes de Cléry du samedi 29 octobre au mardi 1er novembre 2011. Cette année, le thème sera : "scoutisme missionnaire : témoignez !"

Ces paroles du Saint Père prononcées au cours des dernières JMJ seront méditées :

"vous envoie pour être des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles ! N'ayez pas peur d'être catholiques, d'en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité ! Que l'Église trouve en vous et en votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle !" ( Benoît XVI, 21 août 2011).

Cette année, l'invité sera Monsieur l'Abbé Fabrice Loiseau, Missionnaire de la Miséricorde Divine qui commentera cet envoi du Saint Père.

Es1


Pourquoi tant de catholiques répugnent-ils au libéralisme économique ?

Une étude intéressante à lire (pdf, 30 pages) qui date de 1953, mais qui semble toujours actuelle :

V"Historiquement, dans la pensée moderne, la liberté procède du scepticisme et du relativisme. Mais selon Villey cette même liberté peut être pensée et fondée à partir de la transcendance divine. Il ne s’agit pas, dit-il, de faire du libéralisme la doctrine économique du catholicisme, ni de tirer le marché de la Bible. Il n’y a pas d’économie chrétienne. La science économique se découvre dans l’expérience, dans l’histoire humaine et dans la raison. Mais il s’agit, sans méconnaître l’abime qui les sépare, de montrer que non seulement la science n’est pas opposée à la foi mais qu’il y a entre elles des résonances, des convergences : c’est ce qu’on appelle l’intelligence de la foi. Parmi les raisons de ce mépris par les catholiques, Villey souligne notamment l’ignorance des mécanismes du marché et le moralisme."


Certes, les chrétiens en Irak résistent

Mais leurs conditions de vie sont toujours aussi dramatiques :

"Plus encore que l’insécurité chronique qui touche l’ensemble de la population, une pression plus insidieuse mine les communautés chrétiennes. Menaces écrites ou verbales, racket au nom de l’« impôt islamique »,  diktats vestimentaires envers les femmes. Ce sont des persécutions invisibles, souvent motivées par le simple appât du gain chez des promoteurs immobiliers désireux de pousser un propriétaire chrétien à la vente. Comme si la culture hégémonique dominante au sommet de l’État, dans les institutions publiques et l’administration, avait désormais libre cours dans la société.

 « Récemment,  raconte Mgr Shlemon Warduni, évêque chaldéen, un médecin chrétien s’est vu réclamer successivement 10 millions, puis 5 millions de dinars, sous la menace que sa maison soit brûlée, et il a fini par quitter Bagdad pour le nord. »  « Que peut-on faire s’il n’y a ni gouvernement, ni loi ?  interroge le prélat. Vivre dans une société sans État de droit, c’est comme habiter une maison sans toit. L’émigration détruit notre culture, notre histoire, notre foi, nos églises et nos fidèles. C’est une maladie contagieuse et dangereuse face à laquelle nous ne pouvons rien. »  

Partir ou rester ? Un an après la « Toussaint sanglante », le dilemme taraude les familles et les couples, amplifié par le constat d’impuissance des responsables religieux. « Tout le monde se sent seul,  lâche Nada, 42 ans, directrice d’école. Le Vatican et les évêques font des déclarations, mais personne ne nous protège. Même les prêtres sont livrés à eux-mêmes. Toute ma famille vit à Chicago. Si mon mari n’avait pas un bon travail, nous serions déjà partis la rejoindre. »


Enseigner nos racines chrétiennes : une nécessité

Lu dans Monde et Vie, cette anecdote à propos de Jean-François Chemain, professeur d'Histoire en ZEP :

K"Jean-François Chemain, lui, enseigne l’Histoire « en vérité ». Un exemple parmi d’autres? Le sujet des croisades, dont le seul mot génère dans sa classe une véritable fureur collective, en tre ignorance, mauvaise foi et naïveté. Il leur explique, lui, l’affaire à sa façon :

