Pour prendre du recul : la vision politique de Léon XIII
27 avril 2012
Excellent article de fond trouvé sur itinerarium :
"[...] Autant dire que la situation politique de l’Église est préoccupante. Léon XIII a pourtant réussi l’exploit de replacer le Vatican au centre de la diplomatie européenne. Il a fait plier Bismarck et a permis aux catholiques français de ne pas être complètement exclus du jeu politique. Il a amorcé un rapprochement avec les Russes et les Anglicans, dont Newman est l’exemple le plus fameux. Son pontificat est donc un signe d’espérance, car la situation alarmante de 1878 a été renversée et, à sa mort en 1903, l’Église se porte mieux. Sa vision politique se fonde sur cinq principes majeurs, que nous allons esquisser ci-après.
Premier principe : tout enraciner dans le Christ. Au fondement de la politique se trouve la pratique sacramentelle et la prière. Léon XIII a publié quinze encycliques mariales : une par an durant les quinze premières années de son pontificat (...)
Deuxième principe : la fermeté sur les points doctrinaux. Le style de Léon XIII est peut être plus souple et plus florentin que celui de son prédécesseur, il n’en demeure pas moins intangible sur les principes de l’Église. Léon XIII ne renie nullement le Syllabus et n’accorde aucune concession sur la question romaine (...)
Troisième principe : le développement de l’intelligence. Pour répondre aux doctrines erronées et aux attaques contre l’Église, il est nécessaire d’avoir un bagage intellectuel suffisant. Le pape a donc restauré l’étude de saint Thomas d’Aquin, qui fut étudié dans tous les séminaires (...)
Quatrième principe : s’accorder aux réalités du monde. La fermeté doctrinale doit s’accompagner d’une légitime adaptation et modernisation pour ce qui concerne les points non essentiels. La forme ou le symbole ne doivent pas faire oublier le but à atteindre (...)
Cinquième principe : développer la responsabilité des laïcs. Léon XIII a compris que le cléricalisme pouvait être une mauvaise chose pour l’Église. Il n’appartient pas aux évêques ou aux prêtres de se mêler de questions politiques, cela doit être du ressort des laïcs (...)
De la vision aux résultats, il y a des pas à franchir qui sont parfois cruels en politique. Les immenses chantiers de Léon XIII sont loin d’avoir portés des fruits sous son pontificat. Ce n’est qu’après 1918 que les catholiques français cessent d’être ennuyés par le gouvernement, et ce n’est qu’en 1929 que le Vatican retrouve sa souveraineté. En politique, Léon XIII fut un semeur dont les fruits ont éclos souvent bien après lui. Dans ce geste auguste du semeur qui n’espère pas de moissons immédiates, réside l’espérance du politique qui sait que toute grâce vient de Dieu".
Léon XIII a, tout en ravivant les principes moraux, adapté ces principes aux événements et aux nouvelles institutions. Il a répondu aux Lumières,retenant ce qui était juste et rejetant ce qui était injuste. Il a commencé l'édification d'un ensemble moral cohérent (la doctrine sociale), édification qui ne s'est pas arrêtée aujourd'hui, puisque le monde change et que déjà l'époque de Paul VI est, sur bien des points, est révolue.
Rédigé par : Denis Merlin | 27 avril 2012 à 17:10
D'aprés les souvenirs du comte de Lamase "legitimisme et papauté" ,il se mefiait du comte de Chambord .
Rédigé par : cad | 27 avril 2012 à 17:34
Leon 13 en politique MDRRRR ! meme moi j'aurai été meilleur !
Rédigé par : gangan | 27 avril 2012 à 20:09
Dans le Courrier de l’Ouest du 8 janvier 1988, le grand-maître du Grand-Orient, Jean-Robert Ragache, titrait ainsi son article :
UN SEUL MOT D’ORDRE POUR L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : VOTER !
Traduisons : peu importe que vous votiez à droite ou à gauche, ou même à l’extrême-droite … nous voulons seulement que vous votiez !
- en effet, on finit par vivre comme on agit ! -
L'obligation du vote est maçonnique et non pas catholique.
L'hommage à Jeanne d'Arc du 13 mai est catholique et non pas maçonnique.
Où en sommes-nous dans nos convictions ?
Rédigé par : brennou | 27 avril 2012 à 22:24
Franchement le pseudo "brennou" est un pseudonyme inadmissible.
Brenneux signifie "souillé d'excrément".
Rédigé par : Denis Merlin | 28 avril 2012 à 12:27
[La même explication mais avec charité... JL]
Rédigé par : brennou | 28 avril 2012 à 20:42
@ Monsieur le Modérateur
Si ma réponse à Denis Merlin dont les commentaires me navrent à chaque fois, ne paraît pas, je vire Le Salon Beige de mes Favoris. Avec peine, certes, mais vous même vous défendez énergiquement contre certains intervenants trop outrecuidants.
[Votre explication est la bienvenue! Même moi, j'étais content d'en apprendre. Mais dites-le gentiment, SVP.
JL]
Rédigé par : brennou | 28 avril 2012 à 20:59
Si ma première réponse ne paraît pas, rien n'est expliqué !
Le ton en était peut-être vif (c'est un signe de santé) mais il n'était pas "brenneux" !
Je me demande qui a laissé passer le terme !
Quant aux "valeurs" catholiques qui traînent dans le vocabulaire de certains, je confirme que je n'en connais pas.
Rédigé par : brennou | 28 avril 2012 à 22:18
Apparemment le commentateur s'est mis en colère. Je n'ai pas voulu l'offenser, mais lui ouvrir les yeux. Peut-être suis-je aussi trop émotif et sentimental, mais ce mot m'évoque des choses déplaisantes et provoque en moi un certain déplaisir.
Je ne veux sous aucun prétexte faire perdre des lecteurs à ce passionnant et, par certains côtés, génial blog qu'est le "Salon beige". Je me promets souvent de ne plus intervenir, mais ces bonnes résolutions restent lettre morte car je suis passionné par les sujets abordés. J'aimerais bien aussi ouvrir les yeux des "traditionalistes" au moyen de mes lectures des encycliques papales, de ma culture juridique et de mon expérience, sur les problèmes actuels. Ce n'est apparemment pas réussi.
[Cher ami,
N'ayez cure de la vivacité des réponses des lecteurs (et des blogueurs parfois...). Elle est souvent le signe d'une passion partagée, d'un même amour de la Vérité et d'une farouche volonté de la rechercher.
Passez un saint dimanche.
JL]
Rédigé par : Denis Merlin | 29 avril 2012 à 12:15