Jean-Marc Nesme dénonce les propositions de François Hollande
04 février 2012
Jean-Marc Nesme est interrogé dans Valeurs actuelles :
"Disons les choses clairement : le candidat socialiste veut légaliser l’euthanasie, c’est-à-dire inscrire dans la loi le droit de tuer. Une telle décision serait à la fois inacceptable, car contraire au respect de la personne humaine, et dangereuse, car à l’origine de dérives dont nul ne sait où elles nous conduiraient. Les quelques pays européens qui ont légalisé l’euthanasie cherchent à faire machine arrière. Ils ont constaté que des considérations liées à l’héritage influençaient parfois des demandes ! J’entends aussi certaines personnes évoquer des arguments économiques en faveur de l’euthanasie dans un contexte budgétaire difficile… La tentation de libérer des lits peut exister. De telles considérations font froid dans le dos. Voyons les choses en face : lever l’interdit, ce serait mettre la main dans un engrenage susceptible de nous broyer. [...]
Autre proposition de François Hollande, inscrite également au chapitre “Rétablir la justice” : “J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels”. Votre réaction ?
François Hollande est dans le déni permanent : déni de la différence sexuelle, déni de la procréation et de la filiation, déni des engagements internationaux de la France – car la France a signé la convention internationale des droits de l’enfant, qui précise qu’un enfant a le droit de connaître son père et sa mère. Le législateur n’a pas à ériger en norme ce qui relève de choix individuels. La République ne doit pas céder au communautarisme ni à des logiques privées. Le mariage est une institution sociale, ce n’est pas la consécration d’un amour, quel qu’il soit. Si c’était le cas, si nous entrions dans cette logique, je ne vois pas, là non plus, quelles limites nous pourrions poser à cette consécration sociale de l’amour : pourquoi ne pas légaliser alors les amours adultérins, voire les amours polygames ? [...]"
D'accord, mais, de grâce, que Jean-Marc Nesme s'applique donc à lui-même (surtout à à son parti, en l'occurrence) ce qu'il reproche à François Hollande, car je ne sache pas que le gouvernement et la majorité respectent la "Convention internationale des droits de l’enfant" effectivement signée par la France en 1994 et qui affirme :
"l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, AVANT, comme après la naissance".
Que l'UMP cesse donc aussi de faire du déni des engagements internationaux de la France en ce qui concerne l'avortement de masse et l'éugénisme !
http://www.droitsenfant.com/cide.htm
Rédigé par : Gualtiero | 04 février 2012 à 18:18
J'abonde dans le sens du commentaire précédent. Jean-Marc Nesme a droit à nos plus grands éloges car ce qu'il dit peut - hélas - lui coûter cher politiquement. Mais pour qu'il soit logique avec lui même il lui faut soit convaincre l'UMP soit le quitter pour adhérer à un parti qui honorera ses positions. Cruel dilemme il est vrai, mais les prochaines élections lui offrent l'occasion de mettre ses paroles en pratique. Il faut lui souhaiter bon courage et essayer de l'aider.
Rédigé par : clovis | 04 février 2012 à 19:46
eutanasie : les dérives existent déjà, et, que ce soit pour héritages, pour "faire de la place", ou simplement des économies, les tentations seront des appels pressants
mariage homo : à quoi sert le pacs?
enfants : présenter une réclamation (en bonne et due forme) au Créateur
Rédigé par : incongru | 04 février 2012 à 19:56
le problème, c'est que sur le mariage Nicolas Sarkozy pense la même chose que François Hollande. Sur l'euthanasie, Nicolas Sarkozy a essayé également d'en élargir le champ. Tout le problème d'un candidat qui n'a pas de conviction propre mais s'adapte à l'air du temps
Rédigé par : SD-Vintage | 04 février 2012 à 20:40
Que fait Jean-Marc Nesme à l'UMP?
Comme d'autres députés, il est un alibi faisant croire à la pluralité au sein de ce parti de godillots.
Que Jean-Marc Nesme ouvre les yeux: le meurtre de nos anciens existe déjà, est déjà pratiqué par les médecins et les soignants. C'est honteux, que fait-il contre cela?
Le cas du tueur en série nommé le docteur Bonnemaison est révélateur: seul le président du conseil de l'ordre local voulait engagé des poursuites... pas les autres membres médecins.
Pourquoi Jean-Marc Nesme, comme il aurait pu le faire, n'a-t-il pas demandé, bataillé pour qu'une commission d'enquête parlementaire soit créée?
Rédigé par : Mathilde | 04 février 2012 à 23:54