« C’est comme si les Américains occupaient La Mecque et interdisaient aux musulmans de s’y rendre : vous feriez quoi ? Ben on irait de force ! C’est exactement ce qu’ont fait les chrétiens ! ça vous choque? Pas du tout ! »

Et l’auteur de conclure: « Je suis persuadé qu’une bonne partie de la colère de la jeunesse qui pourrait bien se muer en irréparable violence, prend sa source dans le refus d’épancher sa soif d’absolu. (…) Alors nous n’avons plus aujourd’hui d’autre choix que de redécouvrir ces racines chrétiennes, (…) que nous sommes en droit de proposer, parce que ce sont les nôtres et que nous sommes chez nous, et en devoir de le faire (…). A défaut cette jeunesse, innombrable, avide de posséder ces biens matériels qui sont tout ce que nous avons désormais à lui proposer, gorgée de discours politico-religieux appelant à nous “punir”, cette jeunesse, comme jadis les barbares, détruira notre civilisation ».


Au Royaume-Uni, seuls les médecins n’ont pas le droit de pratiquer l’euthanasie

Lu dans Daoudal Hebdo :

E"En effet, au Royaume-Uni, l’euthanasie est illégale, mais une directive de l’autorité judiciaire a dépénalisé l’« aide au suicide », l’an dernier, lorsque celle-ci est pratiquée par un proche de celui qui souhaite mourir. Du coup, l’Association médicale britannique a élaboré et envoyé aux médecins une directive leur rappelant qu’ils n’ont pas le droit quant à eux de pratiquer l’euthanasie, ni le suicide assisté, et que le seul fait de fournir les coordonnées de la clinique suisse Dignitas, par exemple, les expose à des peines de prison. En effet les médecins ont prêté le serment d’Hippocrate.

Mais qu’en est-il des infirmiers et des infirmières? Plusieurs d’entre eux s’en sont inquiétés auprès du Collège royal des infirmiers, qui vient de leur délivrer également des directives en la matière. Il leur est dit, comme aux médecins, qu’ils n’ont pas le droit de faire quoi que ce soit qui ressemble à l’euthanasie ou de donner des renseignements sur l’aide au suicide. Et il leur est donné de bons conseils sur la façon de se comporter avec les patients qui demandent une euthanasie. Toutefois ils sont invités à aider le patient à rédiger un testament de fin de vie, où celui-ci peut demander à ne plus être alimenté s’il tombe dans le coma – ce qui peut être une forme d’euthanasie. Mais il ne semble pas qu’il y ait de consignes données à l’infirmière qui se trouve face à une famille qui pratique devant elle l’aide au suicide… Elle n’aura même pas une cellule psychologique pour l’aider à surmonter les contradictions de la culture de mort…"


Il exige de Facebook ses données personnelles. Il reçoit... 1200 pages.

Avis aux amateurs de ce réseau dit "social" !

"A l'instar de celui de Google d'Amazon ou de Yahoo, le siège européen de Facebook est situé en Irlande, où les impôts sont considérablement plus bas.

Seulement voilà, cela le soumet à la législation européenne sur la conservation et la gestion des données personnelles. C'est le raisonnement qu'a suivi l'Autrichien Max Schrems, étudiant en droit, qui a demandé à Facebook l'intégralité de ses données personnelles, en vertu de la directive européenne 95/46/CE.

Après plusieurs semaines de patience et de relances, Facebook a fini par lui faire parvenir un fichier PDF de plus de 1200 pages, dans lesquelles absolument toutes ses données conservées sur les serveurs du réseau social étaient consignées. Photos, statuts, commentaires... Rien de bien surprenant.

Mais en se penchant de très près sur cet amas de données, il a noté plusieurs graves anomalie" (la suite ici).


L'affaire du Carlton de Lille sera t-elle détournée?

Cet article bien ficelé en dit long sur les manipulations potentielles liées à ce genre de dossier brûlant où sont concernés politiciens, grandes entreprises, hauts fonctionnaires de police et de justice, etc. Quand la collusion des pouvoirs peut (veut?) étouffer la corruption :

"Au fil des semaines, la rocambolesque affaire lilloise du "Carlton" prend une vilaine tournure (...)

