Christine Boutin pose ses conditions
30 janvier 2012
Christine Boutin évoque ses difficultés à obtenir les 500 signatures pour sa candidature :
"Si je n'avais pas mes parrainages, ce serait un signe très négatif pour notre pays. La démocratie serait fragilisée. Je suis une candidate de premier tour. Je l'ai toujours dit. Mon objectif est d'obtenir 3% des suffrages. Cela peut paraître peu, mais c'est un objectif réaliste (...) Si en France, berceau de la démocratie qui donne des leçons au monde entier, les minorités ne pouvaient pas s'exprimer, sommes-nous toujours en démocratie? (...)"
Dans le cas où elle serait présente à l'élection présidentielle, elle explique ses conditions pour un éventuel soutien au second tour :
"Cette négociation portera sur plusieurs sujets. D'abord, le partage de la richesse. Nous sommes dans une crise très grave et il va falloir redéfinir nos fondamentaux. Et, pour moi, le fondamental, c'est la personne humaine autour de laquelle la société doit être organisée, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui où la finance et l'argent régissent le monde. Désormais, la personne humaine n'est plus qu'une variable d'ajustement. Voilà pourquoi je souhaite qu'il y ait une réflexion approfondie sur le partage de la richesse. La deuxième exigence, c'est le refus du mariage homosexuel, de l'union civile homosexuelle et de l'adoption homosexuelle. Si le candidat de la droite républicaine qualifié pour le second tour adhère à ces deux propositions, je le soutiendrai. S'il refuse, je ne le soutiendrai pas."
La personne est devenue une variable d'ajustement parce que l'Etat prélève et gère 60 % de ce que produisent les personnes. Remettre la personne au centre, c'est lui laisser le fruit de son travail. Et l'on verra alors que les richesses seront à la fois bien mieux gérée, pour plus de croissance, mais aussi bien plus justement réparties. Je crains malheureusement que ce n'est pas ce que Christine BOUTIN a en tête. Et j'ai bien peur que ce qu'elle ait en tête, c'est encore plus d'intervention d'Etat pour "réduire les inégalités". Tout l'inverse de ce qu'il faut faire !
Rédigé par : Entrepreneur | 30 janvier 2012 à 10:06
"réflexion approfondie sur le partage de la richesse"
aboutissant à quel genre de législation?
Le partage de la richesse n'est-il pas aussi utopique que le partage de la durée du travail?
de quelle richesse est-il question? une famille pauvre et soudée n'a-t-elle pas une richesse que peuvent lui envier des "gosses de riches" dont les parents sont séparés, qui ont reconstitué de nouveaux couples et baladent les enfants en vertu de la garde partagée, les personnes chargées du quotidien étant de fait nounous et autre personnel de maison.
Or ici, "richesse" est rapproché de "finance et l'argent".
Est-ce cela qui prime dans l'organisation de la société autour de la personne humaine sur laquelle Madame Boutin insiste pour qu'on y réfléchisse?
Rédigé par : C.B. | 30 janvier 2012 à 10:17
Curieusement Dieu s'exprime plus clairement et nettement dans le décalogue où il dit "tu ne voleras point". On ne sache pas qu'il ait fait une petite tablette verbeuse à côté pour expliquer que quand c'est au prétexte du partage de la richesse et fait par la puissance publique le vol serait permis.
Rédigé par : Nicolas | 30 janvier 2012 à 10:42
Ces hommes politiques qui voient dans la redistribution des richesses de la charité...
On ne force pas la charité. Et l'Etat n'est pas charitable...
Rédigé par : fr4nc0is | 30 janvier 2012 à 10:42
Après cette déclaration, elle est obligée de voter pour Marine le Pen au deuxième tour ...!
Rédigé par : Vlady 17 | 30 janvier 2012 à 12:19
Boutin: “Et, pour moi, le fondamental, c'est la personne humaine autour de laquelle la société doit être organisée, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui où la finance et l'argent régissent le monde.”
J’avoue ne rien comprendre à cette façon de poser et d’aborder le problème.
Mais qui organisera la société si ce n’est la personne humaine? Par quelle entourloupe intellectuelle peut-on imaginer qu’une mécanique, que sont la finance et l’argent, soit capable de “régir” (sic) le monde? Pourquoi toujours s’en prendre à la mécanique alors celle-ci n’est qu’inerte sans intervention de la personne humaine justement?
Boutin: “Voilà pourquoi je souhaite qu'il y ait une réflexion approfondie sur le partage de la richesse.”
Ciel! Encore?! Que reste-il donc à approfondir? L’éclatante évidence selon laquelle la capitalisme et la libre entreprise constituent de très loin les meilleurs moyens de partager les richesses?
