Comment la droite peut gagner les législatives
09 mai 2012
Il est habituellement entendu que les législatives de juin prochain sont gagnées d'avance par la gauche. Et en effet, l'élection d'une majorité parlementaire contraire à celle d'un président nouvellement élu serait inédite.
En 1981, par exemple, la gauche, minoritaire au 1er tour de la présidentielle, a remporté les deux tiers des sièges à l'Assemblée deux mois après, par la combinaison du découragement à droite et du sentiment qu'il était légitime de donner au président nouvellement élu une "majorité pour gouverner."
Tout doit être fait en juin pour éviter une telle majorité, dont dépendrait notamment la légalisation de l'euthanasie, la redéfinition du mariage et, si elle est massive, l'extension du droit de vote aux étrangers.
La situation nous paraît cette année différente de 1981 : non seulement la gauche est, comme alors, minoritaire dans le pays, mais M. Hollande n'a cette fois pas gagné par adhésion à son projet autant que sur un rejet de Nicolas Sarkozy. Son projet économique suscite des inquiétudes jusque chez ses électeurs.
De surcroît, ses attaques répétées sur le "style" présidentiel et son engagement à se tenir plus en retrait que son prédécesseur ("Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité") ouvrent une brèche pour une majorité législative différente de la majorité présidentielle. De plus, l'effet habituel d' "état de grâce" peut être atténué cette fois par l'effet désastreux - pour la gauche - qu'aura eu sur beaucoup de nos compatriotes les images de la Bastille dimanche soir.
La droite (et le centre-droit) peuvent encore remporter les législatives, mais elle doit pour cela prendre deux options réalistes.
1. Elle ne doit d'abord pas tabler sur un seul rejet de la gauche.
L'argument "ne donnez pas tous les pouvoirs à la gauche" est porteur, mais uniquement en appoint d'une vraie perspective sur ce que ferait une majorité législative de droite.
La campagne de l'UMP doit s'articuler autour d'un programme législatif dérivé de celui de Nicolas Sarkozy (il est bien trop tard pour en populariser un autre), marqué par son rééquilibrage à droite après un quinquennat empreint sur bien des points d'une politique de gauche.
Il serait indispensable d'établir rapidement une sorte de "contrat" en une dizaine de points reprenant des mesures-phares qui, d'une part, remportent une adhésion chez les électeurs, et, d'autre part, relèvent des attributions du parlement - dans le respect des prérogatives du Président, notamment en matière de politique étrangère. On pourrait citer la règle d'or, la non-ratification d'un traité d'adhésion de la Turquie, la préservation du mariage, ou la limitation de l'immigration.
L'UMP pourrait également mettre en avant un candidat au poste de Premier ministre.
2. La deuxième condition est bien entendu pour l'UMP celle de la normalisation du rapport avec le Front national.
A ce sujet, si une alliance au niveau national semble tout à fait improbable, voire peu souhaitable si elle est faite dans la précipitation, une normalisation des relations entre les deux partis est indispensable au succès de l'un comme à l'autre. Tous deux dépendent en effet au minimum de bons reports de voix mutuels, voire de désistements en cas de triangulaires.
La ligne nationale de l'UMP peut demeurer le "ni-ni" ("Ni gauche, ni FN" au second tour) défini par le parti aux cantonales de 2011, mais avec une plus grande latitude envers des accords locaux et des appels individuels à voter FN au second tour. L'UMP doit comprendre que les électeurs sont assez grands pour savoir ce qu'ils auront à faire au second tour. L'aile gauche de l'UMP, qui appelle à voter PS plutôt que FN en cas de non-maintien du candidat UMP, devra quant à elle faire face aux conséquences électorales de son choix. Rappelons que 6 électeurs de l'UMP sur 10 - et autant au FN - soutiennent une entente entre ces partis.
Que le Bon Dieu entende ces propositions du SB. Elles sont si raisonnables que l'on se demande pourquoi nos hommes politiques de droite ne les mettraient pas en oeuvre. J'ai quant à moi envoyé un courriel - énergique- à mon député UMP dans ce sens.
