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L'explosion de l'UMP est peu vraisemblable

De Jean Rouxel dans Les 4 Vérités à paraître demain :

U"En dehors de l’idée, objectivement fausse, selon laquelle Hollande et Sarkozy, c’est « blanc bonnet et bonnet blanc », il peut exister une raison pour préférer voter blanc: c’est le calcul qui anticipe l’explosion de l’UMP et la recomposition de la droite en cas de défaite de Sarkozy. Ce calcul fait certes passer la logique politicienne avant l’intérêt du pays. Mais, pire encore, il est erroné. Autant l’UMP aurait sans doute volé en éclats si Sarkozy n’avait pas été au 2e tour, autant, dans la configuration actuelle, l’explosion est peu vraisemblable. Même la perspective d’abondantes triangulaires aux législatives n’y suffira pas. La porte se refermera sans aucun bénéfice pour le FN qui, sans un accord, au moins tacite, avec l’UMP, n’obtiendra qu’une poignée de députés. Et, surtout, si Sarkozy est battu, tous les caciques de l’UMP qui affichent leur « malaise » devant la « droitisation » de la campagne vont triompher.

Au contraire, si Sarkozy est élu, cela signifiera clairement que, non seulement la France est majoritairement à droite, mais qu’elle l’est de plus en plus. Un président n’ayant plus rien à perdre (puisqu’il ne pourra plus se représenter), un FN en pleine ascension, et une UMP sachant qu’elle doit sa victoire au FN, voilà d’excellents préalables à l’entente à droite…"


Menace sur le droit de veto du prince de Liechten­stein

ALe prince Aloïs, sous la menace d'un référendum pour abroger son droit de veto, menace de se retirer :

«La maison princière n'est prête à assumer ses responsabilités politiques que si elle dispose des instruments nécessaires. Nous nous retirerons sinon complètement de la vie politique.»

Fin 2011, lors de la votation sur la légalisation de l'avortement, le prince Aloïs avait averti qu'il y opposerait son veto, au cas où le peuple l'aurait approuvée. Elle avait finalement été rejetée. C'est ce vote sur l'avortement qui a poussé le mouvement citoyen à réclamer la fin de ce droit de veto.

La collecte, avant le 10 mai, de 1 500 signatures, nécessaires pour lancer la votation, s'annonce cependant diffi­cile. Une demande visant à limiter le droit de veto avait déjà été déposée en 2003, et refusée.


Politique extérieure : une première question à poser après le 6 mai?

Reçue cette invitation (NAR  17, rue des Petits-Champs, 75001 Paris) qui incite à une large réflexion :

"Mercredi 2 mai : - Colonel d'infanterie, docteur en sciences politiques, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques, René CAGNAT s'est établi au Kirghizstan après avoir été attaché militaire dans plusieurs pays de l'Est et en Asie centrale. Il a récemment publié dans la Revue de Défense nationale trois articles dans lesquels il examine les conséquences de l'échec politique et militaire des Américains en Afghanistan : une déstabilisation des pays voisins est à redouter, par l'effet conjugué des groupes islamistes et des trafiquants de drogue.

Face à cette situation, la France ne peut se contenter de retirer ses troupes. Après les élections, une question décisive doit être posée : "De l'Afghanistan au Turkestan : que faire en Asie centrale ?" René Cagnat montre comment la France peut et doit coopérer avec les État de la région et avec la Russie pour éviter une afghanisation à tous égards dangereuse".


KTO : Edition Spéciale - Présidentielles 2012

En direct ce soir à partir de 20h40. En différé ici.

"La rédaction de KTO invite Frigide Barjot (Humoriste), Mgr Philippe Bordeyne (Recteur de l'Institut Catholique de Paris), Thibaud Collin (Philosophe), Chantal Delsol (Philosophe), Tugdual Derville (Délégué général d'Alliance Vita), Père Bernard Devert (Président fondateur de Habitat et Humanisme), René Poujol (Journaliste), Antoine Renard (Président de la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques), Père Matthieu Rougé (Directeur du Service Pastoral d'Etudes Politiques)."


Reynald Secher : "Je sais ce qu’est notre gauche et ce dont elle est capable : j’en ai souffert dans ma chair et dans mon esprit"

Reynald Secher, historien bien connu des lecteurs du Salon beige et esprit libre s'il en est, a donné un entretien à un journal polonais, Nasz Dziennik, à propos des élections en France. Les abonnés du quotidien Présent ont pu en lire l'intégralité dans le numéro d'aujourd'hui. En voici quelques extraits significatifs :

Secher"Si vous permettez je vais réduire votre question au débat entre les deux candidats en lice, c’est-à-dire François Hollande et Nicolas Sarkozy. Contrairement à ce que la majorité des média, foncièrement de gauche, veut faire croire aux Français, il ne s’agit pas d’un banal duel entre deux hommes qui auraient des idées politiques relativement similaires (...) François Hollande et Nicolas Sarkozy se réfèrent à des idéologies clairement exprimées et aisément déchiffrables si nous lisons avec attention leur programme. Le premier est un idéaliste imbibé d’idées marxisantes d’un autre temps, idées d’ailleurs exprimées avec violence et clarté par le Front de gauche et son leader Jean-Luc Mélenchon : c’est ce qui explique le ralliement sans condition de ce dernier à François Hollande. Quant à Nicolas Sarkozy, il se situe dans le sillage du libéralisme contrôlé mais de type conservateur (…)

Ce n’est pas la première fois de son histoire qu’elle se trouve dans un tel cas à une nuance près : nous pouvons nous trouver dans une situation irréversible. Quelle société voulons-nous ? C’est la question que les Français doivent se poser. Malgré les apparences et ce que la pensée unique veut nous faire croire, c’est le débat de fond de la campagne électorale en cours. L’enjeu est de taille car il s’agit de notre avenir. Nous assistons depuis quelques années à un retour sur la scène politique des vieilles idées marxistes reprises en chœur par un certain nombre de candidats de gauche, y compris ceux qui pourraient apparaître comme modérés, voire mous comme François Hollande. Ils proposent, ni plus ni moins, une société collectiviste gérée par un Etat omnipuissant et omniscient dans lequel l’individu n’est rien sinon un élément sur lequel on a le droit de vie et de mort au nom d’un pseudo intérêt général. Ils rêvent encore à l’homme nouveau, dit de progrès, animé de l’idéal révolutionnaire. Son programme s’inscrit dans cette logique : nationalisation de l’esprit, nationalisation des vies, nationalisation des moyens de production, nationalisation de la richesse individuelle, redistribution tous azimuts…

Il s’agit, ni plus ni moins, de créer une société nouvelle, dite de progrès, celle à laquelle ces leaders d’opinion rêvent depuis la grande révolution de 1789 et que certains ont eu la chance de vivre comme les Soviétiques ou vivent encore comme les Chinois et les Cubains, comme l’expliquait Mme Mitterrand, grande admiratrice de son ami et héros Fidel Castro. Qu’importent les génocides de classe, les faillites économiques systématiques, les détresses généralisées ! Pour eux, Robespierre et Staline sont toujours les références, Mirabeau et Soljenitsyne, les traîtres. Ce modèle idéal passe par la mort de l’ancienne société vue, plus que jamais, comme obscurantiste.

20120411secherA titre d’exemple : si ces politiques veulent sceller dans la Constitution la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est qu’ils veulent qu’elle soit appliquée et surtout, à la lettre. La gauche française a toujours eu besoin pour se reproduire et se maintenir au pouvoir de boucs émissaires, de sang et à défaut de conflits préfabriqués qui se traduisent pour l’adversaire par son assassinat politique et social. Rappelons-nous 1793, 1905, 1936 et disons-le, 1981. C’est une de ses caractéristiques. Ses armes sont toujours les mêmes : la haine, la division, la manipulation, le fichage, l’ostracisme… Pour arriver à ses fins, elle n’a jamais hésité quant aux moyens. Les boucs émissaires sont déjà clairement ciblés : ce sont d’abord les riches, puis les catholiques, puis tous ceux qui prêchent la différence, notamment certains partis comme le Front national. Elle hait l’opposition, y compris les nuances au sein de son propre parti, et ce toujours au nom de la justice, de la laïcité, des droits de l’homme tels que la France les a codifiés.

