Mohammed Merah : genèse d'un terroriste
28 juin 2012
Dans “Vous aimez la vie, j’aime la mort !”, les journalistes Franck Hériot et Jean-Manuel Escarnot livrent le récit de la dérive de Mohammed Merah. Extrait de l'article de Valeurs actuelles :
"On découvre ici le visage de “Moha des Izards”, jeune délinquant issu d’un quartier gangrené par les trafics, abandonné en même temps que sa famille par un père retourné vivre en Algérie. “Moha” joue au foot, et campe parfois le rôle d’un “grand frère” moralisateur, interdisant aux gamins de fumer s’ils veulent aller au paradis. C’est quelqu’un qui parle du “bled”, ce pays « où il fait toujours chaud ». Mais aussi un fanatique qui contraint un jeune de sa cité à visionner des vidéos d’exécution téléchargées sur des sites djihadistes. Un épisode qui « aurait dû alerter sur le manque de fiabilité du personnage dès cette époque », commente pour les auteurs une source policière. Condamné pour vol avec violence sur une dame âgée, Merah écope de dix-huit mois de prison ferme en décembre 2007. Il est libéré en octobre 2008. Deux mois plus tard, il est à nouveau condamné pour conduite sans permis, refus d’obtempérer et défaut d’assurance. Retour à Seysses. Il sort dans la cour avec un slogan à la gloire de Ben Laden inscrit sur son tee-shirt. La veille de Noël, il tente de se suicider par pendaison. Et finit par quitter la prison en septembre 2009.
Merah s’envole pour la Syrie le 17 juillet 2010. Son voyage est prévu pour durer deux mois, il ne rentrera qu’au bout de cinq, allant jusque dans les zones tribales afghanes, en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Israël. Les auteurs évoquent des « zones d’ombre » : « Quid de son visa syrien censé figurer sur son passeport ? […] A-t-il été suivi en liaison avec les services français ? » Grâce à des rentrées d’argent conséquentes (Merah utilise ses talents de carrossier pour “maquiller” des voitures volées), il s’envole peu après son retour en France pour le Tadjikistan. Là encore, les auteurs relèvent une “défaillance” : « C’est un euphémisme de dire que c’est un endroit sensible où l’arrivée de touristes venant de France ne passe pas inaperçue. »
Il se rend par la suite au Pakistan, dans la région du Waziristan. Dans les zones tribales, il reçoit un entraînement au djihad. À son départ, il promet « d’accomplir ce qu’il pourra » en France. Mais prend soin de contacter, depuis le Pakistan, Hassan L., son officier traitant de la DRRI (Direction régionale du renseignement intérieur), en lui promettant de le voir dès son retour. Lors de l’interrogatoire qu’il subit, il explique qu’il faisait du tourisme au Pakistan pour y trouver une épouse. Il ne sera pas mis en garde à vue. [...]"
La suite est connue.
Hassan L. est-il musulman ? Parceque parfois un "cousin"... çà aide bien...
Rédigé par : jejomau | 28 juin 2012 à 08:23
Le fait d'avoir appris que le paradis d'Allah s'obtient en tuant des infidèles facilite sans doute ce goût pour la mort... La morte des autres avant accessoirement la sienne.
Alors que pour le chrétien, c'est l'inverse y compris dans le martyre qui de toute façon ne s'acquiert pas dans le combat armé.
Mohammed: un autre aspect de la culture de mort
Rédigé par : c | 28 juin 2012 à 08:52
J'en viendrai presque à dire: "Dommage qu'il soit si nul qu'il a raté même son suicide".
Ça aurait épargné 7 vies.
Rédigé par : Pierrot | 28 juin 2012 à 09:28
J'ai été içi même un des premiers à me prononcer sur cette affaire qui était au début considéré comme un faits divers, ce que je contestais bien évidemment.
Aujourd'hui je m'interroge sur ce genre d'ouvrages et sa publicité dans VA (même si j'ai bien noté que c'était écrit par un journaliste maison), il faut bien comprendre que si ce livre abordait une version non conforme il ne pourrait pas sortir.
N'oubliez pas toutes les affaires qui ont salies Toulouse en 10 ans (Allègre, AZF (explosion), AZF "2" (mystérieux terroristes de voie ferrée), tuerie de Merah, etc...). Voilà une bien curieuse conjonction qui donne presqu'envie d'habiter les quartiers Nord de Marseille.
Il s'agit d'une ville qui abritait d'importants intérêts nationaux (Ariane, Airbus, SNPE, Total,...) truffés de policiers (actifs, anciens et futurs) et autres espions pour les protéger et excercer des manipulations voire des chantages sur les cadres récalcitrants de ces sociétés ou leurs proches ou de manière préventive pour éviter les scandales liées à des affaires de drogue ou de sexe (vraie raison du dossier Allègre parti en quenouille "à la fin de la guerrre froide" pour caricaturer). Car pour information, aujourd'hui c'est clair, pas un milieu n'est épargné par la drogue (http://www.metrofrance.com/paris/info-metro-le-fils-du-directeur-de-la-police-en-garde-a-vue/mldo!t9Q6rByuhgI/) ou autres affaires personnelles.
Bref, il s'agit d'un livre écrit par un journaliste de VA et Jean-Manuel Escarnot, correspondant de Libération à Toulouse, il faut le lire avec précaution...
Si je peux m'exprimer ainsi, ça sent le SAV publi-reportage dont le sceau de la presse de droite ne doit pas faire oublier que l'Etat ne joue en général pas pour nous.
Et ils restent de nombreuses autres questions en suspens.
Rédigé par : trahoir | 28 juin 2012 à 14:00
+1 pour Trahoir
Sans oublier les affaires qui s'inscrivent juste avt des élections :
-Rue Copernic - 6 mois avt les présidentielles
-Grotte d'Houvea - 2 jours avt les présidentielles
Celles où les accusés du départ n'étaient pas les bons :
- Copernic : extr droite accusée à tort
- Cimetière de Carpentras - idem
Et les nbses zones d'ombres comme AZF ou le 11 septembre. Ici :
- Mohammed Merah avait 2 passeports : un Français et un Algérien. 4 avt sa mort, seul l'Algérien était encore valide et lui aurait permis d'aller ds plusieurs pays dont Israel et le Pakistan. Il est évident qu'un passeport algérien est le sésame pour aller ds l'Etat hébreux...
http://www.fdesouche.com/289795-mohamed-merah-navait-pas-de-passeport-francais
- Curieusement, l'OTAN et les EU démentent avoir entendu parler de l’apprenti djihadiste Merah en Afgha ou au Pakistan.
- Encore plus fort : Merah était surveillé par les services secrets français (DCRI) à cause de son séjour djihadiste... mais il a pu cartonner tranquillement pdt plusieurs jours ds le Sud de la France ! Moi, ne pas comprendre du tt.
- Le suspect au départ avait les yeux bleus et un tatouage dessous... pas du tt notre homme.
- Son scooter a été blanc et noir, idem pour son casque. La plaque d'immatriculation recherchée n'est pas celle retrouvée. Ah...
- Sa famille, l'Algérie, la Chine, parlent "d'affaire d'Etat".
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KSU03ohqb-M
On me reprochera certainement de verser ds le complot mais les faits sont parfois têtus, les affaires tjrs complexes et les médias... régulièrement désinformateurs. Merci Vladimr Vollkoff de m'avoir ouvert les yeux ! L'émotion est rarement la meilleure des conseillères...
Le dossier est loin d'être clos et ces éléments peuvent uniquement servir à compléter la compréhension de cette complexe affaire.
Rédigé par : Cosaque | 28 juin 2012 à 18:37