En premier lieu, elle a complètement décapité la hiérarchie policière de Lille (Nord) (...)

L’affaire du "Carlton" pourrait aussi ouvrir de délicats débats sur des usages encore très opaques dans le monde des affaires (...)

Avec le milieu policier et le monde des affaires, un troisième secteur pourrait être bousculé par ce scandale : la classe politique (...)

Au demeurant, la demande du parquet que les magistrats lillois soient dessaisis du dossier nourrit un double soupçon. Cette requête est soit dénoncée, par certains inculpés, comme révélatrice de la volonté du pouvoir d’"étouffer" un dossier sensible. Soit elle est vue, par d’autres, comme une manœuvre machiavélique. Délocaliser ce dossier dans une autre juridiction le mettrait temporairement au frigo. L’enquête sur les mœurs présumées de DSK ne redémarrerait alors que dans quelques mois. Au printemps 2012, par exemple : donc en pleine campagne pour l’Elysée, ce qui ne serait pas facile à gérer pour le PS. Dans un sens ou dans un autre, dès lors, ce procès d’intention ne contribue pas au crédit de la classe politique, dans l’opinion".


Fermer les églises pour éviter les vols

C'est la décision prise par le diocèse d'Agen. Et pourtant, la maison de Dieu devrait rester accessible à tous les hommes... :

"La situation est telle qu'en laissant une église ouverte, les autorités religieuses ne peuvent s'éviter d'imaginer qu'elles prennent des risques considérables. Car à la bourse du recel, la valeur de l'objet sacré est constante quand celle du profane demeure imprévisible, voire impénétrable. Du coup, les portes se sont définitivement refermées, il y a une vingtaine d'années, pour les 420 églises du diocèse d'Agen. Au désappointement céleste des fidèles d'abord et de Monseigneur Hubert Herbreteau ensuite, évêque du diocèse d'Agen.

« Cette situation nous embête. Nous aimerions que nos églises puissent rester ouvertes. Dans l'idéal, une église doit demeurer un lieu accueillant. Mais pour nous, les laisser ouvertes représente un risque. Il y a un vrai marché pour les œuvres religieuses qu'il n'est pas rare de retrouver dans les brocantes. On peut aussi les revoir très loin du lieu où elles ont été volées. » En Lot-et-Garonne, seul un quart des maisons du seigneur restent ouvertes à la prière chaque jour que Dieu fait".


Mort affreuse de chrétiens en Erythrée

Lu ici :

"Angesom Teklom Habtemichel, 26 ans, est décédé dans le camp militaire d’Asab, à la fin du mois d’août des suites d’une grave malaria contractée dans ce camp et pour laquelle on lui refusa tout traitement parce qu’il avait refusé d’abjurer sa foi chrétienne.

Terhase Gebremichel Andu, 28 ans, et Ferewine Genzabu Kifly, 21 ans, sont morts l’un et l’autre de faim et de maladie, dans le camp militaire d’Adersete. Le premier le 16 octobre et le second une semaine plus tard. Arrêtés tous les deux en 2009 à Tensenai, dans une maison privée où il célébrait leur culte, ils n’ont cessé, pendant leur deux années de réclusion, d’être torturés.

Selon le compte que tient l’association Open Doors (Portes Ouvertes), ces trois nouveaux décès de chrétiens portent à 21 le nombre de morts chrétiens emprisonnés pour leur foi".


La pièce de Castellucci : l'abbé Cariot communique

Lu ici, cette tribune de l'abbé Cariot que nombre de lecteurs connaissent :

"Les réactions reprises dans les médias ces jours-ci contre la pièce de Roméo Castelluci « sur le concept du visage du fils de Dieu » commencent à prendre de l’ampleur.