Contrairement à ce que j’entends dire, ici et là, François Hollande appliquera à la lettre son programme, notamment parce qu’il y est poussé par ses alliés dont le Front de gauche, qui sont des révolutionnaires (...) Il est clair que la gauche qui proclame à qui veut l’entendre son amour des droits de l’homme, et donc de la liberté, en a une définition très particulière et très restrictive. Sa campagne dans ce sens a été caricaturale, notamment de la part du leader du Front de gauche qui n’hésitait pas à rappeler les bienfaits de la Terreur, ce que l’on peut, à juste titre, considérer comme un appel au meurtre de ceux qu’ils considèrent indésirables car pensant autrement, tandis que François Hollande proclamait que s’il était élu il épurerait tous les hauts fonctionnaires et les ambassadeurs qui ne pensent pas comme lui ce qui, un comble !, n’a choqué personne. Ces propos sont loin d’être anodins et font peur car, par expérience, je connais cette gauche intolérante qui de surcroît s’arrange toujours pour rendre responsables ses victimes du mal qu’elle leur fait.

Si cette gauche gagne la présidentielle (...). Croyez-moi, très rapidement elle va imposer une chape de plomb et bon nombre de libertés vont disparaître, ou seront contrecarrées notamment au niveau de l’enseignement, des médias, des partis. Vous comprenez dès lors pourquoi je suis effrayé par une telle situation d’autant que, je le répète, la gauche française est de nature totalitaire et en conséquence d’une intolérance que nous ne pouvons plus imaginer car nous la croyons d’un autre temps. On s’imagine que l’inimaginable n’est plus possible. En tant qu’historien, j’affirme l’inverse. Plus que jamais [je voterai] Sarkozy. Les circonstances le commandent. Je suis pour la liberté. J’ai toujours lutté contre le collectivisme et le totalitarisme de tout horizon. Je sais ce qu’est notre gauche et ce dont elle est capable : j’en ai souffert dans ma chair et dans mon esprit."


"La droite se tire une balle dans le pied"

De Thierry Boutet sur Liberté Politique :

B"La droite se tire une balle dans le pied. François Hollande, lui, s’allie sans se pincer le nez avec des communistes et des trotskistes de toutes tendances, qui ne veulent ni plus ni moins que le totalitarisme et un Etat policier, invoquant les mânes de Fouquier de Tainville et de Saint Just. Sur l’autre bord, Marine Le Pen représente un courant d’opinion de près du quart de la population. [...] la droite préfère-t-elle l’intolérance et le totalitarisme déclaré de Jean Luc Mélenchon à la xénophobie supposée des militants du Front National ?  

Il est absurde et dangereux, pour une démocratie, de marginaliser près d’un quart de sa population. Cela est aussi une forme de xénophobie. Le Front National serait, dit-on, le parti de la peur : peur de l’étranger, peur de la mondialisation, peur du chômage. Soit ! Mais de quelles peurs et de quels égoïsmes l’UMP et le PS sont-ils les partis ? Eux qui ratissent dans tous les corporatismes. [...]

Le pire ennemi de Marine Le Pen n’est pas Nicolas Sarkozy et le pire ennemi de Nicolas Sarkozy n’est pas Marine Le Pen. Qu’Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, François Baroin ou Xavier Bertrand ne soient pas de cet avis, cela prouve seulement qu’il ne suffit pas d’avoir fait Normale Sup’, l’X, l’ENA, d’avoir un DESS en poche et d’être Ministres pour avoir du bon sens. Pour les électeurs de Marine Le Pen comme pour les électeurs de Nicolas Sarkozy, les vrais adversaires, ceux qui veulent une France bobo, sans frontière, sans identité, ce sont les amis de François Hollande.

François Hollande et ses amis sont soutenus par 80 % des journalistes. Ces derniers, par intérêt ou choix idéologique,  s’emploient de manière systématique à diaboliser l’extrême droite pour empêcher un front de droite comme il existe un front de gauche. La méthode est simple : caricaturer les électeurs du FN  et terroriser les notables de droite, élus ou non. Mais est-ce une raison pour tomber dans le panneau que les médias tendent aux Français qui ne veulent pas d’une France socialo-marxiste à la sauce Hollande? Si la droite de Marine Le Pen et celle de Nicolas Sarkozy laissent à la gauche le Sénat, le parlement, la présidence de la République, la Justice, les syndicats, la haute administration, l’Education nationale et les médias, elles l’auront voulu. Pourquoi ? Par amour de la France ? Allons !"


Confusion sur l’objection de conscience lorsqu’il s’agit d'une loi, et quand il s’agit de choisir entre des hommes

Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita, répond à France catholique. Extraits :

"Pourquoi certains chrétiens pensent-ils voter blanc pour ce second tour  ?

DDans ce que j’appellerais «  la tentation du blanc  », il y a au départ une lucidité sur l’ampleur du mal et un refus — que je partage — de cautionner l’accumulation des lois qui transgressent la loi naturelle, inscrite dans le cœur de tout homme. Mais je parle de tentation parce qu’il y a à mes yeux une confusion entre le devoir d’objection de conscience lorsqu’il s’agit de voter ou pas une loi, et l’abstention ou le vote blanc quand il s’agit de choisir entre des hommes. Celui qui vote blanc pourra difficilement se plaindre en cas de vote d’une loi gravissime promise par un candidat et récusée par l’autre.

Peut-on attendre davantage d’un candidat que de l’autre sur ces questions vitales  ?

Le programme du candidat socialiste prévoit, dès la première année de son éventuel mandat, le «  mariage  » homosexuel, assorti d’un droit d’adopter des enfants voire d’un droit à la procréation artificielle, et l’ouverture à l’euthanasie, déguisée en «  assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité  ». C’est un nouveau basculement de société qui menace avec chacune de ces deux réformes. La profession de foi et les déclarations du président sortant les récusent clairement. [...]

[La gauche] est établie sur le déni de la famille, de la sexualité véritable, de l’importance de certains droits fondamentaux, à commencer par le droit à la vie. Elle porte en elle, sous un déguisement d’humanisme, trois dérives mortifères  : scientisme, eugénisme, laïcisme.

La majorité sortante n’est-elle pas responsable des mêmes dérives  ?

C’est incontestable, mais à un degré moindre. Dans les discussions bioéthiques, nous en avons été témoins de façon concrète. Nous avons déploré ce qui a été aggravé dans la nouvelle loi, mais il serait injuste d’oublier ce qui a été préservé. Parmi les parlementaires de l’UMP, certains ont cédé aux sirènes libérales-libertaires, mais d’autres ont su leur résister, d’une façon nouvelle. Sans être inféodé à aucun parti, je suis au regret de constater qu’il est pratiquement impossible pour un élu de gauche de contester certaines dérives éthiques, tant elles semblent être devenues le socle idéologique de leur pensée. [...]

Ne croyez-vous pas que Nicolas Sarkozy a sa part de responsabilité dans la désaffection de certains chrétiens  ?

Évidemment. Nous recevons encore des témoignages de personnes qui ont été stupéfaites de certaines prises de positions, voire de l’ouverture à des personnalités dont le témoignage public est scandaleux. Le débat autour du «  gender  » à l’école a été traité «  à la française  », c’est-à-dire avec cette tendance d’une certaine intelligentsia à s’inféoder à l’idéologie libertaire, comme si on avait peur de passer pour «  ringard  ». C’est ce qui s’est passé pendant cinq ans sur l’avortement avec Roselyne Bachelot comme ministre. Mais Madame Bachelot a résisté avec détermination aux pressions pour l’euthanasie. Et elle a montré une vraie fermeté sur deux autres sujets, celui des «  mères porteuses  » — qui était mal parti — ou celui des «  aidants sexuels  » (accès à des prostituées fonctionnarisées pour les personnes handicapées).

Vous voulez dire qu’il faut de la nuance  ?

Pas sur les principes, mais quand nous rencontrons des élus, c’est une exigence de justice que d’être en mesure de les féliciter aussi chaleureusement sur un point que nous sommes capables de les contester avec sévérité sur un autre. [...]"


Romney embauche l’ancien directeur de campagne de Santorum

BLu sur Nouvelles de France :

"Mike Biundo, l’ancien directeur de la campagne de Rick Santorum pour l’élection primaire républicaine, est désormais directeur national adjoint pour les coalitions au sein de l’équipe de campagne de Mitt Romney. [...] Après l’arrêt de sa campagne le 10 avril dernier, Rick Santorum a immédiatement accepté que son directeur de campagne aille travailler pour Romney."

Aux Etats-Unis, l'union des droites n'est pas une chimère.


Bruno Gollnisch : "A titre personnel, je penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande"

Contrairement à Louis Aliot ou Florian Philippot qui ont clairement laissé entrendre qu'ils voteraient blanc ou s'abstiendraient, Bruno Gollnisch explique qu'il pourrait voter Sarkozy et sous quelles conditions, dans un entretien au Progrès :

Vous, personnellement, que voterez-vous le 6 mai ?

