Harkis : responsabilité de la France?
14 avril 2012
La France abandonne l'Algérie et refuse de rapatrier ses soldats harkis qu'elle désarme, les livrant à un atroce destin : dès l'été 1962, le FLN massacre près de 150 000 harkis.
"rien ne peut expliquer, rien ne peut excuser l’abandon de ceux qui avaient fait le choix de la France" (Nicolas Sarkozy aujourd'hui ).
Les responsables politiques de l'époque avaient nom : Louis Joxe qui signa la directive interdisant de rapatrier ces soldats, Charles De Gaulle, responsable de l'abandon de ces départements français, Pierre Messmer, qui ordonna même de renvoyer en Algérie les harkis que certains officiers, enfreignant les ordres, avaient ramenés en France, etc.
Les responsables de ces massacres sont des hommes qui étaient aux affaires et qui ont agi en connaissance de cause. C'est un gouvernement, ce n'est pas "la France" comme vient de le dire le chef de l'Etat français, encore moins le peuple français.
une honte qui nous poursuit
et on en rajoute tous les jours dans nos relations avec les descendants
Rédigé par : incongru | 14 avril 2012 à 18:22
vous avez raison mais c'est déjà une avancée depuis le temps qu'on l'attendait! mais en revanche je m'interroge pourquoi faire ça à 8 jours des élections?
Rédigé par : Legio25 | 14 avril 2012 à 18:32
Indécent!
Que Sarkozy qui n'a rien fait depuis qu'il est aux "affaires" pour les Harkis - que se soit comme ministre ou comme locataire de l'Elysée - ose aujourd'hui parler des Harkis est déjà une insulte pour ces hommes qui ont sacrifié leur vie au service de la France qui les a reniés et trahis.
Depuis une décennie tant Chirac que Sarkozy n'ont absolument rien fait, autre que de décorer les porteurs de valises!
Quand on revendique le gaullisme - comme le fait Sarkozy dans un but purement électoral - il faut aussi savoir en assumer les taches...
Il est vrai que pour le petit NIcolas, "assumer" est un mot qui n'appartient pas à son vocabulaire...
Rédigé par : Saint-plaix | 14 avril 2012 à 18:46
Beaucoup de Français ont été massacrés. Pensons au 1,3 millions de morts en 14-18 et à ceux qui ont été tués 39-45. Pensons aussi aux policiers qui sont été assassinés. On ne cherche pourtant pas à faire battre leurs coulpes aux coupables. Ne pourrait-on pas cesser de vivre dans une injuste, parce que partiale rancœur ? Doit-on reparler de la rue d'Isly ?
Je refuse toujours et encore de vivre dans la culpabilité. Il n'en n'est pas de même en revanche pour le génocide vendéen dont les génocideurs continuent avec morgue à condamner l'"obscurantisme" et à nous rebattre les oreilles avec Galilée et la sainte Inquisition. Deux affaires historiques sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire, d'ailleurs. Une condamnation du génocide vendéen pourrait rabattre leur caquet à ces idéologues impudents. D'autant plus qu'en l'occurrence on célèbrerait plutôt les droits universels de l'homme plutôt que l'on ne condamnerait des personnes ou une nation. Car il n'y a plus que des héritiers idéologiques de cette affaire de répression de la Vendée.
Nous célébrerions la liberté d'être catholique !
Rédigé par : Denis Merlin | 14 avril 2012 à 20:45
Tout cela est bien tardif et a un relent certain d'électoralisme.
La meilleure façon d'entrer dans la Vérité de ce déni total de justice est de se procurer le dvd qu'a initié Secours de France ,rue de Sablonville à Neuilly sur Seine."Harkis .Histoire d'un abandon" réalisé par Marcela Feraru.
Secours de France donne des bourses à des enfants ou petits enfants de harkis qui par leurs études font honneur à leurs pères et ...à la France!
