Hongrie : le bal des Tartuffe bat son plein.
30 janvier 2012
Extrait d'une tribune de Bruno Gollnisch :
" Il paraît qu’il y a une référence à Dieu. Cela se trouve dans au moins un tiers des Constitutions du monde. Il est vrai que la Constitution commence par l’ancien adage « Dieu bénisse les Hongrois » et qu’elle fait remonter l’origine de la nation hongroise au baptême du roi Saint-Etienne en l’an Mil. Quelle horreur pour nos Eurocrates de tous bords ! Ils ne sont pas choqués par les « God bless America » qui sont l’ordinaire ponctuation des discours politiques américains. Ni par l’inscription qui figure sur chaque billet de banque aux USA : « In God we trust« . Ni par la devise de S.M. la Reine Elizabeth : « Dieu et mon droit ». Ni par les Constitutions de tous les pays musulmans commençant par « Au nom d’Allah, le tout-puissant, le miséricordieux ». Non. Mais ces pauvres Magyars ! « Cachez, cachez ce Dieu que nous ne saurions voir » leur crie-t-on de partout, en feignant de voir dans ces quelques phrases la marque d’une intolérance inacceptable à l’égard d’abord des autres religions. Sauf que la Constitution hongroise dit explicitement (dans son préambule) qu’elle reconnaît aussi les valeurs de celles-ci. J’attends avec intérêt que la Constitution d’un Etat musulman nous dise la même chose : « l’Etat reconnaît la valeur des religions autres que l’Islam« . Voilà un vaste champ d’actions pour nos professeurs de démocratie…..
Il paraît aussi qu’on y met à mal l’autonomie octroyée par les Traités européens aux Banques centrales. Il paraît encore qu’on y garantit la protection de la vie innocente dès la conception. C’est si conforme aux valeurs de l’Europe que c’était déjà un principe de droit romain : « infans conceptus pro nato habetur » (l’enfant conçu est tenu pour né). Il paraît enfin qu’on y proclame l’importance de la famille comme résultant – horreur ! – de l’union d’un homme et d’une femme (...)
Faut il donc en conclure que les nouvelles « valeurs » de l’Europe de Bruxelles sont 1. l’athéisme, 2. l’avortement, 3. l’homosexualité, 4. l’absence de contrôle des banques centrales ? Sans doute…. Et nombre de groupes politiques ne se sont pas privés de la proclamer haut et fort.
Et tout ce dégueulis à prétention universaliste est le fait de forces politiques qui n’ont pas bronché quand le peuple hongrois a été écrasé par les chars soviétiques (...)
Mais tout cela est de la poudre aux yeux. Le fond du problème, comme l’ont répété à satiété les nombreux orateurs, tient à l’esprit du texte : l’importance donnée aux racines chrétiennes du pays, à l’identité de la Nation, au rôle fondamental de la famille… Suprêmes abominations pour une caste politique qui rêve d’un homme « européen » nouveau sans racines, sans Histoire, sans spiritualité, sans identité autre que l’appartenance à l’espèce humaine ; des individus et groupes interchangeables, mûrs pour le mondialisme matérialiste et mercantile (...)"