Enfin, poser la question en termes de “partage de la richesse” fait partie du sabir marxisant. Il eut bien évidemment été de loin préférable de poser la question en termes de “création de richesse”.... mais bon, on sait à quelle culture dame Boutin appartient.
Rédigé par : Emmanuel | 30 janvier 2012 à 12:19
c'est Lancar qui doit être content
Rédigé par : Daquin | 30 janvier 2012 à 12:28
Je n'ai jamais cvoté C. BOUTIN et il ya très peu de chances que je la fasse un jour.
Cependant, les questions qu'elle pose sont pour un catholique des questions importantes, même si ses solutions, telles qu'elles les esquisse, paraissent très confuses (encore faudrait-il prendre le temps de lire son programme, avant de lui ''tomber'' dessus).
La DSE est un tout, et il n'y aura aux=cun espori de lutter efficacement sur les PNN, SI la société n'est pas juste, ce qui ne signifie pas égalitaire, si elle ne donne pas aux corps sociaux (familles, école, métiers,entreprises, associations, etc...) les libertés qui leur sont acquises par nature, et si la dignité des personnes devient un vain mot ce que le monde du travail tend à oublier, tout comme l'Etat.
Ainsi défendre la Vie sans la justice, c'est une illusion : les chrétiens n'auront une crédibilité vis à vis de leurs contemporains, s'ils sont des témoins et des défenseurs des libertés réelles, celles qui se fondent sur la responsabilité et la dignité.
La Loi VEIL ne sera abolie que le jour où la société sera plus juste pour les familles, aux femmes et à certains catégories de salariés.
Rédigé par : PG | 30 janvier 2012 à 14:16
je constate qu'elle limite son soutien au "candidat de la droite républicaine". je suppose donc qu'elle exclut ipso facto MLP "qui n'est pas une candidate comme les autres", formule destinée à la distinguer des autres candidats et donc à la stigmatiser selon l'expression à la mode.
Rédigé par : lechat41 | 30 janvier 2012 à 14:39
Christine Boutin en tant que catholique devrait faire de la défense de la vie SA priorité N° 1 .
Elle serait alors la seule candidate et nous pourrions nous poser des questions sur le choix à faire au premier tour .
"la redistribution des richesses" n'est qu'une tarte à la creme à la mode et son programme sur ce sujet est interchangeable avec tous les autres candidats !
Que faisait elle à la marche pour la vie ?
Rédigé par : nemo | 30 janvier 2012 à 15:45
3%... Belle ambition ! Avec 3%, on n'a strictement AUCUNE influence sur un candidat de second tour.
Rédigé par : Charles-Henri | 30 janvier 2012 à 17:09
@ PG
C'est un monde idéal : pas la réalité.
Croire que l'on aura les PNN CAR on sera alors dans un monde (plus) juste revient à dire qu'on n'aura JAMAIS les PNN (car par essence, nous nous vivrons ici bas jamais dans un monde juste).
Par contre, abolir la loi Veil rendra certainement beaucoup de justice, à commencer par l'arrêt du massacre à la chaîne que cette loi a instauré...
Ça n'empêche nullement de combattre sur tous les fronts !
Sinon, d'accord avec vous pour rendre à tous la place qu'ils doivent avoir : on ne s'en sortira pas sinon...
Rédigé par : PK | 30 janvier 2012 à 17:46
Le partage des richesses est un vol qualifié.
Monsieur A a toujours bien étudié, bien travaillé, il gagne €5,000 par mois.
Monsieur B n'a jamais rien fait, il a €1,000 d'assistance publique (y compris de la poche de M. A)
On va partager : On va prendre à A €2,000, comme cela tout le monde sera content avec €2,500.
Mais le mois suivant il faudra recommencer parce que B a tout dépensé, tandis que A a économisé.
C'est d'un ridicule absolu et nos élites nous présentent cela comme le parangon de la vertu et de la croissance économique !
Surtout que si on laissait A gérer ses gains, il est probable qu'il aiderait B. Mais comme il a l'impression qu'on le vole, il se renferme sur ce qui lui reste.
(Oui, je sais, ce sont des cas extrêmes qui n'existent pas dans la vraie vie...)
En tout cas les Français sont satisfaits de cette théorie. La preuve: les allocations familiales baissent, les remboursements médicaux aussi, mais pas pour les immigrés. Qui s'en plaint ? personne, car ce serait du racisme !
Rédigé par : Jean Theis | 30 janvier 2012 à 18:50
@ PK
Penser que le mal dans la société date de la loi VEIL est peu crédible ; par contre, il est évident que l'affaiblissement des patrimoines des classe moyennes, la fin des indépendants qui représentaient encore 60 à 70 % de la population il y a qq décennies, la redistribution fondée sur une fiscalité spoliatrice, tout cela a entraîné une fragilisation de la valeur du travail, un affaiblissements des liens familiaux et même conjugaux : certes la morale et l'attachement à des valeurs ne tiennent pas à des conditions matérielles, en soi, mais par contre les institutions, leur fonctionnement très certainement.