GollnischA titre personnel, je penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande. A une seule condition : qu’il désavoue ses lieutenants qui ont répondu qu’en cas de duel FN-PS aux législatives, ils choisiraient le candidat socialo-communiste. A ce jour, Nicolas Sarkozy s’est contenté de répondre que ce cas de figure ne se présenterait pas. C’est faux. On l’a connu précédemment et évidemment, on le connaîtra en juin dans un certain nombre de circonscriptions.

S’il laisse entendre qu’il préférerait voter FN que PS, alors je voterai pour lui. L’intérêt partisan du FN est que Sarkozy soit battu mais l’intérêt du pays passe au dessus. Ce serait le choix du moins pire.

S’il ne fait pas ce geste ?

Alors, je voterai blanc.

Le Bureau Politique du FN se réunit à huit-clos aujourd'hui à 14h00 et le sujet de la consigne de vote sera probablement le sujet principal. 

Addendum : lire aussi sur son site l'article : Gollnisch et "le choix du moins pire

Addendum 2 : Bruno Gollnisch répond sur ce thème sur France Info (durée 0'46'')


Défendre la liberté scolaire

De Philippe Maxence :

"Il y a quelques années nous n'étions pas nombreux à nous intéresser aux écoles hors contrat ou indépendantes, voire à l'école à la maison. Ils n'étaient pas si nombreux non plus ceux qui s'étaient lancés dans la constitution d'une école, non pour répondre à une soif de faire absolument autrement, mais pour répondre aux besoins et au bien des enfants. Ces pionniers existaient bien pourtant et c'est ainsi que j'ai réalisé pour notre confrère La Nef un premier annuaire de ces écoles, opération que j'ai renouvelée quelques années après, lors de mon arrivée à L'Homme Nouveau.

Depuis quelques années, à côté des écoles qui naissent un peu partout dans toute la France – dans ma boîte de courrier électronique cette semaine, par exemple, l'invitation à une réunion de parents pour une école maternelle et primaire à Laval –, la Fondation pour l'École, fondée et animée par Anne Coffinier, travaille inlassablement dans ce sens. Elle aide les fondations d'écoles, soutient les projets et argumente en faveur de la liberté scolaire. Sur son blogue, elle vient de reproduire des extraits d'un article du Monde sur ces écoles, ainsi que des témoignages recueillis par la journaliste du quotidien du soir.

En voyant cet ensemble, je me suis dit que nous n'avions pas travaillé pour rien depuis toutes ces années, à œuvrer, chacun à notre place, pour une autre forme d'enseignement, ce qui se traduit pour les catholiques par un enseignement fidèle aux décisions du magistère.

Je n'ai pas pu m'empêcher de songer aussi aux quelques remarques reçues de lecteurs, regrettant parfois que j'accorde autant de place à ces écoles. Celles-ci sont pourtant notre liberté en acte et il est clair que le candidat Hollande, qui veut encore rabaisser l'âge de la scolarité obligatoire, ne doit pas voir d'un bon œil ces écoles indépendantes, pas plus d'ailleurs que l'école à la maison. Disant cela, je n'entre pas dans ces histoires de consigne de vote. À chacun de prendre ses responsabilités, la conscience éclairée par la doctrine morale de l'Église, et en toute liberté d'esprit. Mais je me dis aussi que ce bien, là il faudra si besoin le défendre. À tout prix !"


A propos des sondages

Bruno Jérôme, économiste, maître de conférence à Paris II Panthéon-Assas, co-fondateur du site prévisions et d'analyse politico-économiques Electionscope, décrypte les sondages :

"On a remarqué des instituts qui penchaient véritablement pour certains candidats ou blocs politiques. Par exemple, on note que Jean-Luc Mélenchon a été majoré par les instituts CSA et TNS Sofres. L’IFOP ou Opinionway avaient tendance à plutôt le minorer. L’observation est plus nette pour les deux principaux candidats. On a vu que BVA et TNS avaient une véritable tendance à majorer François Hollande et que Opinionway et Harris Interactive, voire l’IFOP, avaient au contraire tendance à minorer le candidat socialiste.

[...] Nous sommes ici en présence d’un fait exceptionnel. La gauche au premier tour est à 43,7% et elle se retrouverait à près de 55% au second tour. Ce qui, au vu de l’histoire de la 5ème République, est du jamais vu. Jusqu’à présent, il a fallu qu'elle atteigne 49% des voix au premier tour pour l’emporter. Notre modèle ne mesure pas cela. Il mesure seulement les reports moyens et la déperdition à droite que l’on a constatés jusqu’à présent. Or cette déperdition n’est pas de l’ordre d’une perte de 10 points."

Selon lui, Nicolas Sarkozy devrait l'emporter avec 50,2% avec une marge d'erreur de + ou - 1,7%.


La coopération matérielle éloignée est permise en vertu de raisons proportionnées

Pierre-Olivier Arduin nous a envoyé cette tribune que nous publions volontiers pour enrichir le débat sur le vote des catholiques :

Poa" Certains catholiques estiment devoir s’abstenir ou voter blanc lors du second tour de l’élection présidentielle au motif qu’aucun candidat ne défend dans leur intégralité les principes non négociables. Cette lecture ne me semble pas juste, particulièrement dans le contexte précis de cette élection où les programmes s’opposent frontalement sur nombre de ces points. Celui qui n’était encore que le cardinal Ratzinger a été très clair lorsqu’il a répondu à une question posée en 2004 par les évêques américains :

"Un catholique serait coupable de coopération formelle avec le mal, et serait donc indigne de recevoir la sainte communion, s’il devait délibérément voter pour un candidat précisément en raison de la position permissive du candidat sur l’avortement et/ou l’euthanasie. Quand un catholique ne partage pas la position d’un candidat en faveur de l’avortement mais vote pour ce candidat pour d’autres raisons, on considère cet acte comme une coopération matérielle éloignée, permise en vertu de raisons proportionnées" (DC n. 2232).

En matière de préjudices portés au respect de la vie humaine, à la protection de la famille et à la liberté d’éducation, chacun a pu se rendre compte que la différence sur le plan moral entre les projets des deux candidats est sans précédent pour une élection présidentielle sous la Ve République. Nous sommes donc exactement dans le cas où existe une cause proportionnée qui justifie que notre suffrage se porte sur le meilleur candidat en lice. Le philosophe Thibaud Collin a donc mille fois raison de dire que :

"le refus de voter pour le moins mauvais programme est de facto une manière de privilégier le programme le plus mauvais. Dès lors, qui refuse de se déterminer se détermine quand même et son abstention profite, objectivement, à l’aggravation de la situation sociale et politique. Alors même que par son vote, il aurait pu contribuer à la ralentir" (La Nef, n. 232, p. 31)


L'unité de la droite n'est pas pour demain

Lu sur Contrepoints :

"En 1964, Mitterrand identifiait un piège dont souffrait la gauche : « L’habitude prise de compter sur les suffrages communistes pour abattre les gouvernements et de les décompter pour former les majorités… en enfermant les citoyens qui votent communiste dans un ghetto électoral ». A partir de 1983, il renversa ce piège en parquant les électeurs du Front national dans un enclos électoral.

Chirac tomba dans le panneau et fourvoya la droite en appelant à voter en faveur de candidats communistes contre des candidats FN. La ligne Sarkozy s’en distingue. Ni alliance, ni diabolisation. Des consignes au cas par cas. Libre à chacun de voter blanc ou en faveur d’un candidat socialiste. Pas question d’aller voter pour l’extrême-gauche, ni de se laisser dicter son comportement électoral par la gauche !

Cela concorde avec le tempérament de droite qui n’est pas moutonnier et croit au libre-arbitre. Compte-tenu des souhaits de la base, il conviendrait de lever l’excommunication qui pèse encore sur l’éventualité de reports individuels de voix UMP vers un candidat FN plutôt que PS. Et inversement « d’accepter les voix » d’où qu’elles proviennent, car ce chantage à l’acceptation des voix du FN va recommencer après l’élection présidentielle."


Bilan des 40 Days for life

Americatho rapporte le bilan de la dernière campagne des 40 Days for Life :

A"Plus de 100 000 personnes ont participé à cette dernière campagne qui a mobilisé plus de 4 000 paroisses catholiques et congrégations protestantes. Les vigiles ont prié devant les avortoirs de 261 villes aux États-Unis, mais aussi au Canada, en Australie, en Angleterre, en Irlande, en Pologne et en Espagne – la présence de vigiles dans ces derniers pays démontrant la nature désormais internationale des 40 Days for Life. Huit employés d’avortoirs sont signalés avoir quitté à tout jamais cette abominable industrie. Au moins 883 enfants à naître ont été sauvés de l’avortement au cours de la campagne et grâce à la présence priante des vigiles [...]. Et enfin, il faut signaler la fermeture définitive de 3 avortoirs de Planned Parenthood".