Rédigé par : clovis | 09 mai 2012 à 08:53
UMP : ni PS, ni FN
FN : ni UMP, ni PS
PS : merci la droite !
Rédigé par : Bernard S | 09 mai 2012 à 08:54
Merci pour cette excellente analyse.
Rédigé par : vouters beatrice | 09 mai 2012 à 09:26
Les électeurs sont clairvoyants mais les élus sont autistes. Enfin si ils aiment perdre, on ne peut les en empêcher.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 09 mai 2012 à 09:33
3. Troisième condition: que le FN arrête son entreprise destructrice suicidaire et accepte le pragmatisme politique en faisant preuve de bonne volonté envers la droite.
Une telle attitude n'est pas impossible: voyez 1998 et les Conseils régionaux élus par le vote FN. Seuls, les candidats "marinistes" (le fondateur du parti a-t-il déjà qualifié ses collaborateurs de "lepénistes" ?), n'iront pas loin.
Le FN a trop longtemps délaissé le terrain local. Pense-t-il que le vote massif et uniforme des immigrés aux municipales va arranger ses affaires ? Même pour le plaisir personnel de ses cadres de voir des centristes de l'UMP mordre la poussière ?
Rédigé par : Pierre Jovanovic | 09 mai 2012 à 09:38
Pour comprendre que cette démonstration ne tient pas la route, il faut admettre l'inanité du graphique qui compte 100% du FN "à droite". En effet, les électeurs qui se sont portés sur le FN au 1er tour ne sont certainement pas tous de "droite", loin s'en faut.
Il faudrait plutôt établir un rapport de force entre ceux qui sont pro-européistes / mondialistes et ceux qui croient en la nation française. On risquerait alors d'avoir des surprises (un peu comme pour le nouveau parlement grec ?)
Rédigé par : Pitch | 09 mai 2012 à 09:44
Tiens, tiens ! On se rappelle soudain que sous la V République, c'est le PM l'homme du régime et non le Président de la République ! (Qui n'en est que la clé de voûte)
Mieux vaut tard que jamais...
Rédigé par : anita | 09 mai 2012 à 09:47
Bof, ne pas voir que le pouvoir occulte interdit les accords, c'est ne pas voir le problème.
Et si l'on en parle, l'autocensure de notre milieu empêche de l'écrire ou si on l'écrit le modérateur lui même craindra les débordements.
Tout est dans les coulisses et le théâtre n'est qu'apparences.
Rédigé par : Olivarus | 09 mai 2012 à 10:09
Et que l'on cesse d'agiter de ridicules épouvantails, comme le droit de vote des étrangers. Il y a longtemps que les "étrangers" votent, puisque pour la plupart, ils sont déjà "Français"... (voir les résultats en Seine-Saint-Denis).
Rédigé par : cb | 09 mai 2012 à 10:29
Nous sommes bien d'accord...
Je suis interessée de savoir quelle pourrait être selon le SB et ses lecteurs ,l'attitude constructive du candidat FN , dans une triangulaire PS face a un representant UMP à tendance floue n'ayant jamais été député - et donc ne pouvant être jugé sur ses votes à l'assemblée-, n'ayant jamais manifesté d'avis sur les questions de fond , et se consolant déjà de la défaite de Monsieur Sarkozy en envisageant déjà avec un certain enthousiasme une cohabitation PS /UMP, pour ne pas dire l'appelant de ses voeux.
Des idées ?
Rédigé par : une candidate FN aux legislatives | 09 mai 2012 à 10:37
Si le FN dit "Ni UMP, ni PS",c'est pour de bonnes raisons, valables et démontrées par le passé.
Quand l'UMP dit "Tout sauf le FN" (position qu'ils ont depuis "lissée" car elle confirmait le slogan 3UMPS" du FN), c'est par pure idéologie et soumission à la gauche.
Que l'UMP fasse le 1er pas, et montre sa volonté à mener une politique de droite.
Rédigé par : Pierrot | 09 mai 2012 à 10:43
c'est pas gagné.....