Rédigé par : xenophon | 14 avril 2012 à 21:43
"Que Sarkozy qui n'a rien fait depuis qu'il est aux "affaires" pour les Harkis - que se soit comme ministre ou comme locataire de l'Elysée - ose aujourd'hui parler des Harkis est déjà une insulte pour ces hommes qui ont sacrifié leur vie au service de la France qui les a reniés et trahis."
Voilà : si Sarkozy ne fait rien, c'est une honte, et s'il fait quelque chose, c'est une honte aussi.
En fait, il est clair que les harkis ne seront jamais contents, quoi qu'il advienne.
Il faudrait qu'ils sortent un peu de leur auto-victimisation perpétuelle. Ils sont vivants, tout le monde ne peut pas en dire autant.
Que demandent-ils de plus ? Exactement ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 avril 2012 à 22:43
"Ce n'est pas la France", et vous avez raison de le souligner dans votre article, Lahire.
Seulement quand la république fait quelque chose de grave, comme celle-ci est intouchable selon le dogme républicain, jamais personne n'accuse la république, pas même le peuple ! La république est déifiée, et c'est un scandale ! Et c'est la France que la république met en accusation, à sa place !
Il n'y a que les royalistes pour accuser la république et non les Français de choses qu'ils n'ont pas commises.
Merci d'avoir remis les pendules à l'heure !
Rédigé par : Dominique | 14 avril 2012 à 22:57
Un gouvernement oui , mais le peuple français avait baissé sont pantalon lors du référendum de 1962 en abandonnant l'Algérie au FLN , or ce que nous vivons actuellement , me rappelle la citation de Churchill : Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre.
Aujourd'hui le peuple français paie son déshonneur en ayant sur son sol des algériens qui sifflent la marseillaise , et brûlent le drapeau français , De Gaulle n'était pas aussi bon visionnaire que Poutine !
Rédigé par : patriotebbr | 14 avril 2012 à 23:27
Ce que Bernard Lewis a dit des États-Unis s'applique au monde occidental: Weak as an enemy, treacherous as a friend. Débile en tant qu'ennemi, déloyal en tant qu'ami.
Rédigé par : Fucius | 15 avril 2012 à 03:57
Nous sommes en train de subir le châtiment de cette ignominie, comme l'avait prédit le Maréchal Juin, arrivé à son terme, ce châtiment sera probablement mortel...
Et contrairement à ce qui est dit dans l'article, la responsabilité est bel bien collective, jeune pré-adolescent je me suis trouvé dans le flot des rapatriés, à Marseille pas de Croix Rouge, de Secours Catholique ou autres pour nous accueillir, mais des dockers staliniens vociférant..nous inssultant, nous traitant de colons, etc..je venais de découvrir "Mon Pays la France" ( j'emprunte la formule au livre témoignage du Bachaga Boualem)
Rédigé par : un passant | 15 avril 2012 à 05:47
Et oui, il est trop facile d'éxonérer les peuples des atrocités commises en leurs noms et des lâchetés qu'ils commettent en les permettant, voire en les souhaitant.
Le peuple français, était complice - voire plus - de l'infâmie gaulliste, il y eut trois référendums dont celui du 8 avril 1962 dont furent exlus les futurs apatrides européens d'Algérie et "harkis", à l'occasion desquels il donna les pleins pouvoirs à De Gaulle. Il manifesta à maintes reprises contre le fascisme en Algérie (traduisez: celui des pieds-noirs) et accueilllt les réfugiés avec des quolibets et des seaux d'eau pour les chasser des porches devant lesquels ils tassaient à Marseille. Les insultes et les moqueries sont encore dans l'oreille de ceux qui les reçurent, et cette masse de "citoyens" qui se disait un peuple n'avait plus d'honneur sauf "l'honneur prolétarien" ou 'l'honneur gaulliste" ce qui faisait quand même 60 % des votes!!!
Rédigé par : Clément | 15 avril 2012 à 08:27
comment peut-on se réclamer du Gaullisme!
Rédigé par : bébert | 15 avril 2012 à 08:44
La gratitude ne figure pas dans les valeurs républicaines.Pour dire merci ou pardon,il faut être une personne.La république n'est pas une personne,la France oui.
