Avec l’euro, l’Espagne et l’Italie sont réduits au statut de pays du tiers-monde
23 novembre 2011
Dans son numéro de mercredi, Minute rapporte la question posée par l’éditorialiste du « New York Times », à propos de la « débâcle de l’euro »:
«Pourquoi le Japon, beaucoup plus endetté que l’Italie, peut emprunter à 1 % contre 7 % pour l’Italie? Pourquoi le Royaume-Uni emprunte-t-il à un peu plus de 2 %, alors que son budget est nettement plus en déséquilibre que celui de l’Espagne, qui emprunte à près de 6 %?»
Réponse de Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008 :
«En adoptant l’euro, l’Espagne et l’Italie se sont en fait réduites elles-mêmes au statut de pays du tiers-monde, obligés d’emprunter en devises étrangères, avec encore moins de souplesse. Les nations de la zone euro ne peuvent pas faire marcher la planche à billets, même en cas d’urgence, elles sont en manque de financement, contrairement aux nations qui ont conservé leur propre monnaie».
Tout à fait d'accord, mais la France aussi !!!!
Rédigé par : Ludovic | 23 novembre 2011 à 21:37
Krugmann me fait bien rire : c'est un économiste néo keynesien cette théorie de la stimulation de la demande par la redistribution qui a servi à justifier l'endettement public, et il a conseillé à OBAMA d'accroître la dette publique pour relancer l'économie. Il vaut mieux selon lui " pécher par excès que par défaut", ce qui revient à préconiser les emprunts internationaux, comme ceux qu'il regrette pour les pays euroépens : les Etats européen en difficulté n'ont pas la possibilité de demander à la Fedéral Reserve de leur prêter du dollar sans contrepartie, comme elle l'a fait pour OBAMA.
Soit dit en passant, KRUGMAN n'avait pas vu venir la crise de 2007-2008 : c'est un prophète à rebours.
Rédigé par : PG | 24 novembre 2011 à 01:22
L'abdication de la souveraineté se paie au prix le plus fort, les français commencent à le decouvrir.
Rédigé par : Papon | 24 novembre 2011 à 09:25