Rédigé par : malba | 09 mai 2012 à 10:55
Je précise que mon adversaire UMP se présente d'ores et déjà , avec fierté, comme un homme de consensus avec la Gauche. On est pas dans le cas de la "liste noire" donnée par Bruno Gollnish mais du consensus enthousiasmant - et même pas du compromis- .
La stratégie consistant , pour l'électeur , a voter systématiquement pour le candidat de l'opposition le mieux placé n'est pas toujours simple.
Rédigé par : une candidate FN aux legislatives | 09 mai 2012 à 11:04
La prise de conscience est en marche: c'est à l'Assemblée que tout va se jouer! Merci!
NB pour Pierre Jovanovic: Marine Le Pen a lancé plusieurs perches à Sarkozy pendant l'entre deux tours,notamment ici:
http://www.dailymotion.com/video/xqe434_sur-rtl-marine-le-pen-interpelle-sarkozy-et-sa-clique_news
Et voilà la réponse de Sarkozy ici, à partir de 50 mn, à bien écouter pendant 5mn au moins:
http://www.youtube.com/watch?v=4eyWh94uUZ8
Si au final, les deux partis refusent les alliances, il y en a quand même un qui tente de briser l'omerta: n'inversons pas les choses!
Bonne journée à tous
Rédigé par : Nono | 09 mai 2012 à 11:35
J'abonde dans le sens de "Pitch".
Les sondages (que je prends évidemment avec des pincettes) donnent des pourcentages qui sont loin des 100% à "l'extrême droite", ce qui d'ailleurs déconcerte passablement les analystes.
Je n'ai plus sous la main des références de tels sondages (tant entre le premier et le deuxième tour) que le 6 mai et jours suivants, mais ça doit pouvoir se repêcher sans trop de difficultés.
Par exemple
http://politique.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/04/25/qui-sont-les-electeurs-de-marine-le-pen.html
http://www.atlantico.fr/decryptage/trente-ans-diabolisation-front-national-bilan-echec-strategie-fn-antiracisme-debat-tabou-malika-sorel-342206.html?page=0,0 (qui n'est pas un sondage mais un entretien)
http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/qui-sont-ces-electeurs-qui-ont-vote-marine-le-pen-7189232.html
Rédigé par : C.B. | 09 mai 2012 à 11:52
Il n'y a pas de plaisir à voir les cadres "centro-socialistes" de l'UMP mordre la poussière. Il y a de la satisfaction.
Il y a un ennemi masqué, et un autre clairement identifié. Nous sommes en train de nous débarrasser du premier, qui jusqu'à présent nous attaque quand il veut, où il veut. La tâche sera bientôt plus facile...
Rédigé par : Pierrot | 09 mai 2012 à 12:04
Lors de l'émission avec Zemmour et Naulleau sur l'élection de Hollande, dimanche soir, on a présenté un sondage disant que la droite parlementaire était en tête dans les intentions de vote, mais sans avoir la majorité... à moins de s'associer avec le FN.
Pas sûr que les Français veuillent d'une majorité socialiste.
Rédigé par : Jean | 09 mai 2012 à 12:07
Certains pro-FN versent de plus en plus dans un nihilisme inquietant. Le vote des etrangers, le "mariage" homo, l'euthanasie... plus rien ne semble avoir d'importance pour eux, sinon que le FN ait satisfaction. Ils sont comme la fausse mere du jugement de Salomon, qui prefere voir l'enfant France occis plutot que de ne pas voir leur bon droit reconnu.
@une candidate FN aux legislatives:
Puisque vous demandez nos conseils, voici le mien: si vous n'etes pas en tete au 1er tour, demandez au candidat UMP de s'engager a voter contre l'euthanasie et le "mariage" homosexuel. S'il s'y engage, appelez a voter pour lui, si necessaire en vous desistant si triangulaire. Vous risquez de vous faire mettre a la porte de votre parti? Peut-etre, mais vous aurez a mon sens amasse un tresor au Ciel.
Rédigé par : HV | 09 mai 2012 à 12:27
A HV: pas mal la comparaison avec la fausse mère du jugement de Salomon.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 09 mai 2012 à 13:09
Si dans ma circonscription un candidat UMP n'ayant aucune proposition mauvaise dans son programme, mais plusieurs engagements sur des thèmes qui me sont chers (respect de la Vie, éducation, culture, immigration), n'ayant jamais été élu auparavant et n'ayant fait aucune déclaration hostile au FN et à ses électeurs est opposé à un ca&ndidat PS, FDG ou EELV, je voterai pour lui sans hésiter.
