Le gouvernement Ayrault plus cher que le gouvernement Fillon
17 mai 2012
Malgré les effets d'annonces sur la baisse des salaires :
"Selon RMC, le Gouvernement sous Jean-Marc Ayrault coûtera plus cher que celui de François Fillon, même si une baisse de 30% des salaires des ministres a été annoncée.
En effet, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault comptera 34 ministres, au lieu des 22 dans le dernier gouvernement de François Fillon.
Il faut également noter qu'il y aura plus de secrétaires d’Etat, que de ministres, ce qui représente un coût supplémentaire.
Ainsi, selon nos confrères, le premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault coûtera 70.000€/mois de plus que le gouvernement sortant".
[Suivez les liens et vous aurez toutes les explications. vous reviendrez calmé.
Et si vous revenez, évitez la dialectique : ce n'est pas parce qu'on s'oppose à X, que l'on prend position pour Y.
Capito?
JL]
Rédigé par : Alexandre | 17 mai 2012 à 14:26
Hem. Je pense qu'il y a une erreur de compréhension.
Le gouvernement coute moins (300 000€) que le gouvernement sortant (400 000€)
Il coute plus que le gouvernement de Fillon au moment de 2007. (200 000€)
Rédigé par : Neil | 17 mai 2012 à 14:52
Le dernier gouvernement Fillon était composé de 15 ministres, mais aussi 15 secrétaires d'Etat.
Comment compte Morandini ?
Rédigé par : Machin | 17 mai 2012 à 16:48
hélas,avec les socialistes, c'est toujours comme ça que ça finit
Rédigé par : bébert | 17 mai 2012 à 17:49
De toute façon ils s'augmenteront tous au cours d'une nuit du mois d'août, à la majorité absolue et totale, comme d'habitude.
Rédigé par : Jean Theis | 17 mai 2012 à 18:06
70.000€/mois c'est beaucoup moins que 450 000 FRANCS/mois
heureusement qu'on a l'euro ...
Rédigé par : david | 17 mai 2012 à 19:03
Peut-être que le problème n'est pas vraiment combien on va les payer, mais plutôt combien ils vont nous faire gagner non ?
Là, ils ne sont pas vraiment payés si cher que ça finalement.
Mais ce dont on peut être certains c'est qu'ils vont continuer à nous ruiner !
Alors même avec 30% de baisse des salaires c'est encore trop pour ces bons à rien...
Rédigé par : Lecteur | 17 mai 2012 à 19:03
"Le Dialogue aux enfers entre Machiavel & Montesquieu" : pamphlet de Maurice Joly
la presse (12eme dialogue)
Joly montre comment manipuler la presse en se donnant un air libéral :
« — Machiavel : Dans les pays parlementaires, c'est presque toujours par la presse que périssent les gouvernements, eh bien, j'entrevois la possibilité de neutraliser la presse par la presse elle-même. »
Cette manipulation commence par un contrôle des publications, puis par une organisation des journaux afin de donner l'impression de liberté de la presse. Le bruit causé par le flots d'informations permet alors de dissimuler le fait que l'essentiel n'est jamais mis en cause, et que seules des anecdotes insignifiantes font la une :
« [...] Je diviserai en trois ou quatre catégories les feuilles dévouées à mon pouvoir. [...] on verra des feuilles, dévouées à mon gouvernement, qui m'attaqueront, qui crieront, qui me susciteront une foule de tracas. [...] remarquez bien que jamais les bases ni les principes de mon gouvernement ne seront attaqués par les journaux dont je vous parle ; ils ne feront jamais qu'une polémique d'escarmouche, qu'une opposition dynastique dans les limites les plus étroites. »
L'étape suivante est de se mettre en scène. Et le premier point consiste à étourdir l'opinion publique, par des annonces faites à l'improviste, sans hésiter à dire une chose et son contraire ; cela permet de discréditer ses adversaires et de diriger les émotions des masses :
« [...] À l'aide du dévouement occulte de ces feuilles publiques, je puis dire que je dirige à mon gré l'opinion dans toutes les questions de politique intérieure ou extérieure. J'excite ou j'endors les esprits, je les rassure ou je les déconcerte, je plaide le pour et le contre, le vrai et le faux. Je fais annoncer un fait et je le fais démentir suivant les circonstances ; je sonde ainsi la pensée publique, je recueille l'impression produite, j'essaie des combinaisons, des projets, des déterminations soudaines, enfin ce que vous appelez, en France, des ballons d'essai. Je combats à mon gré mes ennemis sans jamais compromettre mon pouvoir, car, après avoir fait parler ces feuilles, je puis leur infliger, au besoin, les désaveux les plus énergiques ; je sollicite l'opinion à de certaines résolutions, je la pousse ou je la retiens, j'ai toujours le doigt sur ses pulsations, elle reflète, sans le savoir, mes impressions personnelles, et elle s'émerveille parfois d'être si constamment d'accord avec son souverain. On dit alors que j'ai la fibre populaire, qu'il y a une sympathie secrète et mystérieuse qui m'unit aux mouvements de mon peuple. »