Car l'être humain est un tout et on ne peut demander l'héroïcité des vertus à l'ensemble de la société : rebâtir un monde inspiré des valeurs chrétiennes suppose de recréer les institutions libres qui en étaient le fondement.
Il faut évidemment lutter contre l'avortement et les législations qui l'ont autorisé : mais croire que ce combat puisse être découplé de l'ensemble des conceptions sociales que préconise la DSE pour les corps intermédiaires est une illusion.
Une des raisons de l'efficacité du combat Pro vie aux USA est dans le sentiment religieux chrétien qui demeure très vivace ; mais cela tient aussi au fait que des milliers de fondations et d'associations existent, libres et indépendantes de l'Etat, recevant les dons qui permettent d'agir pour les femmes enceintes et leurs enfants. Des institutions libres favorisent l'exercice des droits naturels et donc de la loi naturelle, au travers d'oeuvres caritatives : on remplacera pas un étatisme avorteur par un étatisme anti avortement. L'Etat peut contribuer à inverser des tendances lourdes, au travers de la législation : car loi ne crée pas la morale ni les valeurs morales, elle peut les défendre, simplement, ce qui est beaucoup. Or nous sommes actuellement bien au delà de leurs défense, mais dans la nécessité de rebâtir des institutions collectives correspondant à la nature profonde de l'être humain en société.
Quand une famille qui travaille çà deux avec des salaires de cadres moyens ne parvient plus à se loger dans les villes françaises, il est évident que lutter contre la loi Veil et pour la famille au nom de la simple morale n'a pas d'effet d'entraînement sur la société.
Rédigé par : PG | 30 janvier 2012 à 19:55
@ PG
D'accord sur le fond mais pas sur la forme : tout combat -même infime - mené à terme allant dans le sens de la DSE a un effet d'entraînement général de la société tout entière.
C'est le principe même du christianisme : on brille individuellement pour la plus grande gloire de toute l'Église ou si vous préférez, on cotise tous à l'immense trésor de la Communion des Saints.
Si aujourd'hui en France, on abolissait la loi Veil, les conséquences seraient sans doute peu imaginables... Il en va de même pour le droit des familles à élever leurs enfants comme bon leur semblent (chèque scolaire ?).
De toute façon, il est impossible de tout remettre à plat d'un seul coup sans mettre le feu partout comme on fait les Révolutionnaires... La prudence consiste donc à procéder par étape et les PNN sont une bonne étape puisque, par essence, ils sont le point commun qui rassemblent tous les hommes...
Rédigé par : PK | 30 janvier 2012 à 23:22
Mme Boutin combat depuis 30 ans pour la vie et le respect de la vie de la conception jusqu'à la mort naturelle ; elle est la seule. Vouloir réfléchir sur le partage des richesses est essentiel pour notre société ou le sentiment d'injustice menace la cohésion sociale. Rétablir la paix par la justice sociale est urgent ; Mme Boutin a raison de le souligner.
Rédigé par : François | 31 janvier 2012 à 14:09
Christine Boutin a fait de la défense de l'Humain le combat de sa vie.
Elle est pour la protection de l'individu de la conception à la mort naturelle.
Toutes ces accusations n'ont absolument aucun poids légitime.
J'avoue rester dubitatif devant l'attitude de certains commentateurs comme Emmanuel.
Comment ne pas voir que la société occidentale et plus largement toutes les sociétés imprégnées par la mondialisation sont régies par le poids de la finance, de la cupidité à toutes épreuves et de la glorification de l'argent ?
Dans quel monde certains vivent ils pour ne pas s'apercevoir de cela ?
C'est en partant de ce constat que Christine Boutin propose une plus juste répartition des richesses, un projet de société viable permettant de reformer cette cohésion qui nous fait maintenant cruellement défaut. Il faut STOPPER cette fuite en avant où chaque français est devenu un loup pour ses pairs. Ajourd'hui, on peut faire ce terrible constat. Seul des personnes comme Christine Boutin ont le courage politique de le dénoncer et de proposer des idées protectrices pour l'Humain. A méditer.
Rédigé par : kouto | 31 janvier 2012 à 17:40
défendre la vie c'est bien, mais pour cela il faut mettre en place un cadre pour que celle-ci puisse être accueilli...
limiter l'avortement n'est possible que dans une double dynamique : éducation d'une part, mise en place de structure de l'autre.
Tant que ces deux piliers ne seront pas durablement ancré dans nos sociétés nous ne pourrons parler d'une vrai défense de la Vie...
Rédigé par : Alb | 31 janvier 2012 à 23:10