Rédigé par : Pierrot | 09 mai 2012 à 13:21
@une candidate FN aux legislatives:
D'accord avec HV : des convictions et de l'ouverture. Puisqu'on est au niveau local, c'est la seule façon de faire.
Pour votre information, au niveau local, on vote pour des personnes : je n'aurai aucun scrupule à voter pour un candidat 100% catho-compatible si il est de l'UMP (ou du FN).
S'il ne l'est pas, je m'alignerai sur les PNN : à 100%, il aura mon vote. À moins, il n'aura RIEN (au 1er tour, au 2nd aussi, quelque soit les problématiques de barrage).
Entre deux candidats 100% PNN, je m'alignerai sur le reste des promesses les plus compatibles avec la DSE ou bien sur les actes, valorisant un candidat ayant déjà fait quelque chose (sur les PNN) avec comme leitmotiv qu'un candidat s'étant déjà engagé a plus de chance de tenir ses promesses qu'un candidat n'ayant rien fait.
Rédigé par : PK | 09 mai 2012 à 13:59
Au Salon Beige et/ou les lecteurs avisés avec contacts ou entrées:
SVP envoyez cette analyse cf votre article ci-dessus avec vos chiffres et diagrammes au
Figaro, au QG voire siège de l'UMP, aux Valeurs Actuelles, à BFM TV et radio, à Matignon (tant qu'ils sont encore là), au SG de l'Elysée, que sais-je, partout où il y a quelque visibilité à obtenir, sans étiquetter cette info comme sourcée à l'"extrême droite", c'est du bon sens, genre no nonsense de nos amis anglais. Il doit bien y avoir des sites net avec 'contacts' etc où faire passer l'info, si déjà vous n'avez pas de contacts plus directs avec les journalistes de ces media ou institutions
Sinon, si l'on continue de pérorer entre nous, même d'une manière très pertinente, cela n'apportera rien, nada, aucun résultat concret. Et il y a URGENCE.
Rédigé par : Pericles | 09 mai 2012 à 14:02
Voeu pieux: ce genre de graphique montre une France à droite mais effectivement une part importante des électeurs FN sont de gauche et voteraient plutôt PS en cas de duel PS / UMP... il faudrait peut-être en tenir compte une bonne fois pour toutes !!
C'est avec la PROPORTIONNELLE intégrale que l'assemblée pourrait échapper au PS/ Verts / FdG etc, !!
Sans cela il ne faut pas se faire beaucoup d'illusions: par son attitude anti-FN, l'UMP perdra.
quand on voit le graphique, on se rend bien compte que la gauche va l'emporter. (elle est beaucoup trop forte avec un RBM fort !!!)
A cause de l'UMP.
Rédigé par : scat | 09 mai 2012 à 14:05
A HV : j'aime bien votre conseil à la canddidate au FN. Mais il n'y a aucune réciprocité, AUCUNE! L'UMP veut "nos" voix, pas nos idées, pas nos représentants, et c'est l'UMP qui s'acharne à faire battre le FN. quand il s'agit de perdre, elle sait trè bien le faire toute seule.
Rédigé par : Ad Aeterna | 09 mai 2012 à 14:12
@ HV: sur la fermeture supposée du FN aux accords, je vous renvoie à mon premier message dans ce fil (@Jovanovic)et à l'interview de Marine à Valeurs que vient de poster le SB. Je fais partie de ces 55-60% des électeurs FN qui se sont rabattus sur Sarkozy au second tour, ce qui n'est pas peu tout de même, quand on sait qu'un gros tiers des électeurs FN viennent de la gauche (ça fait 90% de transfert!). Vous appliquerez-vous la méthode que vous proposez @ une candidate aux législatives, si le FN est en tête devant votre poulain UMP? Si oui, alors, que la bataille commence, main dans la main!