Pour cela, il faut imposer aux journaux un droit de relecture, ce qui passera pour une censure honnête, et déjouera les accusation de complot et d'hypocrisie :
« [...] J'obligerai les journaux à accueillir en tête de leurs colonnes les rectifications que le gouvernement leur communiquera ; les agents de l'administration leur feront passer des notes dans lesquelles on leur dira catégoriquement : Vous avez avancé tel fait, il n'est pas exact ; vous vous êtes permis telle critique, vous avez été injuste, vous avez été inconvenant, vous avez eu tort, tenez-vous-le pour dit. Ce sera, comme vous le voyez, une censure loyale et à ciel ouvert. [...] et tandis qu'on se disputera, qu'on donnera les interprétations les plus diverses à mes actes, mon gouvernement pourra toujours répondre à tous et à chacun : Vous vous trompez sur mes intentions, vous avez mal lu mes déclarations ; je n'ai jamais voulu dire que ceci ou que cela. »
Le bruit occasionné par l'agitation du gouvernement donnera l'impression du mouvement et du progrès. C'est encore grâce à la presse que le spectacle de cette immobilité spectaculaire permet de tromper le peuple :
« [...] les masses consentent à être inactives, mais à une condition, c'est que ceux qui les gouvernent leur donnent le spectacle d'une activité incessante, d'une sorte de fièvre ; qu'ils attirent constamment leurs yeux par des nouveautés, par des surprises, par des coups de théâtre ; cela est bizarre peut-être, mais, encore une fois, cela est. [...] en conséquence, je ferais, en matière de commerce, d'industrie, d'arts et même d'administration, étudier toutes sortes de projets, de plans, de combinaisons, de changements, de remaniements, d'améliorations dont le retentissement dans la presse couvrirait la voix des publicistes les plus nombreux et les plus féconds. »
Le président lui-même doit se mettre en scène et personnaliser le pouvoir, en parlant de ses croyances et en s'identifiant à la nation :
« [...] Les peuples n'aiment pas les gouvernements athées, dans mes communications avec le public, je ne manquerais jamais de mettre mes actes sous l'invocation de la Divinité, en associant, avec adresse, ma propre étoile à celle du pays. »
Le président doit paraître jeune, dynamique, faire semblant de faire bouger les choses, ce qui lui permet de se légitimer contre des institutions qui ne seront plus jugées selon leur utilité et le droit, mais selon la valeur, positive en démocratie, de jeunesse. L'hagiographie médiatique permet de disposer des institutions à son gré sans que cela apparaisse sous le jour plus véritable d'un coup de force :
« [...] Mes principes, mes idées, mes actes seraient représentés avec l'auréole de la jeunesse, avec le prestige du droit nouveau en opposition avec la décrépitude et la caducité des anciennes institutions. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogue_aux_enfers_entre_Machiavel_et_Montesquieu
Rédigé par : SD-vintage | 17 mai 2012 à 20:47
Voici une citation de Simone Weil qui s'applique peut-être au commentaire de JL ci-dessus. Je dis peut-être pcq j'ignore à quoi répond le commentaire de JL.
"Presque partout....l'opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s'est substituée à l'opération de la pensée. C'est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques et s'est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée. Il est douteux que l'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques" (conclusion de sa "Note sur la suppression générale des partis politiques", rééditée en 2009 aux éditions Climats)
Rédigé par : clovis | 17 mai 2012 à 21:26
Certes, certes, mais le prix s'oublie, la qualité reste.
Rédigé par : Malleus | 17 mai 2012 à 23:53
Le gouvernement Hollande c’est cela : la maçonnerie à la barre ;
Ses fruits :la culture de mort et la guerre aujourd’hui comme hier .
http://la-dissidence.org/
Rédigé par : domremy | 18 mai 2012 à 10:05
@ Machin, certes le dernier gouvernement Fillon coûtait plus, mais, si la gauche commence avec autant de ministres avant les législatives, qu'en sera-t-il après : 40, 45 ?
Rédigé par : Jean | 18 mai 2012 à 11:15
La gauche est d'une hypocrisie sans limite : hier, elle dénonçait l'Airbus présidentiel, aujourd'hui elle s'en sert : http://www.lepoint.fr/politique/hollande-doit-il-vendre-air-sarko-one-18-05-2012-1462671_20.php
Rédigé par : Jean | 18 mai 2012 à 11:16
Sur les "économies" réalisées, si ce n'était pas de l'esbrouffe pour l'image mais un réel choix politique, MM. Hollande et Ayrault auraient-ils refusé de voter la diminution des salaires des députés ?
(avec un effet d'économies nettement plus important...)
Rédigé par : Machin | 18 mai 2012 à 16:22