Le clan Chirac veut faire tomber Sarkozy

Lu sur France Soir :

C"le camp Chirac va voter et faire voter Hollande le 6 mai. Certains –les plus nombreux désormais- le disent ouvertement.  D’autres le font comprendre à mots (à peine) couverts. Derniers faits marquants en ce sens : outre l’extraordinaire  discrétion du ministre des Finances François Baroin (qui est, en, quelque sorte, le « fils » que Jacques Chirac n’a jamais eu), la présence dimanche au meeting de François Hollande à Bercy de l’ex-ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, vieil ami personnel du couple Chirac, et les formules littéralement assassines utilisées contre le candidat Sarkozy  par le milliardaire François Pinault, ami de toujours des Chirac. [...] Mais, dans l’interview qu’il a accordée la semaine passée au Monde, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait été lui-même, il est vrai, d’une rare cruauté en se déclarant « inquiet » du projet du candidat Hollande mais « effrayé » par la campagne menée par le candidat Sarkozy.  Certes, Villepin n’a pas donné pour le moment de consigne de vote, mais le message est clair : n’importe qui plutôt que Sarkozy. Or on sait déjà –au-delà de démentis embarrassés- que Jacques Chirac, que  sa fille Claude, que son gendre Frédéric Salat-Baroux s’apprêtent à  voter Hollande (sauf si « Bernadette » utilise autrement la procuration de son mari). Et, parmi les ministres et élus,  certains prennent ostensiblement du recul  quand d’autres envisagent, à leur tour, de se manifester.

Que cache l’extraordinaire violence –froide, donc calculée- de Dominique de Villepin et maintenant d’un François Pinault ? Il y a trois explications possibles, qui peuvent se compléter. Explication n°1 : c’est l’heure du règlement de certains vieux comptes. Explication n°2 : les jeux sont « faits », et « on » prend date pour l’avenir. Explication n°3 : ces gaullistes-là craignent que Sarkozy, réélu ou battu, n’aille demain plus loin dans son opération de reconquête de l’électorat du Front national, et tende carrément la main à Marine Le Pen pour une vaste opération, à l’italienne, de rassemblement des droites. Une opération que les « purs » chiraquiens n’entendent cautionner sous aucun prétexte."


Français par le sang versé

Ce 30 avril, la Légion étrangère célèbre Camerone, sa fête traditionnelle qui commémore le sacrifice de ses hommes, lors d'un combat au Mexique en 1863. Au cours de la cérémonie, le père Yannick Lallemand, aumônier de la Légion, sera promu au grade de Commandeur de la Légion d'honneur. Le "Padre" était à Beyrouth lors de l'attentat contre le Drakkar (1983). Le général commandant la Légion étrangère, Christophe de Saint-Chamas, est interrogé par Secret Défense. Extraits :

L"La Légion attire et, au delà, c'est la France qui attire des hommes issus de 150 pays. Nous sommes un vecteur du rayonnement national. [...] Dans la dernière section de 50 hommes que nous venons d'intégrer, il y a une trentaine de nationalités. [...] Les "Gaulois" - les Français - ne représentent que 10% à 15% de notre recrutement. Le total des francophones, entre 20 et 25%. C'est une situation différente de celle qu'on a pu connaitre il y a vingt ou trente ans, lorsque la moitié du recrutement était francophone. [...] Notre biorythme est autour de 1000 [recrutements par an]. Nous avons été au-dessus ces dernières années - jusqu'à 1400. Nous sommes cette année en dessous, autour de 800. Il faut dire que notre effectif global décroît, de 600 postes en trois ans.  Nos effectifs sont, aujourd"hui, de 7334, dont 7000 servent à titre étranger : ce sont tous les légionnaires et les sous-officiers, même si la Légion compte également quelques sous-officiers de l'armée de terre, surnommés "cadres blancs", pour des postes de spécialistes. [...]

Les légionnaires deviennent-ils tous Français au terme de leur engagement ?
Il faut d'abord qu'ils en expriment le souhait et ce n'est pas toujours le cas. Certains rentrent chez eux et ne souhaitent pas rester en France. Chaque légionnaire reste libre de son choix. En moyenne, il y a 200 à 250 naturalisations par an. Si on compte que 1000 hommes s'engagent chaque année et qu'un tiers s'en va au cours de la première année, cela veut dire qu'un légionnaire sur trois devient français. Il existe, depuis 1999, une loi, adoptée à l'unanimité, qui permet aux blessés en opération et qui le souhaitent d'accèder de plein droit  à la nationalité française. C'est le principe de l'acquisition de la nationalité française "Par le sang versé"."


Désaveu des religieuses progressistes aux Etats-Unis

Le document de la congrégation pour la doctrine de la foi a été traduit dans son intégralité sur Chiesa. Extrait :

"l’équipe dirigeante de la LCWR a maintenu qu’elle n’invitait pas consciemment des orateurs opposés à un enseignement de l’Église "quand celui-ci a été défini comme enseignement faisant autorité". De plus, l’équipe dirigeante maintient que les assertions des orateurs leur sont propres et qu’elles n’impliquent pas d’intention de la part de la LCWR. Cependant, au vu des faits examinés, cette réponse n’est pas correcte. Le concile Vatican II indique clairement qu’un enseignement authentique de l’Église demande la soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté et qu’il n’est pas limité aux dogmes définis ou aux déclarations ex cathedra (cf. Lumen gentium, 25). Par exemple, en 1977, la LCWR a publiquement refusé de donner son assentiment à l’enseignement d’"Inter insigniores" quant au fait que l’ordination sacerdotale est réservée aux hommes. Ce refus public n’a jamais été rétracté. Par ailleurs, la CDF comprend que les orateurs qui interviennent aux conférences ou aux assemblées générales ne soumettent pas leur texte à la présidence de la LCWR pour examen préalable. Mais, comme l’évaluation l’a démontré, l’addition de ces discours au fil des années est un motif de sérieuse préoccupation.

Plusieurs des allocutions prononcées aux conférences de la LCWR présentent une conception ou une description de la vie religieuse qui n’est pas conforme à la foi et à la pratique de l’Église. Puisque l’équipe dirigeante de la LCWR n’a apporté aucun éclaircissement à propos de ces déclarations, on pourrait en déduire que ces prises de position sont soutenues par elle. En tant qu’entité approuvée par le Saint-Siège pour la coordination et l’appui des communautés religieuses des États-Unis, la LCWR a également une responsabilité concrète dans la promotion de la foi et dans le fait d’apporter aux communautés qui en font partie et au grand public catholique des prises de position claires et convaincantes pour soutenir la position de l’Église en ce qui concerne la vie religieuse.

Certains orateurs affirment que le fait d’être en désaccord avec la doctrine de l’Église est justifié en tant qu’exercice de la fonction prophétique. Mais cette affirmation est fondée sur une interprétation erronée de la dynamique de la prophétie dans l’Église : elle justifie le désaccord en avançant qu’il peut exister une divergence entre le magistère de l’Église et une intuition théologique “légitime” de certains des fidèles. La “prophétie”, en tant que principe méthodologique, est ici dirigée contre le magistère et contre les pasteurs de l’Église, alors que la véritable prophétie est une grâce qui accompagne l’exercice des responsabilités de la vie chrétienne et des ministères au sein de l’Église, régis et vérifiés par la foi et par la fonction d’enseignement de l’Église. Certaines allocutions prononcées lors d’événements soutenus par la LCWR perpétuent une vision ecclésiologique déformée et manifestent peu de considération pour le rôle du magistère en tant que garant de l’interprétation authentique de la foi de l’Église.

L’analyse des Assemblées Générales, des allocutions présidentielles et des Occasional papers fait donc apparaître un double problème. Le premier niveau consiste en erreurs de fait (c’est-à-dire des affirmations problématiques du point de vue doctrinal ou une réfutation formelle de l’enseignement de l’Église, que l’on trouve dans les propos tenus lors de conférences soutenues par la LCWR ou d’assemblées générales). Le second niveau du problème concerne le silence et l’inaction de la LCWR face à ces erreurs, puisqu’elle a la responsabilité de soutenir une conception de la vie religieuse qui soit en harmonie avec celle de l’Église et d’offrir une base doctrinale solide pour la vie religieuse. Par cette évaluation, la CDF veut aider la LCWR à placer son activité dans un contexte plus large de vie religieuse au sein de l’Église universelle afin de favoriser une conception de la vie consacrée qui soit en accord avec l’enseignement de l’Église. Dans ce contexte plus large, la CDF note que la LCWR n’a pas pris d’initiatives tendant à favoriser la réception de l’enseignement de l’Église, en particulier pour des sujets difficiles comme la lettre apostolique "Ordinatio sacerdotalis" du pape Jean-Paul II et l’enseignement de l’Église en matière d’homosexualité."