L’Eglise, par la voix de ses évêques, a fait part de ses critiques, à l’occasion du « Piss Christ » en Avignon, et de « Golgotha Pic Nic » à venir. Mais voilà, ici il ne s’agit pas de cela, mais d’une pièce d’un auteur contemporain italien. Dans le contexte pour le moins houleux, je n’ai pu malgré moi aller voir cette pièce pour m’en faire une idée précise. Mais quelques uns de mes amis l’ont fait pour moi. Catholiques, engagés dans la mission pour leur foi et l’Eglise, prêts à les défendre quand celles-ci semblent attaquées, ils ont été sidérés par ce qu’ils ont vu : une longue médiation sur la compassion entre un fils et son père, vieillard incontinent. Le tout sous le regard d’un Christ d’Antonello de Messine, qui évolue au fil du spectacle en fonction du drame de la déchéance qui se joue sur scène. Méditation sur l’incarnation, la souffrance, la kénose, l’humiliation… Rien à voir avec les accusations de blasphème, d’offense au Christ, qui depuis plusieurs jours rassemblent des centaines de personnes. Dont de nombreux jeunes. Si l’on met à part les origines parfois douteuses des mouvements organisateurs de ses manifestations, force est de reconnaitre que les jeunes qui se rassemblent au Chatelet ne sont pas tous à l’Action Française ou à la fraternité St Pie X. Toute cette machine s’est mise en route sur un mensonge qui a tourné en boucle sur internet et les réseaux sociaux piégeant des jeunes souvent de bonne foi".

Je pense qu’il y a dans cette opération un gigantesque ratage, que nous porterons longtemps dans nos relations avec le monde de la culture. On peut ne pas aimer le théâtre contemporain, on peut aussi ne pas connaitre ses codes… On peut aussi ne pas aimer cette pièce, la trouver provocante ou insupportable… Mais on ne peut, comme chrétien, desservir la vérité et asseoir ses actions sur des mensonges.


La pièce de Castellucci : nouvelle manifestation ce dimanche

Près de 200 catholiques sont rassemblés cet après-midi devant le Théâtre de la Ville à Paris autour de monsieur l'abbé Xavier Beauvais, de Saint-Nicolas-du-Chardonnet :

"Nous ne sommes pas des méchants fondamentalistes, intégristes (...) nous sommes des catholiques, fidèles à la foi catholique qui venons manifester contre le blasphème".

Fecit publie une tribune "Myriam Picard et l’abbé Grosjean tombent dans le panneau".

Catholiques en campagne livre une réflexion concernant le scandale du Théâtre de la Ville.

Sur Direct5 (reprise sur Gloria TV), l'émission "revu et corrigé" de samedi sur les évènements met l'abbé de la Morandais et Jean-Pierre Ribes face à Civitas et à l'Agrif.

 


La pièce de Castellucci : l'abbé Grosjean réagit

Après avoir publié son point de vue sur la pièce de Castellucci, monsieur l'abbé Grosjean a été vertement critiqué. Il répond à ses détracteurs sur le Forum catholique. Le message est à lire dans son intégralité par l'exemple qu'il donne sur la manière d'aborder la question de cette pièce de théâtre et par la volonté affichée et indiscutable de laisser la place à la Vérité.

Pour cela, il pose les questions qui permettent de rentrer dans le vif du sujet. Pour plus de cohérence et pour éviter que nos forces vives s'éparpillent, je ferme les commentaires de ce post et invite les lecteurs qui souhaitent intervenir dans ce débat constructif de le faire sur le Forum catholique.


La dette de l'Etat sera épongée en partie par les citoyens

Un moyen simple a été trouvé : augmenter la TVA de "manière ciblée" (l'euphémisme qui enrobe la pilule à avaler). Annoncée pendant le pont de la Toussaint et mise en oeuvre pendant la flambée prochaine des prix, la mesure passera comme une lettre à la poste ou plutôt, comme une bonne gouvernance de nos dirigeants actuels. Voilà qui ne surprendra personne en période pré-electorale.


