Le problème de l'ancrage territorial du FN
29 avril 2012
Pointé par Polémia, qui a dressé une analyse précise et méthodique des résultats de Marine Le Pen :
"un FN en forte baisse dans les grandes villes et victime du « grand remplacement » dans les banlieues ; un FN qui se heurte à un plafond de verre dans ses bastions ouvriers et les villes du sud ; mais qui est en position de force dans le périurbain et les zones rurales : un FN qui doit se rechercher un ancrage territorial s’il veut éviter les lendemains qui déchantent. [...]
Le FN aborde les élections législatives de juin prochain avec optimisme du fait de son score inédit du 1er tour de l'élection présidentielle et de la large défaite, très probablement à venir, du président sortant au deuxième tour. Certains sites Internet évoquent déjà 353 triangulaires possibles ; Le Figaro du 26 avril 2002 en prédisait 237 : il y en eu… 9, toutes largement perdues par le Front national. [...]
Deux phénomènes apparaissent systématiquement : la diminution de la participation aux élections législatives et la baisse de 5 à 6 points enregistrée par le Front national entre son score à l’élection présidentielle et celui obtenu aux législatives. Les législatives de juin prochain ne devraient pas échapper à la règle, et le FN n'a que très peu de chances d'obtenir ne serait-ce qu'un seul élu.
Présent au deuxième tour dans près de 500 cantons lors des élections cantonales de 2011, le Front national n'a réussi à obtenir que 2 sièges, alors même que les résultats du premier tour (19,2% de moyenne sur les cantons où le Front disposait d'un candidat) laissaient espérer une dizaine d'élus.
A moyen terme, la nouvelle géographie du vote FN rend quasi impossible la conquête de grandes villes telles Toulon en 1995, voire de villes de taille moyenne. En outre, la faiblesse de l'appareil local du Front et le peu de crédibilité de la plupart de ses candidats obèrent également ses chances. Or, ce sont les élections municipales qui permettent de creuser les sillons les plus durables en faisant ses preuves à la tête d'un exécutif, en fidélisant un électorat et en élargissant son socle : le PCF dispose encore aujourd'hui de près de 100 municipalités de villes de plus de 10.000 habitants ; pourtant moribond après l’élection présidentielle de 2007 (1,9% pour Marie-Georges Buffet), il est parvenu à sauver son groupe parlementaire aux élections législatives qui ont suivi.
Il appartient au Front national de dépasser la logique histrionique de l'élection présidentielle et de se réinscrire prioritairement dans une vraie perspective d'ancrage territorial."
Dans Le Figaro, Raphaël Stainville tord brutalement le cou au rêve de certains :
"Steeve Briois, le secrétaire national du FN, parie déjà, euphorique, sur une trentaine de députés frontistes à l'Assemblée nationale à la faveur d'une explosion de la droite. Une hypothèse qui relève pour l'heure de l'hallucination psychotique."
Il fut un temps ou les cadres du FN ricanaient,parce que Jacque Bompard s'occupait des eau usées et des ordures menageres.Pour conquerir cette France rurale derniere base de repli du FN Il faudra faire autre chose que de la grande politique fiction
non Marine n'est pas arrivée au second tour
L'ump n'eclatera pas
Le FN sera la grand perdant de cette presidentielle faute d'une analyse serieuse de la situation
Rédigé par : paco | 29 avril 2012 à 15:45
Un bon dessin vaut mieux que des flots de paroles.Cette carte montre que le vote Fn est une sanction de la population ouvrière désespérée par le ravage de l'industrie lourde au nord est et par les ravages de l'invasion du sud est par ceux qui fuient l'afrique en ruines.Attention explosifs...Tout cela ne se règlera pas par des effets de manche fut elle bleu marine mais par du sang bien rouge Hélas!
Rédigé par : senex | 29 avril 2012 à 16:17
Si les électeurs de "droite" sont assez stupides pour faire confiance au plus grand bluffeur du siècle - dont au passage j'admire l'estomac car j'aurai gonte de dire ce qu'il dit avec un tel culot vu ce qu'il a fait - effectivement l'UMP n'éclatera pas!
Elle est tellement consciente du risque, l'UMP, que Juppé s'est déjà fait tapé sur les doigts par le guignol élyséen pour s'occuper maintenant plutôt de l'avenir de l'UMP que du second tour!
Libre donc aux électeurs de céder comme des moutons au tandem Sarkozy/Merkel qui ne rêve que d'assujétir définitivement l'Europe aux "financiers privés atlantosionistes" et fe vérouiller l'avenir de l'Europe à leur profit.
Libre à eux d'aller se retrouver brisés sous le poids d'une dette fictive initiée par Georges Pompidou pour le compte de la banque Rotschild et de ses associés.
Libre à eux de voir la France bientôt étranglée au point de regretter de ne pas être dans la situation de la Grèce...