Une église vandalisée en Vendée

CAux Clouzeaux samedi (près de La Roche-sur-Yon), en pleine journée, l’église Saint-Pierre (XIVe siècle) a été vandalisée. C’est un bénévole, venu fermer l’église samedi soir, qui a alerté les pompiers vers 20 h. Une épaisse fumée s’échappait de l’édifice. Elle provenait d’un feu qui a totalement détruit l’autel. Derrière cette épaisse fumée, de nombreuses dégradations ont également été découvertes : chaises, bancs, croix, panneaux, chandeliers ont été renversés, brisés. Des fils électriques ont été arrachés.


Célébrer la messe n'est pas remplir une fonction rituelle

Benoît XVI a dit aux nouveaux ordonnés ce matin :

"« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Jésus insiste sur cette caractéristique essentielle du vrai pasteur qu’il est : « donner sa vie ». Il le répète trois fois et, à la fin, il conclut en disant : « c’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’enlève ; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jn, 10, 17-18). Voici clairement le trait qui qualifie le pasteur tel que Jésus, le premier, l’interprète selon la volonté du Père qui l’a envoyé. La figure biblique du roi-pasteur, qui comprend principalement le devoir de gouverner le peuple de Dieu, de le garder uni et de le guider, toute cette fonction royale se réalise pleinement en Jésus-Christ dans la dimension sacrificielle, dans l’offrande de sa vie. Elle se réalise, en un mot, dans le mystère de la Croix, c’est-à-dire dans l’acte suprême d’humilité et d’amour oblatif. D’après le moine Théodore le Studite, « C'est par la croix que nous avons été ramenés comme les brebis du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d'en-haut » (Discours sur l’adoration de la croix).

C’est dans cette perspective que s’orientent les formules du rite de l’ordination des prêtres, que nous célébrons maintenant. Par exemple, parmi les questions qui concernent les « engagements des élus », la dernière, qui a un caractère culminant et, en quelque sorte, synthétique, est exprimée ainsi : « Voulez-vous, de jour en jour, vous unir davantage au souverain prêtre Jésus-Christ qui s’est offert pour nous à son Père, et avec lui vous consacrer à  Dieu pour le salut des hommes ? ». En effet, le prêtre est celui qui est inséré de manière singulière dans le mystère du sacrifice du Christ, par une union personnelle avec lui, pour prolonger sa mission salvifique. Cette union, qui se réalise grâce au sacrement de l’Ordre, doit devenir « toujours plus étroite » par la généreuse correspondance du prêtre lui-même. C’est pourquoi, chers Ordinands, vous allez bientôt répondre à cette question en disant : « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu ». Ensuite, dans les rites explicatifs, au moment de l’onction chrismale, le célébrant dit : « Que le Seigneur Jésus Christ, lui que le Père a consacré par l'Esprit Saint et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir à Dieu le sacrifice eucharistique ». Puis, au moment de la présentation du pain et du vin : « Recevez l'offrande du peuple saint pour la présenter à Dieu. Prenez conscience de ce que vous ferez, vivez ce que vous accomplirez, et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur ». Il apparaît avec force que, pour le prêtre, célébrer la messe chaque jour ne signifie pas remplir une fonction rituelle, mais accomplir une mission qui implique entièrement et profondément l’existence, en communion avec le Christ ressuscité qui, dans son Eglise, continue de réaliser le sacrifice rédempteur.

Cette dimension eucharistique-sacrificielle est inséparable de la dimension pastorale et constitue le nœud de sa vérité et de sa force salvifique, dont dépend l’efficacité de toute activité. Naturellement, nous ne parlons pas de l’efficacité seulement sur le plan psychologique ou social, mais de la fécondité vitale de la présence de Dieu au niveau humain profond. La prédication elle-même, les œuvres, les gestes de toutes sortes que l’Eglise accomplit avec ses multiples initiatives, perdraient leur fécondité salvifique si la célébration du sacrifice du Christ diminuait. Et celle-ci est confiée aux prêtres ordonnés. En effet, le prêtre est appelé à vivre en lui-même ce que Jésus a expérimenté en premier, c’est-à-dire se donner pleinement à la prédication et à la guérison de l’homme de tout mal du corps et de l’esprit et, à la fin, tout réassumer dans le geste suprême du « don de sa propre vie » pour les hommes ; ce geste trouve son expression sacramentelle dans l’Eucharistie, mémorial perpétuel de la Pâque de Jésus. C’est seulement à travers cette « porte » du sacrifice pascal que les hommes et les femmes de tous les temps et de partout peuvent entrer dans la vie éternelle ; c’est à travers cette « voie sacrée » qu’ils peuvent accomplir l’exode qui les conduit à la « terre promise » de la véritable liberté, aux « prés d’herbe fraîche » de la paix et de la joie sans fin (cf. Jn 10, 7-9 ; Ps 77, 14. 20-21 ; Ps 23, 2)."


Qui a dit ?

En réponse à la question : Est-ce que les électeurs de Marine Le Pen font partie de vos préoccupations ?

"Non seulement ils en font partie, je m’adresse à eux ! Je parle à tout les Français sans les diviser ! On m’a accusé de « populisme » parce que je suis allé faire un discours à Dunkerque ! En France, désormais, aller parler aux ouvriers, c’est populiste ! Je mets en accusation ceux qui font du mot « peuple » une injure. J’en ai été accusé mille fois ces dernières années parce que, simplement, je m’efforçais de rappeler que se sent exclu des cercles de responsabilité ou de pouvoir, peut être 80 % de la population française..."

C'est effectivement François Bayrou le 4 février dernier. En attendant sa prise de position, la plupart de ses soutiens commencent déjà à annoncer leur intention de vote pour le 6 mai.


"Dans les trois mois, nous aurions le vote des immigrés, le mariage des homosexuels et le droit des gays d’adopter des enfants"

Hubert Savon, secrétaire général du Mouvement National Républicain (MNR) appelle à faire barrage à la gauche :

ImagesCA06DNLU"(...) Le risque est grand en effet de voir le candidat socialiste l’emporter. Or l’élection de M. Hollande à la présidence de la République serait une catastrophe pour notre pays. Dans les trois mois, nous aurions le vote des immigrés, le mariage des homosexuels et le droit des gays d’adopter des enfants. Avec M. Hollande ce serait le renforcement de la vague migratoire, la consolidation de l’islam, la régularisation des clandestins et la discrimination positive. Ce serait aussi sur le plan économique et social de nouveaux impôts, l’augmentation des charges et des taxes et des dépenses publiques qui  recommenceraient à exploser creusant encore davantage les déficits et augmentant jusqu’à l’insupportable l’endettement de notre pays. Ce serait la marche forcée vers la faillite à l’image de ce que connait l’Espagne ou même la Grèce. Avec Hollande ce serait le retour de Martine Aubry, Jack Lang, Harlem Désir, et pourquoi pas dans quelque temps Dominique Strauss Kahn ? (...)

Choisir le moindre mal. Voilà pourquoi il faut faire barrage à la gauche, voter et faire voter en faveur de l’autre candidat. Certes nous avons toutes les raisons d’être mécontents de Sarkozy. Il n’a pas tenu toutes ses promesses de 2007. Beaucoup des décisions qu’il a prises et qui allaient dans la bonne direction se sont réduites à des mesurettes purement symboliques qui n’ont pas changé grand-chose. Certaines dispositions étaient même tout à fait contraires à notre propre vision comme par exemple l’ouverture à gauche de son gouvernement. Certes Sarkozy n’est pas notre candidat. Mais c’est le seul qui reste face à Hollande et malgré tous ses défauts il est bien préférable au candidat socialiste. D’autant que pendant la campagne, le Président sortant a développé des thèmes qui nous sont chers comme le protectionnisme au niveau européen, l’impératif de sécurité, la défense de notre identité et de nos frontières, la fermeté face à l’islam. On peut bien sûr penser qu’une fois élu il ne mettra pas en pratique la totalité de ses beaux discours. Peut-être, mais il vaut mieux un Président qui parle bien et qui agit moins bien qu’un Président qui parle mal et qui agit mal.

Voilà pourquoi le MNR appelle ses adhérents et sympathisants à voter et à faire voter pour le candidat qui peut empêcher le retour des socialistes et éviter ainsi une catastrophe pour la France. Il nous appartiendra ensuite de poursuivre le combat pour nos idées et d’assurer le renouveau de la droite nationale pour permettre le renouveau de la France."