25 ans de prison pour avoir touché un coran sans se laver les mains

Décidemment, elle nous surpend tous les jours cette religion de paix et d'amour : une chrétienne a écopé de cette peine au Pakistan où règnent la charia et un islam "modéré" qui fait de ce pays, un allié des Etats-Unis et bientôt de la nouvelle amie de la France, la Libye aux moeurs bientôt similaires.

Et il faudrait encore croire que le Français et le chrétien ont la berlue.


Un évêque français nommé secrétaire spécial du synode pour la nouvelle évangélisation

Il s'agit de monseigneur Carré, archevêque de Montpellier, nommé directement par Benoît XVI :Mc

"Mgr Carré est président de la Commission doctrinale de la Conférence des évêques de France. Cette 13e assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se tiendra au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème : « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ».

Le synode donnera un élan spécial à l’Année de la foi que le pape ouvrira solennellement pendant la tenue du synode, le 11 octobre 2012, à l’occasion du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile œcuménique Vatican II".


Non brevetabilité de la recherche sur l'embryon : un avis important de la CJE

Dans Monde & Vie, le Dr Dickès analyse à son tour la décision de la Cour de Justice européenne. Extrait :

M"L’ovule humain non fécondé, dans lequel le noyau d’une cellule humaine mature a été implanté, et l’ovule humain non fécondé, induit à se diviser et à se développer par voie de parthénogenèse, doivent également être qualifiés d’embryon humain. C’est très important, car cette précision est susceptible de remettre en question à la fois la fécondation in vitro et le clonage. [...]

L’ovule humain destiné à être fécondé est qualifié d’embryon humain, même s’il n’a pas fait l’objet d’une fécondation et qu’il est conservé dans l’azote liquide. La Cour décide par ailleurs qu’on ne peut pas breveter ce qui détruit l’embryon. Or la fécondation in vitro aboutit à la destruction de quantités d’ovules. Quant au clonage, il procède de la parthénogenèse. [...] Il existe deux types de reproduction : d’une part la reproduction sexuée, qui fait intervenir le mâle – c’est le cas chez l’être humain, la moitié des chromosomes venant du père ; et d’autre part la reproduction asexuée, que l’on trouve par exemple chez le varan de Quomodo : dans ce cas, l’animal s’auto-féconde, par division des chromosomes de l’ovule, ce qui remplace le rôle joué par les spermatozoïdes. C’est la parthénogenèse. Le clonage est une forme de parthénogenèse, qui permet de se passer de l’intervention du mâle. La brebis Dolly, par exemple, a été engendrée par le noyau d’une cellule du pis de sa mère, introduit dans un ovule énucléé (autrement dit, dont on avait retiré le noyau). La décision de la Cour interdit donc aussi de breveter les recherches sur le clonage. [...]

Je rappelle toutefois qu’alors que l’utilisation de cellules souches adultes (sang de cordon, placenta, liquide amniotique, ou cellules iPS qui se trouvent sous la peau) ont débouché sur 80 applications thérapeutiques, les recherches sur les cellules embryonnaires n’ont jamais rien produit. [...]"


Interdiction de la brevetabilité des embryons : un arrêt qui va dans le bon sens

Dans son hebdomadaire, Yves Daoudal analyse le dernier arrêt de la Cour européenne de Justice sur la brevetabilité de la recherche sur l'embryon :

J"L’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne du 18 octobre n’a pas l’importance qu’on lui a donnée, d’un côté comme de l’autre. Les uns se sont félicités de voir que l’instance de l’UE interdisait quasiment la recherche sur les embryons, les autres s’en désolant, comme le principal protagoniste de l’affaire, le Pr. Oliver Brüstle, qui déclarait : «Avec cette décision malheureuse, les fruits d’années de recherche translationnelle par des scientifiques européens seront balayés et laissés aux pays non-européens.» [...]