Rédigé par : Nono | 09 mai 2012 à 14:22
J'ai peur qu'il y ait peu à attendre de l'UMP, parti qui soumet ses orientations aux dîners du CRIF, auprès de M. Richard Prasquier, dont on connaît la haine qu'il voue au Front National.
J'ajoute que la présence de membres du Grand Orient de France (X. Bertrand entre autres) au sommet de cette organisation, rend l'hypothèse d'un éventuel rapprochement encore plus improbable.
Maintenant, on peut toujours rêver...
Rédigé par : Caroff | 09 mai 2012 à 14:23
@une candidate FN aux legislatives:
je voudrais appuyer ce que dit HV, nous aimerions que vous établissez un dialogue avec le candidat UMP, et décidiez en fonction de ses engagements moraux!
pour info, je suis de ceux qui n'ont pas voté au 2ème tour. J'aurais voté uniquement si MLP avait voté elle-même.
Rédigé par : Maroun | 09 mai 2012 à 14:28
@nono:
Je n'ai pas de "poulain" UMP ;)
Je suis tout simplement comme la majorite du peuple de droite: je souhaite que si l'UMP est en tete au 1er tour et qu'il y a risque de victoire de la gauche, le FN se retire (sauf pour des UMP particulierement nocifs sur les PNN, tels Henriette Martinez, Axel Poniatowski, Laurent Henart etc); et inversement, que le candidat UMP se retire au profit du candidat FN.
J'ajoute qu'une cesure importante, a mon sens, n'est pas tant FN vs UMP, mais partisans de l'addition des droites vs partisans de la machine a perdre.
Rédigé par : HV | 09 mai 2012 à 15:11
Je vous remercie et je rejoins vos analyses.
Je considère en effet que l'interview donné aujourd'hui par Marine Le Pen confirme la possibilité de nos ententes locales : tout dépend des scores, de la personne en face de nous, et de sa réponse et de ses engagements PUBLICS bien sûr.
Sur l'engagement personnels des candidats UMP concernant le mariage ou l'euthanasie, qui relèvent bien du législatif, lorsqu'ils n'ont encore jamais été député , en général c'est le grand vide. Il n'existe parfois strictement aucune raison de penser qu'ils s'opposent en la matière aux projets du PS. En tant qu'élus locaux ils n'ont parfois jamais été amenés à s'exprimer sur ces sujets. C'est l'occasion, pour nous , de les faire prononcer sur ces points qui fachent et font peur (de perdre des voix) ...tellement d'ailleurs que les candidats à la présidentielle n'en ont pas débattu.
Rédigé par : une candidate FN aux legislatives | 09 mai 2012 à 15:48
"J'ajoute qu'une cesure importante, a mon sens, n'est pas tant FN vs UMP, mais partisans de l'addition des droites vs partisans de la machine a perdre."
Et... les idées ? parce que les idées c'est ce qui compte (le fond) et vous vous nous parlez en fin de compte de stratégie, cad de "forme"
Car voter pour des gauchistes UMP (qui sont trop nombreux à l'UMP) n'a aucun intérêt...
Rédigé par : scat | 09 mai 2012 à 16:28
@HV: Hé bien! On ne se douterait pas de vos options en vous lisant! Vous m'apparaissiez comme un de ces trop nombreux électeurs UMP qui vous brocardent les PNN mais toujours à sens unique: totalement d'accord avec vous sur le désistement réciproque, mais comme ceux-ci ont peu de chance de se réaliser, je crois beaucoup plus à un report volontaire de chaque électeur sur le candidat de droite UMP ou FN le mieux placé au soir du premier tour, avec la même nuance que vous sur les PNN: c'est ce que je m'échine à expliquer depuis hier soir sur plusieurs articles du SB. Il faut essayer de lancer un mouvement d'opinion dans ce sens...!
Rédigé par : Nono | 09 mai 2012 à 17:57
@scat: vous etablissez une dialectique factice: la strategie est bien pr faire gagner les idees, justement. Si vous avez une strategie pour faire gagner nos idees autre que de passer par une addition des voix a droite, n'hesitez pas a l'exposer...