Que les familles soient le premier milieu dans lequel on « respire » l’amour de Dieu

Paroles du Pape ce midi avant le Regina Coeli :

"La célébration eucharistique au cours de laquelle j’ai ordonné neuf nouveaux prêtres du diocèse de Rome vient de se conclure en la basilique Saint-Pierre. Rendons grâce à Dieu pour ce don, signe de son amour fidèle et providentiel pour l’Eglise ! Serrons-nous spirituellement autour de ces nouveaux prêtres et prions pour qu’ils accueillent pleinement la grâce du sacrement qui les a conformés à Jésus-Christ, prêtre et pasteur.

Prions aussi pour que tous les jeunes soient attentifs à la voix de Dieu qui leur parle dans l’intimité de leur cœur et les appelle à tout lâcher pour le servir. C’est le but de la Journée mondiale de prière pour les vocations de ce jour. En effet, le Seigneur appelle toujours, mais très souvent nous n’écoutons pas. Nous sommes distraits par beaucoup de choses, par d’autres voix plus superficielles ; et nous avons peur d’écouter la voix du Seigneur parce que nous pensons qu’elle pourrait nous enlever notre liberté. En réalité, chacun de nous est le fruit de l’amour : l’amour de nos parents, certainement mais, plus profondément, l’amour de Dieu. La Bible dit en effet : « Même si ta mère ne voulait pas de toi, moi, je te veux, parce que je te connais et je t’aime » (cf. Is 49, 15). Lorsque je prends conscience de cela, ma vie change : elle devient une réponse à cet amour, plus grand que tout autre amour, et c’est ainsi que se réalise pleinement ma liberté.

Les jeunes que j’ai consacrés prêtres aujourd’hui ne sont pas différents des autres jeunes, mais ils ont été profondément touchés par la beauté de l’amour de Dieu, et ils n’ont pas pu faire autrement que de répondre par toute leur vie. Comment ont-ils rencontré l’amour de Dieu ? Ils l’ont rencontré en Jésus-Christ : dans son Evangile, dans l’Eucharistie et dans la communauté qu’est l’Eglise. Dans l’Eglise, on découvre que la vie de chaque homme est une histoire d’amour. L’Ecriture sainte nous le montre clairement et le témoignage des saints nous le confirme. L’expression de saint Augustin est exemplaire lorsqu’il s’adresse à Dieu, dans les Confessions, en lui disant « Bien tard, je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard, je t'ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors…Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi… Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité » (X, 27, 38).

Chers amis, prions pour l’Eglise - pour toutes les communautés locales - pour qu’elle soit comme un jardin irrigué dans lequel puissent germer et mûrir toutes les graines de vocation que Dieu répand en abondance. Prions surtout pour que ce jardin soit cultivé, dans la joie de se sentir tous appelés, dans la diversité des dons. Que les familles, tout particulièrement, soient le premier milieu dans lequel on « respire » l’amour de Dieu qui donne la force intérieure, même au cœur des difficultés et des épreuves de la vie. Ceux qui vivent dans leur famille l’expérience de l’amour de Dieu reçoivent un don inestimable qui porte du fruit en son temps. Que la Bienheureuse Vierge Marie, modèle de l’accueil libre et obéissant à l’appel divin et Mère de toute vocation dans l’Eglise, nous obtienne cela."


Les puzzles de Ste Marie de La Garde sur internet

MLe site internet des moines de Ste Marie de La Garde (près d'Agen) propose une saine détente. Un jeu de puzzle, mis gratuitement disposition vous donnera l'impression que vous êtes les bâtisseurs du monastère ! Peut-être l'êtes-vous déjà en vérité, mais en participant à cette activité ludique, vous leur donnerez l'occasion de vous faire un cadeau, quel que soit votre âge, enfant ou adulte (plusieurs modèles de puzzles sont proposés).


Le CSA veut réguler internet

Lu ici :

C"Plus on avance, plus le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) fait tomber les masques sur son envie de devenir demain le régulateur du net, comme il l'a été de la télévision et de la radio au 20ème siècle. Dans une interview à La Croix, le président du CSA Michel Boyon estime que l'on "ne pourra pas indéfiniment faire coexister un secteur régulé, celui de l’audiovisuel, et un secteur non régulé, celui d’Internet", et plaide pour que son institution soit celle de référence pour imposer des règles à la circulation des contenus diffusés sur Internet. Comme il l'avait déjà fait par le passé, Michel Boyon avance les deux motifs clés qui doivent selon lui légitimer l'octroi de compétences du CSA sur Internet : le développement des téléviseurs connectés qui créent une "menace pour l'équilibre économique des chaînes", et la protection de l'enfance et des consommateurs. [...]

A cet égard, le CSA se prononce de nouveau clairement contre la neutralité des réseaux, en postulant qu'aucun rapprochement avec l'ARCEP ne pourrait avoir lieu sans la "condition (qu'il) garantisse la suprématie des contenus par rapport aux tuyaux". En clair, les FAI devront accepter de filtrer les contenus voire de bloquer certains sites et services, en abandonnant l'idée qu'ils ne seraient que simples transporteurs de données."


Le principe de réalité

Le groupe de réflexion chrétien "Résistance éthique" est né, suite à une intervention de Mgr Scola (Archevêque de Milan) en février dernier. Lors de cette conférence de carême à Paris intitulée "Ethique et solidarité", Mgr A. Scola, avait invité les chrétiens français à participer au débat politique pour ces élections comme le suggère ce passage :

"Compte tenu de l’air du temps, on comprend qu’il soit devenu bien difficile de communiquer entre des gens qui ont des conceptions du monde si différentes et si contrastées. Ce n’est pas un hasard si les démocraties sont en crise : la difficulté à communiquer est un symptôme".

Pour le second tour, Résistance éthique fait cette réflexion :

"Le second tour de l’élection présidentielle nous propose trois possibilités, exprimer le choix entre les deux candidats qualifiés mais également celui de le refuser.

Les chrétiens au second tour de l’élection se trouvent face à deux questions fondamentales pour eux. D’une part, comme aucun des deux candidats ne semble répondre pleinement à leurs aspirations, il y a une interrogation sur la participation au vote tant la tentation de l’objection de conscience est forte. D’autre part la question du choix du mieux possible entre les deux candidats ne semble pas apparaitre clairement. Depuis quelques mois, les catholiques, particulièrement, se sont attachés aux trois points non négociables que l’Église nous a donnés. Cela a eu l’effet positif de camper des positions fortes et claires, des convictions profondes et identitaires. Mais ces points, fortement relayés par l’épiscopat ont été mis en avant sans être accompagnés de leurs corolaires indispensables, l’inculturation et le principe de réalité. La réalité c’est que nous ne parviendrons pas en un jour, en un vote, à changer la société. Ce qui compte c’est la finalité, le point d’arrivée où nous voulons conduire la société et donc l’homme. Perdre de vue cette finalité (tenir les points non négociables), c’est s’ouvrir au relativisme et retirer à l’homme toute possibilité d’avancer vers son bonheur véritable. Mais désincarner cette finalité, c’est oublier que l’homme, la société sont en chemin et que des étapes intermédiaires sont nécessaires. Il ne s’agit pas d’un compromis passif, mais de la pose d’une pierre supplémentaire pour construire le bien commun. Or cette pierre, dans le contexte qui est le nôtre ne sera souvent pas le bien parfait et accompli, il devra être le mieux possible. Et là, il sera moralement bon. Les chrétiens ont peur de se compromettre en posant des actes intermédiaires et ceci les paralyse. L’objection de conscience peut être un choix politique visant à déstabiliser le système, dans l’espoir d’en voir émerger un meilleur. Il faut ici bien proportionner les risques. Si François Hollande est élu, les mesures qu’il soutient en matière d’éthique sociale : la remise en question du mariage traditionnel, la remise en cause du principe de parentalité, les nouvelles facilitées d’avortement, l’autorisation de recherche sur les embryons, l’euthanasie ne se déferont pas sans mal, voire, seront sans retour.

On peut revenir sur une mauvaise politique économique, sur des choix stratégiques internationaux mal posés, mais on ne reviendra pas facilement sur des orientations de société qui vont durablement marquer la société. Les électeurs du Front National qui veulent faire tomber Nicolas SARKOZY doivent mesurer avec gravité les conséquences d’une telle attitude et les proportionner aux résultats qu’ils en espèrent. Ceux du Modem qui se posent la question de l’humanisme chrétien qui est attentif au sort des plus fragiles, doivent prendre en compte l’irréversibilité de certains points du programme socialiste qui contreviennent aux valeurs qu’ils défendent. L’objection de conscience est malheureusement trop souvent une inconsciente démission. Clairement, ceux qui n’iront pas voter le 6 mai porteront la responsabilité morale et politique des actes de celui qu’ils auront laissé élire.