Rédigé par : senex | 15 avril 2012 à 09:37
Lisez une "blessure profonde" de Brahim Sadouni et vous en saurez sur l'épisode du peuple harki à travers ses souffrances, son désespoir et les humiliations subies.
Un peuple blessé parce qu'il était attaché profondément à l'esprit de la France coloniale et traditionnelle.
Les harkis comme les pieds-noirs ont quitté l'Algérie définitivement pour se rapprocher de la Métropole.
Désormais, ils ont fait corps et racines avec le peuple de France et font partis de notre histoire. Ce sont des enfants et des petits-enfants de France...
Rédigé par : Sylvie | 15 avril 2012 à 11:03
"PAUVRE FRANCE" disait très souvent mon grand Père !!! Pauvre France en effet , servant de bouc émissaire pour ne pas ...toucher aux idoles et en particulier à celui que certains osent comparer aux plus grands hommes de notre Histoire !
C'est un grand mérite avec seulement 2 étoiles d'être Général de Division !!!
Rédigé par : piques-à-sots | 15 avril 2012 à 11:36
@ Jean Lahire
Si on suit le raisonnement de N. SARKOZY et si on l'applique à la seconde guerre mondiale, à Vichy et à l'Occupation, voire même à la Collaboration, la France ne doit donc pas faire repentance ?
Or il le dit pour les Harkis, lui qui n'a rien fait pour eux et a partagé toutes les démissions gaullistes et post gaullistes à leur égard, et non pour le Vel d'Hiv'. Pourquoi ?
Question de religion, d'uniforme, de peau, d'origine ?
Il est bizarre ce Sarko de veille du premier tour : tellement affolé qu'il émet des opinions si peu chiraquiennes et si totalement mitterrandiennes.
La vérité est que le peuple français de métropole de 1962 était lâchement satisfait : plus de guerre d'Algérie, les trente Glorieuses de la consommation à leur début et à fond la caisse, mai 68 6 ans après, le début de la dénatalité et de l'esprit si gaulliste et si à gauche de jouissance immédiate, qui nous avait fait et nous fait encore depuis ''tant de mal''.
Il y a des moments de l'histoire où les peuples sont las, ou vaincus, ou espèrent, et suivent les gouvernements qui expriment leurs désirs du moment : c'est la faiblesse des démocraties. Faut-il pour autant que des Présidents de la République expriment des jugements moraux sur leur peuple et son histoire à chaque quinquennat ?
Ce sera 1793 ou l'Epuration sur tous et sur tout.
Si N. SARKOZY aime les harkis, il lui fallait agir, ou se taire. Dans les deux cas, il aurait fait son devoir.
En parlant, il déconsidère sa fonction, en bafouant les harkis, qui ne sont pas seulement des électeurs à 8 jours d'un vote mais des anciens combattants trahis et abandonnés aux ennemis de la France.
Rédigé par : PG | 16 avril 2012 à 00:08
Les accords d’Evian prévoyaient une clause générale d’amnistie des Harkis par les Algériens. Il ne fallait donc pas rapatrier l’armée tout de suite mais vérifier que les accords étaient tenus par les Algériens. Comme ils ne l’ont pas été, surtout après le référendum sur l’indépendance le 1è juillet, il fallait réoccuper le Sahara et les défendre contre leurs assassins.
Conclusion : Jamais d’accords sans garantie qu’ils soient tenus.
Rédigé par : Daniel PIGNARD | 16 avril 2012 à 11:43
Reponse a daniel Pinard.
Vous ecrivez:jamais d'accords sans garantie qu'ils soient tenus.
En effet,surtout avec les maghrebins qui ne respectent aucune promesse ni aucun accord,surtout s'ils décèlent le moindre signe de faiblesse.(voir les accords signés avec l'algérie concernant le remboursement des frais de SECU pour les algeriens soignés en France)
Rédigé par : montretout | 17 avril 2012 à 00:56