La naturalisation, une course d'obstacles, vraiment ?
27 juillet 2012
De Robert Ménard :
"Encore un chiffre stupéfiant, avancé par la démographe Michèle Tribalat : en Seine-Saint-Denis « 19 % des moins de 18 ans étaient d’origine étrangère en 1968, ils étaient 57 % en 2005 et probablement encore plus aujourd’hui. » Et que fait le ministre de l’Intérieur face à ce qu’il faut bien appeler une immigration de peuplement ? Il annonce qu’il va revenir sur les critères de naturalisation mis en place par son prédécesseur afin que l’acquisition de la nationalité française cesse d’être, dit-il, une « course d’obstacles ». Regrettant que le nombre de naturalisations soit « en chute libre », il se propose d’en finir avec la loi de juin 2011 qui exige notamment une maîtrise de la langue équivalent à un niveau de troisième, une connaissance minimale de la culture et de l’histoire de la France, et la signature d’une charte « des droits et des devoirs du citoyen ».
Des critères qui ne me semblent pas le moins du monde « scandaleux » ni même « arbitraires », et ne relevant aucunement d’une sorte de loterie comme voudrait nous le faire croire le locataire de la place Beauvau. [...]
Est-ce opportun à l’heure où – certains diront, bien sûr, qu’il n’y a aucun rapport – le nombre de demandeurs d’emploi a encore progressé, en juin, de 0,8%. Soit 23.700 chômeurs supplémentaires. Mais pas de problème, continuons à ouvrir nos frontières, à naturaliser, à accueillir et à régulariser les sans-papiers !"