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Benoît XVI a ordonné 9 prêtres ce matin

Aujourd'hui,  l'Eglise célèbre les vocations, "don de l'Amour de Dieu ". A Rome, le Pape a ordonné 9 nouveaux prêtres, provenant des séminaires diocésains de Rome, dont un ancien magistrat, âgé de 42 ans et un ancien pilote, des italiens pour la plupart mais aussi un vietnamien, un ivoirien, et un colombien.


Attentats contre des églises au Nigéria et au Kenya

Une attaque à la grenade pendant la messe dans une église de Nairobi au Kenya a fait un mort et une quinzaine de blessés.

Au moins six personnes ont été tuées lors d'un attentat sur le campus de l'université Bayero de Kano (nord du Nigeria) où se déroulait un service religieux catholique. Des inconnus armés ont lancé des canettes de soda contenant de l'explosif pour effrayer les fidèles et les faire sortir de l'église installée dans le campus de l'université, avant d'ouvrir le feu sur eux.


Le problème de l'ancrage territorial du FN

Pointé par Polémia, qui a dressé une analyse précise et méthodique des résultats de Marine Le Pen :

F"un FN en forte baisse dans les grandes villes et victime du « grand remplacement » dans les banlieues ; un FN qui se heurte à un plafond de verre dans ses bastions ouvriers et les villes du sud ; mais qui est en position de force dans le périurbain et les zones rurales : un FN qui doit se rechercher un ancrage territorial s’il veut éviter les lendemains qui déchantent. [...]

Le FN aborde les élections législatives de juin prochain avec optimisme du fait de son score inédit du 1er tour de l'élection présidentielle et de la large défaite, très probablement à venir, du président sortant au deuxième tour. Certains sites Internet évoquent déjà 353 triangulaires possibles ; Le Figaro du 26 avril 2002 en prédisait 237 : il y en eu… 9, toutes largement perdues par le Front national. [...]

Deux phénomènes apparaissent systématiquement : la diminution de la participation aux élections législatives et la baisse de 5 à 6 points enregistrée par le Front national entre son score à l’élection présidentielle et celui obtenu aux législatives. Les législatives de juin prochain ne devraient pas échapper à la règle, et le FN n'a que très peu de chances d'obtenir ne serait-ce qu'un seul élu.

Présent au deuxième tour dans près de 500 cantons lors des élections cantonales de 2011, le Front national n'a réussi à obtenir que 2 sièges, alors même que les résultats du premier tour (19,2% de moyenne sur les cantons où le Front disposait d'un candidat) laissaient espérer une dizaine d'élus.

A moyen terme, la nouvelle géographie du vote FN rend quasi impossible la conquête de grandes villes telles Toulon en 1995, voire de villes de taille moyenne. En outre, la faiblesse de l'appareil local du Front et le peu de crédibilité de la plupart de ses candidats obèrent également ses chances. Or, ce sont les élections municipales qui permettent de creuser les sillons les plus durables en faisant ses preuves à la tête d'un exécutif, en fidélisant un électorat et en élargissant son socle : le PCF dispose encore aujourd'hui de près de 100 municipalités de villes de plus de 10.000 habitants ; pourtant moribond après l’élection présidentielle de 2007 (1,9% pour Marie-Georges Buffet), il est parvenu à sauver son groupe parlementaire aux élections législatives qui ont suivi.

Il appartient au Front national de dépasser la logique histrionique de l'élection présidentielle et de se réinscrire prioritairement dans une vraie perspective d'ancrage territorial."

Dans Le Figaro, Raphaël Stainville tord brutalement le cou au rêve de certains :

"Steeve Briois, le secrétaire national du FN, parie déjà, euphorique, sur une trentaine de députés frontistes à l'Assemblée nationale à la faveur d'une explosion de la droite. Une hypothèse qui relève pour l'heure de l'hallucination psychotique."


Que faire afin d’éviter le pire pour la France et le peuple français ?

Communiqué du Parti de la France :

P"Nous savons que notre projet de redressement national n’est porté par aucun des deux candidats présents au deuxième tour de cette élection présidentielle. Mais, quels que soient les intérêts tactiques des partis politiques et les plans de carrière ou les intérêts personnels de leurs dirigeants, le choix des électeurs de la famille nationale doit se déterminer en fonction de l’intérêt national. Il nous faut répondre à une seule question: que faire afin d’éviter le pire pour la France et le peuple français ?

Si le premier tour d’une élection permet, en général, de choisir son candidat, le second tour nous offre le droit d’éliminer le plus nuisible à la cause nationale et le plus hostile à nos idées. Il est parfaitement clair pour les patriotes que nous sommes que le pire serait le triomphe de la Gauche rose-verte-rouge et que le plus dommageable pour la France française serait la victoire de son candidat François Hollande.

Carl Lang et Le Parti de la France ne se lavent pas les mains de l’avenir des Français et ne seront pas complices de la victoire de la Gauche socialo-communiste qui annonce le droit de vote des étrangers aux élections municipales, la légalisation du mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par les couples homosexuels, qui prépare une politique d’agression de l’école libre et de destruction aggravée du respect de la vie humaine, qui annonce un projet irresponsable et démagogique de gaspillages publics et se prépare à imposer un programme de répression fiscale et de matraquage financier des Français.

Carl Lang et Le Parti de la France ne seront pas complices du défilé de la victoire des drapeaux rouges et des poings levés. Avec ces gens-là, demain sera encore pire qu’aujourd’hui. Le 6 Mai, barrons leur la route !"


Deux chrétiens assassinés en Irak et au Yémen

De Daniel Hamiche :

"Dans un article très documenté paru le 25 avril sur le site du Gatestone Institute, l’universitaire Raymond Ibrahim, signale – au milieu d’innombrables faits de persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans, et uniquement pour le mois de mars… – deux événements tragiques dont je n’ai trouvé mention nulle part ailleurs : l’assassinat de deux enseignants chrétiens par des islamistes" (suite).


Le Saint-Siège rappelle à l'ONU la primauté des parents dans l'éducation et leur liberté de choix des écoles

Intervention complète traduite par Jeanne Smits :

"La famille est la cellule originelle de la société, la fondation première des liens sociaux et le lieu où les relations de demain – nuptiales, parentales, filiales, fraternelles – sont cultivées. Chaque famille, fondée sur l’union indissoluble entre un homme et une femme, accomplit sa mission qui est d’être une cellule vivante de la société, une pépinière des vertus, une école de coexistence constructive et paisible, un instrument d’harmonie et un environnement privilégié où la vie humaine est accueillie et protégée, de manière joyeuse et responsable, depuis son commencement jusqu’à son terme naturel. A cet égard, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage, et l’inviolabilité de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, doivent être affirmées.

Depuis quelque temps déjà ma délégation a remarqué une tendance déconcertante, à savoir le désir de quelques-uns de minimiser le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants, de manière à suggérer d’une façon ou d’une autre qu’il ne s’agit pas du rôle des parents, mais de l’Etat. A cet égard il importe que la relation naturelle et donc essentielle entre les parents et leurs enfants soit affirmée et soutenue, et non point sapée. La Déclaration universelle des droits de l’homme (UDHR) affirme que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants » (art. 26, 3), et que la Convention sur les droits de l’enfant affirme que « la responsabilité d'élever l'enfant et d'assurer son développement incombe au premier chef aux parents » (art. 18, 1). Ces principes sont d’une particulière importance en ce qui concerne toutes les affaires relatives aux enfants, y compris, par exemple, par rapport à leur accès à l’éducation et aux activités de communication, et aux services concernant leur santé et leur bien-être, y compris dans les domaines de l’amour humain, de la sexualité humaine, du mariage et de la famille, ainsi que par rapport à la confidentialité et au respect de la vie privée dans ces domaines (...)

L’Etat porte une responsabilité fondamentale par rapport à la mise à disposition de services éducatifs, et le droit d’éduquer est une responsabilité fondamentale des parents, des institutions religieuses et des communautés locales. Les institutions publiques, spécialement au niveau local, les organisations de la société civile ainsi que le secteur privé, peuvent respectivement offrir leurs contributions uniques en vue d’atteindre l’accès universel à l’éducation.

Le système éducatif fonctionne correctement lorsqu’il inclut la participation, pour l’organisation et la mise en œuvre des politiques éducatives, des parents, de la famille, des organisations religieuses et d’autres organisations de la société civile, et aussi le secteur privé. Le but de l’éducation doit s’élargir à la formation de la personne, à la transmission des valeurs, à une éthique du travail, et au sens de la solidarité de l’ensemble de la famille humaine. Dans le cadre de ce processus éducatif, l’Etat doit respecter les choix des parents pour leurs enfants et éviter les tentatives d’endoctrinement idéologique. Comme l’affirme le droit international, les Etats sont appelés à respecter la liberté des parents de choisir pour leurs enfants des écoles autres que celles établies par les autorités publiques, d’assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions, ce qui s’applique également à leur droit de porter des jugements par rapport aux questions morales qui regardent leurs enfants. Il y a environ 250.000 écoles catholiques à travers le monde.

