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La présidentielle inspire les poètes
Les degrés d'autorité du Magistère et le Concile Vatican II

Béatification du père Pierre-Adrien Toulorge, martyr de la vérité sous la Révolution

PpaPetit signe de la Providence que la béatification en ce dimanche d'entre deux tours de présidentielle, de ce prêtre (belle page sur le site de la CEF) :

"Pierre-Adrien Toulorge est né en 1757. Ordonné prêtre en 1782, il est envoyé à l'abbaye de Doville. Quelques années plus tard, il entre à l'abbaye de Blanchelande pour faire partie de l'ordre des Prémontrés. En 1792, la loi condamne les prêtres fonctionnaires à la déportation. Il se croit visé et part sur l'île de Jersey. Mais là bas, il se rend compte que sa situation ne l'obligeait pas à l'exil. Il revient alors en France clandestinement pour officier comme prêtre auprès des catholiques. Il est arrêté et au lieu de passer sous silence son aller et retour pour Jersey, il dit toute la vérité. Il est inculpé pour émigration, car à l'époque, on soupçonne les exilés qui reviennent d'avoir trahi la patrie. Il est guillotiné le 10 octobre 1793.

Pour Anne Jacquemot, qui travaille au diocèse de Coutances, "la béatification de Pierre-Adrien Toulorge est une réussite du diocèse. Lors du bicentenaire de la Révolution, l'évêque Jacques Fihey a voulu remettre à l'honneur les figures catholiques de l'époque."

Extrait de l'entretien accordé à la Vie par le frère François-Marie, le prieur de l'abbaye de Mondaye, qui a participé au procès diocésain en béatification :

"Quel message peut-il nous transmettre aujourd'hui ?

Avec tous les compromis qu'on peut être tenté de faire aujourd'hui, il nous apprend à ne pas transiger. Durant son procès, sa foi en le Christ a été la plus forte, un attachement comme à un être vivant. Parfois on se contente de demi-vérités, comme le père Toulorge aurait pu le faire. La période était difficile, violente. On accusait les gens qui s'étaient exilés et qui revenaient d'avoir trahi la patrie. Officiellement, c'est de cela qu'on l'accusait, mais en réalité, c'était un motif indirect pour persécuter un prêtre.

Il n'est pas le seul homme d'Eglise mort durant la révolution. Pourquoi lui ?

En raison de son parcours attachant ! Il est parti sur l'île de Jersey parce qu'il se croyait concerné par la loi de déportation des prêtres. Quand il s'est rendu compte de sa méprise, il a décidé de rentrer pour accomplir son sacerdoce. Il aurait pu tirer son épingle du jeu, rester à Jersey et ne pas risquer sa vie, mais il n'était pas en paix. Par la suite, après son arrestation, il a d'abord menti pour se protéger, puis a choisi de révéler la vérité, ce qui l'a libéré intérieurement, tout en sachant qu'il se condamnait à mort. 57 prêtres ont été tués durant la Révolution française. Nous l'avons choisi car sa vie était la plus documentée. Les archives de Saint-Lô avait été détruites lors de la Libération, mais un de ses descendants avait recopié les lettres et les semons qu'il avait écrit, et nous avons pu les verser au dossier".

Commentaires

Marie

57 prêtres du seul diocèse de Coutances! et non pas de la France entière durant les terribles massacres de la Terreur révolutionnaire!

Noe

L'estimation donnée ici du nombre de prêtres tués sous la Révolution française est ridiculement faible. D'après les "Mémoires" du bourreau Charles Sanson, pour la période du 14-7-1789 au 27-10-1795, le nombre de prêtres exécutés est de 1.135! Cf. http://les.guillotines.free.fr/victimes.htm

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