Le Pr Oliver Brüstle est propriétaire d’un brevet allemand, déposé le 19 décembre 1997, qui porte sur des cellules précurseurs neurales isolées et purifiées, leur procédé de production à partir de cellules souches embryonnaires et leur utilisation théorique pour la thérapie d’anomalies neurales (notamment la maladie de Parkinson). Saisi par Greenpeace, le tribunal allemand des brevets a constaté la nullité du brevet, en se fondant sur la loi allemande qui transpose la directive européenne. Oliver Brüstle a fait appel. La juridiction d’appel s’est d’abord demandée si l’on pouvait interpréter différemment la loi allemande et la directive européenne, qui ne sont pas formulées de la même manière, et a conclu, logiquement, que non. Restait alors à déterminer si les cellules souches embryonnaires humaines qui servent de matériau de départ au Pr Brüstle constituent des “embryons” au sens de la directive, et si les organismes à partir desquels ces cellules souches embryonnaires humaines peuvent être obtenues constituent des “embryons humains” au sens de la directive. Elle constate que toutes les cellules souches embryonnaires humaines qui servent de matériau de départ ne constituent pas des cellules totipotentes, certaines n’étant que des cellules pluripotentes, obtenues à partir d’embryons au stade de blastocyste. Elle s’est donc interrogée aussi sur la qualification, au regard de la notion d’embryon, des blastocystes à partir desquels peuvent également être obtenues des cellules souches embryonnaires humaines. Jugeant hasardeux de répondre elle-même à ces questions, elle les a posées à la Cour européenne.

Voici donc précisément les questions posées à la Cour, et les réponses de la Cour.

Lire la suite "Interdiction de la brevetabilité des embryons : un arrêt qui va dans le bon sens" »


Le christianisme a-t-il encore sa place en Europe ?

AL'AED organise un colloque mercredi 9 novembre 2011 de 9h à 18h30 sur le thème "Le christianisme aura-t-il encore sa place en Europe ? Liberté de pensée, de conscience et de religion", Espace Charenton 327, rue de Charenton 75012 Paris.

Les Chrétiens sont aujourd’hui les croyants les plus persécutés dans le monde : 75 % des cas d’atteinte à la liberté religieuse concernent les chrétiens. Au sein même d’une civilisation qui a développé les concepts chrétiens de personne humaine, de liberté, de fraternité et de laïcité, un rejet du christianisme s’exprime en Europe, sous des formes diverses. Dans la bioéthique, l’éducation, la culture, les médias, la foi chrétienne et l’Eglise sont régulièrement ridiculisées ou ostracisées. C’est la liberté de penser et d’agir en chrétiens, et en tant que chrétiens, qui est mise à mal. Extraits de la déclaration du cardinal Erdö, président des conférences épiscopales européennes réunies en Assemblée plénière à Tirana.

« Il suffit de parcourir les faits mentionnés par l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’encontre des chrétiens en Europe pour être déconcertés du nombre de cas présents en Europe de personnes discriminées, de manière voilée ou évidente, sur leurs lieux de travail ou dans les différents milieux de la vie sociale seulement parce qu’elles sont chrétiennes (...) L’influence d’une certaine attitude antichrétienne se diffuse systématiquement dans les moyens de communication sociale, dans les manuels scolaires ou dans l’opinion publique… Dans tous ces cas, la foi chrétienne ou l’Eglise sont souvent traitées de manière injuste et désinformatrice (...) » Tirana, 30 septembre 2011