L’école catholique assiste les parents qui ont le droit et le devoir de choisir les écoles, y compris l’école à la maison, et ils doivent posséder le droit de ce faire, droit qui à son tour, doit être respecté et facilité par l’Etat. Les parents doivent coopérer de manière étroite avec les enseignants qui, de leur côté, doivent collaborer avec les parents".


Les degrés d'autorité du Magistère et le Concile Vatican II

La revue de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, Sedes Sapientae, a abordé dans son numéro de mars un sujet d'actualité, 50 ans après le Concile Vatican II : "L’autorité magistérielle de Vatican II", par l'abbé Bernard Lucien :

L"Le débat actuel voit deux tendances s’opposer. D’un côté, on insiste sur l’aspect objectif de la Tradition – son contenu – et on souligne les problèmes de continuité avec le magistère antérieur, posés par certains textes de Vatican II. De l’autre côté, on insiste sur l’aspect actif de la Tradition – la transmission –, dont le magistère est un organe éminent, et on souligne la nécessité de recevoir les enseignements de ce concile oecuménique. Il est donc nécessaire de tenter une coordination de ces deux points de vue. C’est ce que fait l’abbé Lucien, appuyé sur quelques principes théologiques arrivés à l’état de doctrine certaine et explicite dans l’Église. Il procède en plusieurs étapes : dans un premier temps (chapitre 1), il étudie une objection préalable, soulevée notamment par l’abbé Jean-Michel Gleize, de la FSSPX : Vatican II a-t-il eu l’intention d’exercer un magistère réel ? La volonté « pastorale » du Concile l’a-t-il détourné de sa fonction magistérielle ? L’abbé Lucien étaye sa réponse sur les déclarations des papes et du Concile lui-même : oui, Vatican II a bien été, en fait comme d’intention, un exercice du magistère suprême. Vatican II doit donc être reçu à ce titre par tout catholique. Cela implique un assentiment premier ou « global », au magistère exprimé dans et par le Concile. Ainsi est écartée une critique qui ne serait pas catholique, dans la mesure où elle ne serait pas celle d’un fils qui reconnaît dans la voix du magistère de l’Église la voix de celle qui a été constituée par le Christ Mère et Maîtresse de vérité. Mais est-ce à dire que tous les enseignements de Vatican II possèdent la même autorité magistérielle et réclament notre adhésion au même degré ? Allons plus loin : qu’aucune faiblesse d’expression, voire aucune erreur n’ait pu se glisser dans ses documents ? L’abbé Lucien analyse cette question essentielle en deux temps.

Dans un premier temps (chapitre 2), il rappelle comment, d’une façon générale, le magistère de l’Église s’exerce de différentes manières, qui n’engagent pas de la même façon son autorité. L’auteur distingue trois degrés ou niveaux essentiels d’autorité. Il montre ensuite quels critères permettent de différencier ces trois degrés. L’adhésion requise sera en proportion de l’engagement de l’autorité magistérielle présent dans le texte et de l’assistance du Saint-Esprit, plus ou moins forte, qui accompagne cet engagement. En conséquence, la possibilité d’erreur sera :

  • soit totalement écartée, en raison de l’infaillibilité (degré maximum d’autorité) ;
  • soit rendue très improbable, mais non impossible (magistère simplement authentique « autoritaire ») ;
  • soit encore elle sera plus largement possible, dans le degré le plus bas (magistère « pédagogique »).

[...] Au cours de cette étude, l’abbé Lucien présente également des suggestions sur ce qui serait souhaitable en raison des controverses actuelles :

  • la reconnaissance officielle de l’existence du niveau pédagogique du magistère, de sa vaste présence à Vatican II, et de la légitimité d’une discussion respectueuse à ce niveau, où se situent la plupart des éléments déficients reprochés au Concile ;
  • la distinction entre l’accueil global de Vatican II comme un acte du magistère, avec la réception différenciée de chaque point (ce qui est requis) et une adhésion absolue à toute et chacune des propositions (ce qui ne saurait être exigé) ;
  • la clarification sur le fait que l’infaillibilité ne se restreint pas aux jugements solennels, et que Vatican II n’a pas exclu de parler infailliblement sur le mode du magistère ordinaire universel ;
  • pour ce qui apparaît comme des « innovations », la nécessité :
    • de conduire loyalement les deux approches, celle de la recherche du degré d’autorité (qualification doctrinale), et celle du contenu objectif ;
    • de distinguer l’ordre pratique, où les ruptures ne sont pas de soi impensables, et l’ordre doctrinal ;
    • et de souligner qu’il ne suffit pas que le fidèle ne voit pas la continuité pour suspendre une adhésion, proportionnée au degré d’autorité magistérielle du point concerné.

Enfin, l’abbé Lucien souligne la nécessité d’un travail des théologiens sur les problèmes de continuité objective, posés par les quatre points les plus délicats (liberté religieuse, affirmation que l’unique Église du Christ «subsiste dans» l’Église catholique, oecuménisme, collégialité), et opportunité d’une intervention du magistère sur ces points. Cet exposé veut contribuer à dépasser le dialogue de sourds qui semble s’être installé, en prenant en compte, dans leur unité, les vérités essentielles qui préoccupent respectivement et à bon droit les uns et les autres. Puisse cette oeuvre de pacification et de formation des esprits porter tous ses fruits dans les intelligences et les coeurs !"


Béatification du père Pierre-Adrien Toulorge, martyr de la vérité sous la Révolution

PpaPetit signe de la Providence que la béatification en ce dimanche d'entre deux tours de présidentielle, de ce prêtre (belle page sur le site de la CEF) :

"Pierre-Adrien Toulorge est né en 1757. Ordonné prêtre en 1782, il est envoyé à l'abbaye de Doville. Quelques années plus tard, il entre à l'abbaye de Blanchelande pour faire partie de l'ordre des Prémontrés. En 1792, la loi condamne les prêtres fonctionnaires à la déportation. Il se croit visé et part sur l'île de Jersey. Mais là bas, il se rend compte que sa situation ne l'obligeait pas à l'exil. Il revient alors en France clandestinement pour officier comme prêtre auprès des catholiques. Il est arrêté et au lieu de passer sous silence son aller et retour pour Jersey, il dit toute la vérité. Il est inculpé pour émigration, car à l'époque, on soupçonne les exilés qui reviennent d'avoir trahi la patrie. Il est guillotiné le 10 octobre 1793.

Pour Anne Jacquemot, qui travaille au diocèse de Coutances, "la béatification de Pierre-Adrien Toulorge est une réussite du diocèse. Lors du bicentenaire de la Révolution, l'évêque Jacques Fihey a voulu remettre à l'honneur les figures catholiques de l'époque."

Extrait de l'entretien accordé à la Vie par le frère François-Marie, le prieur de l'abbaye de Mondaye, qui a participé au procès diocésain en béatification :

"Quel message peut-il nous transmettre aujourd'hui ?

Avec tous les compromis qu'on peut être tenté de faire aujourd'hui, il nous apprend à ne pas transiger. Durant son procès, sa foi en le Christ a été la plus forte, un attachement comme à un être vivant. Parfois on se contente de demi-vérités, comme le père Toulorge aurait pu le faire. La période était difficile, violente. On accusait les gens qui s'étaient exilés et qui revenaient d'avoir trahi la patrie. Officiellement, c'est de cela qu'on l'accusait, mais en réalité, c'était un motif indirect pour persécuter un prêtre.

Il n'est pas le seul homme d'Eglise mort durant la révolution. Pourquoi lui ?

En raison de son parcours attachant ! Il est parti sur l'île de Jersey parce qu'il se croyait concerné par la loi de déportation des prêtres. Quand il s'est rendu compte de sa méprise, il a décidé de rentrer pour accomplir son sacerdoce. Il aurait pu tirer son épingle du jeu, rester à Jersey et ne pas risquer sa vie, mais il n'était pas en paix. Par la suite, après son arrestation, il a d'abord menti pour se protéger, puis a choisi de révéler la vérité, ce qui l'a libéré intérieurement, tout en sachant qu'il se condamnait à mort. 57 prêtres ont été tués durant la Révolution française. Nous l'avons choisi car sa vie était la plus documentée. Les archives de Saint-Lô avait été détruites lors de la Libération, mais un de ses descendants avait recopié les lettres et les semons qu'il avait écrit, et nous avons pu les verser au dossier".