Lu sur Riposte catholique :
"Le 22 février 1962 – il y a juste cinquante ans – le Pape du Concile, le bienheureux Jean XXIII publiait la constitution apostolique Veterum Sapientia, consacrée à l’usage et à l’étude du latin. Elle préconisait notamment, comme le rappelle Messainlatino, la création de l’Académie Latinitatis qui sera créé par l’autre pape du Concile, le pape Paul VI, par la lettre apostolique du 22 février 1964. Pour fêter les cinquante ans de Veterum Sapientia, cet institut organise un colloque pour déterminer sa réception et sa nécessité pour l’Église. Dans cette constitution [signée dans la basilique Saint-Pierre, ce qui est asse rare, NDMJ], Jean XXIII écrivait :
"le Siège apostolique a toujours veillé jalousement à maintenir le latin, et qu’il a toujours estimé que ce splendide vêtement de la doctrine céleste et des saintes lois était digne d’être utilisé dans l’exercice de son magistère, et devait également être utilisé par ses ministres. Les ecclésiastiques en effet, de quelque nationalité qu’ils soient, peuvent aisément, grâce au latin, prendre connaissance de ce qui vient du Saint-Siège, et communiquer avec celui-ci ou entre eux. Cette langue est unie à la vie de l’Église, et sa connaissance, acquise par l’étude et l’usage, intéresse les humanités et la littérature, mais plus encore la religion, pour reprendre les termes de Notre prédécesseur d’immortelle mémoire, Pie XI, qui indiquait, en donnant des arguments à l’appui, trois qualités rendant cette langue particulièrement adaptée à la nature de l’Église : En effet, l’Église qui groupe en son sein toutes les nations, qui est destinée à vivre jusqu’à la consommation des siècles… a besoin de par sa nature même d’une langue universelle, définitivement fixée, qui ne soit pas une langue vulgaire.
Après avoir argumenté en faveur du latin, langue immuable et langue catholique, le pape Jean XXIII décidait notamment :
§1. Les évêques et les supérieurs généraux des ordres religieux veilleront à ce que dans leurs séminaires ou leurs écoles, où des jeunes gens se préparent au sacerdoce, tous aient à cœur d’obéir à la volonté du Saint-Siège sur ce point et observent scrupuleusement Nos prescriptions ici énoncées.
§2. Ils veilleront avec une paternelle sollicitude à ce qu’aucun de leurs subordonnés, par goût de la nouveauté, n’écrive contre l’usage de la langue latine, soit dans l’enseignement des sciences sacrées, soit dans la liturgie, ou bien, par préjugé, n’atténue la volonté du Siège apostolique sur ce point ou n’en altère le sens.
§3. Comme il est dit dans le Code de droit canon (can. 1364) ou dans les prescriptions de Nos prédécesseurs, les séminaristes, avant de commencer les études proprement ecclésiastiques, doivent apprendre le latin [...]. Personne en effet ne sera admis à faire des études de philosophie ou de théologie s’il n’est pleinement et parfaitement formé dans cette langue et s’il n’en possède l’usage. [...]"