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On a retrouvé la Vierge de Lépante
Patrick Buisson, décoré de l’Ordre de Saint-Grégoire Le Grand par le Vatican

Summorum Pontificum : un évêque recadre ses prêtres

Mgr Mario Oliveri, évêque d'Albenga-Imperia en Italie, a écrit aux prêtres de son diocèse afin de faire cesser les résistances quant à l'application du motu proprio Summorum Pontificum libéralisant l'usage du rite tridentin dans les diocèses :

O"c'est avec beaucoup d'amertume que je dois constater que beaucoup d'entre vous ont assumé et exprimé une attitude non juste de pensée et de coeur face à la possibilité donnée aux fidèles par le Motu Proprio "Summorum Pontificum" du Pape Benedetto XVI, d'avoir la celebration de la Sainte Messe "en forme extraordinaire ", selon le Missel du Bienheureux Jean XXIII, promulgué en 1962.

Durant les "Trois Jours du Clergé " de septembre 2007, j'ai indiqué avec force et clarté ce qu'est la valeur et le vrai sens du Motu Proprio, comment on le doit interpréter et comment on le doit accueillir, avec l'esprit ouvert au contenu magisteriel du Document et avec une prompte volonté et une obéissance convaincue. La prise de position de votre Evêque ne manquait pas d'être revêtue de sa pleine autorité, en concordance avec l'acte solennel de Rome. La prise de position de votre Evêque était fondée sur la raison et sur l'argumentation théologique sur la nature de la Divine Liturgie, sur l'immu(t)abilité de la substance de ses contenus surnaturels, et fondée sur des ordres pratiques, concrets, de bon sens écclesial.

La réaction négative au Motu Proprio et aux indications théologiques et pratiques de votre Evêque est quasi toujours de caractère émotif et dictée par des raisonnements théologiques superficiels, une vision théologique pauvre et myope, qui ne part et ne rejoint pas la vraie nature des choses qui regardent la foi et l'oeuvre sacramentelle de l'Eglise, qui ne se nourrit pas de la Tradition pérenne de l'Eglise, qui regarde aux aspects marginaux ou pour le moins incomplets des questions. Non sans raison, j'avais, dans ces Trois Jours, fait précéder aux indications opérationnelles et aux principes guides de toute action une exposition doctrinale sur l'immuable nature de la Liturgie.

J'ai su que dans plusieurs zones, de la part de divers prêtres et curés, il y a eu des manifestations de dérision envers les fidèles qui ont demandé à se faire valoir de la faculté, du droit, d'avoir la célébration de la Saint Messe en forme extraordinaire, et même des expressions de mépris et quasi d'hostilité face à l'attitude de confrères prêtres bien disposés face à ces demandes. Il s'est même opposé un refus, non serein et dénué de raison (mais il ne pouvait y avoir là de raison) d'afficher l'avis de célébration de cette messe dans une église à un horaire déterminé.

Je demande qu'il soit mis fin à toute attitude non conforme à la communion écclesiale, à la discipline de l'Eglise et à l'obéissance convaincue et due à des actes importants du Magistère ou du Gouvernement. Je suis convaincu que mon rappel sera accueilli dans un esprit filial de respect et d'obéissance. [...]" (via)