Libre à eux d'envoyer demain leurs enfants, le coeur léger, se faire trouer la peau en Lybie, en Syrie ou en Iran comme supplétifs de Tsahal, pour le seul bénéfice des sionistes...
Libre à eux...
Tout cela, je le refuse définitivement, même si l'avenir supposé rose, ne le sera évidemment pas!
L'avenir est à la reconstruction d'une droite nationale, sans doute passablement libérale, mais d'abord dégagée de la dictature dogmatique de l'UMP...
C'est au troisième tour d'en jeter les bases, mais certains préfèrent visiblement encore aller jouer les moutons à l'abbatoir!
Finalement, il n'y a que les "gens de droite" pour croire que la droite ne peut pas exister!
Sidérant!
Rédigé par : Saint-Plaix | 29 avril 2012 à 16:47
Excellente analyse politique. Le Rassemblement mariniste n'a pas de cadres ni d'élus locaux. Les résultats de 2012 (17,90%) se situent en deça de ceux de la droite nationale en 2002 (FN + MNR = 19,20%). MLP n'a pas réussi la percée électorale promise et se situe très loin derrière les candidats qualifiés pour le second tour des présidentielles. Quant aux législatives, il est probable que le Rassemblement mariniste recueille un résultat semblable aux élections cantonales de 2011 (soit 15%) et peu ou pas de députés. La déclaration de Steeve Briois (il parie sur l'élection d'une trentaine de députés) relève effectivement de "l'hallucination psychotique" et rappelle celle de Louis Aliot concernant les dernières cantonales : celui-ci pariait sur pas moins d'une centaine de conseillers généraux ! Le résultat, on le connaît : 2 conseillers élus sur 2034 cantons renouvelables. La Droite nationale dissidente ou exclue qui commence à se reconstituer autour des figures historiques du FN et des élus locaux (comme le couple Bompard) a donc un atout majeur à jouer face à la "logique histrionique de l'élection présidentielle" qui est celle du groupuscule aux manettes du nouveau FN.
Rédigé par : Solange | 29 avril 2012 à 17:00
Paco fait plusieurs erreurs d'analyse:
- d'abord, à 18%, le FN est très loin d'être un "perdant" de la présidentielle.
Il a au contraire obtenu le meilleur score jamais connu du FN en France, ce avec une participation record de 80%.
- d'autre part, c'est bien parceque Marine n'est pas au second tour que ce sera donc l'umpiste Sarkozy qui PERDFRA et que l'UMP éclatera.
Par ailleurs, l'analyse du texte proposé repose sur des illusions: la comparaison entre la participation de 2007 et celle de 2012 montre que les Français ont voté en 2007 sur une dynamique Sarkozy...mais sans lui donner un blanc seing, d'où la désaffection de l'électorat aux législatives; d'ailleurs l'électorat FN qui avait voté Sarko en 2007 a autant délaissé l'UMP que le FN aux législatives qui ont suivi.
Ce ne sera pas le cas cette fois-ci, ar lesz dynamiques sont tout autre en 2012, et sûrement dans le camp UMP.
Que les journalistes sarkozistes du Fiagro se complaisent dans l'aveuglement de leur déroute, c'est leur choix ou plutôt leur souci, mais cela ne correspond en rien à la réalité: déjà aux cantonales de 2011 le FN avait pu se maintenir dans 400 cantons au second tour. En juin, la dynamique sera dans son camp (il n'aura pas perdu, contrairement à 2007 ou 2002) et si abstention il y a, elle touchera surtout l'UMP dévastée et perdante.
Quant à la question de l'ancrage local, elle existe depuis toujours au FN et Steeve Briois n'a pas attendu Bompard pour monter une section FN des plus dynamiques à Hénin-Beaumont depuis 15 ans déjà. Mais c'est le cas aussi pour Frédéric Boccaletti avec la très dynamique section FN de Six-Fours, pour Valérie Laupies avec la section de Trascon, etc. etc.
L'implantation locale se fait au fur et à mesure des victoires électorales et elle progresse chaque jour un peu plus. Merci.
Rédigé par : Olivier M | 29 avril 2012 à 17:04
"Le FN sera la grand perdant de cette presidentielle faute d'une analyse serieuse de la situation"
Le premier tour est passé !!! Et la grande surprise a bien été le résultat important de Marine Le Pen !!
Rédigé par : scat | 29 avril 2012 à 17:22
L'analyse de Mr Stainville est très plausible et étayée historiquement mais l'UMP, actuellement, nous fait craindre une défaite à la présidentielle et aux législatives,ou espérer une toute petite majorité bien fragile et bien menacée par une opposition de gauche forte.