Rédigé par : HV | 09 mai 2012 à 18:25
Je voterai FN aux législatives en cas de duel PS/FN. Mettre les députés PS et FN côte à côte dans l'Assemblée Nationale, j'en ris d'avance ! Cependant, je tiens à dire que contrairement aux Présidentielles où j'avais voté Le Pen au premier tour, je ne ferai pas la même chose. Très fortement déçue par la position qu'a pris M. Le Pen pour le second tour, à savoir, un rejet total de M. Sarkozy et par là même, une exposition de notre France, qu'elle dit soi-diant "aimer" à tous les dangers, je ne n'engagerai plus ma voix pour le FN au premier tour, comme je le faisais pourtant auparavant. Cela est bien terminé. Je concentre mes énergies sur une droite unie et indivisible qui nous portera vers la victoire qui n'aurait jamais du être perdue. Avec des législatives de droite, ça sera comme si la gauche n'avait pas gagné les Présidentielles, la conduite de la politique gouvernementale et législative restant la même ou mieux, étant renforcée par un vote encore plus majoritaire d'une droite forte et soudée.
Rédigé par : anis256 | 10 mai 2012 à 12:22
La droite courbe est tellement obsédée par son cordon sanitaire, imposé par la gauche, qu'elle va perdre les législatives. Elle le sait et on dirait même qu'elle l'espère...
Seulement, après cette deuxième claque, j'espère qu'elle perdra de sa superbe et qu'elle aura l'humilité de reconnaitre son incapacité à gouverner à gauche. Il ne lui restera alors que deux alternatives:
- s'allier avec le FN pour regagner progressivement les différentes assemblées
- éclater et disparaitre inexorablement au profit du FN d'un côté et d'un conglomérat gaucho-centriste de l'autre.
Rédigé par : Olivier | 10 mai 2012 à 13:46
@ Anis256 : vous êtes d'une grande mauvaise foi. Les rapports FN/UMP doivent être basés sur la réciprocité. Le candidat Sarkozy a clairement rejeté la possibilité d'un vote FN. Il a scellé son propre sort et les électeurs musulmans qu'il a régularisés l'ont enfoncé (93% du vote musulman pour Hollande) !!!
Rédigé par : Nabulione | 10 mai 2012 à 17:29
Le problème c'est qu'on ne peut plus vraiment dire que le FN soit de droite... Économiquement d'extrême gauche et sociétalement de droite. Il est désormais un parti belliqueux, qui s'auto-ostracise de la droite et s'ouvre plus aux militants d'extrême gauche qu'aux militants déçu de l'UMP.
Je retiens la magnifique formule de Liberté politique transmise par le Salon Beige "Marine Le Pen enregistre ici un double échec : l’échec de son opération de « dédiabolisation » puisque, mise au pied du mur, elle a préféré retomber dans les vieilles ornières de son père et a refusé le risque de s’inscrire dans le jeu avec la possibilité de peser effectivement sur l’UMP (à l’opposé de Jean-Luc Mélenchon face au PS) ; échec vis-à-vis de ses propres électeurs qui, dans leur très grande majorité, se sont révélés désireux d’une véritable alliance des droites"
Rédigé par : Tchekfou | 11 mai 2012 à 09:09
L'important n'est pas que toutes les circonscriptions comprennent un candidat estampillé "U.M.P." comme le voudrait Monsieur Copé!
L'important est qu'il n'y ait pas trop de triangulaires et que, pour cela, le F.N. ne maintienne pas de candidats contre des candidats "de droite" qui seraient (ré)élus sans triangulaire, ce qui implique une contrepartie.
Ceci dit, même sans accord au niveau des états-majors, on peut concevoir des "accords de désistement réciproque"...
Rédigé par : JEAN DU TERROIR | 11 mai 2012 à 10:28
En quoi le Front national est-il méprisable, détestable ? Je n'ai jamais bien compris les arguments des journalistes qui n'hésitent pas à faire l'éloge de l'extrême gauche, à s'accommoder de tout l'attirail destiné à détruire notre société.Quant aux politiques de droite, leur obstination relève de la démence !
Rédigé par : tastet | 16 mai 2012 à 11:38