PROGRAMME

  • 9h : Accueil et introduction Marc Fromager, directeur de l’AED
  • 9h30 – 10h : « Malheur à moi si je n’annonce l’Evangile (1 Co 9,16) » Mgr Alain Castet, évêque de Luçon
  • 10h – 10h30 : « L’héritage chrétien de l’Europe : enjeux anthropologiques » Gérard Leclerc, journaliste, philosophe
  • 10h30 – 11h : pause 11h – 11h30 : « Les discriminations contre les chrétiens en Europe occidentale » Martin Kugler, directeur de l’Observatoire de l’intolérance et de la Discrimination contre les Chrétiens
  • 11h30 – 12h : « Regards de l’Eglise orthodoxe russe sur la liberté religieuse en Europe occidentale » Père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe de Paris
  • 14h30 – 15h : « Une Europe sans Dieu ? » Chantal Delsol, philosophe
  • 15h – 15h30 : « Le Cyborg ou l’homme augmenté, nouvelle frontière de la bioéthique ? » Tugdual Derville, Délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie
  •  15h30 – 16h15 : Table ronde : « Christianophobie : peut-on vraiment en parler en Europe occidentale ? » Participants : Alexandre Del Valle, journaliste et géopolitologue, Gérard Leclerc, Grégor Puppinck Modérateur : Marc Fromager
  • 16h15 – 16h45 : Pause 16h45 – 17h15 : « L’objection de conscience : ultime arme des chrétiens ? » François de Lacoste Laraymondie, vice-président de l’Association pour la Fondation de Service Politique
  • 17h15 – 17h45 : « Des droits de l’Homme contre les religions ? » Gregor Puppinck, directeur de l’European Center for Law and Justice

Pèlerinage Saint Martin à Tours

L'oeuvre Saint-Martin organise un pèlerinage les 4 – 5 – 6 novembre 2011 :

  • Vendredi 4 novembre Marche de Candes-St-Martin à Langeais
  • Samedi 5 novembre Marche de Langeais à Tours Veillée à Marmoutier : conférence et adoration
  • Dimanche 6 novembre – journée des familles Marche de Marmoutier à la Basilique St Martin Messe solennelle à la basilique, vénération des reliques

S


Jeanne d'Arc à l'honneur

Une association a été créée pour diffuser, à l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de la patronne secondaire de la France, l’image véritable de Jeanne d’Arc, réfléchir sur ce que signifie un tel personnage dans l’histoire de France jusqu’aujourd’hui… Objectifs :

J"Grouper autour de l’image de Jeanne d’Arc, sainte non conformiste et fidèle jusqu’au feu, des Français, catholiques un peu beaucoup ou… pas du tout qui considèrent que Jeanne d’Arc reste un symbole de la France, de son histoire et de sa foi. UNIR

Faire un inventaire des valeurs johanniques qui définissent une manière essentiellement « laïque » d’être catholiques. DEFINIR

Proposer aux catholiques une autre manière de se regrouper, indépendamment des clivages habituels entre plus ou moins tradis et plus ou moins progressistes, en faisant en sorte que des gens qui ne sont pas étiquetés de la même façon apprennent à se parler et à se respecter. COMMUNIQUER

Créer un groupe de laïcs, unis par la prière et une communauté d’idéal et prêts à intervenir dans les médias non pas dans la perspective d’une défense des valeurs chrétiennes (l’AGRIF le fait très bien), mais plutôt pour diffuser une nouvelle image du christianisme, décomplexé, intrinsèquement moderne et intrinsèquement traditionnel. Ce sera notre contribution à la nouvelle évangélisation, à laquelle Benoît XVI consacre l’année 2012. TRANSMETTRE

Cette association comporte un Bureau, composé de trois personnes, Eric Letty, président, Anne-Cécile Foubert, secrétaire et l’abbé G. de Tanoüarn, trésorier, et un comité Jeanne d’Arc, dont le coordinateur est Arnaud Guyot-Jeannin, et qui est constitué de membres de droit, avec des personnalités non politiques, en particulier des historiens, journalistes blogueurs (dont votre serviteur) et conférenciers potentiels. Elle entend participer à toutes manifestations organisées autour de Jeanne dans un esprit constructif, en pratiquant l’œcuménisme spirituel.

Une réunion publique est organisée le 03 décembre 2011 de 15H30 à 19H espace Bernanos 4 rue du Havre 75009 Paris.


La pièce de Castellucci : des cathos l'ont vue

L'abbé Grosjean témoigne :

"On peut aimer ou pas. On peut critiquer la mise en scène.

