30 ans "en arrière" ?
27 juillet 2012
Une certaine presse fustige la volonté de l'Espagne de revenir sur la loi sur l'avortement, avec le titre :
"Avortement: l'Espagne va-t-elle retourner trente ans en arrière?"
Ce qu'oublient ces incultes, c'est que les lois permettant l'avortement nous ont fait revenir à l'Antiquité, soit plusieurs centaines d'années en arrière. Et c'est l'Eglise, déjà, qui a permis l'avancée vers le respect de la vie. Mgr Chaput écrivait en 2007 :
"Je souhaite esquisser rapidement pour vous l’image de la culture d’une société non précisée. Mais tout ce que je vais vous dire, ce sont des faits vérifiables. Cette société est très avancée dans les sciences et dans les arts. Elle possède une économie complexe et une puissante force militaire. Plusieurs religions coexistent en son sein, mais la religion à plutôt tendance à devenir une affaire privée ou un simple ornement pour des cérémonies officielles. Cette société particulière doit aussi affronter de gros problèmes. Parmi eux, sa fécondité dont le taux ne permet pas de renouveler les générations. Il n’y a pas assez d’enfants qui naissent pour combler le nombre des adultes et pour occuper les emplois nécessaires au bon fonctionnement de la société. Le gouvernement offre des avantages pour encourager les gens à avoir plus d’enfants. Mais cela ne semble pas marcher. Le concubinage est généralisé et accepté. Comme le sont la bisexualité et l’homosexualité. Et la prostitution de même. Le contrôle des naissances et l’avortement ont été légalisés, ils sont largement pratiqués et justifiés par les intellectuels reconnus par la société. De temps à autre, un législateur fait passer une mesure pour promouvoir le mariage, au motif que le bon état et le futur de la société dépend des familles stables. Mais ces mesures ne débouchent très exactement sur rien. Parfait. De quelle société suis-je en train de parler ? Notre pays, évidemment, semblerait, de façon générale, correspondre à cette description. Mais ce n’est pas de nous que je parle. Je viens juste de donner un aperçu des conditions qui prévalaient dans le monde méditerranéen au temps du Christ."
"On ne se figure habituellement pas Platon ou Aristote comme des soutiens d’un État favorisant l’avortement et l’infanticide. Pourtant, ils le furent. Hippocrate, ce grand pionnier de la médecine, est aussi célèbre pour avoir créé une trousse d’avortement qui comportait des lames affûtées destinées à démembrer le fœtus et un crochet pour l’arracher de l’utérus. On n’a pas l’habitude de relier cela au Serment d’Hippocrate. Pourtant, voici quelques années, des archéologues ont découvert les vestiges de ce qui semble être une “clinique” où se pratiquaient des avortements et des infanticides à l’époque romaine : une canalisation d’égout remplie des os de plus d’une centaine de nourrissons."
En outre, l'auteur de l'article écrit :
"Avec la crise qui frappe leur pays, les Espagnols ont d'autres soucis que les questions de société."
Ben voyons. Quand Zapatero a légalisé le mariage homosexuel, je n'ai pas souvenir d'avoir lu ce type d'argument.