Marine Le Pen a suscité un espoir dans le peuple français après les deux désillusions du second tour de 2002 et du premier de 2007;elle a lancé une dynamique qui peut augmenter aux législatives: le succès appelle le succès; les frontistes étaient abattus, ils ont retrouvé leur enthousiasme et une partie de la jeunesse les suit, ils vont se battre pour gagner des voix, élection après élection, Marine n'est pas Jean-Marie,le FN a du sang neuf; s'il vous plaît, laissez une chance au Rassemblement Bleu Marine,l'avenir départagera l'UMP et le nouveau FN.
Rédigé par : Daphné Latour | 29 avril 2012 à 17:27
Preuve a déjà été faite, preuve nous sera encore donnée, que nos idées, nos valeurs, nos idées et notre bon sens ne peuvent vaincre en république.
Quand "ceux de droite", quand les cathos s'en rendront compte, il sera trop tard.
Rédigé par : VLR | 29 avril 2012 à 18:13
On aime bien rêver et ce depuis longtemps au FN. Je n'ai rien contre les rêves mais encore faut-il mettre toutes les chances de son côté. Marine Le Pen avait à mon avis une chance unique d'arriver au deuxième tour si elle ne s'était pas lancée dans des théories économiques risquées effrayant les petits épargnants.
De même son père avait une chance unique à la présidentielle de 1988 (je sais, c'est vieux) quand il a parlé au mauvais moment de "point de détail" et n'a pas vraiment demandé pardon pour ses propos (j'ai été associé de près à une tentative de récupérer la situation).
Tout cela n'empêche que JM Le Pen a joué un rôle historique important en tirant la sonette d'alarme concernant certains défis pour l'avenir de la France.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 29 avril 2012 à 18:33
parier sur l'eclatement de l'ump est un pari hasardeu
beaucoup veillent au grain et ne laisseront pas echaper leur fond de commerce Il y a a l'ump des interets gros et petits.croire que le FN tirera les marrons du feu est illusoire
quand a bompard Il en est a son troisieme mandat qui dit mieux !! seul contre tous et en particulier le Fn
Pour couper court a certaines critique j'ai voté Marine des deux mains,cela ne m'empeche pas d'etre realiste,etant mariniste mais pas marinolatre
Rédigé par : paco | 29 avril 2012 à 18:45
L'article mérite en effet d'être lu dans son intégralité. Il insiste sur l'évolution sociologique des espaces urbains - mais on pourrait insister davantage sur l'évolution sociologique de l'électorat FN, qui s'est traduite par une course vers le bas (lors de sa percée aux européennes de 1984, le FN faisait parmi ses meilleurs scores nationaux dans l'Ouest parisien). Sous prétexte que de nombreux déclassés votaient FN, il ne s'est progressivement plus adressé qu'à cet électorat, par définition le moins apte à fournir des cadres ayant une forte aura locale.
Un mot sur les cantonales: espérer une dizaine d'élus n'était, au vu du 1er tour, pas déraisonnable, un certain nombre de candidats ayant atteint 47, 48, 49% au second tour. Il suffirait d'une petite amélioration dans le report de voix des électeurs UMP du 1er tour pour que ces cantons (voire des circonscriptions législatives) soient gagnables. Bien entendu, l'attitude de Mme Le Pen le 1er mai déterminera en grande partie l'amélioration ou non de ces reports.
Rédigé par : HV | 29 avril 2012 à 19:07
Le FN n'a pas d'ancrage local pour au moins 2 raisons:
1:les cadres qui sont déjà présents bloquent l'arrivée de nouvelles pousses(surtout si il y a un risque qu'on leur pique leur poste de conseiller régional)...
2:Il faut être "fou" pour se présenter avec une étiquette FN!
Rédigé par : dragases | 29 avril 2012 à 19:18
A Solange:
C'est curieux (en fait rien de curieux vous êtes dans votre logique !) car pour tenter de relativiser ou de nier les succès du FN depuis quelques années vous n'avez cessé de raisonner en terme de VOIX -et de clamer que ce qui comptait c'était le nombre de voix !!- et non de pourcentage. Et là vous ne parlez.... qu'en pourcentage !!
Evidemment car Le Pen en 2002: 4,8 millions de voix; 2012: MLP: 6.4 millions de voix: on comprend que constatant votre raisonnement faux, vous préférez changer de type d'argumentation. Mais vous ne voulez pas vous remettre en question sur votre anti-marinisme primaire: ça non !
Et pourtant les faits sont là: Le FN n'a jamais été aussi puissant que ce soit en pourcentage, en nombre de voix ou en pourcentage d'inscrit. Bref vous avez ... tout faux !! Alors ??? On attend votre réponse...
Je vous rappelle que pour ce premier tour il faut additionner les voix de Marine ET celles de Dupont-Aignan (candidat souverainiste, de droite, anti-euro, anti-mondialiste etc) soit 19,7% (0,5 pt de plus que le total Mégret + Le Pen de 2002); comme il fallait additionner les voix Le Pen et Villiers de 2007... Donc même là vous avez tort...
bref vous n'êtes pas très honnête...
Rédigé par : scat | 29 avril 2012 à 22:14