Mais je l'affirme: je n'y ai pas vu d'intention blasphématoire. J'en suis même sorti bousculé, marqué. Elle appelle à une vraie réflexion sur la souffrance, sur la compassion de ce fils pour ce vieux père. Compassion du Fils pour notre vieille humanité souillée. Encore une fois, on peut la discuter. Ne pas aimer du tout. Mais je demande à ceux qui hurlent au blasphème : l'avez vous vu jouée ?jusqu'au bout ? Jusqu'à ces derniers mots sur lesquels on termine : "tu es mon berger" Mot lumineux, qui prennent le dessus sur le "not"qui s'insère comme le doute peut parfois attaquer notre confiance.

J'en veux à ceux qui nous ont instrumentalisés. J'en veux à ceux qui ont envoyé des jeunes au casse pipe. J'en veux à ceux qui se servent de tout cela pour se faire de la pub...

Dans la salle, ce soir, 3 jeunes tradis étaient là, venus pour foutre le bazar. j'en connaissais un que j'avais donc repéré dans la file d'attente. Par sms, je lui ai dit : "attends, regarde, écoute... puis juge en conscience". Ils ont rien fait finalement. à la sortie, ils m'ont dit : "on se sent trahis, on nous a menti en criant au blasphème, on a été manipulés.L'abbé X... et l'abbé Y..... nous ont poussé à y aller pour interrompre le spectacle, en nous disant que nos frais de justice seraient payés... On a été manipulés"

Il est urgent qu'on prenne le temps de réfléchir à notre façon d'être catholiques dans ce monde. Pour ne pas nous tromper de combat. Pour ne pas se laisser divisés.

C'est mon humble avis. L'honnêteté intellectuelle m'oblige à le dire. Qu'on ne se fasse pas de procès en catholicité les uns les autres.je respecte ceux qui auraient été choqués par la pièce. J'ai un peu de mal à comprendre ceux qui affirment fortement un jugement aussi grave que l'accusation de blasphème, sans l'avoir vue. En tout cas, cette accusation doit être nuancée : le blasphème n'est en rien évident".

Myriam Picard écrit une tribune libre pour Nouvelles de France :

"J’ai 26 ans, je suis catholique et je sors du Théâtre de la Ville.

J’en sors troublée, infiniment. J’ai pris une claque dans la gueule. Pas une claque de génie, non. Castellucci n’est ni Claudel ni Dostoïevsky. Il se contente de mettre sous nos yeux une scène, une scène infiniment banale et brutale, quotidienne, atrocement classique et sordide : un fils s’occupe de son père qui se souillera trois fois. C’est tout. Le texte ? Rien du tout, un échange basique qu’un adolescent rédigerait aisément. Le seul intérêt de la pièce : le visage du Christ s’y trouve en permanence, interrogation et réponse silencieuse dans ce face à face du vieillard qui se venge sur Dieu de sa déchéance, et de ce Christ qui porte les stigmates, sur son visage, du péché de cet homme. Merde ou crachats, peu importe : le Christ endosse ce désespoir et cette solitude et prévaut du début à la fin de la pièce (...)

A la sortie du théâtre, j’ai discuté avec deux femmes, une athée et une juive agnostique. Les deux étaient troublées, les deux m’ont dit avoir trouvé la pièce profondément chrétienne. Juste avant le spectacle, j’avais interrogé un trentenaire qui m’avouait venir voir la pièce pour la deuxième fois : férocement athée depuis des années, il avait « reçu un choc » une première fois et pris conscience que « le christianisme, en fait, ça a peut-être un sens ». Il voulait vérifier cette impression, courageusement, car elle ébranlait des années de combat forcené contre la foi.

Quant à moi, oui, je l’affirme, cette pièce m’a conduite encore plus au Christ… La froideur terrible de cette scène de théâtre où le mobilier suinte la solitude et la mort, cette froideur bousculée par l’incontinence du père et par l’amour de son fils qui se démène pour le soigner et réconforter, cette froideur dominée par la lumière et la puissance qui se dégage du Christ de Messine m’aura renvoyée à deux choses : l’apparente vacuité de notre vie terrestre – tout particulièrement à notre époque – et le seul sens, la seule question qui peuvent y être opposés : le Christ. Le Berger. My shepherd".